LES HÉROS DES MONDES FUTURS (ET SOUVENT DÉVASTÉS)
Le film post-apocalyptique des années 80 définissait déjà bien certaines bases du post-nuke moderne avec ses hordes de mutants évoluant au sein d’une totale anarchie futuriste. Ainsi le diptyque THE TERROR WITHIN produit par Roger Corman M.N.I. MUTANTS NON IDENTIFIÉS (1989, The Terror Within) de Thierry Notz est un comme un avant goût de post-ALIEN post-apocalyptique.
Au lendemain d’une guerre bactériologique qui a éradiqué la population mondiale, une poignée de scientifiques, derniers survivants de ce monde dévasté, s’est mise en quête de trouver le vaccin salvateur. Enfermés dans un laboratoire situé à 500 pieds sous terre dans le désert de Mojave, ils ne sont pourtant pas seuls : les Gargouilles, des mutants irradiés, rôdent alentour. Parmi les scientifiques, une femme kidnappée par une Gargouille se retrouve enceinte et accouche d’un enfant monstrueux…
Dans ce premier volet, le vieux George Kennedy côtoie Andrew Stevens qui incarne David, le héros du film. Stevens reprend son rôle dans la suite, DANGER MUTATIONS (1991, The Terror Within 2) qu’il réalise lui-même en faisant jouer sa propre mère, Stella Stevens, ancienne comédienne hollywoodienne.
Après une catastrophe naturelle, les seuls survivants sont presque tous devenus des monstres mutants. Mais une dernière colonie de scientifiques lutte pour survivre sous terre…
Je ne m’engouffrerai pas dans une interminable énumération de post-ALIEN des 90′s, mais dans ce genre précis, METAMORPHOSIS, THE ALIEN FACTOR (1990) de Glenn Takakjian est un très agréable nanar de l’espace.
Le docteur Michael Foster dirige une équipe de généticiens qui mène des recherches top secret. Il injecte notamment des échantillons provenant de l’espace intersidéral dans les veines de grenouilles. Mais il se fait mordre par mégarde…Ses veines et ses artères se mettent à gonfler, de terribles suintements de liquide noir l’accablent, sa peau se déforme et son visage se tuméfie de l’intérieur. Ses collègues Nancy et Elliot mettent alors tout en œuvre pour renverser le processus. En vain ! Désormais seul le canon atomique pourrait l’arrêter…
Le film est en V.O. ici.
Les années 90 étant le prolongement de la décennie précédente, les comédiens John Saxon, Russ Tamblyn (TWIN PEAKS) et Christopher Mitchum se retrouvent aussi enrôlés dans des aventures futuristes nanardesques avec AFTERSHOCK (1990) de Frank Harris.
Durant la Troisième Guerre mondiale qui sévit sur Terre, un alien débarque discrètement et prend forme humaine. Apprenant l’anglais à l’aide d’un dictionnaire, il se met à faire des bonnes et des mauvaises actions…
Le B Movie de SF permet aussi à de jeunes comédiens de se faire connaître par le biais des DTV. C’est le cas de Robert Z’Dar dont le physique lui permettait de jouer le flic zombie grimé des MANIAC COP et que l’on croise dans plusieurs post-nukes ou dans certains films d’anticipation à petit budget, dont DRAGONFIGHT (1990) de Warren A. Stevens où il côtoie Charles Napier.
Dans le futur, de grandes corporations internationales dépensent des millions de dollars pour organiser des combats de gladiateurs télévisés. Un jour, l’un d’eux décide de désobéir à l’ordre d’effectuer un combat dans le désert de l’Arizona et il s’enfuit. La traque commence alors…
Les Français ne sont pas en reste puisque F.J. Ossang tourne LE TRÉSOR DES ÎLES CHIENNES (1990) dont la diffusion a été malgré tout assez confidentielle.
Dans un futur incertain, une expédition est envoyée aux îles Chiennes pour retrouver un ingénieur découvreur d’une nouvelle forme d’énergie…
Et Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet de réaliser leur DELICATESSEN (1991).
Dans un futur étrange, inquiétant et burlesque, un ancien clown est engagé comme concierge dans un hôtel. Le quartier est peuplé de « troglodistes », d’un boucher, d’un éleveur de grenouilles et de fabricants de boîtes à « Meuh ». Sur fond de guerre et de terrorisme, le voyageur va découvrir l’amour…
En 1991, c’est le grand come-back de Connor MacLeod dans HIGHLANDER, LE RETOUR (1991, Highlander II: The Quickening) réalisé de nouveau par le cinéaste australien Russell Mulcahy et avec plus de SF encore que dans l’opus précédent. MacLeod y retrouve son vieil ami Ramirez et ensemble ils luttent en 2024 contre Katana, un immortel de la planète Zeist, planète d’origine de tous les immortels et venu sur Terre pour les tuer. MacLeod a supervisé la conception d’un bouclier-laser destiné à protéger la Terre des rayons du soleil tandis qu’une puissante entreprise oblige la population à payer un impôt pour pouvoir en bénéficier. Une fois la couche d’ozone reformée et le bouclier-laser devenu inutile, MacLeod et Ramirez vont également lutter contre la compagnie qui l’exploite dans son propre intérêt financier…
On retrouve donc Sean Connery aux côtés de Christophe Lambert, mais cette fois-ci Virginia Madsen (DUNE, CANDYMAN) et Michael Ironside (SCANNERS, TOTAL RECALL, STARSHIP TROOPERS) font aussi leur entrée dans la saga.
Au sujet du fait que le premier volet d’HIGHANDER (1986) a bien fonctionné au box-office européen mais pas du tout aux États-Unis, Nanarland indique : « Après un bref passage à vide, Christophe Lambert tente de relancer sa carrière en revenant à l’un des rôles qui ont fait sa gloire, en tournant HIGHLANDER, LE RETOUR. Il se répand dans les médias en ressassant sa fierté d’avoir tourné ce film qui, c’est sûr, va combler ses fans. Ce petit cachottier de Christophe se garde bien de dire que l’un des producteurs a imposé un scénario absurde qui a massacré le film. Catastrophe artistique, HIGHLANDER, LE RETOUR tétanise d’horreur des salles entières, consterne les fans du premier et réalise l’exploit de nanardiser rétrospectivement toute la franchise. Commence alors pour Christophe Lambert un long chemin de croix : les jeunes spectateurs des années 80 l’adulaient, ceux des années 90 lui jetteront des tomates. »
Wikipédia informe sur l’existence d’HIGHLANDER 2 : RENEGADE VERSION que je n’ai jamais vu : « C’est une version director’s cut, plus longue, qui change complètement le point de vue du film. Russell Mulcahy a rappelé quelques acteurs quelques années après la sortie du film, pour tourner des scènes supplémentaires, et redoubler d’anciennes. Toute référence aux extraterrestres est alors supprimée : les immortels viennent dorénavant d’une ancienne civilisation extrêmement avancée. Le doublage français de cette version n’a pas été corrigé, et fait toujours référence aux extraterrestres. Seule la bande son anglaise reflète le point de vue du réalisateur »…
Bien que moins futuriste, HIGHLANDER 3 (1994, Highlander III: The Sorcerer) d’Andrew Morahan est nettement meilleur, plus crédible et finalement plus proche du premier volet. Et Mario Van Peebles y est excellent dans le rôle de Kane, puis Deborah Kara Unger, particulièrement jolie.
À l’époque du Japon féodal, au XVIe siècle, Connor MacLeod part à la découverte d’un maître. Il rencontre l’immortel Nakano qui lui enseigne une partie de son savoir. Mais MacLeod est poursuivi par Kane, un autre immortel. Il parvient à le retrouver et tue le sage Nakano. Mais la puissance du quickening fait s’effondrer la grotte et Kane est enterré vivant avec les deux autres immortels qui lui étaient alliés. Puis au XXe siècle, des recherches archéologiques libèrent les trois immortels prisonniers, et Kane se remet à la recherche de Connor MacLeod qui vit désormais à Marrakech avec son fils adoptif, John.
Mais pour revenir à plus futuriste que la saga des HIGHLANDER, celle d’ALIEN NATION, sorte de polar de science-fiction commencé en 1988 par Graham Baker avec FUTUR IMMÉDIAT, LOS ANGELES 1991, se poursuit tout le long des années 90.
Dans le futur, des extraterrestres se sont implantés sur Terre. Après des années passées sous quarantaine, ils sont libres d’aller et venir mais sont victimes d’une nouvelle forme de discrimination. Dans ce contexte, Samuel Francisco est le premier officier de police extraterrestre. Son partenaire est un vétéran de la police. Ils devront surmonter leurs différences pour mettre à mal les complots des dirigeants extraterrestres…
Je ne résumerai pas les épisodes suivants, tous produits par la télévision américaine, mais je me contenterai de les énoncer : la série TV ALIEN NATION (1989) en 22 épisodes, puis ALIEN NATION (1989) d’Harry Longstreet. Les suivants étant tous réalisés par Kenneth Johnson : ALIEN NATION, DARK HORIZON (1994), ALIEN NATION, BODY AND SOUL (1995), ALIEN NATION, MILLENNIUM (1996), LES MUTANTS (1996, Alien Nation: The Enemy Within), ALIEN NATION, THE UDARA LEGACY (1997).
Autre sujet d’anticipation et métaphore de la montée des haines et des manipulations pendant les périodes de crises économiques, PRAYER OF THE ROLLERBOYS (1990) de Rick King, est un bon teen-movie futuriste avec Corey Haim (PEUR BLEUE, GÉNÉRATION PERDUE) et Patricia Arquette toute jeunette.
Dans un futur indéterminé, les États-Unis ont sombré dans une immense décadence économique et morale, avec en prime une montée du racisme primaire. Griffin est un jeune adulte qui gagne sa vie comme livreur de pizza et qui s’occupe, en plus, de son jeune frère. Un ancien camarade de jeunesse de Griffin, Gary Lee, est devenu le chef d’une bande de loubards, les Rollerboys, qui prônent la suprématie blanche, s’adonnant à de nombreux larcins et se déplaçant toujours en rollers. Quand son frère commence à se rapprocher de cette bande de voyous et à idolâtrer Gary Lee, Griffin accepte la proposition que lui fait la police d’infiltrer cette bande…
En 1991, Mad Max est de retour dans NEON CITY (1991) de Monte Markham. Bon, il faut dire qu’ici Max ce n’est pas Mel Gibson mais Michael Ironside. D’ailleurs, il ne s’appelle pas non plus Max mais Harry M. Stark, mais on sent tout de même le besoin de la part des concepteurs du film de faire un MAD MAX même si plus de cent cinquante réalisateurs s’y sont essayés tout au long des années 80. Néanmoins NEON CITY (1991) est un bon western post-apocalyptique.
En l’an 2053, la Terre a été dévastée par une expérience militaire qui a mal tourné. La couche d’ozone est partie, les nuages radioactifs dérivent à travers les plaines, et les réactions imprévisibles et intenses des ultra-violets sont mortelles. Dans ces conditions, un groupe de voyageurs tente de rejoindre la ville frontière de Jéricho pour atteindre le refuge de Neon City, ville imaginaire et paradisiaque…
Moins post-apocalyptique au sens premier du terme, ACTION MUTANTE (1992, Acción mutante), d’Álex de la Iglesia, nous vient d’Espagne et de la part d’un réalisateur aux films démesurément drôles et déjantés.
Dans un monde futur gouverné par « des gens bien », un groupe terroriste de mutants dirigé par Ramon Yarritu kidnappe la fille d’Orujo, un riche homme d’affaires, pour défendre les droits des gens laids. Échappant à la police dans leur vaisseau spatial, Ramon tente de tuer les membres de son gang afin de garder la rançon pour lui seul. Le voyage prend brutalement fin lorsqu’ils s’écrasent sur Axturiax, la planète des mineurs fous où aucune femme ne vit…
Co-produit avec l’Australie, FORTRESS (1993) de Stuart Gordon annonce le grand retour de Christophe Lambert dans un film de SF. Stuart Gordon, qui était l’un des maîtres du gore dans les années 80 pour les productions Brian Yuzna (RÉ-ANIMATOR, FROM BEYOND), réalise pas mal de films de SF durant les 90′s pour Full Moon, dont un cultissime ROBOJOX (1990) qui aura d’ailleurs une suite avec ROBOT WARS (1993) tourné par Albert Band. FORTRESS présente une intrigue musclée au sein d’un État-Policier futuriste numérisé et privatisé.
En 2018, la Terre est en crise à cause de la surpopulation. Une règle est instaurée : chaque famille ne peut avoir qu’un seul enfant. John Brennick et sa femme Karen enfreignent cette règle en raison de la mort de leur premier enfant. Ils sont condamnés à la prison à vie dans une prison à sécurité maximum de la société MENTEL. Personne n’a réussi a s’en évader, c’est pourquoi on l’appelle LA FORTERESSE…
À la fin des années 90, le cinéaste néo-zélandais, Geoff Murphy a tourné FORTRESS 2 : RÉINCARCÉRATION (1999, Fortress 2: Re-Entry) qui est nettement moins bon.
Depuis sa spectaculaire évasion de la prison Men-Tel, John Brennick se terre avec sa femme et son fils au cœur d’une forêt. Malgré les années, le puissant consortium n’a pas renoncé à pourchasser celui qui a osé triompher de son fleuron technologique carcéral. Pour permettre à sa femme et à son fils de fuir, John se sacrifie et retombe aux mains de Men-Tel. La prison, dirigée par la sulfureuse Susan Mendenhall, se trouve désormais sur une station spatiale. Mais John Brennick l’a déjà prouvé dans le passé : aucun système n’est infaillible…
La télévision française a aussi produit son sujet d’anticipation avec la série produite par la regrettée La Cinq, LES HORDES (1991) de Jean-claude Missiaen (RONDE DE NUIT, TIR GROUPÉ) avec Corinne Touzet, Nils Tavernier et Jean-pierre Kalfon sur une bande-originale de Bernie Bonvoisin (de Trust).
Et si les pauvres, las de leur misère et de notre indifférence, se fédéraient en hordes barbares ? Dans notre futur immédiat, les déclassés et les déshérités de notre société rançonnent les automobilistes. Ils forment des groupes paramilitaires afin de conquérir les villes… Ils se structurent en parti politique et deviennent graduellement un État dans l’État… Sous une fausse identité, un policier limogé infiltre le mouvement…
TC 2000 (1993) de T.J. Scott est une série B d’anticipation proche du premier MAD MAX et plutôt réussie malgré le manque de moyens évidents. Et années 90 obligent, le film nous propose quelques scènes de combats de kickboxing. Si en plus des gladiateurs, tu aimes aussi les combattants haltérophiles, ce film est pour toi :
Quelque part, dans un futur indéterminé, une catastrophe naturelle a tué une grande partie des humains. Les riches se sont terrés dans des abris, les pauvres ont formé des gangs à la surface de la Terre pour parvenir à survivre parmi le chaos. Jason Storm, un gardien des territoires souterrains, a vent d’un complot visant à exterminer tous les peuples vivant à l’air libre. Il doit parvenir à l’air libre et combattre Sumai, un maître des arts martiaux, afin de déjouer le complot…
TC 2000 permet aussi de mettre en avant l’excellent pratiquant des arts-martiaux, Billy Blanks sorte de sous-Wesley Snipes.
Billy Blanks revient en 1995 dans SANS PITIÉ NI PARDON (1995, Expect No Mercy) de Zale Dalen. Déjà, rien que le titre, il fait mal… Il a d’ailleurs comme titre alternatif VIRTUAL KICKBOXING, ce qui fait franchement encore plus mal. Et le site Nanarland d’indiquer comme Genre : Sans maîtrise ni budget (Catégorie : Tatane).
Warbeck, directeur d’une étrange école d’arts martiaux, mettant à profit la réalité virtuelle, forme une armée secrète de tueurs à gages et propose les services de son commando à divers mafieux. Le tout au nez et à la barbe de ses élèves et employés. Ayant déjà perdu un espion dans l’affaire, les deux enquêteurs sur le dossier envoient un nouvel homme sur place afin qu’il puisse rassembler des preuves sur les méfaits du groupe et distribuer quelques mandales au passage. Une mission qui s’annonce périlleuse malgré la présence d’Eric, instructeur sur les lieux mais surtout indic’ de nos limiers…
Franchement, après deux films de Billy Blanks, rien ne vaut un vrai Wesley Snipes. Un Wesley Snipes qui renforce d’ailleurs sa célébrité la même année aux côtés de Sylvester Stallone et Sandra Bullock, passant au niveau de star hollywoodienne avec DEMOLITION MAN (1993) de Marco Brambilla, un film bourré d’action et dont l’intrigue présente une société futuriste faussement démocratique.
Los Angeles, 1996. Simon Phoenix, un psychopathe traqué par la police, s’est emparé d’une trentaine d’otages avant de se réfugier dans une planque pleine d’armes et d’explosifs. Alors que ses supérieurs hésitent quant aux méthodes à employer, le sergent de police John Spartan, surnommé Demolition Man (littéralement « le démolisseur ») en raison de ses méthodes expéditives, décide de passer à l’action et parvient à s’introduire dans le repaire de Phoenix. Ce dernier refuse de se rendre et déclenche une formidable explosion durant laquelle les 30 otages trouvent la mort. John Spartan est accusé d’homicide par imprudence et est condamné à une longue peine d’hibernation et de rééducation au « Cryo-Pénitencier » de Californie : il y est cryogénisé et devra subir pendant 70 ans une sorte de lavage de cerveau, au terme duquel il devrait être un citoyen qui ne représente plus aucun danger pour les autres, avant d’être sorti de son état d’hibernation. Phoenix est également condamné à une longue peine de détention au Cryo-Pénitencier…
2032. La société est désormais non-violente, le dernier meurtre remontant au 25 septembre 2010. Simon Phoenix est décongelé plus tôt que prévu et, s’avérant nullement guéri de ses pulsions agressives, parvient à s’échapper de la cryo-prison après avoir tué plusieurs personnes. La police, ne sachant plus comment lutter contre de tels criminels, décide de recourir à un policier plus expérimenté en la matière : John Spartan. Elle sort Spartan de son hibernation trente-quatre ans plus tôt que prévu et, en échange de sa libération définitive, le charge d’arrêter son ennemi de longue date, Phoenix…
Indirectement inspiré de DEMOLITION MAN, la série B canadienne PAST PERFECT (1996) de Jonathan Heap annonce les couleurs futuristes en modifiant quelque peu son scénario :
Dylan Cooper, un flic violent pur et dur, ne tolère pas la corruption et le crime. Mais il y a plus impitoyable que lui, 3 flics surgis de nulle part. Dotés d’un armement ultra sophistiqué, ils nettoient les rues de Los Angeles, éliminent de sang froid les petits criminels comme les gangsters chevronnés. Qui sont-ils? Des flics de l’an 2025 en mission en 1996 pour éradiquer le mal à la racine et éviter qu’il influence sur le cours de l’histoire et amène le monde à sa perte…
Sylvester Stallone sera de retour, deux ans après ce film futuriste, pour un post-nuke cultissime récemment remakisé : JUDGE DREDD (1995) de Danny Cannon.
Après une apocalypse nucléaire, en 2139, la civilisation survit dans de gigantesques cités. Du haut, les quartiers favorisés, jusqu’au bas où la misère demeure et où, pour maintenir l’ordre, les juges patrouillent sur de puissantes motos volantes (les tribuno-glisseurs). Ils sont à la fois policiers, jurés et bourreaux. Parmi eux, le Juge Dredd…
Tourné deux ans plus tôt, et comme je l’abordais dans mon article sur les dérivés de JURASSIC PARK le réalisateur et fantasticophile français, Norbert Moutier, a aussi mêlé des dinosaures à un nanar d’anticipation avec DINOSAUR FROM THE DEEP (1993).
En 2004, ne sachant pas comment exécuter un abominable criminel récidiviste, alors que la peine de mort vient d’être abolie, les experts du FBI et leurs avocats imaginent d’embarquer le condamné dans un voyage dans le temps, vers une époque où la sentence s’appliquait encore. Pour des raisons financières, cette expédition est couplée avec une mission scientifique sur la planète Terra, chargée de retrouver la trace des premiers dinosaures. Ceux-ci existent bel et bien et, alors que l’équipage s’est lancé à la poursuite du prisonnier en fuite, leurs membres doivent vivre l’horreur et faire face à ces monstres avides de sang…
Histoire de détendre l’atmosphère, j’ajouterai à cette liste un OAV de manga futuriste et érotique en mode space-opera mais très drôle : MISSION EXTRÊME (1994) de Dia Nagahama dont je vous laisse savourer le très joyeux résumé :
Kate Kurtis, 19 ans, sous-lieutenant de l’Armée de l’Univers, très sensuelle et aimant le sexe, a pour mission de rejoindre la planète DONIC en se faisant passer pour une catin afin d’infiltrer une organisation criminelle spécialisée dans l’enlèvement de jeunes femmes. Daro, une dominatrice, règne sur cet univers de perversions sexuelles…
Assez proche de NEW-YORK 1997 (1981, Escape from New-York) de John Carpenter et de ses dérivés italiens des 80′s, NEW CRIME CITY (1994) de Jonathan Winfrey présente une intrigue similaire :
Dans le futur, le gouvernement a isolé Los Angeles et a transformé la ville en prison, désormais elle est appelée la ‘Crime Zone’. Rick est considéré comme un criminel, mais il lui est donné une dernière chance. En échange de sa vie et d’une chance d’être liberté, il doit aller dans la zone de crime pour récupérer un dispositif biochimique mortel menaçant le monde.
John Carpenter a d’ailleurs tourné une sorte de reboot à plus gros budget de son NEW-YORK 1997 (1981) avec LOS ANGELES 2013 (1996, Escape from L.A.). Mais il faut bien reconnaître que malgré les délires visuels plutôt bons, le charme du premier est brisé et l’absence de personnalité du réalisateur se fait sentir derrière les producteurs du film.
Après un tremblement de terre survenu en 2000, la ville de Los Angeles s’est détachée du continent américain. En 2013, elle est devenue une île où le gouvernement, très puritain, exile tous les bannis de la société. Snake Plissken y est envoyé afin de barrer la route au maître des lieux, le révolutionnaire Cuervo Jones – membre du Sentier lumineux – qui menace de neutraliser toutes les sources d’énergie de la planète en prenant le contrôle d’un réseau de satellites militaires émettant des impulsions électromagnétiques…
Néanmoins, entre FORTRESS (1993) et LOS ANGELES 2013 (1996), le réalisateur Martin Campbell a tourné lui aussi un très sympathique film de prison futuriste avec ABSOLOM 2022 (1994, No Escape ou Escape from Absolom) avec Ray Liotta et Lance Henriksen.
En 2022, un ancien héros de guerre incarcéré pour assassinat arrive dans les quartiers de haute sécurité d’une prison, où règne en maître un directeur impitoyable. Le nouveau détenu lui tenant tête, il est immédiatement sanctionné : il sera banni, envoyé sur Absolom, une île-prison spécialement réservée aux récalcitrants. Cette île ne connaît qu’une seule règle : s’évader est interdit. Pour le reste, elle ne connaît pas d’autres lois que celle du plus fort…
Il existe d’ailleurs plus d’un point commun entre LOS ANGELES 2013 sorti en France en 1996 et NEW CRIME CITY (1994) qui a pour titre d’exploitation hexagonal : LOS ANGELES 2020. Le comédien Stacy Keach joue le directeur de prison dans les deux films, rôle que tenait déjà Lee Van Cleef dans NEW-YORK 1997 en 1981.
NEW CRIME CITY en entier et en V.O. ici.
Le film de John Carpenter a aussi engendré des petits nanars qui sont un peu comme le fond du fond du néant cinématographique, et que l’on trouve même en DVD en France (on est très gâtés!). C’est le cas par exemple de DEATH GAME (1997) un téléfilm de Randy Cheveldave édité en DVD pour le bonheur de personne.
Un énorme tremblement de terre a fendu Los Angeles en deux. Les riches vivent maintenant dans une nouvelle métropole de l’île, tandis que les pauvres luttent pour survivre dans les ruines de la vieille ville. Le détective Jack a été chargé d’enquêter sur la disparition de la fille d’un riche homme d’affaires quelque part dans la zone ruiné. Il devra affronter des punks locaux et des gangs de voyous ainsi qu’une créature mi-homme, mi-machine tueuse…
Autre série Z d’anticipation : MEMORY RUN (1996) d’Allan A. Goldstein aka SYNAPSE, un DTV canadien interprété par Karen Duffy et Saul Rubinek.
Année 2015, la société est sous le joug totalitaire du « consortium pour la vie », un parti despotique dirigé par le professeur Bradden. Le régime doit faire face à un mouvement de résistance fourni en armes et en matériel par des bandes sans foi ni loi. Le chef d’un de ces gangs, Andre Fuller, est accusé à tort d’avoir tué sa compagne Josette Kovaks. Jugé sommairement, il est reconnu coupable de meurtre puis est remis au service médical du « consortium pour la vie ». Lorsqu’il se réveille, Fuller découvre que son esprit a été transplanté dans le corps de Josette et qu’il a servi de cobaye pour une expérience dont la finalité est de donner l’éternité aux dignitaires vieillissants du « consortium pour la vie ». Désormais, Fuller est prêt à tout pour sauver sa vie et réintégrer son corps…
Je n’aborderai pas le génial L’ARMÉE DES 12 SINGES (1995, 12 Monkeys) de Terry Gilliam, ni STARSHIP TROOPERS (1997) de Paul Verhoeven que tout le monde connait très bien. J’enchaînerai plutôt avec une bonne série B australienne, ZONE 39 (1996) de John Tatoulis.
De l’autre côté du monde, dans un désert infini, la frontière entre l’Union des Nouveaux Territoires et les Républiques confédérées est délimitée par des zones. Quarante ans après la fin de la troisième guerre mondiale, la paix règne, précaire. Le lieutenant Léo Megaw perd sa femme dans un attentat. Envoyé dans la zone 39, il est affecté à la surveillance et à l’élimination des intrus…
Par contre, je ne ferai pas l’impasse sur les deux post-nukes interprétés par Kevin Costner car qu’on n’apprécie ou pas ce comédien, personnellement j’ai pris beaucoup de plaisir à aller voir en salles WATERWORLD (1995) de Kevin Reynolds et THE POSTMAN (1997) réalisé par Kevin Costner lui-même.
WATERWORLD : En 2500, à la suite du réchauffement climatique ayant causé la fonte des glaces, la Terre est totalement recouverte de surfaces océaniques. L’humanité vit désormais sur des atolls artificiels. Cependant, une légende circule : celle de Dryland, qui serait l’unique île encore émergée…
THE POSTMAN : En 2013, le monde est dévasté. Les rares survivants vivent comme ils peuvent sur les restes de la civilisation disparue. Le général auto-proclamé Bethlehem à la tête de l’armée holniste a imposé son pouvoir tyrannique par la violence. Mais un voyageur solitaire va finalement s’opposer à lui…
Difficile de classer dans de l’anticipation, l’œuvre d’Enki Bilal tant son univers de BD est totalement décalée dans des sociétés parallèles, mais je noterai tout de même son TYKHO MOON (1996) interprété par Julie Delpy, Johan Leysen, Michel Piccoli, Marie Laforêt et Richard Bohringer.
L’infâme Mac Bee règne en maître absolu sur une colonie sélénite qu’il a tenté de rendre semblable à la ville de Paris. Le résultat est grossier, mais Mac Bee a d’autres soucis. Sur sa nuque, une tâche bleue grandit inexorablement, signe indubitable de la maladie mortelle qui le ronge. Après que les membres de sa famille ont été exécutés par des mystérieux tueurs, le tyran apprend que les cellules cérébrales de Tykho Moon, que tout le monde croyait mort, sont compatibles avec les siennes. Mais Tykho Moon est protégé par un tueur qui cherche à faire tomber la famille Mac Bee…
BLEAK FUTURE (1997) de B. Scott O’Malley est un post-nuke rock’n'roll plutôt farfelu et Z, et assez drôle.
Un vendeur itinérant de souvenirs du XXIe siècle parcourt un monde post-apocalyptique en compagnie d’un guerrier écossais et d’une actrice très très blonde. Ils devront affronter les mutants déchaînés du Dr Obvious pour parvenir à un lieu mythique appelé La Source…
CONTAGION 2009 (1996, Sci-fighters) de Peter Svatek est une série B canadienne qui commence comme FORTRESS (1993) et dont l’intrigue est particulièrement originale malgré son manque de budget évident. Le film nous permet aussi de retrouver l’acteur-catcheur Roddy Piper, très peu présent au cinéma depuis INVASION LOS ANGELES (1988, They Live!) de John Carpenter.
Adrian Dunn aurait dû purger sa peine à perpétuité, dans un pénitencier situé sur la Lune. Mais, en cette année 2009, le sort en décide autrement. Le sort ou plutôt un parasite qui s’introduit en lui, le laissant pour mort aux yeux de tous. Des apparences trompeuses… Rapatrié sur Terre, son cadavre reprend vie. Dans les rues de Boston, il erre et tue, menaçant de répandre le virus qui vit en lui, un mal ultime qui pourrait décimer la population de la Terre entière. Pour Cameron Grayson, le flic qui l’a envoyé derrière les barreaux, une nouvelle course contre la mort commence…
Roger Corman n’a d’ailleurs pas perdu de temps pour produire son FUTURE FEAR (1997) réalisé par Lewis Baumander et que j’ai pu voir en DVD en Zone 2 sous le titre d’EPIDEMIA.
Un scientifique a trouvé un remède contre la peste de l’espace qui a éradiqué presque toute vie sur la planète. Un général fou qui veut dépeupler la Terre envoie une femme assassin pour l’éliminer…
Inutile de vous prouver que cet ÉPIDEMIA est un pur navet.
Puis EVENT HORIZON, LE VAISSEAU DE L’AU-DELÀ (1997, The Event Horizon) de Paul Anderson a lui aussi fait quelques petits dont LE VAISSEAU DE L’ENFER (1997, Dead Fire) de Robert Lee.
EVENT HORIZON : 2047. Un vaisseau spatial « Lewis et Clark » est envoyé aux abords de Neptune où un engin expérimental « l’Event Horizon » conçu par le professeur Weir, a, quelques années auparavant, disparu. La mission de Miller est de le localiser car il émet un très curieux message. Miller retrouve l’épave et envoie Justin à son bord. Depuis, de graves incidents perturbent la mission, leur vaisseau est endommagé et les membres de l’équipage sont obligés de s’évacuer sur l’Event Horizon » . Ils ont des visions, leurs passés les hantent. Ils comprennent que le vaisseau revient de l’enfer. l’Event Horizon » a percé leurs secrets et joue avec leurs hantises…
LE VAISSEAU DE L’ENFER : Dans le futur, une bande de prisonniers attaquent et prennent le contrôle d’une station spatiale…
Mais ouvrons une parenthèse télévisée plutôt originale avec LA SECONDE GUERRE DE SÉCESSION (1997, The Second Civil War) dans lequel Joe Dante traite d’un sujet dramatique avec un humour certain.
Aux États-Unis, dans un futur proche, le gouverneur de l’Idaho refuse l’asile politique à un charter d’orphelins rescapés d’une guerre nucléaire entre l’Inde et le Pakistan. L’Idaho appelle à l’indépendance et les milices locales se préparent à affronter l’armée fédérale…
Mais revenons à de l’excellent cinéma d’anticipation à budget conséquent. Je ne m’étalerai pas sur LE CINQUIÈME ÉLÉMENT (1997) de Luc Besson que tout le monde connait bien mais plutôt sur BIENVENUE À GATTACA (1997, Gattaca) d’Andrew Niccol :
Dans un monde futuriste, on peut choisir le génotype des enfants. Dans cette société hautement technologique qui pratique l’eugénisme à grande échelle, les gamètes des parents sont triés et sélectionnés afin de concevoir in vitro des enfants ayant le moins de défauts et le plus d’avantages possibles. Bien que cela soit officiellement interdit, entreprises et employeurs recourent à des tests ADN discrets afin de sélectionner leurs employés ; les personnes conçues de manière naturelle se retrouvent, de facto, reléguées à des tâches subalternes. Gattaca est un centre d’études et de recherches spatiales pour des gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat génétiquement idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, donc au capital génétique « imparfait », rêve de partir pour l’espace. Chacun des deux va permettre à l’autre d’obtenir ce qu’il souhaite en déjouant les lois de Gattaca…
Citons aussi une des mes séries B préférées de cette période avec SOLDIER (1998) de Paul W. S. Anderson.
Dans un futur apocalyptique où les enfants sont sélectionnés dès leur naissance pour devenir des soldats, ils sont endoctrinés dès leur plus jeune âge à devenir des machines de combat dénuées de sentiment… Vétéran de nombreuses guerres intergalactiques, le sergent Todd est un de ces soldats que rien n’arrête. Jusqu’au jour où une nouvelle génération de soldats biogénétiques fait son apparition… Ils ont été créés pour remplacer ces vieux soldats devenus obsolètes. Todd et deux de ses hommes affrontent un de ces nouveaux soldats Caine 607, ils sont finalement vaincus et Todd est laissé pour mort. Les preuves de cet affrontement devant disparaître, il est vulgairement jeté aux détritus et se réveillera sur une planète déchèterie nommée Arcadia. C’est sur ce monde qu’il découvre une communauté de gens pacifiques ayant survécu au crash de leur appareil, il y a fort longtemps… Il est recueilli par une famille: Sandra, Mace et leur jeune fils : Nathan. À leur contact, il ressent des émotions qui le dépassent, dont il ne comprend pas encore le sens car il ne les a jamais vécues… Malgré le sauvetage de l’un des civils de la communauté, Todd est une source de gêne à cause des guerres qu’il a vécues et qui le hantent… Jusqu’au jour où le colonel Mekum décide de faire la reconnaissance d’une planète, il décide par hasard la planète Arcadia en guise d’entraînement pour les nouveaux soldats…
Et pour conclure cet article, SIX-STRING SAMURAÏ (1998) de Lance Mungia et FURIA (1999) d’Alexandre Aja. Le premier est une sorte de version très rock’n'roll et post-apocalyptique des LENINGRAD COWBOYS GO TO AMERICA (1989) et LENINGRAD COWBOYS MEET MOSES (1994) d’Aki Kaurismäki. Le second étant nettement plus classique (et même un peu chiant je dois dire), et c’est aussi le tout premier film d’Alexandre Aja avec Stanislas Merhar, Marion Cotillard et Wadeck Stanczak dans les rôles principaux.
SIX-STRING SAMURAÏ : Dans une réalité alternative, l’URSS a mis fin à la guerre froide par divers bombardements nucléaires sur les États-Unis, réduisant la toute-puissante nation à l’état de désert où traînent encore quelques radiations. L’Armée rouge a pris le contrôle des ruines, et les quelques survivants ont refait leur vie tant bien que mal. Lost Vegas est la dernière cité encore debout et est régie par Elvis, dernière autorité connue et King du rock’n'roll. Mais voilà, la radio annonce qu’après des années de règne, le King est mort…
FURIA : Dans une civilisation dévastée par une guerre passée, un univers sans liberté où écrire sur les murs conduit à la torture et la mort, Théo, 20 ans, sort dans les rues chaque nuit pour dessiner. Une nuit, il rencontre Elia, une jeune fille qui dessine elle aussi. Commence alors, au rythme des dessins, une étrange histoire d’amour…
Fin du dossier.
- Trapard -
Hop !
Voici quelques films complets en V.O. qui ont été cités dans cet article en 3 parties :
-Class of 1984 (1982) :
en VF (!!) : https://www.youtube.com/watch?v=ATFh2JVTI1g
-Class of 1999 (1990) :
https://www.youtube.com/watch?v=mT1Vr13s17U
-Class of 1999 2 (1994) :
https://www.youtube.com/watch?v=k9djcZq2aU8
-R.O.T.O.R. (1987) :
https://www.youtube.com/watch?v=-fVTMQLAkJA
-Metamorphosis, the Alien Factor (1990) :
https://www.youtube.com/watch?v=kD9hrQlPxAE
-Highlander 2 (1991) :
https://www.youtube.com/watch?v=iS9-a6O6DU0&feature=related
-Highlander 3 (1994) :
https://www.youtube.com/watch?v=oeAUTjQWiVE&feature=relmfu
-Neon City (1991) :
https://www.youtube.com/watch?v=6uAA58hVfdA
-Nemesis (1992) :
https://www.youtube.com/watch?v=nETmcF3FY-A
-Fortress (1993) :
https://www.youtube.com/watch?v=VHpIpMqSc24
-Cyborg Cop (1993) :
https://www.youtube.com/watch?v=9xlL1c3zWdY&feature=relmfu
-Cyborg Cop 2 (1995) :
https://www.youtube.com/watch?v=ofLqAzvA9Vw&feature=relmfu
-Terminator Woman (1993) :
https://www.youtube.com/watch?v=EiW3xRGLIjk
-Brainscan (1994) :
https://www.youtube.com/watch?v=mT1Vr13s17U
-A.P.E.X. (1994) :
https://www.youtube.com/watch?v=J3Zc8zyZB5E
-Guyver, dark hero (1994) :
https://www.youtube.com/watch?v=-i2_hkTy9po
-Automatic (1995) :
https://www.youtube.com/watch?v=-KW5FdqcC3k
-Johnny Mnemonic (1995) :
https://www.youtube.com/watch?v=a9V7rz2Dg7g
-Omega Doom (1996) :
https://www.youtube.com/watch?v=XXUdIkASi9I
-Future Fear (1997) :
https://www.youtube.com/watch?v=RmSrxVzzoY8
-Six-string Samuraï (1998) :
https://www.youtube.com/watch?v=BNok8ci_sGQ
et…
-Prayer of the Rollerball (1990) :
https://www.youtube.com/watch?v=sD6tLfGlRRc