Si vous êtes un fan des Mecha du genre des MAZINGER Z ou de GOLDORAK, ou même plus récemment du PACIFIC RIM (2013) de Guillermo Del Toro, GODAIZER vous plaira forcément. Ceci d’autant plus que certains blogs anglo-saxons semblent affirmer que Del Toro se serait peut-être inspiré de ce simple court-métrage d’animation diffusé dès 2011 sur Internet pour réaliser certains effets de son célèbre blockbuster.
Le réalisateur de GODAIZER se nomme Hillary Yeo. Il est professeur d’animation au Lasalle College of Art de Singapour.
« J’ai adoré regarder ULTRAMAN, GODZILLA et les dessins animés japonais avec des super-robots pendant toute mon enfance à Singapour, et ceux-ci ont formé le fondement de mon intérêt pour l’animation » confie Hillary Yeo sur un blog. Et d’enchaîner au sujet de son film : « Je voulais créer un sentiment de nostalgie en contextualisant mon histoire dans un entrepôt abandonné dans lequel de puissants géants sont enfermés, oubliés et négligés par la génération actuelle. J’ai l’habitude de voyager sur les routes de Malaisie et de voir d’immenses champs où de vieux bâtiments sont abandonnés ainsi que de vieilles maisons du style Kampong et je suis toujours frappé par les caractéristiques de ces lieux. Ces sites et ces souvenirs sont ensuite devenus une partie de mes références personnelles pour créer le début de GODAIZER ».
Hillary Yeo a pris quatre années pour réaliser son court-métrage en utilisant une combinaison de logiciels comme Autodesk Maya, Adobe After Effects et Photoshop ainsi que les services d’un concepteur graphique.
L’intrigue est simple et sans dialogue, et si vous avez vu PACIFIC RIM, il est presque inutile de le résumer tant la lecture en est fluide : Un vieil homme et son petit-fils gardent l’entrepôt où l’ancien robot géant déclassé Godaizer est maintenu. Quand un kaijù est réveillé, il est temps pour Godaizer de se remettre en action et de reprendre du service…
« J’ai toujours aimé l’idée d’être en mesure de raconter une histoire sans avoir à utiliser de dialogues, et où tout est montré de manière implicite. J’ai pris sur moi comme un défi personnel de raconter l’histoire et de présenter les relations entre les personnages uniquement à travers les visuels. » affirme le réalisateur de ce court-métrage d’environ 19 minutes. Et franchement, cela fonctionne très bien tout en lui donnant finalement une dimension universelle mais avec ce petit quelque chose d’artistique et d’asiatique en plus dans l’animation.
GODAIZER a d’ailleurs remporté le prix de la Meilleure Direction Artistique au 3ème Festival de courts-métrages de Singapour en 2011.
- Trapard -
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