Yom a une passion : la science-fiction, SA science-fiction ! Films, séries télévisées, dessins animés, comics, serials… sur sa page Facebook, tout y passe, « juste pour le plaisir » nous dit-il. Et pour notre plaisir, Yom nous permet de publier ici certaines de ses critiques, de ses réflexions, de ses opinions, de ses pensées ou de ses interrogations. Aujourd’hui :
DRAGON BALL
Petit détour par l’œuvre que je n’ai pas mentionnée dans les dessins animés de ma jeunesse, et qui pourtant est bel et bien de la science-fiction, le chef-d’œuvre d’Akira Toriyama : DRAGON BALL !
Alors avant tout, il faut admettre que cette œuvre est un concentré réussi de plusieurs genres : fantastique, action, aventure, science-fiction, comédie, mais nous allons aujourd’hui simplement le classer en SF car on est là pour ça.
Pourquoi de la SF dans DRAGON BALL ? Eh bien parce que ma définition s’y applique : machineries complexes (capsules, véhicules divers et variés, robots, androïdes, cyborgs), extraterrestres, et même des voyages spatiaux sur d’autres planètes. Bref, la totale. Alors bien sur, quand je parle de DRAGON BALL, j’inclus la partie connue comme DRAGON BALL Z en anime (le manga d’origine ne change pas de nom tout le long de l’histoire), partie bien plus fournie en extraterrestres et autres éléments de space opera.
Akira Toriyama a réussi à rendre tout cet univers crédible, même si je déplore un tout petit peu la montée en puissance exponentielle des héros car j’ai une préférence pour la première partie du manga, avant la Z attitude, et on y trouve des clins d’œil à d’autres œuvres fantastiques ou de science fiction, comme par exemple un robot très ressemblant au Terminator (Sergent Metallic), ou un pseudo monstre de Frankenstein très gentil (Androïd 8)…
Autre point qui me plaît là dedans, c’est que finalement le message est toujours optimiste, car même si les combats règlent l’essentiel des conflits, ils permettent aussi de transformer des ennemis en amis, avec ce côté un peu « naïf » et innocent qui me rappelle certaines œuvres de SF des années 50-60 où le but n’était pas de tuer l’ennemi à tout pris (comme c’est aujourd’hui devenu la norme), mais juste de l’empêcher de nuire.
Pour résumer, et pour ceux qui seraient passés à côté de cette œuvre (mais est ce vraiment possible ?), n’hésitez pas à vous lancer dans cette aventure, je pourrais même dire « cette quête », qui en a inspiré beaucoup d’autres après elle.
Par contre, je vous déconseille fortement la suite en anime, DRAGON BALL GT qui a pris une direction très contestable (et qui n’existe pas dans le manga) ainsi que le film de 2009 (DRAGON BALL EVOLUTION) qui dénature également l’oeuvre,
KAMEHAAMEHAAAAAA !
- Yom -
Le cauchemar du blogueur calédonien, vous voulez que je vous dise à quoi il ressemble ? C’est l’Internet à la sauce calédonienne, c’est-à-dire un truc archaïque qui fonctionne au p’tit bonheur la chance, accompagné d’un débit qui ressemble à un pet de cafard et des coupures de connexion à ne plus savoir qu’en faire, tout ça pour une jolie somme à payer à la fin du mois. C’est chouette, hein ?
Vous voulez surfer sur Internet, chercher des documents ou des photos pour vos articles du blog ? Attention, vous en demandez déjà trop ! On vous servira des croix en guise de photos, quant aux textes, vous pouvez aller boire deux cafés avant de les voir enfin apparaître sur votre écran. Je caricature à l’extrême ? Peut-être, mais j’ai déjà connu de tels moments.
Vous voulez regarder une bande-annonce sur YouTube ? Attendez, c’est du Ray Harryhausen qu’on vous propose, de la stop-motion en direct : 3 secondes de film, 10 secondes de téléchargement. Et ça reprend. 3 secondes de film, 10 secondes de téléchargement… Pire : vous voulez voir une vidéo sur DailyMotion ? Autant faire un Sudoku en attendant de voir la première image.
À l’instant où je tape ces lignes, je viens de connaître une coupure. La preuve sur cette capture d’écran… Vous voyez ce qui est écrit dans le rectangle rouge ?…
Et après on vous dit dans les journaux que des efforts ont été faits pour améliorer le débit internet en Nouvelle-Calédonie, que l’internaute calédonien peut s’estimer heureux. Oui, car il faut toujours être heureux en Calédonie. C’est bien connu. Si vous avez l’audace de râler comme je suis en train de le faire, on vous regarde d’un drôle d’air, et automatiquement deux ou trois décérébrés (qu’on trouve en abondance sur Facebook) sortent de l’ombre pour vous dire « Si t’es pas content, t’as qu’à retourner en France ! » Et moi j’ai envie de leur répondre avec une belle insulte du pays : « C’est ça, tête de pi… ! »
On vous abreuve de mensonges, on vous fait croire que l’on fait le maximum pour un débit correct.
Une chance, et je le concède, ce n’est tout de même pas tous les jours que je vis ce cauchemar du blogueur. Mais actuellement ça a tendance à se répéter sérieusement… Alors combien de colères et d’injures face à l’ordi, combien d’heures à passer pour publier un simple petit article… De quoi devenir cardiaque, je vous l’assure.
Enfin, on n’a pas fini d’en chi… grâce à l’Internet caldoche. Deux coupures durant le temps de taper cet article, c’est dire ! Le XXIe siècle, c’est pas encore pour demain chez nous, seulement en science-fiction.
- Morbius -
QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS
Suite et fin du dossier en deux parties sur quelques histoires classiques de fantômes japonais. Si vous avez raté la première, cliquez ici.
HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS Partie 2
HOUSE (1977, Hausu, ハウス) de Nobuhiko Obayashi
Pour changer un peu du fantôme traditionnel japonais, HAUSAU est un teen-movie d’épouvante de Nobuhiko Obayashi, un mélange de comédie, de film hippie, de cinéma d’auteur où présent et passé coulent l’un dans l’autre sans avertissement, et d’images surexposées à la David Hamilton des Seventies. Ici fantômes et bakeneko se fondent dans une histoire mi-fleur bleue, mi-horrible, mi-drôle. Certaines scènes grand-guignolesques et hilarantes ont d’ailleurs dû inspirer Sam Raimi pour l’humour de la franchise EVIL DEAD.
L’intrigue : C’est le début des vacances d’été et Oshare doit les passer avec son père. Lorsque celui-ci veut emmener sa nouvelle petite copine, Oshare le ressent comme une tentative de remplacer sa mère morte huit ans auparavant et ne peut pas l’accepter. Fâchée, elle décide de passer ses vacances chez sa tante dans une maison isolée avec ses six meilleures copines. Mais une fois arrivées sur place, elles réalisent que tout n’est pas comme cela semble être…
CURSE OF THE DOG GOD (1977, Inugami no tatari) de Shunya Ito
Après le bakeneko, voici l’autre meilleur ami de l’homme transformé en spectre, le chien-fantôme vengeur qui prend possession des esprits dans une sympathique production de la Toei.
L’intrigue : Trois garçons de Tokyo font un voyage dans le pays pour débusquer des gisements d’uranium. Ils vont bientôt en trouver un, mais détruisent par erreur un sanctuaire miniature et écrasent un chien. Désormais, la malédiction du Dieu Chien plane au-dessus de leur tête. L’un d’eux s’écrase du toit d’un immeuble de grande hauteur, et après ses funérailles, un autre est dévoré par une meute de chiens. Ryuichi, constate que sa femme Reiko prend la malédiction très au sérieux et semble devenir peu à peu folle…
L’EMPIRE DE LA PASSION (1978, Ai no borei, 愛の亡霊) de Nagisa Oshima
Deux ans après son film culte de Sexploitation japonaise sur l’histoire de la meurtrière Sabe Ada, L’EMPIRE DES SENS (1976, 愛のコリーダ, Ai no korīda), Nagisa Ōshima tourne une autre histoire d’amour passionné mais sur fond d’esprit tourmenté et vengeur.
L’intrigue : À la fin du XIXe siècle, dans un village au fond d’un Japon demeuré médiéval, Toyoji, jeune paysan pauvre, et Seki, femme d’un rémouleur-colporteur, de vingt ans son aînée, se prennent l’un pour l’autre d’une passion aveugle. Ils décident de tuer le mari gênant : après l’avoir saoulé, ils l’étranglent et le jettent dans un puits. Seki annonce au village que son mari est parti travailler à Tokyo. Après trois ans, le fantôme du mari revient les hanter, et la rumeur publique attire un inspecteur de police…
Comme dans ONIBABA (1964) de Kaneto Shindō ou dans RING 1 et 2 d’Hideo Nakata, on retrouve dans L’EMPIRE DE LA PASSION le fameux trou ou puits sombre dans lequel repose un mort. Une image qui rappelle un proverbe japonais, inspiré par le bouddhisme et le taoïsme qui traitent de l’étroitesse de nos connaissances et des limites que cela impose à notre vision des choses.
« La grenouille dans le puits ne connaît pas l’océan » (ことわざ) ». On prête à ce proverbe des origines indiennes et chinoises, et cette histoire de grenouille a vraisemblablement suivi l’expansion du bouddhisme. De la Chine, elle est tout naturellement passée au Japon. Il s’agit d’une mise en garde contre tout jugement hâtif : le monde ne se limite pas à l’expérience personnelle de chacun, il ne faut pas rejeter d’emblée ce qu’on ne connaît pas. C’est le cas ici du surnaturel. Bien que L’EMPIRE DE LA PASSION possède aussi sa double lecture sur la folie ou sur les croyances ancestrales.
SAMURAÏ RÉINCARNATION (1981, Makai tenshô) de Kinji Fukasaku
Adapté d’un roman célèbre de Fūtarō Yamada, SAMURAÏ RÉINCARNATION est le versant asiatique du film de zombie et de malédiction, tout en redorant la popularité de Sonny Chiba après ses rôles dans les STREET FIGHTER (1974) puis dans LES ÉVADÉS DE L’ESPACE (1978), LES GUERRIERS DE L’APOCALYPSE (1979) ou encore dans X-OR (1982).
L’intrigue : Après avoir survécu à l’anéantissement de nombreux chrétiens il y a plus de 350 ans, un samouraï accuse Dieu d’ignorer les croyants. Il vend son âme à Satan et reçoit le pouvoir de ressusciter les morts pour se joindre à lui dans une folie meurtrière…
SAMURAÏ RÉINCARNATION est une série B aux décors complètement apocalyptiques et infernaux.
En 1986, la firme américaine d’Empire Pictures produira un petit film fantastique qui est un compromis entre SAMURAÏ RÉINCARNATION et LES GUERRIERS DE L’APOCALYPSE avec LE GUERRIER FANTÔME (1986, Ghost Warrior) ou la malédiction d’un samouraï qui refuse de mourir après son décès et dont l’incarnation est projetée dans l’Amérique des Années 80. Le roman de Fūtarō Yamada a de nouveau été adapté en 2003 pour SAMURAÏ RESURRECTION (Makai tenshô) réalisé par le cinéaste Hideyuki Hirayama.
YÛKI, LE COMBAT DES SHOGUNS (1981, Yuki ゆき) de Tadashi Imai
YÛKI, LE COMBAT DES SHOGUNS préfigure déjà le future scénario d’Hayao Miyazaki pour PRINCESSE MONONOKE (1997) bien qu’il s’agisse ici d’un anime pour les petits. L’histoire est quant à elle tirée d’une nouvelle de Ryûsuke Saitô qui s’inspire des légendes du Japon ancien : on y retrouve Yûki, petite kami (être divin) de l’hiver, venue avec son cheval blanc dans le monde des hommes pour ramener paix et espoir face à des brigands mais aussi des guerriers détroussant les paysans.
L’intrigue : Yûki est une jeune fille vivant au ciel et élevée par ses grands-parents qui veillent sur la Terre. L’année de ses treize ans, son grand-père l’envoie dans le monde des hommes pour une année afin qu’elle y ramène la paix et soit digne de succéder un jour à ses grands-parents. Si en une année elle réussit sa mission, elle pourra revenir au ciel. Sinon, elle perdra la vie et se transformera en vent glacial. Yûki se retrouve alors dans un village du Japon ancien régulièrement attaqué par des brigands et même des samouraï. La jeune fille fait la connaissance d’un groupe de petits mendiants et décide, avec l’aide d’une petite fille orpheline prénommée Hana, d’aider la population à se débarrasser des pillards. Alors que l’année se termine bientôt, Yûki apprend l’existence d’un »démon de la montagne » qui aurait déclenché les tourments des villageois et qui serait enseveli sous les glaces. Décidée à mettre un terme à cette violence, Yûki part alors seule dans la montagne pour combattre ce »démon »… (Planète Jeunesse)
Voici maintenant une petite digression avec DOGURA MAGURA (1988) de Toshio Matsumoto, qui aborde la notion de fantôme avec une touche extrêmement contemporaine puisque ce film fantastique nous plonge en plein dans la psychanalyse transgénérationnelle du protagoniste. La psychanalyse transgénérationnelle appelle « un fantôme », une structure psychique et émotionnelle parasite, issue de l’un ou de plusieurs de ses ancêtres, portée et agie inconsciemment par un descendant. Cette notion a été introduite dans la psychanalyse à la fin des années 1970 par un personnage tout autant poète que psychanalyste, Nicolas Abraham, et par sa compagne, Maria Török. Ces « fantômes » se signalent principalement par la répétition de symptômes, de comportements aberrants, de schémas relationnels stériles provoquant pour certains des difficultés de vie de toutes sortes et des affections psychiques assez graves. DOGURA MAGURA est l’adaptation d’un roman de Yumeno Kyusaku paru en 1936 et édité en France chez Picquier sous le nom « dogra-magra ».
L’intrigue : Lorsque le jeune Kure Ichido se réveille dans sa cellule d’asile psychiatrique, il ne se souvient de rien. Un docteur barbu et toussotant, le Pr. Wakabayashi, entre dans la pièce et lui explique que suite à un violent choc psychologique, le jeune patient est atteint d’amnésie chronique. Que chaque nuit de sommeil oblitère dans son esprit les souvenirs de la veille. Ichido paraît sceptique, en particulier lorsque que Pr. Wakabayashi lui explique que les troubles mentaux se transmettent de génération en génération et qu’il est le descendant d’un homme célèbre pour avoir, il y a quelques siècles de cela, étranglé sa femme avant d’amoureusement l’observer se décomposer sous ses yeux, prouvant que l’amour peut se passer de plaisir charnel…
Le thème gothique de la malédiction ancestrale est abordé de manière psychanalytique et le personnage Kure Ichido court finalement après un fantôme pour éviter de le fuir. Et pour cela, il traversera plusieurs phases proches de la réincarnation, son esprit revenant sur quelques uns de ses ancêtres. Et DOGURA MAGURA utilise un ton constamment léger pour aborder son sujet.
LE TOMBEAU DES LUCIOLES (1988, 火垂るの墓, Hotaru no haka) d’Isao Takahata
En plus d’être un magnifique manga fantastique, ce film d’Isao Takahata est sûrement l’un des plus fascinants sujets sur l’après-Deuxième Guerre mondiale direct, la conclusion étant comme une rupture entre deux mondes japonais : l’avant et l’après-guerre. LE TOMBEAU DES LUCIOLES est aussi l’adaptation d’un roman autobiographique d’Akiyuki Nosaka qu’il écrivit en 1967 pour se libérer de la culpabilité et du traumatisme causés par la mort de sa jeune sœur adoptive.
L’intrigue : Durant l’été 1945 dans le Japon de la seconde Guerre Mondiale, deux enfants, Seita et sa jeune sœur Setsuko se trouvent livrés à eux-mêmes après la mort de leur mère, suite au bombardement à la bombe incendiaire de Kōbe par les forces armées américaines. Après avoir vainement tenté de contacter leur père, un officier supérieur de la marine impériale japonaise, Seita et Setsuko partent habiter chez une tante éloignée. Un temps accueillante, la tante traite progressivement les deux enfants comme des fardeaux. Aussi, Seita et Setsuko partent et se réfugient dans un abri désaffecté. Celui-ci est illuminé la nuit par des milliers de lucioles. Les problèmes s’enchaînent : la nourriture vient à manquer et Setsuko tombe malade. Seita se met alors à voler de la nourriture, mais se fait prendre par un fermier. En désespoir de cause, il part en ville vider le compte en banque de ses parents et apprend à l’occasion la capitulation du Japon et la destruction de la marine japonaise. De retour à l’abri avec de la nourriture, il ne parvient pas à sauver Setsuko de la mort. Après l’avoir incinérée, il se laisse à son tour dépérir jusqu’à sa mort, dépeinte au début du film avant un long flash-back. Les esprits des deux enfants, réunis, contemplent le Kōbe moderne…
PRINCESSE MONONOKÉ (1997, もののけ姫, Mononoke Hime) d’Hayao Miyazaki
Comme NAUSICAÄ DE LA VALLÉE DU VENT ( 風の谷のナウシカ Kaze no Tani no Naushika) que Miyazaki a réalisé en 1984, PRINCESSE MONONOKÉ partage le même thème clé de la relation entre les hommes et la nature.
L’intrigue : À l’époque du japon médiéval, des humains se battent contre les dieux animaux, protecteurs d’une forêt afin de fonder une société humaine. Au coté des dieux se dresse une jeune femme qui se fait appeler Mononoke hime. Ashitaka jeune samourai maudit se retrouve mêlé au conflit…
Évidemment, tout le film est basé sur la créature folklorique du mononoke (écrit 物の怪) qui prend ses origines dans le shintô qui est la religion traditionnelle du japon. « C’est une religion polythéiste, chamanique et animiste. Dans les temples Shintô, les Japonais honorent grâce à des rituels de purification, les kami et par leur intermédiaire, le caractère sacré de la nature. Selon le Kokiji, on compte huit millions de dieux parmi lesquels on trouve les dieux originels, des dieux tutélaires des clans, des phénomènes naturels, mais aussi des esprits des lieux et même d’objets. Ils vivent dans le ciel et descendent périodiquement sur terre dans les sanctuaires et lieux sacrés.
Les yokaï ou mononoke proviennent du culte animiste des aborigènes de l’archipel, les Aïnous, et sont incorporés dans l’imaginaire traditionnel japonais à partir du douzième siècle. Ils recouvrent l’ensemble des êtres vivants à caractères fantastiques : monstres, fantômes, démons, esprits mais aussi animaux, lieux et objets doués de pouvoir magique. Les yokaï et mononoke sont polymorphes ce qui autorise une grande liberté au niveau de leur représentation.
Dans PRINCESSE MONONOKÉ, les kami et les yokaï sont visibles par l’ensemble de la population. S’il y a un conflit entre les personnages du bestiaire et les êtres humains, ces derniers reconnaissent l’existence et la puissance des premiers. » (Le bestiaire fantastique dans la trilogie japonaise par Blaise Zagalia)
- Trapard -
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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN
Le blog Flynn SFFF vous présente une parution littéraire de la SF, du Fantastique ou de la Fantasy en roman ou BD. Flynn, éternel dévoreur d’ouvrages, vous décortique son bouquin du jour…
Auteur : Simon Sanahujas
Illustrateur : YOz
Éditeur : Asgard
Pages : 400
Quatrième de couverture : « Un aventurier Luxian qui parcourt le monde à la recherche de lui-même. Des compagnies mercenaires engagées dans un conflit qui les dépasse. Une reine aussi mystérieuse que sublime qui se joue du destin des hommes. Entre combats épiques, jalousies et créatures fabuleuses, Karn va une nouvelle fois devoir lutter pour sa vie… »
Simon Sanahujas est un connaisseur de l’œuvre de Robert E Howard et de Conan. En effet, il a écrit deux essais sur le personnage. Et cela se ressent. Déjà dans le premier tome des Chroniques de Karn, Nereliath, l’aventure, tout comme le personnage de Karn, faisait penser à Conan. Ici, c’est toujours le cas. Mais attention : il ne s’agit pas d’un copier/coller, mais d’une influence comme l’on en retrouve dans la plupart des livres d’autres auteurs.
Pour cette nouvelle aventure, on retrouve notre héros, Karn, qui est devenu capitaine d’un groupe de mercenaires, les Francs Compagnons. Karn et les Francs Compagnons ainsi que d’autres mercenaires sont appelés par le prince Khesis afin de s’engager dans une guerre qui ne s’avère pas si simple. Karn rencontre aussi la concubine du prince, Zuveïda et un lien va se créer entre ces deux personnages mystérieux.
Comme pour le premier tome, l’action est au rendez-vous. De nombreux combats se dérouleront et des batailles époustouflantes feront couler le sang. Le tome 2 des Chroniques de Karn vous propose de nouvelles aventures de l’ancien pirate. Cependant, l’ambiance y est totalement différente que dans le premier tome, mais tout aussi bonne. Malgré ce changement d’atmosphère, l’intrigue reste toujours aussi palpitante. On attend avec impatience de pouvoir découvrir la suite des aventures de Karn qui devrait être encore bien mieux !
- Flynn -
Autres livres présentés par Flynn :
Dangereuses visions : le Necronomicon en BD / Agharta : le Temps des Selkies / Le Dernier Roi des Elfes / Le Niwaâd / Moi, Cthulhu / Docteur Sleep / Saigneur de Guerre / Le Démon aux Mille Visages / Le Gardien de la Source / Universal War Two (T1) : Le Temps du Désert / Blake et Mortimer : L’Onde Septimus / Culture Geek / Attention aux Morts / Out There – volume 1 /L’Encyclopédie du Hobbit / Quantex (T1) : Le Songe des Immortels / Quantex (T2) : La Révolte des Ombres / Chroniques des Ombres / Le très grand Nettoyage / Les Pantins Cosmiques / Cornes / Le Miroir des Templiers (T1) : New Paris / Nosfera2 / Soutenez le financement de l’ouvrage « Gore – Dissection d’une Collection » / Taupe / Le Monde de Fernando / Moi, Lucifer / LŒuf de Dragon /Ghouls of Nineveh / Ténèbres 2014 / Le Piège de Lovecraft / Cagaster – tome 1 / Le Cycle d’Ardalia : Le souffle d’Aoles / Agent des Ordres / Le Dieu était dans la Lune / Arthaé / Le Code du Chasseur de Primes / L’Aigle de Sang / Les Montagnes Hallucinogènes / La Dernière Terre (T1) : L’Enfant Merehdian /Destination Mars / Chroniques de Karn (T1) : Nereliath / Naturalis / Les Parias d’Engelar
Bienvenue à bord. Installez-vous confortablement, si l’habitacle le permet bien sûr, et n’oubliez pas d’attacher votre ceinture de sécurité : nous partons pour un long voyage à travers les étoiles. Derrière le hublot vous pourrez voir défiler fusées, soucoupes volantes, vaisseaux high-tech, vaisseaux organiques et vaisseaux inclassables voler en direction de la galaxie SF d’Altaïr IV. Véritable flotte spatiale dédiée aux courageux explorateurs de l’Univers que nul ne saurait arrêter, nous nous intéresserons à certains de ses fabuleux engins qui ont à maintes reprises rencontré les étoiles de la toile…
VAISSEAUX
première partie
LE RÈGNE DES VAISSEAUX-FUSÉES
Quand la fusée dominait l’espace intersidéral… Durant plusieurs décennies, elle fut autant la vedette que les héros des films où elle apparaissait, traversant bruyamment l’Univers dans des missions improbables ou impossibles, se rendant d’une planète à l’autre, décollant ou se posant dans un impressionnant nuage de fumée blanche et se dressant fièrement vers le ciel étoilé, comme un doigt pointé vers les cieux, comme un défi adressé au cosmos. Des obus-fusées en passant par les modèles les plus sophistiqués de la science-fiction cinématographique et télévisuelle, la fusée accompagna longtemps l’Homme dans sa quête de savoir. Nous vous en proposons quelques-unes, de toutes tailles, de toutes formes, mais souvent de toute beauté, racées, élégantes et chromées…
OBUS-FUSÉES LUNAIRES…
Le vaisseau fusée est certainement le plus ancien modèle de vaisseau spatial représenté au cinéma de science-fiction. Dès les débuts du Septième Art, en 1902, Méliès envoie son obus-fusée sur la Lune dans le film LE VOYAGE DANS LA LUNE, qui s’inspire des romans De la Terre à la Lune de Jules Verne et Les Premiers Hommes dans la Lune de H. G. Wells. L’histoire :
« Lors d’un colloque d’astronomie, le professeur Barbenfouillis crée l’événement en faisant part à l’assemblée de son projet de voyage dans la Lune. Il organise ensuite la visite à ses confrères de l’atelier où l’obus spatial est en chantier. Il sera propulsé en direction de la Lune au moyen d’un canon géant de 300 mètres de long. Le lancement réussit. Les six spationautes embarqués découvrent l’environnement lunaire et assistent à un lever de Terre. Faits prisonniers par les Sélénites, population autochtone de la Lune, ils parviennent à s’échapper. L’un des poursuivants reste accroché au fuselage de l’obus qui reprend le chemin de la Terre. De retour, les savants sont accueillis en héros et exposent triomphalement leur capture. » (Wikipédia)
Tout comme dans le roman de Jules Verne, le canon sert à propulser l’engin spatial vers la Lune, d’où sa forme d’obus. À cette époque on se souciait peu de la réalité scientifique, surtout dans un film dont l’intention première était de divertir. Peu importe le décollage de l’obus-fusée , de même que son alunissage ou son retour sur Terre : l’essentiel est d’arriver sur la Lune !
On retrouve un autre obus-fusée en 1929 dans le film de Fritz Lang, LA FEMME SUR LA LUNE (Frau im Mond). Trapard nous dévoile dans son article consacré à ce film allemand : « LA FEMME SUR LA LUNE inaugure la tradition du compte à rebours dans le domaine de l’astronautique lors du lancement d’une fusée. Fritz Lang s’en explique ainsi : « Quand j’ai tourné le décollage de la fusée, je me disais : Si je compte un, deux, trois, quatre, dix, cinquante, cent…, le public ne sait pas quand le décollage aura lieu. Mais si je compte à rebours dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un — cela devient très clair ».
Et Trapard de poursuivre en nous racontant quelque chose d’édifiant à propos de la fusée du film : « La fusée était, pour l’époque, extrêmement réaliste, à tel point qu’après la sortie du film, à la montée des nazis au pouvoir, on ordonna de détruire les maquettes de l’engin spatial du film, cette dernière « étant de nature à nuire au secret qui devait entourer la conception des V2 ». »
L’histoire : « Le professeur Manfeldt est moqué par ses confrères lorsqu’il prétend qu’il existe des mines d’or sur l’astre lunaire. Trente ans plus tard, Wolf Helius souhaite construire une fusée pour aller sur la Lune. Friede Velten et l’ingénieur Hans Windegger sont intéressés par ce projet. Un groupement financier contrôlant le marché de l’or impose sa participation à leur expédition. » (Wikipédia)
Mais si cette fusée possède quelque peu la forme d’un obus, cette fois point de canon pour l’expédier sur l’astre lunaire !
Dans THINGS TO COME de William Cameron Menzies (1936), retour au bon vieux canon pour le lancement. Semblable à une cartouche, la minuscule fusée est introduite à l’intérieur de celui-ci, semblable à un fusil braqué vers le ciel, par l’intermédiaire d’une gigantesque grue.
L’histoire : « Une guerre globale est déclenchée en 1940. Cette guerre s’éternise sur plusieurs décennies jusqu’au moment où la plupart des survivants, quasiment tous nés après le commencement de la guerre, ne savent même plus qui a commencé le conflit ni pourquoi. La production industrielle a cessé et la société a rétrogradé et s’est divisée en communautés primitives localisées. En 1966, une épidémie de peste vient encore réduire le nombre de Terriens, qui ne sont plus que quelques poignées. Un jour, un curieux aéroplane atterrit près de l’une de ces communautés. Le pilote parle d’une organisation occupée à rebâtir la civilisation et qui parcourt le monde pour reciviliser les groupes de survivants. De grands chantiers sont entrepris durant les décennies qui suivent, jusqu’à ce que la société soit de nouveau grande et puissante. La population mondiale vit à présent dans des villes souterraines. En l’an 2035, à la veille du premier voyage de l’homme sur la Lune, une nouvelle insurrection populaire progresse à nouveau — celle-là même qui selon certains aurait causé les guerres du passé —, se trouve des partisans, et devient plus violente… » (Wikipédia)
FLASH GORDON ET SES VAISSEAUX-FUSÉES POINTUS…
En 1936, le serial FLASH GORDON reprend les aventures du célèbre héros de bande dessinée créé en 1934 par Alex Raymond. Connu en France sous le nom de Guy l’Éclair, Flash Gordon vit des aventures extraordinaires sur des planètes extraterrestres : « Flash Gordon, aidé du professeur Hans Zarkov et de Dale Arden, doit sauver la Terre de l’invasion des troupes de l’Empereur Ming en provenance de la planète Mongo. Celui-ci, tyran cruel et sanguinaire, peut bien entendu compter sur des « alliés » au sein de son Empire même s’il y compte aussi des ennemis. » (Wikipédia)
Le serial utilise les vaisseaux fusées dessinés par Alex Raymond. Et même si, forcément, leur transposition à l’écran ne peu s’avérer totalement fidèle, force est de constater que les fabuleux astronefs de la BD sont ici une belle réussite, avec, souvent présent, l’éternel « pic » ou « pointe » situé tout à l’avant de la fusée. Le vol des maquettes se fait grâce à l’utilisation de câbles relativement discrets lors du tournage, un procédé courant à l’époque. Quant au bruitage, il est semblable à celui d’un avion à hélices…
La version parodie-érotique intitulée FLESH GORDON (1974, de Michael Benveniste et Howard Ziehm), utilisera également le vaisseau-fusée si cher à Flash Gordon. Cependant, revu et corrigé, il prendra une toute autre forme dont nous reparlerons prochainement dans le chapitre « Vaisseaux inclassables »…
En 1980, le FLASH GORDON de Mike Hodges reprendra avec classe les merveilleux vaisseaux fusées de la bande dessinée d’Alex Raymond, leur apportant même de jolies couleurs délicieusement kitschs.
VAISSEAUX-FUSÉES BUCK ROGERS = VAISSEAUX-FUSÉES FLASH GORDON
C’est en 1939, en pleine ambiance missiles V2 développés dès 1938 par l’Allemagne nazie, qu’un autre serial propose à son tour ses vaisseaux-fusées : BUCK ROGERS. On connaît tous l’histoire de ce héros qui, à la suite d’un accident d’avion, se retrouve plongé dans un coma profond. Il ne se réveillera qu’au XXVe siècle…
Le budget restreint du serial oblige ses responsables à réemployer certains décors d’autres films ou serials comme FLASH GORDON. En outre, Buster Crabbe, déjà Flash Gordon dans le serial éponyme, incarne cette fois-ci Buck Rogers. Dans ces conditions, je soupçonne la production d’avoir réutilisé également les vaisseaux-fusées de FLASH GORDON car la ressemblance est frappante.
DES FUSÉES PLEIN LA TÉLÉVISION…
Le règne du vaisseau-fusée va s’étaler ensuite sur toute la période des années 1950, une époque où l’on pourra aussi croiser nombre de soucoupes volantes. Mais laissons les fameuses flying saucers de côté pour le prochain volet de notre dossier et revenons à nos vaisseaux cylindriques.
Les serials ont laissé place aux shows télévisés, et dès 1949, CAPTAIN VIDEO AND HIS VIDEO RANGERS fait son apparition avec ses combattants pour la justice voyageant à travers le système solaire grâce à leur fusée (qui ne s’arrêtera qu’en 1955). De même, en 1952, TOM CORBETT, SPACE CADET narre les aventures d’élèves pilotes qui apprennent le maniement des fusées à bord du Polaris. Tout comme les personnages principaux, le vaisseau est la vedette de la série. Enfin, en 1954, ROCKY JONES, SPACE RANGER raconte les exploits d’un policier galactique qui fait respecter l’ordre et la justice dans le système solaire. Il voyage à bord de sa fusée appelée Orbit Jet qui comprend un pilote et son co-pilote.
Mais arrêtons-nous un instant sur l’Orbit Jet. Cette fusée est réputée pour avoir introduit les principaux éléments technologiques que l’on retrouvera ensuite dans les vaisseaux-fusées de la télévision et du cinéma. Ainsi, sont présents à bord : un écran électronique, un panneau de contrôle extrêmement élaboré, des portes électriques, une radio spatiale perfectionnée permettant une communication instantanée, une gravité artificielle empêchant les membres d’équipage de flotter dans la cabine et, bien avant les vaisseaux klingons et romuliens de STAR TREK, un cloaking device ou système entraînant, en cas de nécessité, l’invisibilité totale de la fusée…
QUAND LA FUSÉE DEVIENT UNE AFFAIRE SÉRIEUSE…
Retour au cinéma après cette escale à la télévision. 1950, c’est l’année du film d’Irving Pichel, DESTINATION… LUNE ! (Destination Moon), et la fusée n’a jamais été aussi belle…
L’histoire : « Un scientifique et un militaire américains, le docteur Cargraves et le général Thayer, travaillent sur un projet de conquête de la Lune. Pour financer le développement d’une fusée à propulsion nucléaire et la construction d’une base de lancement, ils s’assurent le concours de grands industriels du secteur privé, en faisant jouer leur fibre patriotique. Ils triompheront de tous les obstacles (notamment l’émotion que soulève dans le public le risque de contamination radioactive) pour mener à bien leur projet. » (Wikipédia)
DESTINATION… LUNE ! marque une étape importante dans le cinéma de science-fiction, et ce à plusieurs niveaux. D’abord pour le côté hard science encore jamais vu dans un film SF (le lancement de la fusée s’avère rigoureux sur le plan scientifique), ensuite parce que le principe même de fonctionnement de la fusée est expliqué au public (par l’intervention du personnage de dessin animé Woody Woodpecker !), enfin parce que le célèbre Hergé (père de Tintin) s’inspirera largement de l’esthétique du film pour ses BD Objectif Lune et On a marché sur la Lune.
La fusée du film possède une longue échelle parcourant toute la longueur de son fuselage, permettant ainsi aux astronautes de descendre jusqu’à ses pieds, qui sont en fait ses ailes sur lesquelles repose toute sa masse, comme c’était d’ailleurs le cas pour la grande majorité des vaisseaux-fusées des années 50 et 60…
Posée sur la surface lunaire et se dressant fièrement vers le ciel étoilé, dans un merveilleux décor réalisé par l’artiste Chesley Bonestell, la fusée aux reflets métalliques de DESTINATION… LUNE ! est à sa façon l’incarnation même de toute la SF spatiale des Fifties.
1950, c’est aussi l’année de ROCKETSHIP X-M de Kurt Neumann. L’histoire :
« Quatre hommes et une femme partent dans l’espace à bord de la RX-M (Rocketship Expedition-Moon), pour ce qui est censé être la toute première expédition dans l’espace par des Hommes. À mi-chemin, les moteurs de la RX-M se bloquent, mais le problème est vite résolu, cependant le vaisseau se retrouve rapidement hors de contrôle et prend obligatoirement un cap au-delà de la Lune puis dans l’espace profond. Au cours de cette explosion de forte accélération, l’équipage devient inconscient en raison d’une baisse de pression de l’oxygène, mais les moteurs sont coupés juste à temps… »
La star du film, c’est la fusée. Son titre, « rocketship » (littéralement « vaisseau-fusée »), l’indique clairement.
Quand un vaisseau-fusée se transforme en arche de Noé, c’est dans le film LE CHOC DES MONDES (When Worlds Collide, de Rudolph Maté, 1951). L’histoire :
« La planète Bellus va entrer en collision avec la Terre. L’espèce humaine est en sursis, il ne lui reste plus que huit mois à vivre. Néanmoins les Nations Unies considèrent les prévisions des spécialistes comme fausses, par conséquent aucune action n’est engagée. Seul un milliardaire finance lui-même les travaux d’un petit groupe de scientifiques dans le but de faire construire un vaisseau spatial capable d’accueillir une quarantaine d’hommes et de femmes tirés au sort, ainsi que différentes espèces d’animaux. L’engin spatial, véritable Arche de Noé, sera expédié vers Zyra, satellite de Bellus, que l’espèce humaine colonisera afin de survivre… »
Le magnifique vaisseau-fusée du film s’avère particulièrement réussi et impressionnant. On assiste à sa construction sur des chantiers gigantesques. L’embarquement demeure un moment fort du CHOC DES MONDES, avec des cataclysmes provoqués par l’approche de la planète Bellus. Le vaisseau-fusée décolle juste à temps, aidé pour cela par une immense rampe de lancement placée en contrebas. Se laissant partir sur ses rails, tout en étant propulsé par ses réacteurs, il descendra à toute vitesse avant de se retrouver lancé vers le ciel. Son atterrissage sur Zyra vaudra quelques sueurs froides à l’équipage, mais la neige amortira les chocs.
1951, c’est aussi FLIGHT TO MARS (de Lesley Selander) et son joli vaisseau-fusée pour lequel on réutilise en grande partie les intérieurs du poste de pilotage de la fusée de ROCKETSHIP-XM. L’histoire :
« Cinq astronautes arrivent sur Mars, où ils découvrent des habitants singulièrement hospitaliers. En réalité, les Martiens entendent s’emparer du vaisseau spatial de ces voyageurs de l’espace pour envahir la Terre. » (Allociné)
Des fusées, on en trouve aussi dans le très sérieux PROJECT MOONBASE (de Richard Talmadge, 1953). L’histoire :
« Dans le futur, en 1970, les États-Unis envisagent de construire des bases sur la Lune. Le colonel Briteis, le major Bill Moore, et le docteur Wernher sont envoyés en orbite autour du satellite de la Terre pour étudier les sites d’atterrissage pour les futures missions lunaires. Toutefois, le docteur Wernher est un imposteur dont la mission est de détruire la station spatiale des États-Unis en orbite terrestre, en la faisant entrer en collision avec la fusée de la station sur le chemin du retour. » (Wikipédia)
Une séquence nous montre même des fusées en train de s’amarrer à une station spatiale.
DES MONSTRES À BORD DES FUSÉES…
Une fusée peut également s’abîmer en mer… C’est ainsi que s’ouvre À DES MILLIONS DE KILOMÈTRES DE LA TERRE (20 Million Miles to Earth, de Nathan Juran, 1957), avec son monstrueux modèle de vaisseau-fusée qui sombre dans les flots de la Méditerranée. Deux membres d’équipage sont sauvés. Mais la fusée revenait d’une mission sur Vénus et elle transportait un cylindre qu’un homme retrouve échoué sur une plage. Il contient une étrange créature…
Dans IT, THE TERROR FROM BEYOND SPACE (d’Edward L. Cahn, 1958), la fusée devient le terrain de chasse d’un monstre martien. Les membres d’équipage sont décimés les uns après les autres, 21 ans avant qu’un autre alien ne s’attaque aux hommes et femmes du Nostromo… L’histoire :
« En janvier 1973. Une première expédition humaine, composée de dix cosmonautes, a rejoint la planète Mars et s’y est posée. Depuis, elle n’a plus donné signe de vie. Six mois plus tard, une nouvelle mission, commandée par le colonel Van Heusen, se rend à son tour sur la planète rouge. Elle y découvre le seul survivant du premier équipage, le colonel Edward Carruthers. Le chef de l’expédition semble bel et bien avoir assassiné tous ses coéquipiers… » (telerama.fr)
La créature, dont nous avons déjà parlé ici sur Les Échos d’Altaïr, évolue dans les moindres recoins de la fusée, se cachant afin de surprendre ses proies. IT, THE TERROR FROM BEYOND SPACE est le premier film de science-fiction où le vaisseau-fusée est l’antre d’une horrible créature.
LES VAISSEAUX-FUSÉES DE GERRY ANDERSON…
Dans les années 1960, les vaisseaux-fusées poursuivent allègrement leurs aventures spatiales dans de nombreuses productions cinématographiques américaines, italiennes et japonaises. Cependant la télévision n’est pas en reste grâce au plus grand fan de marionnettes au monde : le Britannique Gerry Anderson. Avec FIREBALL XL-5 (1962) et LES SENTINELLES DE L’AIR (Thunderbirds, 1965), nous avons droit à quelques-unes des plus belles fusées, et aussi des plus colorées !
Le Fireball XL-5, que l’on voit ci-dessus, est un vaisseau spatial commandé par le colonel Steve Zodiac en l’an 2062. La fusée et son équipage ont pour mission de patrouiller dans le secteur 25 de l’espace intersidéral. Le Fireball XL-5 utilise un rail de lancement pour ses décollages. Le vaisseau peut se séparer en deux parties. Ainsi le cône avant se détache et constitue un vaisseau en lui-même pouvant se poser sur les planètes. Le reste du Fireball XL-5 contient les quartiers des membres d’équipage, un laboratoire, un grand salon et des ateliers.
Dans la série LES SENTINELLES DE L’AIR, la Sécurité Internationale et ses fabuleux engins interviennent dès qu’une catastrophe se produit n’importe où dans le monde. C’est Alan Tracy qui pilote le Thunderbird 3 que l’on voit ci-dessus. Il s’agit d’une fusée rouge uniquement utilisée dans les diverses missions spatiales, notamment pour la maintenance de la station orbitale Thunderbird 5. Nous ne reviendrons pas en détail sur ce vaisseau car le Thunderbird 3 a déjà eu droit à sa fiche dans la catégorie Vaisseaux SF du blog.
À L’INTÉRIEUR DES VAISSEAUX-FUSÉES…
Dans le poste de pilotage d’un vaisseau-fusée, le confort n’a pas sa place. Souvent étroit (pas toujours), rudimentaire et conçu uniquement pour être fonctionnel, le poste de commande regroupe en vrac fauteuils inconfortables, écrans de contrôle bien carrés, grands leviers, manettes grossières, boutons monstrueux, cadrans bien visibles, hublots larges et lourdes écoutilles.
On peut aussi y trouver des rampes, des tuyaux ou encore des échelles menant à un niveau ou un autre de la fusée. Difficile de pouvoir se mouvoir correctement. Néanmoins nos héros dressés à rude enseigne, habitués aux épreuves des longs voyages spatiaux, ne semblent jamais souffrir de cet inconfort permanent, car même les quartiers des membres d’équipage, quand il y en a, se résument souvent à des lits superposés à même la cloison du vaisseau.
LA FIN DU RÈGNE DES VAISSEAUX-FUSÉES…
L’emploi des fusées dans les films et séries télévisées de science-fiction s’arrêtera vers la fin des années 60, avec l’arrivée de 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE (1968) qui modifiera complètement la conception des vaisseaux. Malgré tout, bien entendu, quelques irréductibles petites fusées continueront encore un peu leur course folle dans l’univers SF, franchissant les années pour atteindre 1980 et la série télévisée CHRONIQUES MARTIENNES. Mais comme on le voit sur cette photo finale hautement symbolique où l’on assiste à un enterrement, ce sera leur arrêt de mort. Le vaisseau-fusée incarne aujourd’hui la conquête spatiale à ses débuts, la SF à grand-papa et la technologie qui carbure au vintage. On a un peu vite oublié qu’il fut le tout premier à sonder ardemment les profondeurs incommensurables de l’espace, emmenant avec lui pionniers galactiques et explorateurs scientifiques dans des aventures extraordinaires…
Dans la seconde partie de notre grand dossier sur les vaisseaux à travers le cinéma et les séries télévisées de science-fiction, nous vous parlerons des vaisseaux-soucoupes qui furent à leur façon les concurrents directs des vaisseaux-fusées dans les années 1950 et 1960 !
- Morbius -
À SUIVRE :
VAISSEAUX – DEUXIÈME PARTIE :
L’INVASION DES VAISSEAUX-SOUCOUPES
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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN
L’ÎLE DU SADIQUE (Ein Toter hing im Netz)
Année : 1960
Réalisateur : Fritz Böttger
Scénario : Fritz Böttger
Production : Gaston Hakim & Wolf C. Hartwig
Musique : ?
Pays : Allemagne
Durée : 82 min
Interprètes : Alexander D’Arcy, Rainer Brandt, Walter Faber, Helga Franck…
L’ÎLE DU SADIQUE (1960, Ein Toter hing im Netz ) est une petite production fauchée d’Allemagne de l’Ouest de la Rapid-Film et d’Intercontinental Filmgesellschaft qui a été tournée en Yougoslavie. Beaucoup connaissent ce film sous son titre américain de HORRORS OF SPIDER ISLAND ou parfois IT’S HOT IN PARADISE (en raison de l’érotisme exploité dans le film). Ou encore LA MORT DANS LE FILET, un titre que je trouve nettement plus sympathique en regard du sujet du film.
L’intrigue : Une équipe de tournage prend l’avion mais celui-ci s’écrase en mer. Les survivants se retrouvent sur une île infestée de dangereuses araignées. Lorsqu’un des survivants, Gary, est mordu par une de ces araignées, il se transforme en un monstre-araignée géant…
L’ÎLE DU SADIQUE avec ses faux airs de productions de Roger Corman comme ATTACK OF THE CRAB MONSTERS (1957) se laisse voir avec un second degré agréable, mais certains passages bien que peu effrayants sont assez réussis. Notamment les scènes dévoilant le monstre-araignée (qui soit dit en passant, ressemble plus à une sorte d’ogre qu’à un croisement d’arachnide).
Le film n’est pas réellement érotique mais plutôt coquin, et il a été exploité aux États-Unis en 1962 sous la bannière de la Sexploitation et ce sont les spectateurs américains qui ont dû être déçus ! Au début des années 60, le cinéma US exploitait déjà beaucoup de « Nudies » (des films avec des beautés nues) et de « Nudists » (des histoires se déroulant au milieu de camps de naturistes), seuls certains indépendants mêlaient les diverses exploitations (sexe et horreur) comme Herschell Gordon Lewis (BLOOD FEAST, 2000 MANIACS) quand d’autres se spécialisaient dans les sujets avec des comédiennes aux fortes poitrines (Russ Meyer et Doris Wishman).
L’ÎLE DU SADIQUE est un mélange de film d’horreur et d’humour très léger à la Russ Meyer. Et vous serez sûrement d’accord avec moi, mais suivre les mésaventures junglesques d’une dizaine de plantureuses teutonnes se bastonnant ou exhibant leurs attraits à tout bout de champ n’est pas forcément désagréable en soi, même si ça a tendance à bien casser le rythme et le suspense du film.
- Trapard -
L’ÎLE DU SADIQUE en entier et en V.O. :
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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN
Après les glorieux passages d’Hervé Besson et de David Guivant en direct dans l’émission de Val Del sur Radio NC1ère, c’était à mon tour de venir conclure cette fin de semaine en partie dédiée à la culture geek. Val Del m’avait invité pour discuter de cette facette geek moins connue que sont les blogs, les web-reportages, le web-journalisme, les web-documentaires et finalement la petite histoire du web amateur local. Au final : beaucoup trop de thèmes abordés et certains complètement zappés, pour une émission beaucoup trop courte pour développer plein de sujets. Mais une bonne ambiance de camaraderie et de rigolades.
Comme Hervé, je remercie encore Val Del de m’avoir invité dans sa chaleureuse émission. Ainsi que Simane que j’ai enrôlé la veille au soir pour cette émission très matinale et qui a évidemment répondu présent.
Quand à mon stress d’avant l’émission, comme le disait la comédienne Marie-Pierre Casey dans une célèbre publicité des années 80 pour le dépoussiérant Pliz : « Je ferais pas ça tous les jours ! »
- Trapard -
C’était mardi 20 janvier, dans les studios radio de NC 1ère… Val Del, animateur de l’émission matinale « Brain s Morning », m’a invité pour parler des Échos d’Altaïr, de CosmoFiction et du Sci-Fi Club, en direct, face aux micros… Que faire ? Refuser à cause de ma grande timidité légendaire ? Accepter pour faire connaître encore plus les deux blogs ? Finalement, j’ai opté pour la deuxième solution ! Ben ouais, quoi ! Moi qui râlais, il y a quelques mois, qu’on ne parlait jamais de nous ! Et finalement le stress a disparu très vite, dès le début de l’émission.
Je remercie encore Val Del de m’avoir invité. Ça a été un réel plaisir. Après coup, je me rends compte, bien sûr, que j’ai oublié de parler de ceci, que j’aurais dû plutôt parler de cela, ou évoquer trucmuche ou… bref ! C’est du direct et rien n’a été préparé, je peux vous l’assurer ! Juste la ligne conductrice, c’est tout.
- Morbius -
QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS
Voici une petite sélection de films de fantômes japonais sortis avant RING, JU-ON et leurs nombreux dérivés, et que nous remettrons à l’honneur le temps d’un dossier. Cette petite liste n’est en rien exhaustive mais elle vous donnera peut-être envie de voir ou revoir ce cinéma japonais plus classique.
HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS Partie 1
Kaidan est un mot japonais constitué de deux kanji : « kai » signifiant apparition étrange, mystérieuse et « dan » signifiant récit. Kaidan fait référence aux histoires de fantômes japonais, le terme étant ancien il réfère surtout aux contes horrifiques de l’ère Edo mais aussi de périodes plus anciennes. Eiga voulant dire Cinéma, le Kaidan Eiga fait donc référence aux films adaptés ou s’inspirant de ces contes.
Évidemment, depuis le succès des RING d’Hideo Nakata, on n’imagine pas toujours que les fantômes soient fondamentaux au Japon. Plus que culturels, les spectres et les esprits font partie intégrante de la vie japonaise. Akira Kurosawa déjà vieillissant en avait déjà créé une approche pour le public occidental avec son RÊVES (1990, Yume) dans lequel des hordes d’esprits issus de la nature et du passé erraient avec une lenteur extrême parmi des chants et des forêts colorés ou sous un long tunnel.
Et dès 1953, Kenji Mizoguchi exportait jusqu’en Europe ses superbes et hypnothiques CONTES DE LA LUNE VAGUE APRÈS LA PLUIE (雨月物語, Ugetsu monogatari). Des réalisateurs comme Kiyoshi Kurosawa avec KAÏRO (2000, (回路, Kaïro), Takashi Shimizu avec JU-ON (2000, (呪怨, Juen) et Shinya Tsukamoto avec NIGHTMARE DETECTIVE (2006, (悪夢探偵, Akumu Tantei) et déjà en 1990 avec HIRUKO THE GOBLIN (ヒルコ 妖怪ハンター, Hiruko Youkai Hanta) n’ont fait que remanier et moderniser le genre pour les nouvelles générations, au même titre qu’Hideo Nakata en 1998 avec RING (Ringu) et son fantôme appelé par la lecture d’une VHS.
Et je dois bien reconnaître que lorsque je traitais des maisons hantées au cinéma dans mon court dossier, j’avais soigneusement évité d’aborder les fantômes chinois, coréens, indonésiens, thaïlandais et bien sûr japonais, tant les fantômes asiatiques s’approchent d’une manière plus que différente de ceux d’Europe. Il suffit de voir comment est abordée la société traditionnelle et le respect avec lequel les jeunes étaient censés considérer leurs aînés au Japon dans les deux films (de 1958 et 1983) de LA BALLADE DE NARAYAMA (楢山節考, Narayama Bushikō) dont l’action se situe dans un village pauvre et isolé dans les hauteurs du Shinshù. La coutume voulant que les habitants arrivant à l’âge de 70 ans s’en aillent mourir volontairement au sommet de Narayama, « la montagne aux chênes » lieu où se rassemblent les âmes des morts. Keisuke Kinoshita, le réalisateur de la version de 1958 a d’ailleurs tourné antérieurement LE FANTÔME DE YOTSUDA (1949, (四谷怪談, Yotsuya kaidan) adapté de « Yotsuya Kaidan » (四谷怪談), ou l’histoire d’Oiwa et de Tamiya Iemon, un conte de trahison, de meurtre et de vengeance fantomatique écrit en 1825 par Tsuruya Nanboku, une histoire de J-Horror (le cinéma et la littérature d’horreur psychologique japonais traitant généralement de fantômes, de possession et de chamanisme) sur laquelle nous reviendrons plus bas au sujet d’HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS (1959) de Nobuo Nakagawa.
Et si pour cet article j’aborde des films plutôt anciens et classiques, il ne seront qu’un grain de sel dans l’océan à côté de la production japonaise abordant ces thèmes. D’ailleurs je citerai quelques classiques comme le magnifique film fleuve KWAÏDAN (1964, Kaidan) de Masaki Kobayashi avec l’excellent comédien Tatsuya Nakadai, connu pour ses rôles dans les magnifiques films d’Akira Kurosawa comme surtout KAGEMUSHA, L’OMBRE DU GUERRIER (1980, ( 影武者, Kagemusha). Ou encore KAIDAN YUKIJORÔ (1968) de Tokuzô Tanaka, ce même réalisateur auquel on doit le très médiéval HIROKU KAIBYô-DEN (1969), avec son histoire de chat fantôme qui est aussi le thème spectral de KAIBYÔ OTAMA-GA-IKE (1960) dont nous traiterons ci-dessous. Et j’en passe des meilleurs comme ONIBABA (1964) de Kaneto Shindō, HOUSE OF TERROR (1965, Kaidan semushi otoko) d’Hajime Satô (THE GOLDEN BAT), THE LIVING SKELETON (1968, Kyuketsu dokuro sen) d’Hiroshi Matsuno, jusqu’à même une série TV célèbre au Japon et entièrement consacrée à des histoires de fantômes mais qui est totalement inédite chez nous : AU PAYS DES FANTÔMES (1971, Kaiki Jusanya), réalisée par Nobuo Nakagawa et Teruo Ishii (autre grand spécialiste du cinéma fantastique nippon).
LE CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE (1957, Kumonosu-jô) d’Akira Kurosawa
LE CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE est une adaptation libre d’une des meilleures pièces tragiques de William Shakespeare, « Macbeth ». L’histoire, originellement située en Écosse, est transposée dans le Japon médiéval, et les trois sorcières de la pièce de théâtre sont remplacées par un esprit du genre yōkai(妖怪) ou mononoke (物の怪), créature de mauvaise augure.
L’intrigue : Alors qu’ils traversent une forêt après une bataille, les généraux Washizu et Miki rencontrent un esprit. Celui-ci prédit que Washizu deviendra seigneur du Château de l’araignée, mais que ce seront les descendants de Miki qui lui succéderont. Mise dans la confidence, la femme de Washizu va influencer son mari pour que la prophétie se réalise seulement à l’avantage de celui-ci…
HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS (1959) de Nobuo Nakagawa
Même si des films comme LA PORTE DE L’ENFER (1953, 地獄門, Jigokumon) utilisaient déjà le très contrasté Eastmancolor dans les années 50, en 1959 il n’était pas encore très fréquent que le cinéma japonais soit toujours colorisé. C’est pourtant le cas avec HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS (1959, Tôkaidô Yotsuya kaidan) produit par la Shintōhō et avec ses personnages évoluant dans un jeu de kabuki dans des décors étroits suintants de couleurs.
L’intrigue : Un samouraï est hanté par des spectres après avoir assassiné son épouse, dont il avait déjà tué le père…
Bien que spectrales, dans le film de Nobuo Nakagawa les fantômes ont des allures de spectres décharnés qui préfigurent assez le zombie tel qu’on le connait dans les années 70 et 80.
L’intrigue d’HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS est basée sur le conte « okaido yotsuya kaidan » du dramaturge de théâtre Kabuki Namboki Tsuruya IV (1755-1839), histoire dans laquelle Oiwa est assassinée par son mari, Iemon, et revient pour se venger. Oiwa possède les caractéristiques communes aux fantômes japonais, à savoir les vêtements blancs représentant le kimono funéraire qu’elle aurait dû porter, les longs cheveux en bataille et le visage blanc. La scène ce cette pièce la plus célèbre est celle où Oiwa, après avoir été empoisonnée par son mari, se peigne les cheveux qui tombent alors de sa tête. Cette scène est une subversion des scènes à connotation érotique de peignage de cheveux dans les pièce romantiques de Kabuki. La première adaptions de cette histoire date de 1912, suivie de 18 autres entre 1913 et 1937. La plus connue est celle-ci de 1959 réalisée par Nobuo Nakagawa, très fidèle à l’histoire d’origine.
Le même Nakagawa est allé beaucoup plus loin que cette histoire simple de revenant, en tournant L’ENFER (1960, Jigoku) avec son imagerie graphique montrant les tourments de l’Enfer et de nombreux effets visuels.
L’intrigue : Une nuit, un étudiant et son ami renversent un homme par accident. Prenant la fuite, ils laissent leur victime agoniser au bord de la route. Dès lors, poursuivis par des spectres diaboliques, leur existence va prendre une tournure dramatique. Un périple qui s’acheminera en une visite renversante des Enfers…
KAIBYÔ OTAMA-GA-IKE (1960) ou THE GHOST CAT OF OTAMA POND de Yoshihiro Ishikawa
Ce film de Yoshihiro Ishikawa aborde une légende horrifique célèbre au Japon, celle du bakeneko.
Wikipédia : « Le bakeneko (化け猫, monstre-chat) est une légende du folklore japonais transmise oralement qui serait à l’origine du bobtail japonais (une race de chat à très longue queue). C’est un bakemono (化け物) ou henge yōkai (変化妖怪, fantômes qui changent de forme), qui sont un genre d’esprits, de monstres, du folklore japonais. Ils sont caractérisés par leur facultés de métamorphes.
C’est un chat ayant des pouvoirs surnaturels, de même que le kitsune ou le tanuki, qu’il acquiert en atteignant l’une (ou plusieurs) de ces caractéristiques : un âge de treize ans, un poids de plus d’un kan (unité de poids japonaise qui correspond environ à 3,5 kg) ou une très longue queue. Il arrive parfois que celle-ci se divise en deux, faisant alors du bakeneko un nekomata (猫又).
Ce chat fantôme hante son foyer en menaçant la maisonnée et projetant des boules de feu. Il est souvent décrit comme se dressant sur ses pattes arrière prenant alors forme humaine. Il se peut également qu’il finisse par dévorer son maître dans le but de prendre sa place. Comme il est en apparence un chat tout à fait ordinaire, on ne laissait pas approcher les chats des cadavres car la légende veut que le bakeneko ait le don de réanimer un corps sans vie en sautant sur celui-ci, le ramenant ainsi à la conscience. »
Le chat fantôme est une autre des histoires récurrentes du Kaidan Eiga. Dans celles-ci, quand un chat lèche le sang de son maître mort (souvent assassiné pour des raisons politiques), il acquiert des pouvoirs surnaturels et devient capable de prendre forme humaine ou de posséder les humains dans le but de venger son maître.
Les films de chat fantôme les plus connus sont LE CHAT D’ARIMA (1937, Arima Neko), LE MYSTÈRE DU SHAMISEN HANTÉ (1938, Kaibyô nazo no shamisen), CAT GHOST OF OUMA CROSS (1954, Kaibyô Okazaki sôdô), LE CHAT FANTÔME : LE MUR MAUDIT (1958, Kaibo Noroi no kabe), LE MANOIR DU CHAT FANTÔME (1958, Borei kaibyo yashiki) de Nobuo Nakagawa, THE BLIND WOMAN’S CURSE (1970, Kaidan nobori ryû) de Teruo Ishii, HOUSE (1977, Hausu) de Nobuhiko Obayashi.
Vous retrouvez d’ailleur la chat fantôme à Hollywood et en Europe sous l’appellation de « Chat noir » ou Black Cat dont mon adaptation préférée est celle de Lucio Fulci sortie en 1981, LE CHAT NOIR.
Le bakeneko est aussi très présent dans les mangas, que ce soit le chat-bus de MON VOISIN TOTORO (1988, となりのトトロ, Tonari no Totoro) d’Hayao Miyazaki, ou encore celui de SI TU TENDS L’OREILLE (1995, 耳をすませば, Mimi o sumaseba) de Yoshifumi Kondō (d’après un scénario de Miyazaki) ou ceux du ROYAUME DES CHATS (2002, (猫の恩返し, Neko no ongaeshi) d ’Hiroyuki Morita du studio Ghibli, et bien sûr dans les POKÉMON (1996, ポケモン) de Satoshi Taijiri, NARUTO (ナルト) et BAKEMONOGATARI (化物語)…
Voici l’intrigue du film de Yoshihiro Ishikawa : Deux amants perdus dans les montagnes. Qu’importe la direction qu’ils prennent, ils se retrouvent à l’étang d’une forêt mystérieuse, comme si une sorte de force ne voulait pas les laisser partir. Il y a plus d’un siècle un crime a eu lieu dont l’ombre plane encore sur ces lieux…
Yoshihiro Ishikawa a aussi tourné une autre version de bakeneko avec THE GHOST-CAT CURSED POUND en 1968.
**J’ouvre une petite parenthèse moins traditionnelle pour LA FEMME DES SABLES (1964, 砂の女, Suna no onna) d’Hiroshi Teshigahara, adaptation du livre éponyme de Kôbô Abe qui raconte une histoire de femme fantôme au premier abord. Issu de la Nouvelle-Vague du cinéma japonais, Teshigahara est un auteur contemporain et moderne, et à travers son film il a dessiné un univers kafkaïen et absurde, enfermant peu à peu son personnage central dans une bulle cyclothymique sans fin.
L’intrigue : Un instituteur, passionné d’entomologie et désireux de passer trois jours loin des tracasseries de la ville, se retrouve sur une immense plage presque déserte. Il fouine, cherche, fouille pour trouver des insectes, ceux des sables, pour compléter sa collection et inscrire son nom au revers d’un traité d’entomologie. Pris au piège de l’obscurité qui tombe, il est recueilli par des villageois bienveillants et il finit la nuit au fond d’un trou, dans une maison cachée sous une dune, avec une femme pour aubergiste. Au lendemain, l’échelle qui l’a fait descendre a été enlevée. L’homme est alors une seconde fois pris au piège, condamné à rester avec cette femme au fond d’un trou pour vider des tonnes et des tonnes de sables, toutes les nuits, éternellement, comme un énième labeur de Sisyphe. Entre révolte, colère, et résignation, l’entomologiste, qui prenait soin d’observer attentivement ses insectes, se retrouve à son tour agrafé dans la plus absurde des existences…
Aussi dans cette logique moderne et créative de désacraliser la tradition, Shohei Imamura a réalisé PROFONDS DÉSIRS DES DIEUX (1968, 神々の深き欲望, Kamigami no fukaki yokubō) en cherchant à matérialiser psychologiquement les origines mythologiques du Japon.
L’intrigue : Sur une île japonaise encore épargnée par la modernité et ses influences occidentales, la vie des habitants s’organise autour des récoltes, travaux divers et cultes religieux. Ici, les hommes travaillent une terre fertile et mènent une vie simple, toujours protégés par l’aura des dieux. Personne n’oserait contredire les prophéties et les croyances sans craindre en retour une punition. Inceste, vol, dévergondage… sont autant d’horreurs qui bannissent la famille de la vie de l’île. Il n’y a que le grand-père pour relativiser et continuer à prier les dieux. Le père, source du mal, est enchaîné. Il ne peut rien faire sauf continuer à faire tomber cette géante pierre qui gâche l’exploitation des terres familiales. Sa femme est aussi sa sœur, elle est la maîtresse du chef de l’île qui l’a éloigné intentionnellement de son frère pour mieux satisfaire ses propres désirs. Quant aux enfants, la fille est une handicapée mentale et le fils un simple travailleur qui doit gérer la réputation de sa famille…
Fin de la parenthèse.**
ONIBABA (1964) de Kaneto Shindō
ONIBABA est un film d’horreur indépendant japonais connu aussi en France sous le titre d’ONIBABA, LES TUEUSES. Il s’agit d’une retranscription d’une légende traditionnelle.
Wikipédia : « Le film reprend la figure du démon, très utilisée dans les paraboles bouddhiques médiévales pour expliquer l’enfer auquel mènent les passions non maitrisées. Il s’inspire également de nombreuses histoires du folklore japonais ayant pour motif le « masque qui colle à la chair », (niku dzuki no men 肉付きの面). Comme de nombreuses oeuvres de l’époque (LE CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE d’Akira de Kurosawa par exemple), le film s’inspire de la dramaturgie du Nô, ce qui lui permet de créer une tension forte avec peu de moyens.
Le nô peut être défini comme un « drame lyrique » à condition d’entendre le mot « drame » dans son acception première de « action », le lyrisme du nô étant principalement poétique et ne demandant à la musique qu’un rythme et des timbres pour le soutenir. »
L’intrigue : Dans une région isolée du Japon, une veuve et sa bru, dont l’époux est parti faire la guerre, détroussent et tuent les samouraïs égarés pour survivre. Un déserteur s’éprend de la jeune femme, qui cède à ses avances. Mais un démon Oni masqué les menace d’un terrible châtiment.
-Le démon Oni possède une forme humanoïde, une taille gigantesque, des griffes acérées, deux cornes protubérantes poussant sur son front, des poils ébouriffés et un aspect hideux. Cependant, comme sa forme n’est pas totalement définie, certains détails de son anatomie varient énormément comme : le nombre de yeux, de doigts ou d’orteils, ou bien la couleur de sa peau, qui est généralement rouge ou bleue-
Le démon est en réalité un samurai de haut rang ayant perdu tous ses hommes à la guerre et portant un masque de Hannya (般若の面) que l’on associe généralement à un esprit féminin jaloux ou courroucé. Pour la veuve, il s’agit d’une sorte de monstre kaibutsu qu’il s’agit de maîtriser. Elle s’arrange pour le faire tomber dans le trou où les deux femmes jetaient les dépouilles de leurs victimes, véritable bouche de l’enfer cachée par de hautes herbes…
Le film est en version complète en V.O. avec des sous-titrages anglais ici. Vous y découvrirez un masque, celui du démon dont l’aspect ne vous sera sûrement pas inconnu. En effet, William Friedkin s’en est inspiré pour créer cette image stroboscopique ou subliminale du visage du démon qu’on peut apercevoir dans L’EXORCISTE (1974, The Exorcist).
KAIDAN YUKIJORÔ (1968) de Tokuzô Tanaka
Un des plus beaux films de fantômes japonais, le fantôme vengeur évoluant constamment à l’aide la dramaturgie du Nô et avec son masque blanc.
L’intrigue : Un jeune apprenti et son maître sculptent une statue de la déesse Kannon dans les montagnes enneigées. Une tempête les surprend et ils sont alors contraints de se réfugier dans une cabane où ils reçoivent bientôt la visite de la Femme des Neiges. Elle tue le maître mais laisse en vie le jeune apprenti tourmenté. Plus tard, le jeune homme rencontre une femme belle et mystérieuse dont il tombe éperdument amoureux…
Le film est en version complète en V.O. avec des sous-titrages anglais ici.
THE LIVING SKELETON (1968, Kyuketsu dokuro sen) d’Hiroshi Matsuno
Contrairement au contexte historique d’un Kaidan, la trame de THE LIVING SKELETON s’inscrit dans la mouvance moderne du thème confrontant les protagonistes du film à un destin placé ici sous le sceau d’une vengeance d’outre-tombe. C’est un peu THE FOG (1978) de John Carpenter, une dizaine d’années avant sa sortie…
L’intrigue : Un groupe d’hommes s’empare d’un navire et y massacre les occupants. Quelques années plus tard, les meurtriers sont hantés par des visions du bateau et certains se suicident ou meurent dans des conditions mystérieuses. Lors d’une banale séance de plongée avec son petit ami, la sœur d’une des victimes découvre de plus les squelettes enchaînes entre eux des victimes. Le prêtre de la petite paroisse où elle réside se révèle n’être nul autre que le chef des meurtriers, qui cache son visage défiguré sous un masque. Ce dernier se rend sur le bateau pour y découvrir l’horrible vérité…
- Trapard -
À SUIVRE !
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Le blog Flynn SFFF vous présente une parution littéraire de la SF, du Fantastique ou de la Fantasy en roman ou BD. Flynn, éternel dévoreur d’ouvrages, vous décortique son bouquin du jour…
Titre : Les Parias d’Engelar
Auteur : Aurore Perrault
Illustrateur : Georges Cl4renko
Éditeur : Midgard
Pages : 240
Quatrième de couverture : « Engelar, dernier bastion d’une humanité qui a survécu à la Grande Catastrophe. Kairo, l’explorateur, rentre chez lui après des mois d’absence, porteur d’une nouvelle qui va changer la vie des habitants de la cité. Dès son arrivée, il est intercepté par la milice : l’église n’aime pas les surprises. Dans les sous-sols, les Parias se terrent, isolés de leurs semblables par les pouvoirs du Prophète : l’église n’aime pas les gêneurs. D’autres les rejoignent, par choix ou après avoir déplu aux puissants : l’église n’aime pas les rebelles. Pourtant, les actions de tout un groupe pourraient bien changer l’ordre des choses et faire éclater certains secrets poussiéreux au grand jour… »
Après quelques publications de nouvelles, l’auteure Aurore Perrault signe, avec Les Parias d’Engelar, son premier roman. Un roman de science-fiction post-apocalyptique tout ce qu’il y a de plus classique, mais très plaisant à lire.
Kairo, un explorateur, revient d’un long voyage. Avec lui, la preuve que derrière les montagnes se trouve un monde meilleur que la cité d’Engelar. Mais il est parti trop longtemps pour savoir que l’Église détient le pouvoir sur Engelar, et la nouvelle qu’apporte l’explorateur n’est pas vraiment à son goût. Cependant les parias, bannis et délaissés par la société et l’Église, ne sont pas du même avis et vont tout faire pour sauver Kairo et s’échapper de la prison qu’est devenue Engelar.
Relativement courte, l’intrigue est rondement menée par Aurore Perrault, avec une écriture fluide et une histoire très intéressante. À travers son récit, l’auteure cherche à nous transmettre sa critique de la société, de ceux qui cherchent à imposer leur autorité, mais aussi la critique de la religion et de la dictature (des religions, mais aussi des dictatures en général). Et j’ai vraiment bien aimé ça, parce qu’outre le fait qu’on soit dans un roman post-apo et d’aventure, on se retrouve dans un roman avec un fond, une dimension un peu plus sérieuse.
Les personnages sont vraiment cools, ils ne sont pas là que pour décorer ou meubler, ils ont chacun leur « mission », leur désir, mais se rejoignent tous sur le fait de vouloir sauver l’humanité. Un bon petit roman à lire, qui plus est pas bien cher, seulement 13 euros au format papier et 7 euros en numérique, alors laissez-vous tenter !
- Flynn -
Autres livres présentés par Flynn :
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