Synopsis
1963, le gouvernement américain, effrayé par la menace de la Guerre Froide et la possibilité d’une attaque nucléaire, prend la décision d’assurer la survie de l’espèce humaine. Dans le secret, il envoie 350 volontaires – femmes et hommes – à bord d’un vaisseau générationnel. Ces derniers embarquent pour un voyage dans l’espace de 100 ans, censé les amener à Proxima. Cinquante ans plus tard, le cadavre d’une jeune femme est retrouvé à bord. Le premier meurtre commis à bord du l’USS Ascension va remettre tout en question pour les occupants. La peur, la méfiance et les vieilles tensions vont s’attiser et le vaisseau va se trouver divisé entre ceux qui veulent continuer la mission et ceux qui veulent rentrer sur Terre…
Depuis plusieurs années, les séries de science-fiction se succèdent sur les chaînes câblées américaines et les networks. Toutes possèdent au minimum un titre plus ou moins bon à leur catalogue. On est en effet loin du temps où la science-fiction rebutait les spectateurs et aujourd’hui le genre semble s’épanouir. La chaîne SyFy avait mis de côté le genre au profit de programmes plus familiaux, mais depuis environ un an elle à décidé de ressortir le style et propose de nouveau des programmes de science-fiction tels que HELIX ou DEFIANCE, et plus récemment ASCENSION.
En attendant de découvrir 12 MONKEY le 16 janvier, je vous propose de nous attarder un peu sur ASCENSION, une série de SF annoncée comme le renouveau du genre. Le casting sera-t-il suffisant pour que le spectateur soit intéressé? Le style décalé plaira-t-il à tous ? Aurons-nous de la neige pour les vacances de février ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir à travers cet article. Accrochez-vous bien, c’est parti !
Un peu d’histoire
ASCENSION est donc une série de science-fiction, de la vraie, de la pure. L’action se déroule en 2014 dans une société quelque peu différente de celle que nous connaissons. En effet, les scénaristes ont fait le choix de narrer un présent alternatif dans lequel le projet Orion débuté au cours des années 50 aurait porté ses fruits. Mais qu’est-ce donc que ce projet Orion ?
En 1947, Stanislaw Ulam, mathématicien américain, propose une idée folle : créer un engin spatial à propulsion nucléaire capable d’emmener une équipe de chercheurs. Dans les années 50, le projet est mené par une équipe d’ingénieurs et de physiciens de General Atomics, une entreprise de défense et de physique nucléaire. Grâce à cette technologie, Orion devait, en théorie, avoir une forte poussée lui permettant d’effectuer des voyages interplanétaires à bas coût.
En août 1963, le traité d’interdiction partielle des essais nucléaires est signé par les États-Unis, l’URSS et le Royaume-Uni, échaudés par la crise de Cuba. Ce traité marque la fin des recherches nucléaires et enterre définitivement le projet Orion.
Le scénario d’ASCENSION part du principe que ce traité n’a pas été signé. Le projet Orion est alors soutenu par John Fitzgerald Kennedy et plus que la conquête de la Lune, c’est un voyage de cent ans vers Proxima que vont entreprendre les Américains afin de sauver notre civilisation de la catastrophe nucléaire qui finira par la décimer tôt ou tard.
Un casting de charme
Autant le dire tout de suite, si je me suis penché sur la série, c’est parce que j’ai reconnu Tricia Helfer en visionnant le trailer. La magnifique Caprica 6 de BATTLESTAR GALACTICA est en effet de retour dans une série de science-fiction après avoir boudé le genre pendant quelques années. À ces côtés, Brian Van Holt incarne son mari et capitaine du vaisseau. L’acteur ne vous dira peut-être rien, mais on l’a tout de même vu au casting de COUGAR TOWN ou THE BRIDGE. Jacqueline Byers est la petite débutante de la série, elle n’a fait qu’une brève apparition dans THE STRAIN. La jeune Ellie O’Brien fait un peu mieux puisqu’on l’a vue dans KINGDOM COME et DOORS OPEN. Gil Bellows quand à lui est un peu plus connu, on l’a vu dans pas mal de productions dont VEGAS, SANCTUARY ou ALLY McBEAL. Aux manettes on retrouve Philip Levens, scénariste et producteur sur SMALLVILLE ou le récent K 2000, et Adrian Cruz peu connu du grand public.
Comme vous pouvez le constater, il n’y a guère que Tricia Helfer qui a un véritable palmarès télévisuel, et c’est tout naturellement qu’elle accède à la tête d’affiche de cette série.
Un décalage historique intéressant
C’est là que la série ASCENSION fait fort : si l’histoire se déroule en 2014, les personnages, eux, ont évolué dans une société des années 60 sans avoir la possible évolution que la Terre pouvait leur offrir. Exit donc les écrans tactiles, les téléphones portables et autres gadgets électroniques des temps modernes, oubliez les strings et les jupes au dessus des genoux. Vous voici revenu au bon vieux temps des écrans noir et blanc garnis de gros boutons et de la mode vestimentaire pin’up d’après guerre. Tout cela est remis au goût du jour et permet tout de même le voyage spatial et les contraintes imposées. Pour être plus explicite, les technologies actuelles existent, mais avec un décalage technologique contraint par les conditions de vie extra-terrestre de l’équipage.
Une communauté de ce genre se doit d’avoir ses propres règles, c’est le cas ici avec une présélection de mariage donnant la possibilité d’enfanter, les autres femmes étant rendues stériles par implant (bon exemple de technologie et condition féminine actuelle rapportée à une communauté des années 60, d’ailleurs). Nous avons également une hiérarchie sociale très souvent évoquée dans des livres, films ou séries SF : par niveau, les plus aisés étant situés au sommet bien entendu.
Bref, nous aurons l’occasion de découvrir un véritable monde figé dans le temps à bord de l’Ascension, alors même que la vie continue son petit bonhomme de chemin sur Terre.
Un scénario à rebondissements…
Et oui, vous avez bien lu, Ascension et son équipage ne sont pas les seuls survivants terriens, la vie à en effet continuée sur Terre pendant les cinquante années du voyage du vaisseau. Et c’est en cela que la série diverge des codes existants : l’interaction entre les deux mondes est en effet un élément majeur de l’intrigue. ASCENSION est une série de science-fiction, je vous l’ai déjà annoncé à maintes reprises, et vous en avez eu la preuve, mais c’est également une intrigue policière : la découverte du corps de la jeune Lorelei va en effet perturber la belle mécanique du vaisseau, mais également créer du remous sur Terre. Très vite, les intrigues vont se multiplier, passant parfois même très près de l’horreur lors de certaines scènes. Et nous nous retrouvons donc en face d’une intrigue policière dans un environnement science-fiction amenant parfois à des passages horrifiques.
Voici d’ailleurs le défaut principal de cette mini-série. Si les acteurs sont bons dans leur globalité (mention spéciale pour Tricia Helfer qui confirme, si besoin était encore, son talent d’actrice), si le scénario est original sans en faire des montagnes, en démarrant sur les chapeaux de roue et en imprimant un style différent à chaque partie, ASCENSION risque de dérouter le public qui ne saura plus à quelle catégorie appartient ce show.
… Voire même un peu trop
Car oui les acteurs sont bons, voire excellents, oui le scénario part d’une très bonne idée, et oui le décalage générationnel et social entre la Terre et le vaisseau sont de très bonnes bases pour une série. On y trouvera même les traditionnels triangles amoureux, assumés ou non, les gentils méchants et les méchants gentils, etc… Oui mais voilà, à se perdre entre les différents styles, on ne s’y retrouve plus et on se demande vite quelle orientation cette série va-t-elle bien vouloir suivre. C’est d’autant plus dommageable que le rythme des épisodes est calqué sur le modèle BATTLESTAR GALACTICA : une mini-série de 6 épisodes qui, si elle fonctionne, sera suivi d’une série.
Seulement il y a un « Hic » : si le pilote de GALACTICA se suffisait en lui-même, ici ce n’est pas le cas, et le final déroutant ne peut qu’amener une suite. Et dans ces conditions là, quelle genre va-t-elle prendre ? Mystère.
Quelques bonnes raisons d’apprécier ASCENSION : saison 1
- Tricia Helfer : dix ans après BATTLESTAR GALACTICA, elle n’a rien perdu de son charme ni de son talent.
- Le décalage générationnel : c’est plutôt amusant de voir des technologies modernes menées par des techniques des années 60.
- Le casting : pas mauvais dans l’ensemble, le charme des sixties est bien retranscrit, les acteurs jouent le jeu.
- Les rebondissements : dès le début de la première nuit (ce qui correspond à deux épisodes) on tombe sur les fesses. Oui mais…
- Le final surprenant: il risque d’en dérouter plus d’un par son originalité. Oui mais…
Conclusion personnelle
Rien à dire en ce qui concerne l’interprétation des personnages, mais il y a un « je ne sais quoi » qui me dérange au niveau du scénario. Même si le final est surprenant, on a affaire ici à quelque chose d’un peu fouillis qui cherche encore à se situer. À ne pas savoir vers quelle voix aller, la série risque de perdre beaucoup d’audience. Elle n’en reste pas moins distrayante et agréable à regarder.
NotaSkarn : 13/20
- Skarn -
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Bon ben je vais m’y coller. Mais j’espère qu’il y aura bien une suite. Car rien de plus frustrant que de commencer un truc qui sera avorté.
Pour le moment aucune annonce n’a été faite, mais il serait surprenant qu’il n’y ait pas ne serait-ce qu’une fin.
Ascension est annulée les goût des américains étant différents de ceux des français…