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DRIVE-IN : LA FEMME-GUÊPE, L’HOMME-LÉZARD et L’HOMME-ALLIGATOR

Posté le 17 janvier 2015

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En 1958, la 20th Century Fox ayant distribué l’impressionnante MOUCHE NOIRE (1958, The Fly) dans lequel un scientifique se transformait malgré lui en créature mi-homme mi-mouche, le succès du film a relancé la mode des séries B consacrées aux hybridations scientifiques au cours de l’année 1959. Et dans ce nouveau « Drive-in », vous aurez finalement 3 monstres pour le prix d’un.

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LA FEMME-GUÊPE (The Wasp Woman)
Année : 1959
Réalisateur : Roger Corman
Scénario : Leo Gordon
Production : Roger Corman
Musique : Fred Katz
Pays : États-Unis
Durée : 73 min
Interprètes : Susan Cabot, Anthony Eisley, Barboura Morris, William Roerick…

Produit par Filmgroup, LA FEMME-GUÊPE (1959, The Wasp Woman) aka INSECT WOMAN ou BEE GIRL est un film à petit budget (50 000 $) tourné par Roger Corman. Ce film est le plus implicitement inspiré de LA MOUCHE NOIRE avec sa Femme-guêpe, avec la tête et les mains d’une guêpe, mais le corps d’une femme (finalement tout le contraire de ce que dévoile l’affiche du film où la créature est montré avec le corps d’une guêpe et la tête d’une femme).

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L’intrigue : Le professeur Zinthrop, un scientifique renégat, offre à Janice Starlin, une belle femme, la jeunesse éternelle en lui administrant des injections d’enzymes de guêpes. L’expérience tourne mal et Miss Starlin se transforme en une horrible créature carnivore mi-humaine, mi-insecte semant la mort et la destruction à tous ceux qui croisent son chemin…

C’est la jeune comédienne Susan Cabot qui incarne la Femme-guêpe du film, elle qui fut une comédienne du B Movie par excellence. Elle joua dans une poignée de westerns, de films policiers et d’aventures de séries B pour la Universal Pictures tout au long des années 50, avant d’être récupérée par Roger Corman qui l’employa sur SORORITY GIRL (1957), THE SAGA OF THE VIKING WOMEN AND THEIR VOYAGE TO THE WATERS OF THE GREAT SEA SERPENT (1957), WAR OF THE SATELLITES (1958), MITRAILLETTE KELLY (1958) aux côtés du jeune Charles Bronson, et dans cette FEMME-GUÊPE (1959) qui fut son dernier rôle.

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Vous pouvez regarder le film sur YouTube en version complète. Mais aussi voir la bande-annonce du remake de 1995 tourné par Jim Wynorski pour une nouvelle firme de Roger Corman (Concorede Pictures) et avec cette fois-ci Jennifer Rubin dans le rôle que tenait Susan Cabot en 1959.

LA FEMME-GUÊPE en entier et en V.O. :

Image de prévisualisation YouTube

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THE HIDEOUS SUN DEMON
Année : 1959
Réalisateur : Tom Boutross & Robert Clarke
Scénario : Robert Clarke, Phil Hiner, Doane R. Hoag & E.S. Seeley Jr.
Production : Robert Clarke
Musique : John Seely
Pays : États-Unis
Durée : 74 min
Interprètes : Robert Clarke, Patricia Manning, Nan Peterson, Patrick Whyte, Fred La Porta…

Robert Clarke est aux origines de ce petit film indépendant puisqu’il a écrit, produit et réalisé le film dont il interprète le rôle principal, celui du Dr Gilbert McKenna qui est le nœud de l’intrigue.

L’intrigue : Exposé à de fortes radiations, le savant atomiste Gilbert McKenna se transforme en une créature hideuse mi-homme mi-lézard au simple contact du soleil…

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THE HIDEOUS SUN DEMON est donc un autre versant de la mutation atomique après L’HOMME QUI RÉTRÉCIT (1957) de Jack Arnold et LE FANTASTIQUE HOMME COLOSSE (1957) de Bert I. Gordon. Ici, le fameux Gilbert McKenna va jusqu’à régresser vers un état reptilien. Un peu comme Bruce Banner régressait en se transformant en un monstre géant et vert, ou comme le Dr Curt Connors devenant The Lizard suite à une explosion et après avoir testé sur lui un sérum expérimental créé à partir d’ADN reptilien. Avec leurs similitudes, Hulk et The Lizard apparaissaient respectivement en 1962 et en 1963 dans les Marvel comics, à peine trois ans après les sorties en salles de THE HIDEOUS SUN DEMON et de THE ALLIGATOR PEOPLE.

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Pour en revenir à THE HIDEOUS SUN DEMON, il s’agit de l’unique réalisation (et scénario) de Robert Clarke pour un film qui est sûrement l’un des meilleurs du genre, avec en plus des effets de réalisation extrêmement astucieux pour un sujet à budget serré.

THE HIDEOUS SUN DEMON en entier et en V.O. :

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THE ALLIGATOR PEOPLE
Année : 1959
Réalisateur : Roy Del Ruth
Scénario : Robert M. Fresco, Orville H. Hampton & Charles O’Neal
Production : Jack Leewood
Musique : Irving Gertz
Pays : États-Unis
Durée : 74 min
Interprètes : Beverly Garland, Bruce Bennett, Lon Chaney Jr., George Macready, Frieda Inescort…

Produit par l’Associated Producers pour la 20th Century Fox, THE ALLIGATOR PEOPLE a été réalisé par Roy Del Ruth en fin de carrière, lui qui est plutôt connu pour ses comédies musicales comme ZIEGFELD FOLLIES (1946). Mais ce film est bien une série B d’épouvante avec des comédiens du genre : Beverly Garland (THE NEANDERTHAL MAN, IT CONQUERED THE WORLD, NOT OF THIS EARTH), Bruce Bennett (TARZAN AND THE GREEN GODDESS, THE LONE RANGER, THE COSMIC MAN) et surtout Lon Chaney Jr.

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L’intrigue : Souffrant d’amnésie, une jeune femme consulte un psychiatre qui décide de lui injecter du pentothal de manière à tenter de rouvrir ses souvenirs. Elle tente de retrouver son mari disparu sans laisser de trace, avec comme seul indice le nom d’un village isolé dans les marais. Elle décide de faire le voyage en espérant trouver son époux…

THE ALLIGATOR PEOPLE dégage une bonne ambiance de marais brumeux de Louisiane, un décor qu’affectionnait aussi Roger Corman puisqu’on lui doit L’ATTAQUE DES SANGSUES GÉANTES et SWAMP WOMAN, tous les deux tournés aussi en 1959.

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L’Homme-Alligator est une création du maquilleur Dick Smith, que l’on connait notamment pour ses maquillages sur L’EXORCISTE 1 et 2 ou pour les têtes explosées dans SCANNERS (1981) de David Cronenberg.

C’est d’ailleurs THE ALLIGATOR PEOPLE qui conclut cet article de « Drive-in » avec une version complète dénichée sur YouTube.

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- Trapard -

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2 commentaires pour « DRIVE-IN : LA FEMME-GUÊPE, L’HOMME-LÉZARD et L’HOMME-ALLIGATOR »

  1.  
    Erwelyn
    17 janvier, 2015 | 16:40
     

    Je n’ai vu que la femme-guêpe mais ça me donne envie de le revoir et de découvrir les autres.

  2.  
    trapard
    13 mars, 2016 | 19:28
     

    À propos de THE HIDEOUS SUN DEMON et de son scientifique irradié, c’est vrai que le cinéma de SF s’est beaucoup inspiré d’Hiroshima et Nagasaki pour des sujets comme le gigantisme, le rapetissement ou autres transformations atomiques…

    …Mais apparemment le sujet date déjà de l’époque du taylorisme aux États-Unis. Je viens de voir une comédie américaine éditée par Bach Film et datant de 1937 qui traitait déjà des radiations et pratiquement déjà à la manière du cinéma de SF : LA JOYEUSE SUICIDÉE (Nothing Sacred) de William A. Wellman, avec Carole Lombard et Fredric March (le Jekyll et Hyde du film de 1931).

    L’intrigue : Wallace Cook, journaliste au Morning Star, est sanctionné par son patron, qui lui propose, pour revenir en grâce, d’écrire une série d’histoires sur la malchanceuse Hazel Flagg. Miss Hazel Flagg fait partie des radium girls : elle a travaillé pour les montres Paragon, qui font vivre la petite ville (fictive) de Warsaw (état du Vermont, Nord-Est des États-Unis). Quand, à la suite d’un épisode d’asthénie, son médecin, l’incapable Dr Downer, diagnostique un empoisonnement par le radium, son cas s’ébruite malgré la consigne de silence qui pèse sur Warsaw, et Wally Cook vient enquêter. En fait, la jeune femme n’est pas malade, mais elle accepte de se rendre à New York pour y vivre, aux frais du Morning Star, ses dernières semaines de « victime de la course à la prospérité américaine »…

    Selon wikipedia : Les Radium Girls sont des ouvrières américaines ayant été exposées pendant de longues périodes à du radium contenu dans une peinture utilisée pour marquer des cadrans lumineux. Elles ont reçu de fortes doses de rayonnements ionisants à l’usine de l’United States Radium Corporation (US Radium), à Orange dans le New Jersey vers 1917. Cinq d’entre elles se firent connaître par leurs efforts visant à assigner leur employeur en justice. Quelques-unes sont décédées au cours de la procédure judiciaire des suites de leur exposition antérieure au rayonnement.

    L’histoire de ces abus perpétrés contre des travailleurs se distingue de la plupart des autres cas analogues par le fait que le contentieux qui s’en est suivi a été largement relayé par les médias. Une ouvrière de l’usine Grace Fryer a décidé d’intenter des poursuites, mais il a lui fallu deux ans pour trouver un avocat prêt à assigner l’US Radium devant les tribunaux. Au total, cinq ouvrières de l’usine, surnommées les « Radium Girls », ont rejoint le mouvement. Le contentieux judiciaire et la présence de médias à sensation entourant l’affaire conduisirent à établir un précédent juridique et ont suscité l’adoption d’une législation et de normes réglementant la sécurité du travail, ainsi qu’une jurisprudence pour les souffrances pouvant être prouvées en justice.

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