The Creeper est cet espèce d’épouvantail nécrophage et taxidermiste des films JEEPERS CREEPERS (2001) et JEEPERS CREEPERS 2 (2003). Un JEEPERS CREEPERS 3 serait en préparation pour 2016 aux dires d’Allociné.com.
The Creeper ressemble plus ou moins à un épouvantail tueur des films du sous-genre des « scarecrows », mais il en est une version beaucoup plus évoluée que les précédentes. Lui, apparaît aux humains de manière cyclique et intercalaire : tous les 23 ans, au printemps, pendant 23 jours exactement (le film n’a évidemment aucun rapport avec LE NOMBRE 23 de Joel Schumacher sorti bien plus tard en 2007). Durant cette courte période, The Creeper régénère ses parties vitales et sensorielles en les extrayant de ses victimes. Et contrairement à certains « scarecrows » modernes, on ne lui attribue aucune source de malédiction. The Creeper n’est qu’une déviance cyclique de la nature, bien qu’il puisse avoir l’apparence d’un démon lorsqu’il déploie ses longues ailes de chauve-souris et qu’il extrait de l’intérieur de son long manteau noir, une hache métallique particulièrement sculptée et tranchante.
Ne cherchez pas une traduction exacte des mots « Jeepers Creepers », « Creeper » venant comme « Creepy » de « Creep », c’est à dire ce qui rampe. Et pour « Jeepers » je ne trouve aucune signification directe si ce n’est une imagerie de plantes grimpantes. Mais en réunissant les deux mots vous obtenez une expression d’exclamation humoristique en argot américain du genre de « Bon sang ! » , « Oh là là ! », « Mon Dieu ! » ou encore « Jésus Christ ! ». C’est d’ailleurs de cet argot ancien souvent en référence à la religion chrétienne que naîtra une chanson humoristique en 1938 dont la musique a été écrite par Harry Warren et les paroles par Johnny Mercer : « Jeepers Creepers ». La chanson raconte l’histoire d’un cheval de course trop sauvage pour être monté. Alors l’Archange Gabriel écrit un petit air de jazz qu’il joue avec sa trompette pour adoucir la révolte du cheval nommé Jeepers Creepers… La chanson deviendra un standard du jazz et sera notamment reprise par Teddy Stauffer en 1939, par Frank Sinatra en 1954, par Bing Crosby en 1956, par Hayley Mills en 1962, puis par Louis Armstrong, The Puppini Sisters et bien d’autres. Cette chanson fera même l’objet d’un court dessin animé d’horreur et d’humour noir de Robert Clampett pour la série des Looney Tunes avec Porky Pig, JEEPERS CREEPERS datant de 1939.
Pour ce qui est de la chanson, c’est la version de la berceuse du cheval fou chantée par Frank Sinatra qui est décrite comme étant « Le Chant du Diable » qui annonce la venue de The Creeper dans le premier volet de JEEPERS CREEPERS réalisé par Victor Salva.
À l’écran, c’est le comédien et figurant Jonathan Breck qui se cache sous le costume mi-humain mi-démon de The Creeper dans les deux volets (ainsi que le cascadeur Derek Prescott pour certaines scènes d’action). Jonathan Breck indiquait lors d’une interview : « J’ai travaillé pendant une semaine ou deux avant le tournage, à observer des animaux et en imitant les mouvements de différents types d’animaux . Une sorte de pot-pourri de caractéristiques différentes en imitant ce qui me semblait être les sens les plus accrues de chaque type d’animal. »
Pour ce qui est du créateur du Creeper, c’est le maquilleur Brian Penikas de « Make-up & Monsters Studios » qui en est à l’origine. On lui doit aussi sa participation sur des maquillages présents dans COCOON (1985), ALIENS (1985), FUTUR IMMÉDIAT (1988) et plus récemment sur le Docteur Evil dans AUSTIN POWERS II et pour LES PIRATES DES CARAÎBES 2, 3, & 4.
Le premier volet (et particulièrement son excellente conclusion sans aucune concession) est une anthologie du cinéma d’horreur, là où JEEPERS CREEPERS 2 exploite surtout les facettes Survival, Scarecrow et gores qui n’étaient que latentes dans le précédent.
- Trapard -
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Un sacré film que j’apprécie énormément, et un sacré monstre sacré comme je les aime ! Je l’attendais depuis longtemps dans cette catégorie. Merci Trapard.
De rien, tout comme toi j’aime aussi beaucoup ce monstre.
Je pense que l’utilisation de cette vieille expression « Jeepers Creepers » comme titre d’un film d’horreur possède un équivalent en France avec le slasher qui a été titré « Promenons-nous dans les bois… » et qui est sorti en 2000.
Vu il y a un moment et je crois gardé un bon souvenir même si je ne me souviens pas trop bien de l’histoire. Je rajoute ça encore sur la liste mais avec tout le retard que j’accumule, la retraite me parait encore bien loin pour le rattraper
Wikipedia traîne un peu la savate puisqu’il donne 2014 comme prévision pour JEEPERS CREEPERS 3 : CATHEDRAL, toujours réalisé par Victor Salva. Un titre qui donne envie.
Victor Salva a aussi réalisé CLOWNHOUSE en 1989 dont l’affiche et le début du film laisse à penser qu’il s’agit d’une resucée de ÇA (1989) d’après Stephen King, alors qu’il s’agit d’un Slasher pour adolescents.
Bien meilleur que CLOWNHOUSE, Victor Salva a aussi réalisé L’ENFANT DU TONNERRE (1995) aka POWDER. Un film très étrange mais très sympa, dans la lignée du GARÇON AUX CHEVEUX VERTS (1947) :
« Conséquence du foudroiement de sa mère, enceinte et proche du terme, Jeremy ‘Powder’ Reed arrive au monde différent. Outre son apparence physique hors norme, il possède des facultés intellectuelles supérieures et des pouvoirs télékinésiques. Caché durant toute son enfance dans la cave de son grand père, entouré d’une multitude de livre, il est découvert par la police à la mort naturelle de celui-ci. Commence alors pour Powder la découverte du monde qui l’entoure, de l’amour, mais aussi de l’intolérance des gens simples vis-à-vis d’un être différent et supérieur… »
Autre Creeper :
L’anti-héros de THE BRUTE MAN (1946) de Jean Yarbrough, sorte de DARKMAN avant l’heure…est un géant difforme et défiguré dans un accident de laboratoire, et il se fait aussi appeler THE CREEPER.
http://www.dailymotion.com/video/x21nj5m_brute-man_shortfilms
Il est joué par l’acteur Rondo Hatton qui était affecté dans la vie par la maladie évolutive d’acromégalie.
https://en.wikipedia.org/wiki/Rondo_Hatton
JEEPERS CREEPERS 3 est sorti en BluRay.
Vu !
Bof, je suis déçu.
La créature de TERREUR EN MILIEU HOSTILE (2005) est très inspirée du Creeper, physiquement tout comme au niveau de ses choix de dégustations.
Je pense d’ailleurs que les JEEPERS CREEPERS ont relancé la mode des gargouilles (en plus de celle des épouvantails tueurs) :
GARGOYLES (2004) de Jim Wynorski, SURVIVING ISLAND (2005) de Stewart Raffill, LA FUREUR DES GARGOUILLES (2009) de Bill Corcoran, CARNY (2009) de Sheldon Wilson…
J’ai enfin vu JEEPERS CREEPERS 4.
Pourtant j’y croyais ! Je m’étais dit que le ratage de JEEPERS CREEPERS 3 allait motiver les producteurs à nous pondre un bon tome 4. Mais malgré une intrigue sympa, les CGI abondants cassent l’ambiance. Et le Creeper est filmé de manière si basique qu’on se laisse à imaginer l’acteur sous le costume. Au final, on a surtout l’impression de suivre un simple Slasher surnaturel dans la seconde moitié du film.