TEST : « ALIEN ISOLATION »

Posté le 4 mai 2015

TEST :

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Si la licence ALIEN a inspiré de nombreux jeux, la plupart d’entre eux ont fait un flop ou ont été très mal accueillis par la critique. Dernier exemple en date : Alien Colonial Marines, sorti en février 2013, a obtenu partout des notes ne dépassant pas les 10/20… Pas un seul bon Alien à se mettre sous la dent depuis l’époque de la Super Nes au début des années 90, ça commençait à faire long ! Sega est donc revenu à la charge en octobre 2014 avec un nouvel opus marquant une rupture avec le style des derniers softs inspirés de l’univers imaginé par Ridley Scott. Là où Colonial Marines fait la part belle à l’action, Alien : Isolation est un « survival horror ».

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Définition du terme pour les non anglicistes, un « survival horror » est un jeu de survie horrifique, dont le précurseur est le célèbre Resident Evil. Le genre de jeu dans lequel on est souvent désarmés, où on compte les balles sur les doigts d’une main, où la moindre rencontre avec un ennemi peut vous être fatale. Le genre de jeu qui vous colle des attaques cardiaques à chaque détour d’un couloir. Le genre de jeu stressant à souhait, dans lequel l’infiltration et la stratégie priment, souvent basées sur l’esquive et l’économie de munitions. Quelle meilleure univers peut se prêter au genre que celui d’ALIEN ? Le jeu dont je vais vous parler porte d’ailleurs très bien son titre : Isolation.

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Vous êtes Amanda Ripley, fille d’Ellen Ripley, l’héroïne de la saga ALIEN interprêtée par Sigourney Weaver, et vous êtes seule dans l’espace, là où personne ne vous entendra crier. Partie sur les traces de la boîte noire du Nostromo, Amanda cherche à retrouver sa mère. L’histoire se déroule donc 14 ans après ALIEN, LE HUITIÈME PASSAGER et 42 ans avant les événements d’ALIENS, LE RETOUR. Son enquête mènera Amanda sur la station Sébastopol, livrée au chaos depuis qu’une bande de pirates y a posé ses valises. Mais ces pirates ne seront pas les seules menaces auxquelles elle sera confrontée. Les androïdes de Sébastopol sont subitement devenus agressifs, empêchant quiconque de rétablir les communications avec l’extérieur. Ajoutez à cela la présence d’un tueur mystérieux qui répand la mort partout dans la station, et vous obtenez un nombre conséquent d’obstacles. Vous l’aurez compris, votre adversaire principal est un Xénomorphe assoiffé de sang qu’il faudra éviter à tout prix.

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Isolation adopte un gameplay basique de FPS (first person shooter), une vue subjective qui renforce l’immersion et la possibilité d’utiliser des armes et des objets de toutes sortes trouvées ici et là ou construits sur le tas. Amanda devra donc se la jouer MacGiver si elle veut survivre et accéder à toutes les parties de la station. Comprenez par là qu’il va falloir chercher partout tout ce qui est susceptible de vous aider dans votre aventure, en fouillant les placards ou les recoins de chaque pièce visitée. Toutefois, si certains objets peuvent être utiles, les armes sont relativement efficaces. Une clé à molette est une arme contondante qui peut s’avérer mortelle, mais contre un androïde par exemple, la tâche peut s’avérer rude, et contre deux androïdes, il vaut mieux prendre la fuite. Un pistolet est plus meurtrier, mais son utilisation comporte un risque énorme : celui d’attirer l’Alien.

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Votre ennemi principal est en effet un petit malin. Doté d’une intelligence artificielle assez poussée, le Xénomorphe n’est programmé que pour une seule chose : vous traquer pour vous tuer. Il est bon de préciser qu’il est vain d’espérer le distancer en courant, tout comme il est suicidaire de l’affronter de face. Votre seule option est donc l’esquive. Pour ce faire, vous disposez de quelques atouts. Un émetteur de sons peut créer une parfaite diversion, tandis qu’un bête placard peut devenir votre meilleur chance de survie si la bête rôde dans les parages. Quelques soucis d’équilibre sont d’ailleurs à noter par rapport au fait de se cacher, car l’Alien parcourt chaque pièce en cherchant pendant un laps de temps irrégulier, vous condamnant parfois à rester caché pendant plus de cinq minutes, car si vous commettez l’erreur de sortir trop tôt, il peut vous entendre et c’est la mort assurée. Heureusement le détecteur de mouvement vous aidera à savoir s’il est proche. L’Alien est donc une vraie terreur qui vous fait ressentir un certain affolement à chaque fois que vous l’entendez s’approcher. Le sentiment de frayeur que les développeurs ont voulu insuffler au joueur est en effet plutôt un sentiment de stress. Cette angoisse omniprésente est un très bon point qui renvoie directement à l’atmosphère du premier film.

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Ce qui m’amène au véritable atout d’Alien Isolation : sa fidélité à la licence. Que ce soit la station Sébastopol ou les différents plans spatiaux, tout est parfaitement retranscrit à la mode de Ridley Scott. Très proche visuellement du HUITIÈME PASSAGER, le jeu est une merveille d’adaptation. Le travail du studio Creative Assembly a été magistral tant chaque mur, chaque couloir, chaque objet ou ordinateur semble sorti tout droit du premier film ALIEN. L’ambiance oppressante est aussi dûe à ces décors, sans oublier la bande-son excellente, tout cela ajoute à cette fidélité. Quand au Xénomorphe, que ce soit dans ses déplacements imprévisibles ou dans son attitude vicieuse, il est réellement une copie parfaite de ceux qu’on connait. J’ajouterai un bémol quant aux personnages secondaires, souvent peu profonds, même l’héroïne Amanda Ripley n’est pas assez recherchée à mon sens, bien que sa modélisation soit très propre, avec un petit air de Sigourney Weaver bien pensé.

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Les graphismes de cet Alien, s’ils ne marquent pas une révolution, sont en effet de toute beauté. Sur Xbox One, l’environnement est beau, lisse, léché, les jeux de lumières sont parfaits. Le tout est fluide et tourne sans le moindre bug. L’animation de l’Alien est exceptionnelle et renforce son charisme. Il ne manquait vraiment que cette enveloppe visuelle plus que correcte pour enrober ce soft de grande qualité.

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Mais je ne serais plus vraiment moi-même si je ne traitais pas des différents défauts que j’ai pu croisé lors de ma partie. D’abord, si l’Alien est au début de l’aventure hyper effrayant et capable de prévoir vos mouvements, une fois qu’on est habitué à son fonctionnement on est en droit de douter de son bon sens de chasseur. Il est par exemple possible de se planquer derrière un simple bureau pour qu’il passe à côté de vous sans vous voir, il est même possible de se servir de lui pour attaquer d’autres ennemis encombrants en l’attirant exprès et en se planquant pour le laisser faire le travail à notre place. Tout cela nécessite un minimum de matière grise mais rien de bien compliqué non plus. Ensuite, il y a quand même des passages assez répétitifs, et assez longs. Aller à un point pour revenir sur ses pas est monnaie courante, et de ce fait, si les décors sont beaux, ils deviennent rapidement rébarbatifs. Le scénario déjà pas super excitant s’en voit légèrement haché. On termine par la modélisation somme toute passable de certains protagonistes secondaires, manquant de détails, mais là encore ça reste très correct.

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En conclusion, Alien : Isolation est dans sa globalité une belle réussite, et devient un incontournable pour tout fan d’ALIEN ou de SF en général. Atmosphère stressante, ennemis coriaces, exploration dans un décor superbement réalisé, fidèle en tous points à l’œuvre originale, le jeu comporte de trop minimes défauts pour voir sa note baisser de manière significative, il apporte en outre un souffle d’air frais sur la licence ALIEN sur plate-forme vidéoludique, et ça, ça fait du bien !

Alien Isolation
par Creative Assembly / Sega
genre FPS / Infiltration
testé sur Xbox One

Note : 17/20

- Di Vinz -

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2 commentaires pour « TEST : « ALIEN ISOLATION » »

  1.  
    trapard
    4 mai, 2015 | 17:58
     

    Ah mais c’est du Di Vinz ! Je m’étais habitué à lire les critiques d’Axel et là, je me disais bien que le style était différent.
    En tout cas, les graphismes du jeu ont l’air percutants !

  2.  
    Akouel
    4 mai, 2015 | 18:35
     

    Tres belle critique pour un jeu qui l’est tout autant, bien que ça ne soit vraiment pas mon style!
    Je conseille a tout le monde de regarder un live sur twitch de ce jeux tant l’ambiance est prenante meme en tant que spectateur !

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