On l’attendait tous depuis longtemps, le STAR WARS nouveau est arrivé ! Ô joie ! La magie est-elle au rendez-vous sous la direction de JJ Abrams ? La Force est-elle avec Disney ? L’attente des fans va de paire avec une certaine exigence, aussi j’essaierai d’être le plus objectif possible, mais ça va être difficile. Attention, si vous n’avez pas vu le film, passez votre chemin, car il va y avoir quelques spoils.
C’est à Paris, devant le cinéma Grand Rex, que se pressaient des tonnes de fans impatients ! De longues files d’attente menaient toutes au même film, programmé dans toutes les salles, à toutes les séances. Des Jedi, des Stormtroopers, des Vador… Les cosplayeurs étaient de sortie et l’ambiance était déjà démente avant même d’entrer dans la salle. Puis notre groupe, le fan club du site Planète Star Wars, entra dans le cinéma pour investir la salle 5 du Grand Rex, pleine à craquer de fans en folie. Après les sempiternelles pubs et bandes-annonces, conspuées par une salle entière criant à tout bout de champ « On veut Star Wars ! », enfin le logo de Lucasfilm apparut sans crier gare. Le film pouvait commencer !
TINNN TINNN TINTINTINTINNN TIN
TINTINTINNN TIN TINTINTINTINNN !
Le titre STAR WARS apparaît sur fond étoilé, soulevant les hurlements des fans et les applaudissements de tous ! Épisode VII, Le Réveil de la Force ! Enfin, nous y sommes ! Le début du texte défilant pointe le bout de ses lettres, tout le monde se tait instantanément pour en lire chaque ligne avec assiduité. Le fameux texte explique que Luke Skywalker a disparu depuis longtemps, que l’Empire a laissé place au Premier Ordre et que la Résistance tente de trouver Luke pour les aider à combattre ces ennemis. La Générale Organa, numéro 1 de la Résistance, envoie son meilleure pilote sur Jakku pour y trouver un indice sur Luke. Nous voilà plongé dans une nouvelle époque, avec de nouveaux rapports de force dont on ignore presque tout. Honnêtement, la base de l’intrigue ne casse pas des briques, mais à ce moment-là du film, on s’en fout complètement, on reste dans l’attente du premier plan, de la première scène. On est prêt !
Fond étoilé, une planète, un énorme croiseur interstellaire passe devant, créant un effet d’ombre inquiétant, puis des transports qui partent du croiseur foncent vers la planète. Ce sont des transports de troupes pleins de Stormtroopers. Pendant ce temps sur la planète deux zigotos discutent dans une case au milieu d’un village tribal. Un vieux type (Max Von Sydow) dont on ne sait pas grand chose si ce n’est qu’il a joué un rôle important jadis (au sein de la République ? de l’Ordre Jedi ? aucune idée) transmet une carte codée pour trouver Luke Skywalker à son jeune interlocuteur, Poe Dameron (Oscar Isaac). Ce-dernier la prend et fuit vers son X-Wing tandis que les forces du Premier Ordre attaquent le village. Notre ami, accompagné d’un droïde sphérique, le déjà célèbre BB-8, ne parvient pas à décoller car les Storms de cet épisode sont apparemment plus doués que dans les précédents opus. Ils parviennent à éclater un moteur du chasseur monoplace avant que son pilote n’ait le temps de décoller.
Alors qu’il planque la carte dans BB-8, l’envoie dans le désert, et file se cacher pour aligner quelques ennemis à coup de fusil blaster, une grosse navette atterrit au village et il en sort un grand type en bure noire, Kylo Ren (Adam Driver) ! S’en suit une petite joute verbale entre d’abbord Kylo Ren et le vieux, révélant déjà une affiliation spéciale entre Ren et une certaine famille avant de se faire dézinguer, puis Kylo Ren et Poe Dameron – un moment savoureux, qui d’entrée crée de la sympathie pour le pilote de la Résistance – avant que celui-ci ne soit embarqué. Kylo Ren ordonne le massacre de tous les villageois et tous les Stormtroopers s’éxecutent.
Tous ? Pas tout à fait. L’un d’eux semble perdu, paniqué, il refuse d’exécuter l’ordre. Il s’agit du matricule FN (lol), qui sera rapidement rebaptisé Finn, il ne se sent pas bien au sein du Premier Ordre, sa conscience lui dicte de s’échapper, alors il va aller jusqu’à libérer Poe Dameron pour pouvoir fuir très loin de ses maîtres. En parallèle à leur échappée, on découvre une jeune pilleuse d’épave, Rey (Daisy Ridley) qui galère pour survivre en revendant des pièces trouvées sur de vieux croiseurs crashés sur Jakku. Très vite, elle sera amenée à rencontrer BB-8, puis Fynn le déserteur du Premier Ordre, et tous trois s’échapperont de Jakku grâce au Faucon Millenium, fortuitement posé à côté d’eux, après une course poursuite magnifique.
Cette première demi-heure de film est éclatante et révèle des personnages directement attachants, BB-8 compris. L’univers est crédible, on se croirait vraiment sur Tatooïne, l’ambiance, la saleté, les malandrins, tout y est. La différence notable tient dans l’humour qui fait partie intégrante de cet épisode VII, les situations et répliques drôles sont très efficaces, et je n’ai jamais entendu autant de rires dans une salle de cinéma, même lors de projections de comédies. Cela va se tasser quelques peu par la suite lorsque nos héros, capturés par un cargo, font la connaissance de Han Solo (Harrison Ford) et Chewbacca (Peter Mayhew). De nouveaux hurlements se font écho dans la salle. S’en suit une séquence que je n’hésiterais pas à qualifier de dispensable. Solo se retrouve face à ses créanciers, ça c’est le meilleur passage. Puis Rey libère malencontreusement des grosses bêtes très moches mais surtout très mal faites, les daftars (ou un truc du genre). Celles-ci se font un festin des créanciers et permettent à nos héros de filer à bord du Faucon. Premier bémol donc, les créatures n’ont jamais été le point fort des films de JJ et celà se confirme une nouvelle fois, je n’ai pu apprécier ni leur design ni leur rendu à l’écran. D’ailleurs on nous a beaucoup vanté le retour au source côté effets spéciaux, avec de l’animatronique au lieu de fonds verts et autres effets numériques dégueus, mais finalement on ne voit que brièvement ces anciennes méthodes, mises au service de l’ambiance générale plus que des scènes elle-mêmes.
Suite à cela, Han Solo, qui a tantôt révélé à nos jeunots que les légendes sur les Jedi étaient réelles, les mènent sur la planète de Maz Kanata (Lupita N’Yongo), une alien qui tient un bastion depuis un millénaire. De là ils trouveront le sabre laser de Luke, combattront à nouveau le Premier Ordre, Rey se fera capturer et Fynn voudra la retrouver, tandis que la Résistance tentera d’élaborer un plan pour faire exploser l’arme suprême de ces nouveaux Impériaux, la base Starkiller, une station-planète dix fois plus grosse que l’étoile noire et dix fois plus puissante, capable d’anéantir tout un système de planètes d’un seul coup. Hmm… ça me rappelle quelque chose tout ça, pas vous ? On a comme la vague impression que le scénariste principal (Lawrence Kasdan) ne s’est pas trop cassé la tête.
Hé oui ! Le reproche récurrent que vous trouverez sur LE RÉVEIL DE LA FORCE, c’est bel et bien le côté plagia de l’Épisode IV. Si ce reproche est indubitablement légitime c’est que le copier-coller est quand même assez flagrant. Cela va jusqu’à des scènes refaites quasi à l’identique. Plus positivement, on parlera plutôt d’hommage au premier STAR WARS, un retour aux origines plus qu’un reboot, mais quand même, il y a un petit manque d’originalité notable et assez regrettable. D’autres incohérences s’ajoutent à cela, par exemple le fait que Luke soit devenu un gros lâche et a abandonné tout le monde après n’avoir pas su empêcher Kylo Ren de sombrer du mauvais côté de la Force. En effet, Ren est un ancien padawan, il combat un grand trouble en lui, tiraillé entre le côté obscur et lumineux. Alors autant on savait que le côté obscur était tentant, mais c’est une nouveauté de voir qu’une fois du côté obscur, on peut être attiré par la lumière de la même façon. Un peu étrange, mais cela nuance beaucoup le personnage de Kylo Ren, à la fois appréciable et détestable. Le petit fils de Dark Vador n’est effectivement pas loin de devenir le nouveau Jar Jar Binks, du moins, il est au moins aussi insuportable que ne l’était Anakin dans la prélogie, à suivre aveuglément un Suprême Leader Snoke (Andy Serkis) encore plus moche et encore plus mégalo que Palpatine ne l’était. Comme quoi être un sale gosse, ça peut sauter une génération.
Pour ce qui est de Luke, on aura sûrement un indice sur son abandon dans les prochains épisodes, je tiens quand même à dire que j’ai été déçu de l’importance de son rôle. Mark Hamill, deuxième nom crédité au générique, apparaît trente secondes et n’a pas même une réplique, j’ai trouvé ça limite malgré la charge émotionnelle que son apparition provoque. De même, le Capitaine Phasma (Gwendoline Christie) que j’attendais aussi au tournant, a un rôle très pauvre. Pour conclure sur les aspects négatifs du RÉVEIL DE LA FORCE, on notera l’absence de réaction des héros lorsque le Premier Ordre détruit un système entier, et l’absence de thèmes musicaux marquants, comme si John Williams n’avait pris aucun risque sur cet épisode.
Je devrais sûrement revoir le film plusieurs fois pour l’analyser plus en profondeur car les problèmes que j’ai cités sont les seuls que j’ai remarqués, comprenez par là que tout le reste est juste une énorme claque dans la gueule. Une fois de plus JJ Abrams prouve sa maestria lorsqu’il s’agit de tourner des scènes dramatiques, tirant des larmes à de nombreux spectateurs, mais il excelle aussi en terme d’humour, car on a indubitablement affaire à l’épisode le plus marrant des sept, un humour moins subtil mais diablement efficace, avec des répliques déjà cultes. Les applaudissements s’enchaînent à chaque apparition d’un ancien personnage, que ce soit Leia (Carrie Fisher), C-3PO (Anthony Daniels) ou R2-D2 (Kenny Baker), ils redoubleront à la fin du film et tout le monde est sorti remué de cette séance. Car l’ensemble est d’une intensité remarquable, on a l’impression de voir un épisode IV moderne, refait avec des effets spéciaux contemporains, soulignant brillamment le mythe que représentent les anciens persos.
Les nouveaux héros sont le point fort du film. Fynn, Rey, Poe et BB-8 constituent une équipe de personnages étonnants, parfois émouvants, souvent drôles, tissant les premiers liens sur lesquels devront se baser les veinards qui travaillent sur l’Épisode VIII. Veinards car l’Épisode VII ressemble à un prologue, une synthèse de la saga, un best-of de ce qui se fait de mieux dans STAR WARS, offrant de très belles perspectives d’avenir à la nouvelle trilogie, qui semble entre de bonnes mains. La réalisation est très propre, les transitions sont fluides, on passe d’une ambiance pittoresque à une ambiance militaire en une seconde sans le moindre souci, le jeu des acteurs est excellent, tous autant qu’ils sont. Bref, malgré le côté reboot et l’absence de précisions sur le contexte, c’est une réussite, mais pouvait-il en être autrement ?
Et maintenant que j’ai fait un gros effort d’impartialité et d’objectivité, voici mon vrai ressenti en tant que fan :
C’est une tuerie, de la bombe, un film de fou, c’est énorme, j’ai ultra kiffé, les batailles sont monstrueuses, les persos sont trop cools, Poe Dameron est trop cool, Fynn est trop cool, même BB-8 il est trop cool ! Bravo JJ Abrams, tu as rempli le contrat ! Vivement la suite ! Je veux la suite ! Maintenant ! Tout d’suite ! AaAarGh ! Faut que je le revoie ! J’y retourne demain !
Voilà ^^
- Di Vinz -
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Bravo Di Vinz !!! Tu as réussi à synthétiser de manière claire, objective et ludique, tout le bien (et le moins bien) que je pense de cet épisode! Un reboot déguisé, mais un reboot réussi qui tient compte de la saga d’origine en l’y intégrant. Chapeau Di Vinz, chapeau J.J. Abrams! Comme toi, j’irai sans doute le revoir au moins une fois cette période des fêtes.
Thanks pour cette critique très… cool !