Il est de coutume de vouloir toujours interviewer les « spécialistes » ou ceux que l’on considère, à tort ou à raison, comme les « Gardiens du Temple de l’Imaginaire ». Pour une fois, laissons-les de côté, oublions-les en leur passant la muselière de circonstance et donnons enfin la parole aux fans, aux geeks, aux fantasticophiles de tous âges et de toutes espèces qui font vivre l’Imaginaire chaque jour ! Pour cela, le groupe Facebook Les Échos d’Altaïr IV est un vivier ! « Paroles d’Altaïrien » laissera donc désormais la parole à un(e) Altaïrien(ne), le temps de quelques questions sur sa passion pour l’Imaginaire, ses souvenirs, ses goûts, ses manies…
Tom Phénix
Rédacteur sur Vidéotopsie Fanzine et pour le site Rétroviseur.com, Tom Phénix est un cinéphile accompli et dévoreur de pellicules au goût plutôt « ciné bis à tendance horrifique » ! On lui laisse la parole…
« Enfant, j’étais déjà tout naturellement attiré par les monstres et autres choses qui font peur. »
L’Imaginaire, tu es tombé dedans vers quel âge ?
Pour moi, ce fut vers l’âge de 6 – 7 ans, par le biais du cinéma. J’avais la chance d’avoir des parents qui possédaient déjà à cette époque un magnétoscope, ce qui était pour moi un véritable privilège. En tant que pur cinéphile ayant développé cette passion de l’Imaginaire dans nos regrettés vidéo-clubs d’antan, c’est à grand renfort de visionnages de bandes magnétiques que je suis devenu un vrai mordu de ciné. Pour ma part, les jaquettes des VHS jouaient un rôle essentiel. Tout gosse, on ne cherche pas forcément à connaître le sujet de l’œuvre que l’on s’apprête à louer, alors le visu, c’était juste primordial.
Dans le monde grouillant de l’Imaginaire, quel est ton genre préféré et pourquoi ?
Globalement, je suis très ciné bis à tendance horrifique. Mes premiers émois cinématographiques furent pris devant des péloches telles que LA LAMPE DE TOM DALEY, LE MANOIR DE LA TERREUR d’Andreas Bianchi, ou encore RE-ANIMATOR HOSPITAL de Brett Leonard. Enfant, j’étais déjà tout naturellement attiré par les monstres et autres choses qui font peur. En complément de cela, si je devais citer un sous-genre, ce serait sans hésiter le post-nuke (surtout l’italien) avec des films aussi improbables que LES GUERRIERS DU BRONX ou autres NOUVEAUX BARBARES. Ça, c’est mon bol d’évasion visuelle au niveau de l’Imaginaire.
Te considères-tu comme « geek » ?
Si l’on considère la recherche de nouvelles technologies, ou mieux, d’innovation en termes de numérique, alors là, je ne « geek » pas du tout… Un exemple tout simple, j’aime visionner une certaine quantité de films chaque semaine, 5 ou 6 environ, mais… je ne suis toujours pas passé au Blu-ray…
« Au niveau des films, je suis très « gore transalpin »
Quels sont tes films et séries TV préférés ?
Niveau séries, j’ai grandi avec les épisodes de la série V, fasciné par ces hommes-lézards dirigés par la belle Diana qui mangeait toujours des trucs improbables. Ado, j’ai méchamment accroché sur les trois premières saisons d’X-FILES avec, notamment, certains épisodes vraiment très réussis (Quand vient la nuit, L’hôte…). Au niveau des films, je suis très « gore transalpin », ANTHROPOPHAGOUS, L’ENFER DES ZOMBIES, des œuvres de chevet pour moi, de ciné US avec les métrages de Big John, NEW YORK 1997, THE THING ou encore PRINCE DES TÉNÈBRES pour ne citer que mes préférées, mais aussi deux péloches, carrément cultes à mes yeux, avec le chef-d’œuvre de Mc Tiernan, PREDATOR, et le magnifique VIDEODROME de David Cronenberg.
Quels sont tes romans, BD et auteurs favoris ?
Question littérature, je suis très Lovecraft, Lovecraft et… Lovecraft. Plus sérieusement, c’est un auteur que j’adore. J’ai toujours été fasciné par son style et l’imagination débordante dont il a su faire preuve. C’est quand même un mec qui a écrit, dans les années 20, des nouvelles qui serviront de bases pour les futurs films de Stuart Gordon, RE-ANIMATOR et FROM BEYOND…
Et dans tout ça, tu es plus bouquins, ciné, télé, BD, jeux ?
Très, très ciné ! J’aime lire, mais je suis avant tout un fan de cinéma.
« La SF est un bol d’oxygène qui offre, quelque soit son support, un moment de pure liberté n’ayant de limites que celles de notre imagination. »
Comment définirais-tu la science-fiction ?
Pour ma part, la science-fiction est avant tout un moyen d’évasion du quotidien. Étant donné que je considère ce qui est imaginaire comme un superbe divertissement, je dirais que la SF est un bol d’oxygène qui offre, quelque soit son support, un moment de pure liberté n’ayant de limites que celles de notre imagination. Et ça, c’est plutôt cool dans le monde dans lequel on vit.
Ta passion, comment la vis-tu au quotidien ?
Ma passion, pour l’Imaginaire et le cinéma, j’aime la vivre intensément. Pour moi, c’est prendre du plaisir en (re)découvrant des films au quotidien, le soir principalement à partir de 21h (presque une addiction), et m’amuser à mettre mes impressions les concernant sur papier, bon, écran d’ordi, n’exagérons rien, afin que ces textes soient publiés sur le site pour lequel je suis l’un des rédacteurs, afin de, pourquoi pas, partager un petit morceau de passion avec quelques lecteurs potentiels.
Quel est ton vœu le plus cher ?
Alors là, on est en plein dans l’Imaginaire. Mon rêve serait un retour en arrière qui permettrait de (re)favoriser la découverte de films sur supports physiques avec, pourquoi pas, une légion de vidéoclubs qui ouvriraient de nouveau leurs portes et favoriseraient, comme c’était le cas par le passé, les échanges entre passionnés. Ah, nostalgie… quand tu nous tiens…
Merci Tom ! Je suis sûr que Trapard va apprécier ! Que la Force soit avec toi et Longue vie et prospérité !
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Oui carrément, c’est aussi ma culture ! Je suis juste un poil plus vieux puisqu’à l’époque de RE-ANIMATOR HOSPITAL j’avais déjà 18 ans et pour X-FILES j’avais la vingtaine. Mais pour le reste, j’ai des goûts assez similaires, de Lovecraft au post-nuke. J’ai d’ailleurs un ou deux exemplaires de Vidéotopsie dont un dédié aux films de kung-fu.
Du coup, bonne continuation à toi Tom Phénix et en espérant ensemble que le Blockbuster ne fasse pas entièrement disparaître le cinéma bis et le ciné indépendant fait par des passionnés !!
PS : moi non plus je n’ai pas acheté de matériel Blu-ray. Je pense que beaucoup de films peuvent s’en passer, dont une partie du cinéma bis. Et certains vieux classiques aussi. J’ai lu sur un blog des commentaires d’un jeune qui avait découvert LES OISEAUX d’Hitchcock en Blu-ray et il se moquait des effets spéciaux dessinés à même la pellicule qu’on peut apparemment voir à l’oeil nu en Blu-ray.
Donc oui pour le space-opera ou pour les films d’aventures ou westerns à grands décors, mais pas pour les films intimistes ou à petits budgets.
C’est en effet le problème du Blu Ray. La qualité est telle que les défauts sont bien plus visibles. Et je ne parle pas du 4k : l’épisode de la mouche dans Indy est juste risible car elle disparait et réapparait comme par magie ^^
Il parait que la qualité de certains Blu Ray est tellement nette qu’on arrive à y voir l’arrière de l’écran.