Salut Toto ! Des Martiens, la science-fiction en compte une kyrielle de toutes les formes et de toutes les couleurs. Mais là, il sera question de la plus clichée des représentations qui soit. De petits hommes verts goguenards, de 70 à 90 centimètres, à six doigts et à la langue bien pendante.
Martiens, go home ! Martiens, rentrez chez vous ! Un court roman de parodie de science-fiction de Fredric Brown publié pour la première fois dans la revue Astounding Science-Fiction en septembre 1954 (dont l’excellent dessin de couverture est de Frank Kelly Freas) et édité par la suite en France chez Denoël, en 1955. Dernièrement, il fut publié par Folio SF en 2016. Il sera aussi adapté en film dans une comédie intitulée MARTIANS, GO HOME ! en 1990 par David Odell.
Vous connaissiez sans doute déjà Fredric Brown ? Né le 29 octobre 1906 à Cincinnati (Ohio) et décédé le 11 mars 1972 à Tucson (Arizona), c’est un auteur bien connu dans la SF parodique avec à son actif Univers en Folie (What mad universe, avec les machines à coudre). Il est également célèbre pour ses nouvelles très courtes aux chutes étonnantes comme les recueils Fantômes et Farfafouilles (Nightmares and Geezenstacks), Une étoile m’a dit (Space on my Hands), Paradoxe Perdu (Paradox Lost) ou encore Lune de miel en enfer (Honeymoon in hell, dont une des nouvelles, Arena, posera un problème légal avec un épisode de STAR TREK, Arena, à cause de leur similarité). C’est avec beaucoup de créativité que l’auteur mélange : SF, fantastique, classique et policier, le tout accompagné d’un humour parfois cynique et acerbe mais pas seulement. D’abord auteur de polars et de romans policiers, il se glissa très vite dans la SF et en devint un incontournable.
Revenons donc à nos Martiens.
L’histoire commence le 26 mars 1954, dans une cabane quelque part dans le désert de Californie, par la rencontre du héros, puisqu’il en faut un, Luke Devereaux, célibataire, trente-sept ans, auteur de SF en manque d’inspiration, et d’un Martien qui frappe à la porte : « Salut, Toto ! C’est bien la Terre, ici ? ».
L’avez-vous deviné ? Des petits hommes verts envahissent la planète bleue, mais que nenni d’armes lasers redoutables, de robots gigantesques en forme de crabe et de grands vaisseaux spatiaux. Ces petits Martiens sont passés maîtres dans l’art du couimage (en clair ils savent couimer) et dans celle d’user leur salive à des fins vexatoires. Appelant les dames « Chouquette » et les messieurs « Toto », ils vont se servir de leur longue langue (verte, soit dit au passage) pour nous faire vaciller le sens commun et accessoirement notre fragile équilibre mental. De véritables petits démons à la peau verte d’une franchise désarmante, d’une impudence méprisante et d’une exaspérante tendance à dévoiler toutes les vérités et tous les secrets.
C’est avec une légèreté dans l’écriture et un simplisme qui n’est qu’apparent que Fredric Brown met l’humanité devant ses démons tels que l’hypocrisie, la dissimulation, la violence, la guerre… À vous de vous faire votre avis. Rapide à lire, c’est toujours un bon moment de rigolade à passer en compagnie de ces odieuses petites créatures.
Allez, salut Toto !
- Antipathes -
Cliquez ici pour rejoindre le groupe des Échos d’Altaïr IV sur Facebook !
Cliquez ici pour visiter les tableaux des Échos d’Altaïr sur Pinterest !
Cliquez ici pour accéder à la page Facebook publique des Échos d’Altaïr !
Bon, encore un que je dois lire, c’est sûr. Mais actuellement je suis sur son « Fantômes et Farfafouilles », mais également sur « Sagesse Geek : les Enseignements Sacrés » de Stephen H. Segal, et aussi « Rogue One : le Dictionnaire Visuel », sans compter l’intégrale BD de Luc Orient et les derniers numéros de L’Ecran Fantastique, Mad Movies, Star Wars Insider et Star Wars BD… Bref, j’ai du boulot !
Tu vas trouver ça idiot (et ça l’est surement) mais j’ai craqué sur ces créatures. Brown les dépeint si bien que ces petits hommes verts m’ont littéralement conquis.
Non, c’est pas idiot. J’ai bien craqué sur les Gremlins, moi !
Et les Tortues Ninja dans tout ça ?
Bonne année Antipathes !
Sinon, si le sieur Antipathes pouvait transmettre son numéro de tel à Morbius (ou récupérer le mien) pour qu’on aille se boire un petit café ensemble en discutant SF & F.
Je te réponds avec du retard bien sûr, la distance Terre-Mars étant ce qu’elle est.
Je vous passerez mon mob et un de ces quatre on se fera un truc quelconque, café ou que sais-je, et ce sera avec grand plaisir.