PAROLES D’ALTAÏRIEN – 13

Posté le 11 janvier 2017

PAROLES D'ALTAÏRIEN - 13 dans Paroles d'Altaïrien 16101809283715263614563469

Il est de coutume de vouloir toujours interviewer les « spécialistes » ou ceux que l’on considère, à tort ou à raison, comme les « Gardiens du Temple de l’Imaginaire ». Pour une fois, laissons-les de côté, oublions-les en leur passant la muselière de circonstance et donnons enfin la parole aux fans, aux geeks, aux fantasticophiles de tous âges et de toutes espèces qui font vivre l’Imaginaire chaque jour ! Pour cela, le groupe Facebook Les Échos d’Altaïr IV est un vivier ! « Paroles d’Altaïrien » laissera donc désormais la parole à un(e) Altaïrien(ne), le temps de quelques questions sur sa passion pour l’Imaginaire, ses souvenirs, ses goûts, ses manies…

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Trapard

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Disons-le tout de suite : Trapard, c’est une figure fascinante de la blogosphère calédonienne ! Avec à son compte plus de 400 articles publiés sur ce blog (sans compter tous ceux publiés sur d’autres) et une culture cinéphile à faire rougir le moindre Altaïrien, Trapard, que l’on retrouve aussi sur CosmoFiction et que je connais depuis les débuts du Sci-Fi Club, est à lui seul un blog vivant sur le cinéma (cliquez sur n’importe quelle catégorie, il aura toujours la réponse). Il est aussi le premier à s’être lancé en tant que contributeur sur Les Échos d’Altaïr, et je sais combien je lui dois pour avoir souvent « boosté » LEA. On lui laisse maintenant la parole, et il est bavard le bougre !

« Mon rapport à l’Imaginaire est surtout né de la couleur. »

L’Imaginaire, tu es tombé dedans vers quel âge ?

17011106353015263614764546Je ne sais plus exactement, j’étais enfant. Je me souviens que mon livre de chevet était Max et les Maximonstres avec de superbes illustrations à la gouache. J’ai aussi gardé des souvenirs de lorsque j’avais 3 ans et que mon petit frère était dans son landau près de moi et que ma mère nous lisait tous les soirs un bout de L’Enfant d’Éléphant de Rudyard Kipling. Évidemment avec tout ce bestiaire, je voulais être vétérinaire plus tard.

Ma mère nous avait aussi bricolé avec trois grandes planches, un théâtre de marionnettes en bois, et avec des chaussettes sur les mains, mon frère et moi, on s’inventait des histoires d’amour, d’aventures ou de bagarres.

17011106372515263614764548Et pour couronner le tout, je me souviens d’une projection de film dans mon école primaire. Je devais être en CE1 ou en CE2, et tous les CE1, CE2, CM1 et CM2 avaient été réunis un vendredi après-midi dans une grande salle avec de la moquette et on était tous assis par terre. Et les instituteurs nous ont passé sur un petit écran, LE FILS DE KONG en version française. C’est un des meilleurs souvenirs de film de mon enfance, et particulièrement la fin qui m’a longtemps hanté. Et c’était les années 70. Donc contrairement à aujourd’hui avec la surenchère d’effets visuels, à l’époque on ne se posait pas encore vraiment la question du pourquoi tel film est en noir et blanc et tel autre est en couleur. Puis je me souviens qu’elle ne se posait pas vraiment non plus puisqu’il y avait encore les vieux téléviseurs en noir et blanc qui coûtaient moins chers que ceux en couleur.

17011106414215263614764550J’ai regardé beaucoup de séries japonaises comme GOLDORAK, ALBATOR ou CAPITAINE FLAM sur le poste en noir et blanc de mes grands-parents paternels qui étaient issus du milieu ouvrier et vivaient dans une maison minuscule dans le jardin d’un commerçant yougoslave à Bobigny. À l’inverse, mes grands-parents maternels avaient de meilleurs revenus et lorsque j’allais chez eux, je pouvais suivre les épisodes de GOLDORAK et d’ALBATOR en couleur. Mais je dois reconnaître que je passais plus de temps devant la télévision en couleur à regarder tout et n’importe quoi, du match de football ou de tennis jusqu’aux dessins animés comme PETER ET ELLIOTT LE DRAGON… que devant celle en noir et blanc, qui me motivait plus à aller jouer dans le quartier (qui lui, était en couleur).

17011107134215263614764577J’ai aussi découvert mon premier film de loup-garou de Paul Naschy sur le poste en noir et blanc de mon arrière-grand-mère à une heure de grande écoute, à Santander en Espagne, pendant la fin du régime politique du général Franco. Eh oui, les dictatures politiques et religieuses offrent certaines libertés paradoxales comme de pouvoir regarder des films d’horreur à 20h en soirée. J’en ai même fait des cauchemars la nuit-même, moi le petit Français halluciné devant ce loup-garou baveux en noir et blanc. Les Paul Naschy étant tous en couleur, j’ai longtemps cru avoir vu ce soir-là un des films de la Universal avec Lon Chaney Jr.

Et donc, entre la gouache des Maximonstres, les délires colorés de Rudyard Kipling, mon rapport à l’Imaginaire est surtout né de la couleur. Mais pas des effets spéciaux. J’aime surtout les histoires et comment sont racontés les films.

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« La majorité des adolescents des « classes moyennes » de Nouméa aimaient le cinéma fantastique, le cinéma d’horreur et/ou le rock, le hard rock, le punk. »

Puis la suite, mon enfance s’est déroulée en Nouvelle-Calédonie, jusqu’à aujourd’hui. Mes parents s’étant installés ici au début des années 80 au moment où de nombreuses personnes fuyaient la guerre civile. Mon adaptation s’est donc faite jeune et en période de crise identitaire calédonienne. Je me souviens que c’était extrêmement difficile à l’époque pour moi, alors la musique puis le cinéma m’ont longtemps ouverts des fenêtres vers un ailleurs imaginaire.

17011107184115263614764579Ensuite, je pense que c’est un secret pour personne, en tout cas beaucoup le reconnaissent aujourd’hui, que dans les années 80 la majorité des adolescents des « classes moyennes » de Nouméa aimaient le cinéma fantastique, le cinéma d’horreur et/ou le rock, le hard rock, le punk. C’était presque une identité culturelle inhérente à cette classe sociale dont personne ne parlait jamais et qui pourtant (ou justement) ne vivait ni sur une tour dorée, ni dans les bas fonds. En plus d’être une passion, c’était aussi une manière de nous démarquer. Et cette classe sociale existe encore aujourd’hui. De plus, j’ai intégré le Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie à cette époque là, je devais avoir 15 ans. En juin 1986, j’ai été inscrit comme étant l’adhérent numéro 13 : un chiffre qui me colle à la peau car si je compte bien, je vais encore être le treizième à répondre à ces « Paroles d’Altaïrien »… Puis c’est en fréquentant cette association que j’ai commencé à mettre des noms et des codes sur ma culture de l’Imaginaire. Et je me souviens que j’avais aussi intégré le Sci-Fi Club dans le but de trouver un cinéphile qui me renseignerait sur ce satané film de loup-garou vu en Espagne très petit et qui m’avait tant effrayé !

17011107214815263614764580Dans le monde grouillant de l’Imaginaire, quel est ton genre préféré et pourquoi ?

Le problème c’est que je n’ai pas de limites pour parler d’Imaginaire. J’aime autant la science-fiction que le western, que le film de guerre, le giallo, le polar, ou la comédie… Du moment que l’histoire me plait et que j’en oublie ce qui m’entoure, pour moi c’est de l’Imaginaire. Le reste ce n’est qu’une histoire de classement de genres et de codes. J’aime particulièrement le cinéma bis parce qu’il inclus tous ces genres-là.

Te considères-tu comme « geek » ?

Oui et non. Je ne joue à aucun jeu vidéo depuis presque 20 ans. Évidemment j’ai beaucoup joué à Pong dans les années 70, mais aussi aux flippers. Puis à quelques jeux sur Apple IIC dans les années 80, puis j’ai eu deux grosses périodes de salles d’arcade à la fin des années 80 et à la fin des années 90, ce qui m’a 17011107254515263614764581poussé à m’acheter la Playstation 2 pour jouer chez moi. Mais comme je n’utilisais mon temps libre qu’à ça, je l’ai vendue assez vite. Et lorsque je me suis intéressé à Internet pour devenir blogueur, j’ai développé deux facettes : le geek qui parle de cinéma, mais aussi le blogueur qui utilise Internet comme moteur pour faire des rencontres, pour fournir un travail de terrain et pour emmagasiner une culture qui n’existe pas forcément sur le net et la retranscrire ensuite sur divers blogs.

«  C’est dans ce sens-là que je me considère comme geek : comme étant malgré moi impliqué dans l’Histoire et l’évolution d’Internet en Nouvelle-Calédonie. »

Là où je peux me considérer pleinement comme un geek, c’est qu’en plus d’être cinéphile, j’ai une certaine vision de l’évolution des mœurs et de la consommation d’Internet. J’ai découvert le Web en 1997 sur les ordinateurs des copains et j’ai acheté mon premier PC d’occasion en 2002, et à partir de 2005 je suis devenu un consommateur actif avec plusieurs blogs : Le Caillou Magique, un blog sur le cinéma Fantastique qui était dédié à mon passage au sein du Sci-Fi Club dans les années 80. Puis Le Cri du Cagou et Zic & Zicos, deux blogs plus spécifiquement dédiés à la Nouvelle-Calédonie, le premier étant collectif, le second était personnel. Ces blogs me servaient, en dehors du cadre de ma profession, à sortir, à recenser des cultures et à pratiquer l’ancêtre de ce qu’on pourrait considérer aujourd’hui comme de la comm’ sur Internet. Et au fur et à mesure des années, avec l’importance du Web, cette forme de comm’ s’est petit à petit monnayée dans les différents services de la culture.

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Aujourd’hui, je continue de couvrir des événementiels pour mon plaisir, mais moins souvent. Et contrairement à il y a dix ans de ça, je me retrouve quelques fois en bis-bis avec tel ou tel service comm’ parce qu’un « un blog indépendant » n’est plus vraiment considéré comme une étiquette valable au sein des Institutions. De plus, depuis des années, j’ai emmagasiné pas mal d’informations culturelles et je me retrouve assez souvent en contradiction avec les « newbies » de la comm’ en Nouvelle-Calédonie. Puis le Cri du Cagou étant ouvert à tous, s’est aussi vu inviter, indépendamment de moi, des rédacteurs qui ont une ligne de conduite socialisante qui est censée faire contre-poids avec d’autres blogs calédoniens qui ont eux aussi leurs histoires et leurs anecdotes politiques ou sociales. C’est dans ce sens-là que je me considère comme geek : comme étant malgré moi impliqué dans l’Histoire et l’évolution d’Internet en Nouvelle-Calédonie. Et c’est une forme de geekitude dont on parle assez peu finalement.

« À part les classiques d’anticipation de Bradbury, de Huxley ou d’Orwell, la science-fiction moderne m’endort. »

Quels sont tes films et séries TV préférés ?

17011107352915263614764584Question très compliquée. J’ai plutôt tendance à préférer découvrir 10 films même mauvais qu’à revoir 10 fois le même film. Puis généralement si je m’hasarde à trop revoir un film que j’aime, je peux m’en lasser très vite. C’est plus flagrant encore avec la musique, donc j’évite. Mais si je pense à mes découvertes d’adolescent, donc à des grands moments passés devant certains films, je citerai comme « piliers » : MANIAC de William Lustig, L’ENFER DES ZOMBIES de Fulci, MASSACRES À LA TRONÇONNEUSE, RE-ANIMATOR, NEW-YORK 1997, ENEMY MINE, HURLEMENTS, LE LOUP-GAROU DE LONDRES, EVIL DEAD, PHANTASM, ZOMBIE de Romero, le premier PSYCHOSE, le premier JAWS, et le premier RETOUR VERS LE FUTUR. Et dans une moindre mesure : INSEMINOÏD, LE CROCODILE DE LA MORT, ELMER LE REMUE-MÉNINGES, DREAMSCAPE avec Dennis Quaid. Puis les VENDREDI 13, les FREDDY et les HALLOWEEN.

17011107443315263614764586La plupart de ces films sont bourrés de défauts, mais je crois que c’est aussi pour cette raison que je les aime.

Et je crois qu’il n’y a pas de série qui m’a autant captivé que THE WALKING DEAD. Je l’ai même tellement trouvée intense que j’ai arrêté tout net de la suivre en 2014 à cause du personnage de Rick qui m’insupportais au plus haut point. Je dois sûrement trop regarder de mauvais films dans lesquels ce genre de personnages irritables meurent toujours en premier. Je n’ai pas lu la BD donc j’avoue que je suis assez déçu d’apprendre qu’il soit encore en vie au bout de deux ans. Mais bon…Là, je me laisse mariner un peu avant de la reprendre où j’en suis resté.

Et à propos de codes inversés, j’adore la trilogie FEAST.

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Quels sont tes romans, BD et auteurs favoris ?

Edgar Poe forever ! J’aime voir les adaptations en films de ses textes, mais bon… Rien ne vaut les textes eux-mêmes. J’aime surtout l’horreur ou le fantastique à base de psychologies torturées. J’aime aussi 17011107493615263614764587les textes d’épouvante de Guy de Maupassant, de Théophile Gautier (d’ailleurs on m’a déjà dit que je lui ressemblais physiquement).

Et à part les classiques d’anticipation de Bradbury, de Huxley ou d’Orwell, la science-fiction moderne m’endort. Je la préfère au cinéma. J’aime surtout les auteurs de nouvelles de la grande époque des «pulps» comme Lovecraft, Matheson, Jean Ray, Robert Bloch. Les ambiances de ces nouvelles coïncident assez bien avec celles des histoires courtes de TWILIGHT ZONE ou de THE OUTER LIMITS que j’adore.

Sinon, comme beaucoup de descendants d’immigrés espagnols, mon éducation s’est développée à partir de l’agnosticisme, mais je relis très régulièrement l’Ancien Testament. Évidemment pas pour son idéologie, ni pour créer des recoupements historiques, mais pour la partie surnaturelle et science-fictionnelle de l’histoire qui me plait beaucoup. J’aime aussi ce que Robert Crumb en a fait avec sa BD : La Genèse.

Et donc, pour ce qui est de la BD, j’aime l’ambiance SF-Sexe-Drogues & Rock’N'Roll des PACUSH BLUES de Ptiluc, dont les deux tomes de La Relecture du mythe de Frankenstein sont mes préférés.

Et mes deux autres bédessinateurs préférés sont l’Argentin, Alberto Breccia. Oui, il a adapté Edgar Poe et Lovecraft, mais c’est surtout son style de dessin que j’adore dans ses bandes-dessinées. Puis l’Italien, Benito Jacovitti.

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« BONNE NUIT LES PETITS ! Mon traumatisme de gosse ! »

Quel est ton meilleur et/ou ton pire souvenir ?

BONNE NUIT LES PETITS ! Mon traumatisme de gosse ! Donc la fin des programmes pour ceux qui n’ont pas connu l’époque où il y avait une mire avant le début et après la fin des programmes. Et quand Gros Nounours remplaçait nos parents lorsqu’il disait « Bonne nuit, les Petits » sur l’ORTL, ça voulait dire : Plus de télé pour tous les petits Français. Point barre.

17011107550915263614764595Puis être allé une demi-journée au Festival d’Avoriaz en 1988 est un bon et un mauvais souvenir à la fois. Le bon côté c’est d’être arrivé en funiculaire, de me retrouver dans un village recouvert de neige au beau milieu de passionnés et de stars à qui je demandais des autographes (Chuck Russell, Jean-Pierre Kalfon…). Le côté moins attrayant serait que j’ai fait la queue pour THEY LIVE, THE BLOB ou HIDDEN mais que la presse étant prioritaire et même malgré le peu de public, les salles étaient toujours trop petites pour qu’on y entre tous. Du coup, je m’étais rabattu vers la projection d’un obscur film de SF argentin dont je ne me souviens ni du titre, ni de l’histoire. L’autre point regrettable, en tout cas pour cette année-là, c’était qu’il n’y avait rien à vendre pour les passionnés, ni stands, ni boutiques. Je me souviens avoir quitté le festival avec un simple Hard Rock Magazine et une revue où Samantha Fox posait nue sur les deux pages centrales, deux achats effectués dans le hall d’un hôtel où j’étais allé me réchauffer un instant. Mais rien sur le cinoche si ce n’est les derniers Mad Movies, Starfix et L’Écran Fantastique qu’on trouvait partout. Dommage…

17011107570515263614764596Sinon, enfin, un souvenir plus surréaliste que mauvais, parce que j’y ai repensé récemment. C’était au début des années 90, j’avais quitté Nouméa pour m’installer à Montpellier pour suivre des soins médicaux. Je logeais chez mes grands-parents espagnols dans un quartier HLM où s’entassaient de nombreuses familles issues de l’immigration. Le quartier avait très mauvaise réputation et j’ai compris plus tard que certains groupement d’immigrés ne se supportaient pas entre eux. Mes grands-parents ne fréquentaient que des retraités et il existait aussi une sorte de clivage entre la jeunesse et les personnes âgées là-bas. Et je me suis retrouvé, à mon arrivée, tout naïf de ces histoires de quartiers. Et comme j’ai commencé à sortir tous les soirs pour me rendre dans les deux salles de cinéma d’art et d’essai de cette partie de Montpellier, des proches de ma famille m’ont bourré le crâne avec des histoires sordides de délinquances et m’ont remis une arme à feu. Donc à cette époque, j’ai traversé toutes les nuits certains quartiers de Montpellier à pied, sous les lampadaires, avec une arme glissée en bandoulière sous ma veste, à essayer de garder un air et une démarche naturels à chaque fois que je croisais un véhicule ou une fourgonnette banalisés. Tout ce cheminement surréaliste pour pouvoir découvrir les excellents débuts de Quentin Tarantino, de Robert Rodriguez, de Larry Clarke, de Benoît Poelvoorde et le renouveau du cinéma indépendant américain. Ce qui finalement, peut aussi être classé comme de bons souvenirs de découvertes cinématographiques pour ce qui me concerne.

« Ça m’arrive parfois de dire « Je suis ton père » à des jeunes qui me manquent un peu de respect. »

As-tu une manie en tant que fan de l’imaginaire ?

Ça m’arrive parfois, mais ce n’est pas une manie non plus, de fredonner la musique de JAWS de John Williams pour imiter une situation qui risque de devenir stressante. Puis ça m’arrive parfois de dire « Je suis ton père » à des jeunes qui me manquent un peu de respect lors de certaines plaisanteries.

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Ta passion, comment la vis-tu au quotidien ?

Je regarde des films tous les jours si c’est possible. Il m’arrive souvent de me coucher très tard et de regarder deux ou trois films d’affilée.

Quel est ton vœu le plus cher ?

Participer à un tournage de film fantastique ou d’horreur en Métropole, même pour servir le café ! Quoique, à la rigueur, je préférerai en tourner le making-of. C’est plus captivant et ça permet, sur un tournage, de transgresser certaines hiérarchies plus facilement.

Merci Trapard ! Que la Force soit avec toi et Longue vie et prospérité !

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12 commentaires pour « PAROLES D’ALTAÏRIEN – 13 »

  1.  
    trapard
    11 janvier, 2017 | 17:50
     

    Merci pour ton intro, Morbius. C’est très flatteur et ça m’a presque arraché une larme mon vieux copain !!

    Sinon, c’est vrai que je suis bavard. :-)

  2.  
    11 janvier, 2017 | 18:26
     

    C’est parfait ! ;-)

  3.  
    Di Vinz
    11 janvier, 2017 | 21:07
     

    Content d’en apprendre un peu plus sur Trapard! J’espère qu’un jour j’aurai la chance de vous rencontrer au pays, Morbius et toi!

  4.  
    trapard
    11 janvier, 2017 | 21:11
     

    Tu es le bienvenue Di Vinz !

  5.  
    11 janvier, 2017 | 22:29
     

    On t’attend ! :)

  6.  
    Anacho
    13 janvier, 2017 | 6:53
     

    Trapard, c’est une figure fascinante de la blogosphère calédonienne : et j’ajouterai même au delà, c’est certain ! En tout cas belle page, sincère et touchante.

  7.  
    13 janvier, 2017 | 8:20
     

    On va dire de la blogosphère internationale alors ! ;-)

  8.  
    trapard
    13 janvier, 2017 | 8:48
     

    hahaha Arrêtez vous deux ! :D

  9.  
    trapard
    15 janvier, 2017 | 16:19
     

    Juste ajouter que l’école primaire dans laquelle j’ai commencé ma scolarité et là où j’ai vu LE FILS DE KONG, était un peu particulière. Déjà elle portait (elle existe encore en 2017 d’ailleurs) un nom de Saint car elle était située juste à côté d’une église catholique avec une architecture gothique (elle me faisait un peu peur d’ailleurs quand je passais devant avec toutes ses gargouilles…). Mais l’école était d’enseignement laïque et créée au début du mandat de Valéry Giscard-Destaing, donc républicaine bien que l’ambiance soit un peu baba-cool. Et c’est au début de sa création que je l’ai intégré parceque j’habitais le quartier.
    Elle nous proposais justement des cours comme la découverte de l’espace, donc la visite de certains lieux du quartier. Puis plus étonnant c’est que nous avions une institutrice pour chaque matière et qu’aucun mur ne séparait les salles de classes. Il y avait 3 étages sans murs, un pour les maternelles, un pour les C2, puis un troisième pour les CM. Certains espaces étaient remplis par des pupitres (des tables plates en fait) et un tableau et d’autres espaces étaient pris par des petits canapés ou des coussins à même le sol en arrondis autours de tableaux noirs montés sur roulettes. Du coup, à Nouméa, pour terminer mes cours primaires j’avais un peu de mal au début à comprendre pourquoi on avait qu’une seule institutrice toute l’année et pourquoi elle nous enfermait avec elle dans une toute petite salle. Au début je voulais tout le temps sortir parceque j’avais l’impression d’étouffer. Sans parler que j’étais le seul zozo donc les blagues xénophobes, ça fusait contre moi dans la classe, que je me battais souvent à la récrée et à la cantine.
    Puis les autres particularités des cours dans cette école, c’étaient les cours optionnels comme certaines pratiques sportives (ping-pong, piscine ou athlétisme. Moi j’ai suivi des cours de ping-pong puis ensuite de natation intensive) ou des cours particulier de piano ou de chant (je prenais des cours de chant aussi). Pour le sport, l’école possédait sa propre piscine qui servait aux cours de l’école le jour et aux cours optionnels en fin d’après-midi. Et comme la piscine appartenait à la Mairie, elle était ouverte à des adhérents adultes chaque soir. Puis l’école possédait aussi un grand gymnase et une partie était réservé aux cours de ping-pong avec trois tables dépliables.
    Enfin, deux des cours les plus intéressants, en plus du programme habituel c’était les cours d’imprimerie où on apprenait à écrire des articles, à réunir les lettres en laiton de manière à créer une maquette de page et à les recouvrir d’une couche d’encore et enfin à sortir nos propres journaux de l’école.
    Et l’autre super cours : c’était de réunir notre classe pour un cours d’environ deux heures par semaine dans la petite bibliothèque de l’école, assis sur des gros coussins. Pendant une heure et demi, notre institutrice (il n’y avait que des femmes à l’époque, mais j’y ai fait une visite nostalgique en 2011 et les enseignants étaient mixtes désormais) sortait un bouquin, nous le résumait et nous proposait de réfléchir et de débattre sur le thème principal. Évidemment comme nous étions petits, les sujets de science-fiction revenaient souvent et on rêvassait à haute voix de voyages dans l’espace, de visio-conférences (et à l’époque il n’y avait ni skype ni rien d’autres, comme exemples pour l’imagination, que les films qu’on voyait au ciné ou les livres qu’on lisait). Puis la dernière demi-heure, l’instit’ nous laissait vaquer dans la bibliothèque et on choisissait deux livres en fonction du résumé de dernière page et des illustrations…
    Bref, une drôle d’école dont je ne parle jamais mais qui a marqué le reste de ma vie. Désormais à chaque fois que je me sens triste ou maussade, je me dirige vers quelque chose de créatif pour me redorer l’intérieur. Et c’est en tout cas ce que j’essaye de transmettre aux gosses des maisons de quartiers.

  10.  
    Skarn
    26 janvier, 2017 | 11:41
     

    Merci Trapard, Un très « long » échange, véritablement sympathique à lire !

  11.  
    Skarn
    26 janvier, 2017 | 11:43
     

    D’ailleurs tant que j’y pense : n’hésite pas à lire Treize, premier roman de Seith Patrick que je recommande à tous.
    Et puis Samantha Fox quoi, respect !
    ^^

  12.  
    trapard
    26 janvier, 2017 | 12:15
     

    :D :D Il faut bien deux pages pour une seule Samantha Fox !

    Oui quelqu’un du Sci-Fi Club m’avait parlé de ce bouquin. Et si j’ai bien compris il y a un jeu vidéo qui y fait référence.

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