Bienvenue à bord. Installez-vous confortablement, si l’habitacle le permet bien sûr, et n’oubliez pas d’attacher votre ceinture de sécurité : nous partons pour un long voyage à travers les étoiles. Derrière le hublot vous pourrez voir défiler fusées, soucoupes volantes, vaisseaux high-tech, vaisseaux organiques et vaisseaux inclassables voler en direction de la galaxie SF d’Altaïr IV. Véritable flotte spatiale dédiée aux courageux explorateurs de l’Univers que nul ne saurait arrêter, nous nous intéresserons à certains de ses fabuleux engins qui ont à maintes reprises rencontré les étoiles de la toile…
VAISSEAUX
deuxième partie
L’INVASION DES VAISSEAUX-SOUCOUPES
Si dans les vieux films le vaisseau-fusée incarne par excellence l’engin spatial piloté par des êtres humains (voir la première partie de ce long dossier), la soucoupe, en revanche, est indubitablement le moyen de locomotion favori des extraterrestres à travers l’Univers. Reflet d’une époque où un jour de juin 1947 un certain Kenneth Arnold, pilote privé américain, aperçoit neuf étranges objets volants au cours d’un vol près du Mont Rainier dans l’État de Washington. L’affaire fait grand bruit, à tel point que l’Associated Press s’en empare et parle alors de « soucoupes volantes » (« flying saucers »). Le mot est lancé (il deviendra plus tard « ovni » pour « objet volant non identifié » puis « pan » pour « phénomène aérospatial non identifié »). La soucoupe volante devient dès lors la vedette des innombrables invasions extraterrestres qui vont se succéder à travers toutes sortes de films de science-fiction. En voici quelques modèles issus des hangars aliens les plus reculés de l’espace…
Glissant rapidement à travers les cieux, tournant souvent sur elle-même silencieusement ou bruyamment, diffusant parfois une lumière verdâtre, rougeâtre ou bleuâtre, la soucoupe volante ressemble généralement à deux assiettes posées l’une sur l’autre. Néanmoins, quelques-unes échappent aux canons galactiques en optant pour des formes plus ou moins circulaires et plus ou moins conformes à la vision que nous nous en faisons. Pour les spécialistes en effets spéciaux, la soucoupe volante offre une certaine facilité de conception que ne possède pas la fusée avec ses ailerons. Néanmoins, pour les plus exigeants d’entre eux, notre astronef vedette ne se contentera pas de si peu. On va lui ajouter des détails comme des hublots, des rampes d’accès, des échelles, des antennes, des ailerons parfois aussi, bref, beaucoup de petits accessoires purement… terriens. Rares sont les soucoupes qui obtiendront une apparence bien extraterrestre. Mais pour cela, il faudrait se mettre dans la tête d’un alien. Difficile… Alors avant de nous lancer dans l’exploration de la flotte E.T., intéressons-nous aux…
SOUCOUPES TERRIENNES…
Comment voyager dans l’Univers en toute tranquillité et sans se faire repérer ? Réponse : utiliser un modèle de soucoupe volante, bien sûr ! Camouflage assuré ! Certains Terriens l’avaient peut-être compris en choisissant ce véhicule spatial si cher aux aliens. Ainsi, en 1956, dans PLANÈTE INTERDITE, le Commandant Adams dirige le croiseur C-57D, immense soucoupe volante terrienne (diamètre d’environ 50 m) partie s’aventurer dans les tréfonds de la galaxie.
À son bord, tout un équipage dont la mission de haute importance consiste à retrouver des survivants du vaisseau Bellérophon sur Altaïr IV. Nous ne reviendrons pas sur les détails de ce magnifique vaisseau car nous en avons déjà parlé de long en large ICI. Le C-57D sera ensuite réemployé à outrance dans des épisodes de la série télévisée LA QUATRIÈME DIMENSION.
Autre exemple de vaisseau-soucoupe utilisé par des Terriens, celui de la famille Robinson dans la série télévisée diffusée à partir de 1965 : PERDUS DANS L’ESPACE (Lost in Space). Il s’agit du Jupiter 2 (dont nous avons déjà parlé ICI), qui regroupe à son bord une petite famille américaine partie en mission en 1997 (!) pour atteindre le système Alpha du Centaure afin d’y fonder une colonie. Mais tout ne se passe pas comme prévu. En effet, embarqué clandestinement à bord, le Docteur Smith va saboter l’engin qui va alors se perdre dans l’espace… et ainsi nous offrir toutes sortes d’aventures plus rocambolesques les unes que les autres ! Ci-dessous, le plan détaillé de l’intérieur du Jupiter 2, avec deux autres disponibles ici et là.
SOUCOUPES MARTIENNES…
En 1953, la Terre intéresse plus que jamais les Martiens. Dans LES ENVAHISSEURS DE LA PLANETE ROUGE (Invaders from Mars, de William Cameron Menzies), « un jeune garçon passionné d’astronomie aperçoit une nuit une soucoupe volante atterrir dans un banc de sable à proximité de sa maison. Il prévient son père, un scientifique qui travaille sur une mission secrète pour une fusée à propulsion atomique. Tenu de signaler tout fait suspect, le père part inspecter les lieux. Au petit matin, sa femme s’inquiète de son absence, mais il revient bientôt, avec un regard vague et un caractère irascible… »
La soucoupe du film nous est toujours montrée de loin et comme dans un film d’animation. On ne saura rien d’elle, si ce n’est qu’elle émet en vol un halo bleuté. Elle a déposé de vils Martiens qui travaillent comme des taupes, cachés dans les entrailles de la Terre pour mener à bien leur funeste projet.
Toujours en 1953, et toujours du côté des Martiens, nous assistons à une impressionnante invasion de la Terre dans LA GUERRE DES MONDES (The War of the Worlds, de Byron Haskin). Mais la civilisation martienne du film n’a que faire des soucoupes, préférant donner une forme de raie manta du plus bel effet à ses redoutables vaisseaux de guerre. Cette version « moderne » du célèbre roman de H. G. Wells remplace donc volontairement les tripodes mécaniques et steampunk par des astronefs d’apparence high-tech (découvrez leurs plans secrets ICI). On pourra cependant noter dans le film le clin d’œil aux machines de guerre martiennes du classique de la littérature de SF : le dessous des vaisseaux raie manta émet parfois trois faisceaux magnétiques lumineux… Voilà ce que nous en disions déjà ICI :
« Afin d’envahir la Terre, les Martiens lancent dans l’espace ce qui ressemble à première vue à des météores. Ces derniers s’écrasent dans différents pays du monde. Mais on découvre rapidement qu’il s’agit en fait de coques métalliques creuses, déguisées sous la forme de météorites, d’où s’échappe un engin destructeur piloté par un (ou des) Martien(s). Cet appareil, d’apparence cuivrée et possédant la forme d’une raie manta géante, se déplace en glissant lentement à quelques mètres du sol grâce à trois faisceaux magnétiques. Une sorte de tête de cobra allongée et mécanique se dresse au-dessus de lui en émettant un son particulier très régulier. Il s’agit à la fois d’une sorte de « périscope » à l’extrémité lumineuse, et d’arme qui s’active en cas de besoin pour cracher un puissant rayon destructeur désintégrateur (sorte de flot d’étincelles impressionnant et bruyant) »
Mais en 1967, Mars a subitement besoin de femmes ! C’est MARS NEEDS WOMEN (de Larry Buchanan) où la civilisation martienne, condamnée à n’engendrer que des enfants mâles, envoie sur Terre une équipe chercher des femmes. Celles-ci devront ensuite s’accoupler à des Martiens afin de produire des descendants femelles. Même si le sujet s’avère plutôt chaud, et au risque de vous décevoir, MARS NEEDS WOMEN n’entre pas dans la catégorie « Film érotique. » Soucoupes volantes à ailerons et hublots sont présentes et rien d’autre !
En 1996, Tim Burton nous balance ses soucoupes violentes dans son film satirique MARS ATTACKS ! Ses Martiens, originaires de trading cards (cartes de collection très prisées des Américains), s’en prennent à toutes les nations et à tous nos monuments dans leur soif de conquête, désintégrant facilement le moindre obstacle à leur invasion. Leurs soucoupes s’inspirent volontairement de celles du film LES SOUCOUPES VOLANTES ATTAQUENT (Earth vs. the Flying Saucers, 1956) présenté plus bas dans cet article, mais leurs effets spéciaux sont l’œuvre d’ILM.
Réussite incontestable, MARS ATTACKS ! se veut à la fois une parodie délirante et un sympathique hommage aux multiples films de soucoupes volantes des fifties.
SOUCOUPES JAPONAISES…
Ishiro Honda, réalisateur japonais, a montré une affection toute particulière pour les soucoupes volantes à travers trois films dont nous allons parler maintenant…
Revenons-nous encore aux Martiens dans son film PRISONNIÈRE DES MARTIENS réalisé en 1957 ? Non. Il s’agit tout simplement d’une traduction mensongère. Seuls extraterrestres présents dans l’histoire, les Mysterians donnent leur nom au titre du film, du moins en anglais, avec The Mysterians. Point de Martiens ici. Ainsi :
« D’étranges visiteurs puissants et soi-disant pacifiques, les Mysterians, récemment débarqués sur la Terre, demandent au gouvernement de leur fournir quelques jolies jeunes femmes afin de perpétuer leur race en voie d’extinction. »
Oui, le sujet doit vous rappeler vaguement celui de MARS NEEDS WOMEN vu plus haut. Encore de pauvres femmes devenues les proies de vils aliens ! À vrai dire, il n’était pas bon appartenir à la gente féminine terrienne durant les années 50 au risque d’intéresser nos voisins galactiques !
Cela dit, de jolies petites soucoupes volantes colorées, au design soigné par des aliens visiblement soucieux de l’apparence de leur mode de transport, volent dans les cieux de ce PRISONNIÈRE DES MARTIENS, classique du genre.
Et c’est à une véritable armada de soucoupes volantes que doit faire face la Terre dans BATTLE IN OUTER SPACE, en 1959. De petits modèles blancs accompagnés de grands vaisseaux-soucoupes menacent la planète. Dans ces circonstances, les nations décident de s’unir pour affronter l’envahisseur extraterrestre…
Enfin, dans INVASION PLANÈTE X (Kaiju Daisenso, 1965), « Deux astronautes partent en mission d’exploration sur une planète orbitant autour de Jupiter et récemment découverte. Arrivés sur place, ils rencontrent les habitants, les Ixiens, qui sont assiégés et contraints de vivre sous terre à cause de King Ghidorah. Les Ixiens proposent un marché aux Terriens : si ceux-ci acceptent de leur prêter Godzilla et Rodan pour chasser King Ghidorah, ils offriront à la Terre un vaccin capable de guérir toutes les maladies. »
Soucoupes volantes blanches aux formes bien dans un style George Adamski (les ufologues me comprendront) circulent d’un bout à l’autre de ce Kaijū eiga, grand classique du genre.
SOUCOUPES FRANÇAISES…
Nos soucoupes volantes bien françaises, on les doit à un certain Monsieur de Funès qui les attire comme un aimant ! Déjà en 1979, dans LE GENDARME ET LES EXTRA-TERRESTRES, de Jean Girault, où notre comédien humoristique fétiche est confronté à des aliens au son caverneux lorsqu’on leur tape dessus, lesquels rouillent au contact de l’eau…
Deux modèles de soucoupes volantes furent conçus par les machinistes constructeurs en décors de la SFP (Société Française de Production) : l’une en grandeur nature et l’autre en plus petit (1,20 m de diamètre), utilisée pour la chute dans le port de Saint-Tropez.
Puis en 1981, c’est dans LA SOUPE AUX CHOUX, toujours de Jean Girault, qu’apparaît notre seconde soucoupe. « Le Glaude et le Bombé, deux vieux paysans portés sur la bouteille, vivent très retirés de la vie moderne. Une nuit, un extra-terrestre atterrit en soucoupe volante dans le jardin du Glaude. En gage de bienvenue, ce dernier lui offre un peu de sa fameuse soupe aux choux… »
On y découvre alors une soucoupe volante tout de même bien plus élaborée que celle du GENDARME ET LES EXTRA-TERRESTRES. Mais est-ce vraiment ce que l’on cherche en allant voir un Louis de Funès ?…
LES SOUCOUPES VOLANTES EN MODE « INVASION » OU « SIMPLE VISITE »
Intéressons-nous à présent à quelques spécimens de vaisseaux-soucoupes extraterrestres venus soit en simple visite ou soit, une fois de plus, en conquérants, et attardons-nous tout d’abord sur ceux qui visaient les États-Unis dans les années 50…
À tout seigneur tout honneur, ce sera avec la soucoupe de Klaatu que nous commencerons. Notre extraterrestre humanoïde pacifiste a traversé l’Univers pour venir nous délivrer un message important. Le survol de Washington par sa soucoupe bruyante provoque rapidement la panique. Peu sensible à cette frayeur bien terrienne, Klaatu se pose en plein centre de la capitale des États-Unis. Il est accueilli comme il se doit par un régiment entier de militaires qui braquent aussitôt leurs armes sur son engin. Nous sommes bien sûr dans LE JOUR OÙ LA TERRE S’ARRÊTA, chef-d’œuvre de Robert Wise réalisé en 1951.
La soucoupe de Klaatu est immense, avec une surface grise vide de tout détail et lisse comme la peau d’un bébé. Plusieurs modèles furent conçus pour les besoins du film, dont une version presque grandeur nature pour les plans où l’on voit Klaatu et Gort face à l’armée. L’intérieur du vaisseau, d’une grande sobriété, joue sur de subtils jeux d’éclairages particulièrement soignés. On est loin des manettes extravagantes ou des énormes écrans de contrôle de certains films de SF de l’époque. En outre, sa forme s’avère une excellente synthèse des nombreux témoignages concernant les ovnis répertoriés dans les années 50.
Pour en savoir plus sur la soucoupe de Klaatu, lisez l’article que nous lui avons déjà consacré ICI.
LES SURVIVANTS DE L’INFINI (This Island Earth, de Joseph M. Newman) nous propose quant à lui en 1955 une soucoupe volante dont la forme évoque vaguement un chapeau quand elle est vue de face. Dans ce film, des scientifiques américains sont enlevés par des extraterrestres de la planète Metaluna. Nos aliens comptent sur eux pour sauver leur planète mourante, mais leurs intentions s’avèrent bien plus belliqueuses…
De belle taille, la soucoupe du film possède une vaste salle de contrôle où s’affairent des survivants de la planète Metaluna. L’engin est armé et peut détruire des astéroïdes en cours de vol. Il sera également le seul moyen pour nos héros de rejoindre la Terre.
De méchants extraterrestres envahisseurs, on en retrouve en 1956 dans LES SOUCOUPES VOLANTES ATTAQUENT (Earth vs. the Flying Saucers, de Fred F. Sears). L’histoire : « Tandis que l’apparition de soucoupes volantes se multiplie dans le ciel terrestre, Russell Marvin, éminent scientifique, capte le message de l’une d’elles. Il indique l’invasion imminente de la Terre. Russell dispose alors de très peu de temps pour prévenir ses supérieurs et trouver une solution afin de percer l’apparente invulnérabilité des OVNI. »
Ray Harryhausen, le grand spécialiste de l’animation image par image, s’est occupé lui-même des soucoupes volantes du film. On lui doit ainsi non seulement leur forme mais aussi leur vol si particulier (une partie tourne sur elle-même). Cela nous vaudra également de belles séquences d’attaque ou des scènes d’anthologie avec une soucoupe heurtant le Capitole ou encore l’obélisque à Washington, la même séquence qui fut parodiée en 1997 par Tim Burton dans son MARS ATTACKS !
Enfin, nos soucoupes volantes du film, particulièrement bruyantes, disposent d’une arme qui apparaît sous l’engin lors des attaques et un cylindre émerge sous l’astronef durant la phase d’atterrissage pour libérer ses passagers.
En 1959 surgissent des profondeurs de la galaxie deux nanars. L’un devenu culte et l’autre beaucoup moins. Il s’agit de PLAN 9 FROM OUTER SPACE pour le premier. Réalisé par Ed Wood, il raconte l’histoire suivante :
« Dans les années 1950, des extra-terrestres, alarmés par la maîtrise balbutiante de l’énergie atomique, craignent que nos progrès scientifiques ne nous amènent à détruire par accident la galaxie toute entière. Ils décident alors de prendre contact avec les gouvernements terriens afin de les persuader de renoncer à cette course à l’armement nucléaire. Peine perdue : les autorités américaines répondent par un méprisant silence avant d’ordonner à l’armée de tirer sur les soucoupes volantes. Les extra-terrestres n’ont cependant pas dit leur dernier mot. Comme aucun plan diplomatique ne semble déboucher sur une conclusion heureuse, ils décident de mettre en place le « plan 9 », qui vise à ressusciter les morts pour punir ces humains inconscients. D’inquiétants personnages hantent peu à peu les cimetières californiens : goules, femmes vampires et zombies fraîchement déterrés se mettent à harceler les résidences des alentours. Heureusement, les Américains vont se rebeller et lutter contre les extra-terrestres. »
Maintenues au bout de ficelles visibles lors de la projection, tel un enfant qui les agiterait au dessus d’un décor miniature, les soucoupes de PLAN 9 FROM OUTER SPACE sont certainement les plus risibles de l’histoire de la SF au cinéma. Mais on n’en tiendra pas rigueur à notre cher Ed qui nous a offert un pur moment de délire grâce à son film désormais incontournable !
À l’inverse, et en seconde position, nous trouvons l’ennuyeux et ennuyant TEENAGERS FROM OUTER SPACE réalisé par Tom Graeff. « Une équipe de savants extraterrestres et une sorte de homard géant débarquent sur la Terre. Dotés d’un menaçant rayon, désintégrateur de chair, ces extraterrestres entament l’exploration de la planète afin de la coloniser. Mais l’un d’eux se rend compte qu’il existe une véritable notion d’unité familiale sur Terre : une valeur qui fait cruellement défaut sur sa planète d’origine. L’extraterrestre va alors faire tout son possible pour arrêter le massacre. »
THE ATOMIC SUBMARINE, réalisé lui aussi en 1959 mais par Spencer Gordon Bennet, nous raconte l’histoire d’un sous-marin américain détruit près du pôle Nord par une étrange lumière sous-marine. Surviennent par la suite d’autres disparitions tout aussi mystérieuses. L’enquête révèle bientôt le coupable : un osni (objet sous-marin non identifié) en forme de soucoupe volante piloté par des extraterrestres. Le vaisseau s’avère également capable de voler dans l’atmosphère. D’une pierre deux coups, pratique !
Beaucoup moins sérieux, MINCE DE PLANÈTE (Visit to a Small Planet, de Norman Taurog) nous présente en 1960 Jerry Lewis dans la peau d’un E.T. junior appelé Kreton. Ce dernier désobéit à son professeur et quitte sa planète à bord d’une soucoupe volante pour aller visiter la Terre. Il atterrit dans le jardin d’un journaliste…
C’est dans LA MONTAGNE ENSORCELÉE (Escape to Witch Mountain, de John Hough), en 1975, qu’apparaît une jolie soucoupe volante. « Deux mystérieux jeunes jumeaux orphelins aux pouvoirs extraordinaires sont poursuivis par un malveillant milliardaire. Heureusement, pour eux, un veuf va les aider. Mais qui sont-ils, ces enfants ? Et où veulent-ils appeler leur monde ? »
Ce film obtint un tel succès qu’il connut en 1978 une suite intitulée LES VISITEURS D’UN AUTRE MONDE (Return from Witch Mountain, toujours de John Hough), puis une version pour la télévision réalisée en 1995 sous le titre LE MYSTÈRE DE LA MONTAGNE ENSORCELÉE (de Peter Rader, avec Robert Vaughn) et enfin, en 2009, un nouveau film intitulé tout simplement LA MONTAGNE ENSORCELÉE (Race to Witch Mountain, d’Andy Fickman, avec Dwayne Johnson).
En 1977 a lieu L’INVASION DES SOUCOUPES VOLANTES (Starship Invasions, d’Ed Hunt). « Les preuves de manifestations extraterrestres semblent se multiplier : de nombreuses personnes qui affirmaient avoir été enlevées à bord de vaisseaux spatiaux se suicident, attirant tout particulièrement l’attention du scientifique Allan Duncan. Ce dernier est ensuite contacté par ces visiteurs d’une autre galaxie et apprend que la Terre est devenue l’enjeu d’une rivalité entre extraterrestres qui déploieront des armées de soucoupes volantes pour s’affronter… »
En dehors des soucoupes vedettes aux formes différentes en fonction des races aliens, nous y croisons le grand Christopher Lee en compagnie de Robert Vaughn qui, décidément, aime beaucoup les flying saucers !
Dans son chef-d’oeuvre réalisé en 1977, Steven Spielberg nous offre un spectacle ufologique de toute beauté. Nous parlons ici bien sûr de RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE (Close Encounters of the Third Kind), où nous assistons, médusés, à un merveilleux spectacle aérien coloré. Les nombreux petits ovnis du film n’ont pas ou peu l’apparence d’une soucoupe volante. Ce n’est qu’a fin du film, véritable apothéose de lumières, que nous découvrons l’arrivée du Mother Ship, vaisseau mère circulaire gigantesque dont nous avons déjà parlé ICI.
C’est l’épave d’un vaisseau-soucoupe alien que l’équipe scientifique américaine basée en Antarctique découvre. L’engin est demeuré emprisonné dans la glace durant des milliers d’années. Mais son pilote n’y est plus, préférant changer d’hôte pour survivre… Nous sommes dans THE THING de John Carpenter (1982), et nous avons déjà parlé du vaisseau de la Chose ICI.
En 1985, dans COCOON de Ron Howard, c’est aussi à la fin du film que nous découvrons enfin le vaisseau alien qui a permis la venue sur Terre de sympathiques extraterrestres. Leur vaisseau soucoupe rappelle clairement celui de RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE de par ses lumières et sa surface sombre. L’histoire :
« Un groupe de trois personnes âgées, pensionnaires d’une maison de retraite, entre par effraction dans une maison, afin de profiter des joies de la piscine. Ils trouvent dans celle-ci des « cocons », d’une taille équivalente à celle d’un homme. Les vieillards étant trop âgés, ils ne réussissent pas à sortir les cocons de l’eau et se baignent donc en leur compagnie. Quelques minutes après le début du bain, ils se rendent compte qu’ils ont subitement recouvré une « nouvelle jeunesse ». »
Mais les soucoupes volantes les plus immenses vues au cinéma demeurent à ce jour celles des films INDEPENDENCE DAY, de Roland Emmerich. Déjà en 1996, elles frôlaient la Lune pour venir traverser notre atmosphère et stationner au-dessus des plus grandes villes du monde, tels les vaisseaux-soucoupes de la série V dont visiblement Emmerich s’est largement inspiré.
Qui ne se souvient pas de leur arrivée visuellement superbe et de leur ombre menaçante ? Les aliens détruisaient ensuite nos capitales une à une, dans une puissance de feu destructrice impressionnante due à des effets spéciaux signés ILM. En 2016, Roland Emmerich remit le couvert avec des vaisseaux-soucoupes encore plus grands, encore plus menaçants et encore plus puissants…
SOUCOUPES VOLANTES HORS NORMES…
Il est des soucoupes particulières ou inclassables en raison de leur forme qui s’éloigne singulièrement de la version conventionnelle. Nous en avons rangé ici quelques-unes…
C’est dans un drôle de vaisseau plus ou moins soucoupe que les célèbres Daleks de la série DOCTOR WHO nous parviennent dans LES DALEKS ENVAHISSENT LA TERRE (Daleks’ Invasion Earth, de Gordon Flemyng, 1966). Cependant il ne s’agit nullement d’un épisode mais bien d’un film réalisé pour le cinéma avec, dans l’incarnation du Docteur, le grand Peter Cushing. L’histoire :
« Le Docteur, savant loufoque, entraîne sa nièce, sa petite-fille ainsi qu’un policier entré par mégarde dans une cabine téléphonique dans des aventures temporelles. Tous se retrouvent dans la capitale britannique en l’an 2150. La ville est quasi détruite, les quelques survivants étant sous le joug de terribles robots extraterrestres. Les humains sont peu à peu faits prisonniers et deviennent des miliciens « décérébrés » à la solde des extra-terrestres venus de Skaro, les Daleks. Aidés par des londoniens résistants, le Docteur tente d’attaquer le vaisseau des Daleks qui s’est posé dans la ville. »
Avouez qu’un chat qui débarque d’une soucoupe volante, c’est plutôt rare, non ? Eh bien c’est pourtant le cas dans la comédie de SF LE CHAT QUI VIENT DE L’ESPACE (The Cat from Outer Space, de Norman Tokar, 1978). « Un extraterrestre à l’apparence d’un chat, mais aux capacités bien plus évoluées, est obligé d’atterrir sur Terre avec son vaisseau à cause de problèmes techniques. L’armée récupère l’engin pour en découvrir l’origine. Le chat décide alors de saisir cette occasion afin que son moyen de transport pour traverser l’espace soit remis en état… »
Petit astronef à l’apparence particulière pour petit chat, avec trains d’atterrissage, rampe d’accès, consoles et hublots verdâtres. Toute la technologie féline extraterrestre… Morale de cette histoire : méfiez-vous de votre chat, sous ses airs doucereux il pourrait être l’un des leurs…
Dans LE VOL DU NAVIGATEUR (Flight of the Navigator, 1986, de Randal Kleiser), c’est à un ovni d’apparence bien étrange auquel nous avons affaire. Sa surface chromée réfléchit les alentours et sa forme évoque comme une énorme graine. Des marches flottantes permettent d’accéder à bord en passant par une porte « liquéfiée ». L’histoire :
« David Freeman réapparait 8 ans après sa disparition sans avoir pourtant vieilli d’une seule année. Après diverses analyses et tests effectués par la NASA, les scientifiques concluent que le jeune garçon a été enlevé par des extraterrestres. »
Les effets spéciaux du film innovent complètement à l’époque car ils utilisent la technique de l’Environment Mapping, ils permettent « l’illusion qu’un objet chromé fait partie d’une scène réelle. » Ils sont dus à Omnibus Graphics, considérée alors comme l’une des premières société d’animation numérique. Wikipédia précise :
« Deux exemplaires du vaisseau ont été construits, l’un avec une ouverture, l’autre avec la porte scellée. Les coques sont constituées de fines lamelles de bois incurvées, enrobées de métal, lui-même recouvert d’une peinture réfléchissante. L’une des deux coques, remise ensuite à neuf, est utilisée dans l’attraction Tomorrowland du parc d’attractions Magic Kingdom. L’autre est exposée aux studios MGM en Floride où elle est laissée à l’abandon, sans entretien. »
LES SOUCOUPES ENVAHISSENT LA TÉLÉ
Pour finir, nous jetterons un coup d’œil vers la télévision où l’on ne compte plus le nombre d’apparitions de vaisseaux-soucoupes dans diverses séries TV.
David Vincent les a vus dès 1967, mais personne ne veut l’écouter, encore moins le croire ! Nous sommes dans la célèbre série LES ENVAHISSEURS (The Invaders, créée par Larry Cohen). Chaque épisode s’ouvre sur son générique mémorable où l’on revoit la soucoupe volante vedette du feuilleton, inspirée elle aussi du modèle George Adamski. Son bruit, sa lumière aveuglante… Impossible de l’oublier ! Elle sera même vendue en maquettes ! Un épisode nous permettra de découvrir enfin son intérieur mystérieux.
On en rencontre aussi dans CAPITAINE SCARLETT (Captain Scarlett and the Mysterons, de Gerry Anderson, 1968), série de SF où les personnages sont des marionnettes (comme dans la presque totalité des productions de Gerry Anderson). Ces soucoupes appartiennent-elles aux mystérieux Mystérons, dangereuses entités incorporelles ?…
Dans les années 70, UFO, ALERTE DANS L’ESPACE (UFO, 1971, de Gerry Anderson) nous propose ses drôles de vaisseaux-soucoupes plus proches de la toupie volante que d’autre chose… L’histoire :
« En 1980, la Terre est menacée d’invasion par une race extraterrestre en voie d’extinction. Seule une organisation secrète militaire, appelée le SHADO (Supreme Headquarters Alien Defence Organization), dont le quartier-général est camouflé sous les studios de cinéma Harlington-Straker en Angleterre peut empêcher cette invasion… Pour cela, cette organisation dispose d’une base lunaire, d’un véhicule amphibie à la fois sous-marin et avion, et de véhicules tout-terrain d’intervention. »
Et puis nous ne pouvions finir cette deuxième partie de dossier sur les Vaisseaux sans évoquer les soucoupes volantes géantes de la célèbre et cultissime série télévisée V de 1983 ! « Évoquer » car nous en avons déjà parlé ICI. Elles ont marqué les esprits car c’était bien avant INDEPENDENCE DAY, et leur arrivée au-dessus des villes de monde fut un grand moment de la télévision.
ÉTERNELLES SOUCOUPES VOLANTES
Contrairement aux vaisseaux-fusées abordés dans la première partie de ce long dossier, les vaisseaux-soucoupes ont encore de beaux jours devant eux ! Indémodables, toujours au goût du jour, ils ont été, sont et seront présents dans les films et séries télévisées de science-fiction qui les transforment ou les adaptent en fonction des époques et des sujets.
Comme nous l’avions précisé dès le départ, il n’était pas dans notre intention d’examiner ici TOUTES les soucoupes volantes présentes dans l’histoire du cinéma et de la télévision ! Dans ce cas il nous aurait fallu un blog entier (tiens, en voilà un à créer !). Nous sommes conscients qu’il en manque considérablement, il y aurait encore tant à écrire, mais c’est volontairement que nous avons sélectionné ici quelques-unes d’entre elles, comme nous l’avions fait déjà dans notre chapitre précédent consacré aux vaisseaux-fusées, et comme nous le ferons également dans le prochain dédié aux vaisseaux-high-tech…
- Morbius -
(les synopsis des films et séries TV sont issus de Wikipédia et allocine.fr)
À SUIVRE :
VAISSEAUX – TROISIÈME PARTIE :
LA SUPRÉMATIE DES VAISSEAUX HIGH-TECH
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Pistache !! Mais c’est l’article le plus long du monde !!
Gros boulot que ça a dû être de répertorier tout ça !!
C’est vrai que la publication de la première partie n’était pas récente.
Content de voir Morbius revenu hyper-actif le pied gauche en alerte sur le starting-block !
Puis je suis content de trouver les soucoupes volantes japonaises et françaises dans ton article. Sacré De Funès !
Il y a dû y en avoir quelques unes aussi dans certaines productions télévisées et ciné hongroises et russes des années 70 et 80, mais j’avoue que je n’ai pas trop l’oeil sélectif.
Tiens, je t’ajoute juste la première soucoupe, celle de 1950 :
https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/c2/a2/f7/c2a2f7fe1c86da2b80ef62f423169ae2.jpg
et l’article du drive-in : http://morbius.unblog.fr/2014/12/06/drive-in-the-flying-saucer-1950/
Bonne soirée, Morbius.
Tiens regarde aussi cette magnifique étrangeté
C’est à 2mn52 et c’est extrait du remake télévisé hongrois d’AELITA qui a été diffusé en 1980 :
https://www.youtube.com/watch?v=zqe7m5NQQDM
Zut ! C’était la première et je l’ai oubliée ! Trop crevé…
J’ai passé ce dimanche tout entier à boucler cette 2e partie de dossier que j’avais commencée il y a longtemps. Les autres parties s’annoncent également très costauds…
Non t’inquiètes, c’est un faux OVNI créé par « les méchants soviétiques » en pleine guerre froide. C’est donc qu’à moitié de la SF mais on peut dire que c’est LE film qui créé le lien entre Péril Rouge et Extraterrestres dans le reste du cinéma de SF des 50′s.
Bref, regarde le film un de ces jours. Par contre il n’existe aucune traduction à ce jour, que la V.O.
Joli travail Hervé !
Merci Skarn.
Sinon Trapard, j’ai vu ta vidéo : quelle soucoupe en effet !