LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE
- Ce chapitre fait suite aux quatre précédents sur le Cycle du Programme Conscience -
S’il y a bien quelque chose qui rend Pandore si hostile à la vie des colons, c’est bien la faune locale. Aussi, j’ai décidé de dresser à part une liste des créatures vivant sur la planète. Les amis, bienvenue sur Pandore.
LE BESTIAIRE DE PANDORE
Le Lectrovarech (Varech) : Aussi appelée Avata, elle peuple les eaux de Pandore à l’exception de certains lagons (surface d’eaux libres). Elle aurait un rôle écologique extrêmement important et notamment dans la conservation des terres émergées et dans la régulation des courants. Encore, cela ne s’arrête pas là. Les varechs seraient la population intelligente, sentiante et consciente de la planète avec laquelle les colons vont devoir vivre. Les varechs produisent, le long de leurs tiges, des nodules qui brillent de diverses couleurs. Leurs racines plongent au plus profonds des eaux de Pandore et s’enfoncent profondément dans la roche sous la surface des océans. D’ailleurs celle-ci recherchent les panaches hydro thermiques riches en sédiments pour se nourrir. Leurs pulsations colorées (hypnotiques), serviraient à communiquer. En effet, certaines configurations sont reconnaissables. Cependant leur observation est difficile sous l’eau et les ondes radioélectriques qu’elles émettent brouillent les radars. Un peu à la manière des gyflottes, elles ont sur les humains des effets hallucinatoires, appelés « frago » car le psychisme semble se fragmenter à leur contact. Le Varech, pour échapper à la mort, évoluera dans une forme de mimétisme, supprimera son jeu de lumière et emmagasinera toutes les mémoires des personnes avec qui il aura été en contact. On ignore encore son lien avec Crista Galli. Véritable créature humaine surgie des eaux et du Varech.
Les Gyflottes (gyfs) : Les gyflottes ressemblent à de grandes poches (outres) orange flottant au gré des vents. Ces poches sont sphériques et tronquées au sommet, elles servent d’assise musculaire à leur voile membraneuse, elles sont surmontées d’une crête dentelées et peuvent atteindre jusqu’à 50 mètres d’envergure. Ces outres s’élèvent dans le ciel grâce à l’hydrogène qu’elles contiennent et laissent traîner au sol des filaments au nombre de 10. Les deux plus grands filaments accrochent quelque fois des roches, qui servent de lest et peuvent parfois capturer des créatures autochtones. Elles redescendent en libérant l’hydrogène dans un sifflement. Il est courant que les étincelles produites par les roches frottant sur le sol mettent feu à l’outre, auquel cas, la gyflotte se change en bombe mortelle dont les dégâts ne sont pas négligeables. Leur explosion libère de la poussière bleue, les spores. Non comestibles, leur contact provoque des spasmes, des troubles nerveux et des convulsions. D’ailleurs, les gyflottes seraient les vecteurs des Lectrovarechs. Elles sont d’ailleurs attirées par les feux et provoqueront volontairement les tirs des gardes chargés de la sécurité.
Les Névragyls : créatures vivant en essaim, elles ressemblent à de petits vers, à des larves insaisissables à la grande vivacité, et laissent une odeur d’acide en effervescence. Ce sont les créatures les plus craintes de la planète (avant les capucins). Les Névragyls adorent les cellules nerveuses. Elles entrent en groupe dans le corps de leur victime et remontent le long des voies nerveuses jusqu’au cerveau dans lequel elles se reproduisent et y enkystent leurs œufs. Lors de l’immersion de Pandore, les Névragyls vont s’adapter à la vie sous-marine et vont se changer en vecteur sous-marin. Une drogue locale est conçue avec leurs œufs, « le gnou », aux effets psychoactifs (sédatifs, narcotiques, euphorisants). Si leur rôle de vecteur paraît assez léger, ils préparent leur survie en cas d’éventuelles résurgences des terres immergées. Leur faiblesse ? Le chlore.
Les Gyronètes : Ces créatures ressemblent à des taupes et sont aussi myopes qu’elles. Mais là s’arrête la comparaison. Les plus beaux spécimens, longs d’à peu près une centaine de centimètres, peuvent peser jusqu’à 5 kg. Elles ont le teint gris foncé en parfait mimétisme avec les pierres alentours. Leur spécificité ? Elles sont d’une grande lenteur et libèrent un brouillard gluant (une toile) aux effets paralysants laissant leur victimes, en plus d’être paralysées, éveillées et parfaitement lucides tandis que la Gyronète se nourrit en pompant le sang de sa proie jusqu’à la dernière goutte, là aussi avec lenteur.
Les Rapraps : Ce sont des rongeurs, des charognards bulbeux et multipèdes. Ils ont la langue rose et le museau roux. Ils se nourrissent des cadavres laissés par les prédateurs de Pandore. Ils sont capables d’avaler tout ce qui est moins dur que la roche. Ils ont survécu à l’immersion en vivant comme d’autres rongeurs sur les îles organiques fabriquées par les îliens. Leur mode de reproduction est connu pour le coup. Lorsque le mâle raprap se reproduit, ce dernier laisse son pénis dans la femelle comme un bouchon et icelle l’absorbe au bout d’un moment. Ce qui a différents avantages, deux pour être précis : la première, le sperme ne peut pas sortir, le second, celui des autres mâles ne peut y entrer non plus. La survie génétique du premier venu est assurée. Le mâle retrouve son pénis au bout de quelques semaines et ne peut donc pas se reproduire durant un même cycle. Difficiles à capturer, il est courant que ceux qui s’y essaient y laissent leur main.
Skats : Créatures aquatiques vivant en bancs, capables de dévorer des créatures faisant parfois des milliers de fois leur taille.
Les Capucins Vifs : Vifs car aussi vifs que les Faucheux, ils sont équipés de multiples pattes griffues et courtes, et une gueule en forme de capuchon replié. Ce capuchon dévoile en se soulevant d’horribles crocs en forme de sabres. D’ailleurs ces charmantes bestioles chassent en meutes, qu’elles aient faim ou non. Juste le plaisir du sang. Il est courant, que lorsqu’un congénère se blesse, l’odeur de son sang attire les siens qui le dévorent, tout simplement. Leur sang est de couleur verte. Dans la deuxième partie du cycle, et avec l’immersion des terres de Pandore, les capucins vont savoir très bien s’adapter à la vie marine. Leurs pattes arrières vont devenir énormes et surtout, leurs poils creux contenant des millions de poches d’air, qui avant auraient servis à les isoler de la chaleur ou du froid, leur servent maintenant de système de flottaison très efficace qui leur permet de chasser sur la surface de l’eau les bateaux des pêcheurs ou les îles organiques. Autre changement physique, leur capuchon a disparu pour laisser à la place une machine à tuer hérissées de crocs et de pattes griffues dont les griffes atteignent 15 cm de long. Parfois cependant, il arrive que certains revoient apparaître comme caractère régressif le capuchon. Si ces prédateurs sont craints, leurs fourrures, très appréciées, sont vendues très chères sur les marchés.
Les Platelles : Créatures ailées, multipattes, d’une dizaine de centimètres, à la tête hérissée de piquants, elles sont extrêmement rapides et surtout vénéneuses.
Mais pas seulement, les buissons sont toxiques et la moindre égratignure entraîne une mort certaine. Il y aussi il y a les Collards et les Faucheux dont nous ne savons rien mais dont les noms évocateurs sont plus qu’éloquents.
Bienvenue, sur Pandore.
- Antipathes -
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LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE
- quatrième partie -
LE FACTEUR ASCENSION
Publié sous le titre original The Ascension Factor en 1988 et en français chez Robert Laffont en 1988. Il est le quatrième tome du Cycle du Programme conscience. Dernier tome du cycle, ce dernier sera écrit sous la plume de Bill Ransom seul, étant donnée la mort tragique de son co-auteur Frank Herbert. Car si ce dernier a lui aussi préparé l’intrigue et les personnages, Bill Ransom sera seul à l’écrire.
Il aura fallu presque une génération pour changer radicalement le paysage de Pandore. Des continents ont immergés et les îliens ont posé le pied à terre. Seuls quelques irréductibles siréniens vivent encore sous la surface de l’eau. Sauf que le changement ne s’arrête pas là. Le caisson hyber récupéré en orbite a apporté son lot de nouveautés, dont une personne, Raja Flatterie, sixième du nom. Ce dernier va prendre le contrôle de la planète par son autorité de psychiatre-aumônier, bien que ce titre ne sera que temporaire. Raja Flatterie sera très différent de ce qu’ont été les précédents. Il va diriger d’une main de fer la population de Pandore sous une dictature brutale et sanglante. Il aura le contrôle du marché (interdisant aux pêcheurs et aux producteurs de garder pour eux une partie de leur production), du rationnement et des réseaux d’holovision, donc de l’information. Il tiendra dans le creux de sa main les médias par le rachat de la Sirénienne de Commerce, alors propriétaire du studio et de l’holovision. Acquisition stratégique afin de servir sa propagande. Les accidents mortels serviront de prétexte à la destruction du Varech ou de ce qu’il en reste et à décrédibiliser un mouvement d’insurgés aux yeux du public. À côté de ça, sa milice n’hésitera pas à abattre femmes et enfants si ceux-là s’avèrent être d’hypothétiques éléments subversifs. Certains sont pendus au sommet de la falaise pour servir de leçon au reste de Kalaloch, la cité de la colonie ouvrière.
Pendant que le peuple meurt littéralement de faim, Flatterie qui se fait désormais appeler le Directeur, s’est lancé dans le projet « Spationef » où il décide de repartir dans l’espace à bord d’une nouvelle nef spatiale qui sera pilotée par un N.P.O, anciennement Alyssa Marsh.
Le Varech n’est pas en reste car Avata est devenue l’esclave du Directeur et se contente de modifier les courants. Bien qu’une partie échappe encore à son contrôle.
Face à cette violence, vont se soulever un petit groupe d’insurgés nommés « Les Enfants de l’Ombre ». Groupe secret qui se spécialisera dans le vol et le sabotage. Véritables pirates des ondes, ce groupe diffusera à la radio et à l’holovisions, l’émission pirate « La Voix de l’Ombre ».
Au milieu de tout ça, la mystérieuse Crista Galli, élevée au rang de divinité par certains, ou de calamité par d’autres, est la fille sortie mystérieusement des océans et sera capturée et séquestrée par le Directeur dès sa sortie des océans pandoriens. Elle sera cependant libérée par Ben Ozette, journaliste de l’holovision, lors d’une interview en privé avec elle. Ils auront pour l’un et l’autre le coup de foudre.
Aidé de ses amis et des moines zavatariens, Ben Ozettes combattra le Directeur et ses escadrons de la mort.
D’où vient Crista Galli et qui sont ces « Enfants de l’Ombre » ?
L’histoire se situe à peu près 25 ans après les événements contés dans L’Effet Lazare. Ben Ozette et Rico Lapush sont d’ailleurs d’anciens réfugiés de Guemes. Des humains dits « originaux », plus grands que les Pandoriens, sont revenus. Les îliens ne vivent plus sur les îles et les siréniens les ont rejoint sur Terre. Et si Nef a été le tyran des toutes premières générations, Flatterie prendra ici sa place pour clore le cycle.
On y retrouve d’ailleurs les thématiques de l’auteur. Notamment Crista Galli, qui, grâce à ses origines, peut avoir accès à la mémoire cellulaire des humains avec qui elle entre en contact physique. Cependant, dans ce tome, les auteurs traitent d’un sujet nouveau, celui des sciences de l’information, de la censure, de la propagande et de la propagation des rumeurs par les médias. Tout accident est imputé à un hypothétique attentat terroriste des « Enfants de l’Ombre », même les catastrophe naturelles. Quant au Projet Spationef et à la propagande de Flatterie sur Crista Galli, ils occupent les ondes pendant que la pénurie de vivres fait rage dans la population. « Nous avons faim et tout de suite ! »
Maintenant, les personnages principaux.
Crista Galli : Elle est une jeune femme qui semble avoir une vingtaine d’années. Elle est apparue mystérieusement dans les profondeurs du Varech dans les océans de Pandore il y a de ça 5 ans avant de refaire surface. Après quoi elle sera séquestrée cinq années durant par le Directeur et servira sa propagande. Il n’hésitera pas à faire courir des rumeurs sur elle. Physiquement elle est albinos, d’une pâleur spectrale à la peau diaphane, ses cheveux sont blancs et elle a les yeux verts. Cette coloration des yeux est très spécifique de ceux qui possèdent en eux les gènes du Varech. Très intelligente, elle est dotée d’une force de caractère. Elle a aussi accès par simple contact à toute la mémoire cellulaire de n’importe qui, à l’instar du Varech.
Ben Ozette : Journaliste d’une quarantaine d’années à l’holovision, il est pour les Pandoriens une véritable célébrité. Il est, avec son ami et collègue Rico LaPush, l’un des rescapés de la catastrophe de l’île de Guemes alors qu’il avait 15 ans. Il s’enfuira du domaine privé de Flatterie avec Crista Galli et deviendra, avec Rico, un fugitif pourchassé par Spider Nervi, le bras droit du Directeur.
Rico LaPush : Personne méfiante de nature, il est un fidèle ami de Ben Ozette qu’il ne quitte plus depuis la tragédie de Guemes. Il fut recruté comme technicien triangulateur dans l’équipe holographique.
Béatriz Tatoosh : Ancienne amie et amante de Ben Ozette, elle travaille à l’holovision. Elle a vécu avec ce dernier beaucoup d’aventures et ils ont risqué leur vie ensemble. Ces expériences communes les auront beaucoup rapprochés. Elle tombera amoureuse de Nano MacIntosh, humain issu du caisson hyber et responsable de l’Orbiteur. Elle sera chargée, par le Directeur, du projet Spationef et prendra des décisions courageuses sur l’exemple de Ben Ozette, ce qui lui vaudra des soucis.
Elvira : 35 ans, pilote de l’hydroptère Poisson-Volant appartenant à l’holovision. Elle déteste, par-dessus tout, toute forme de changement de plan de dernière minute. Pilote hors-pair elle est la plus coriace de tous ceux recrutés par l’holovision. Douée autant dans les airs, sur mer qu’en immersion, elle n’a ni opinion, ni religion, ni ami. Le pilotage c’est toute sa vie.
Raja Flatterie : Sixième du nom issu du caisson hyber, il est le psychiatre-aumônier devenu Le Directeur. Titre qu’il s’octroya de lui-même lorsqu’il prit le pouvoir sur Pandore. La population habituée à être gouvernée par les psyos ne s’y opposera pas. Véritable dictateur à la poigne de fer et au désir pathologique de tout contrôler, son passé de clone l’affectera toujours. Il a peur et ses cauchemars sont récurrents. Il relancera le projet de la nef spatiale, mais cette fois celle-ci sera conduite par un NPO, anciennement Alyssa Marsh, qu’il décapitera lui-même pour mettre le cerveau en orbite au contrôle de la nef. Ce projet lui tient à cœur et mettra toute l’énergie et les ressources de la planète à cette fin. Quitte à laisser mourir toute une population.
Alyssa Marsh : Ancienne humaine conditionnée à devenir NPO. Avant sa capture par Flatterie elle se passionnera pour le Varech et l’étudiera. Elle refuse son destin de NPO mais y sera forcée. Elle aura une aventure avec le Directeur et ce dernier se chargera lui-même de la décapiter et de retirer son cerveau pour la brancher à la nef.
Spider Nervi : Bras droit et assistant particulier du Directeur et mercenaire, il a l’art et la manière de torturer ses prisonniers. Il est très reconnaissable à son visage hermétique même face au Directeur en personne. Sa tête semble être dans les normes si ce n’est l’absence de nez pour avoir à la place une fente visqueuse et la présence des yeux noirs. Il a aussi la peau foncée et parsemée de veines rouges saillantes et luminescentes.
Le Varech (Avata) : Véritable personnage à part-entière depuis le début de la saga, Avata n’aura de cesse de se faire annihiler par les humains qui tantôt le voient comme un ennemi à abattre, tantôt une divinité nommée. Il est la forme de vie consciente, intelligente et autochtone de Pandore. Avata prendra conscience de son esclavage et cherchera à récupérer son intégrité d’autrefois, aujourd’hui fragmentée. Avata aura conscience de ça et en ressentira une véritable frustration. Raja Flatterie fera tout d’ailleurs pour empêcher le Varech encore conscient et indompté d’entrer en contact avec le Varech lobotomisé qui lui sert de contrôleur des courants. Il pratiquera un élagage drastique des thalles car le Varech s’instruit par contacts des uns des autres, et il lui faut dompter le reste. Aussi il les isolera les uns les autres.
Les Moines Zavatariens : Groupe religieux vivant en Hermite à l’écart du monde civilisé se servant du Varech dans ses rituels. Il s’oppose en secret à la politique austère du Directeur.
- Antipathes -
Prochainement : Le bestiaire de Pandore
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LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE
- troisième partie -
L’EFFET LAZARE
Publié sous le titre original The Lazarus Effect en 1983 et en français chez Robert Laffont en 1984. Il est le troisième volet du Cycle du Programme Conscience.
Petit saut dans le temps. Hop ! À pieds-joints !
Nef a littéralement abandonné les Pandoriens et leur a laissé en partant un petit quelque chose qui gravite autour de la planète. Tiens, parlons-en de la planète car un changement radical dans l’écologie de ce monde a fait disparaître le peu de surface immergée de l’océan.
Une partie de la population, les descendants des clones M, vont vivre à la surface des océans dans des cités à bord d’îles organiques (aussi appelées vau-l’eau) dont la plus grande est Vashon. Ces îles (qu’il faut nourrir) flottent au grès des vents. Les spécificités génétiques des habitants, nommés « îliens », imposeront l’organisation d’une instance : « La Commission des formes de Vie ». Cette Commission est située sur Vashon, avec à sa tête Ward Keel, le Juge Suprême des Formes de Vie. Ce dernier sera en charge, sur l’étude du dossier médical de chaque nouveau-né, de décider si oui ou non celui-ci est apte à vivre. Les dérives génétiques issues des manipulations de Jésus Louis ont fait que certains organismes sont mortellement nuisibles pour eux et les autres. Aussi, la commission composée de juges (dont le juge suprême) est chargée de statuer sur l’avenir du sujet. Les îliens ont bien sûr des difformités physiques : certains ont des bras trop longs, d’autres des têtes trop larges, des yeux trop grands, etc. Ce qui leur offre parfois quelques talents dans des domaines particuliers.
Ces derniers sont vulgairement surnommés « mutards » par les siréniens par mépris, voire entre îliens eux-mêmes par plaisanterie.
L’autre partie vit dans les fonds océaniques, en compagnie du varech qu’ils tentent d’éduquer, à l’intérieur d’une structure qui les abrite. Les « siréniens » sont beaucoup plus proches génétiquement des colons bien que plus petits. Leur vie passée sous les eaux les a rendu pâles, voire davantage et ils ne supportent plus aussi bien l’air sec de la surface. Ils doivent être humidifiés lorsqu’ils se retrouvent à l’air libre (moisturise me). Ils respirent dans l’eau grâce à des poissons à air mis au point par des bio-ingénieurs îliens. Les siréniens possèdent jalousement toute une technologie et des savoirs. Ils possèdent des compétences océanographiques poussées et écologiques. Ils se battent en secret pour restaurer le Varech, grâce à Vata, immerger les terres et récupérer le caisson hyber en orbite autour de Pandor. Pour se faire, un aérostat est en projet.
Ces derniers sont vulgairement surnommés «les phoques » par les îliens.
Cependant, s’il y a un domaine sur lequel ils sont d’accord, c’est l’importance de la vie. Les guerres sont dépassées et les meurtres inenvisageables. Quoi que, depuis, des fanatiques siréniens ont lancés des attaques terroristes sur certaines îles organiques.
Les personnages principaux :
Ward Keel : Îlien à la charge de Juge suprême des formes de vie. Il prend les décisions les plus difficiles de la communauté îlienne. Celle de décider de la vie et de la mort des nouveaux-nés devant ses géniteurs. Il possède une tête démesurée, un nez épaté au centre faisant la taille d’une main. Ses yeux sont situés aux extrémités de son crâne à angle-droit proche de ses tempes, l’un est bleu, l’autre brun. Son cou, trop mince pour supporter sa large tête, est soutenu par une prothèse qui le fait souffrir. Ward Keel est extrêmement intelligent et prend ses décisions avec beaucoup de discernement et de sagesse. Un personnage que j’apprécie énormément.
Queets Twisp : Îlien, pêcheur à bord de son coracle qui est sa seule richesse. Il est un vétéran dans sa profession et recueillera Brett Norton. Il possède des bras beaucoup trop longs qui atteignent 1,50 m. Cependant, même si ses mains traînent au sol, ses bras sont parfaitement adaptés à la pêche et lui permettent de remonter les filets sans difficulté.
Brett Norton : Jeune homme de 16 ans devenu pêcheur. Il est blond, grand, osseux et il a une morphologie jugée normale. Il possède de larges yeux gris qui lui permettent d’avoir une vue excellente et qui le rendent nyctalope. Il est issu d’une famille qu’il assume assez mal. Il sera recueilli par Queets Twisp qu’il verra comme un ami et fera aussi la rencontre de Scudi Wang avec qui il deviendra proche.
Scudi Wang : Jeune fille de 15 à 16 ans, elle est notamment la fille de Ryan Wang et Elina Wang et héritière de l’entreprise La Sirénienne de Commerce, à la tête de laquelle siège Kareen Ale. Espiègle de caractère, elle prendra grand soin de Brett quand elle recueillera ce dernier au fond de l’océan.
Kareen Ale : Le visage ovale, elle a les yeux bleus, les cheveux roux et le teint rosé. Elle est diplomate auprès des îliens, elle est aussi docteur en médecine et est choisie pour être à la tête de la Sirénienne de Commerce. Elle est aussi la tutrice de Scudi Wang, héritière légitime.
Gelaar Galow : Il est blond aux yeux bleus et possède des cheveux ondulés. Il est considéré comme le plus bel individu mâle sirénien. Il travaille en tant que directeur de la communication sirénienne. Il est très imbu de sa personne et possède une grande violence et agressivité. Il fait partie d’un groupe aux intentions douteuses, voire hostiles.
Vata : Cette créature humaine, aux attributs féminins, est une montagne de chair aux cheveux démesurément longs qui poussent indéfiniment. Elle vit au centre de Vashon dans un sommeil profond, baignant dans une solution nutritive entretenue par des poissons coprophages. Elle baigne en compagnie de son compagnon « satellite » Duque, qui rêve ses rêves et les interprète parfois à haute voix. Vata est surveillée par la psyo Simone Rocksack, et tous voient en elle la clé du réveil du Varech.
Et beaucoup d’autres qui auront aussi un rôle important à jouer dans l’histoire.
Bien que les îliens et les siréniens soient tous deux humains, leurs disparités environnementales, physiques mais aussi sociales vont les diviser. N’étant pas soumis aux mêmes conditions de vie, ils ne se comprennent pas. Les siréniens veillent sur les îliens afin de prévenir de tout accident mortel pouvant survenir (tempêtes, attaque de capucins) et veillent aussi et surtout à préserver leur avantage génétique en ne se mélangeant pas. En plus des surnoms qu’ils se donnent entre populations, les mœurs sont aussi extrêmement différentes, rendant parfois une cohabitation directe difficile.
L’enjeu c’est bien sûr le retour des terres immergées. Mais là aussi cela s’oppose au conservatisme îlien qui y voit un risque et un danger pour eux et leur mode de vie.
Autre enjeu, le retour du Varech qui est en sommeil. Mais il y a aussi la grande question (dont la réponse n’est pas quarante-deux) : Qu’y a-t-il dans le caisson en orbite laissé par Nef ? Autant de questions que je maintiendrai sans aucune réponse. (Alors non, quarante-deux ne marche pas, j’ai déjà essayé.)
- Antipathes -
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LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE
- deuxième partie -
L’INCIDENT JÉSUS
Publié sous le titre original The Jesus Incident en 1979 et en français chez Robert Laffont en 1981. Il est le second volet du Cycle du Programme conscience.
Changement de décor. Nous nous retrouvons sur la planète Pandore, une « frivolité de Nef »… Oui, Nef, et non plus la nef. Vaisseau atteignant maintenant à peu-près 60 km de long, qui a gagné avec le temps un grand nombre d’excroissances bulbeuses et tentaculaires dont les utilités restent, disons, incertaines. Depuis son éveil en tant que conscience, elle devient pour son équipage une véritable divinité omnisciente et omnipotente (Dieu ou Satan ?) et va mettre son équipage et les colons sous un ultimatum. Apprendre à véneFrer.
Et c’est pour cela que Nef va réveiller un fantôme qui nous surgit du passé : Raja Lon Flatterie qui prendra l’identité de Raja Thomas. Le nouveau psychiatre-aumônier. Vous comprendrez qu’au sein d’une colonie qui en possède déjà un, cela risque de faire au moins un jaloux.
C’est alors que nous suivons les habitants de Nef et les colons partis vivre à la surface de la planète Pandore autour de laquelle Nef est en orbite.
Pandore est une planète hostile sur laquelle vivent différentes espèces animales (qui feront l’objet d’un article à part entière) et abrite le Lectrovarech. La planète possède deux soleils : Réga et Alki qui s’alternent, non pas en jours mais en diurnes. Quant à sa constitution, elle est essentiellement océanique et ne possède que deux continents, Noirdragons, sur lequel est installé le Blockhaus, un avant-poste d’exploration, et le continent que Nef appelle l’Ovale.
Mais Pandore c’est aussi et surtout le Lectrovarech. Il s’agit là d’une forme de vie intelligente à part-entière, un sorte d’entité globale qui vit sur toute la planète. Entité avec laquelle les humains devront vivre et cohabiter, bien que nous connaissons l’attitude hostile des humains envers les autres formes de vie. Le Lectrovarech ne fera hélas pas exception. Nef dira d’ailleurs pour plaisanter que l‘humain est la forme de vie la plus dangereuse sur la surface. Lorsque vous verrez le bestiaire de Pandore, vous comprendrez.
La population humaine pandorienne peut se diviser aisément en deux, voire en trois, mais nous y reviendrons.
Il y a les neftiles, ceux qui vivent à bord de Nef (dit côté nef) en orbite autour de Pandore et les colons, vivant sur la surface de la planète (dit côté sol) en sécurité à l’intérieur du Blockhaus (sécurité somme toute relative). D’ailleurs ces deux populations vont se distinguer rapidement. Si les neftiles vivent dans un confort fourni par Nef, les colons, eux, sont adaptés à un milieu hostile. Ces derniers sont vifs et systématiquement à l’affût du moindre danger. Mais une troisième catégorie va s’ajouter à tout ce beau monde d’étranges clones sortis des laboratoires de Jésus Louis, le bio-ingénieur (fou).
Qui sont les personnages principaux ?
Nous avons :
- Kerro Panille : Poète côté Nef. Il y sera envoyé sur Pandore pour communiquer avec le Lectrovarech. Il est connu pour vivre dans son propre monde. Physiquement il a le teint foncé et porte une barbe, c’est d’ailleurs le seul homme de toute la colonie à en porter une. Aussi, il est d’une grande perspicacité lorsqu’il s’agit d’observer les autres.
- Hali Ekel : Neftile, travaillant comme méditech, elle possède les cheveux coupés ras pour des raisons d’hygiène. Elle est amoureuse du poète. Nef lui fera vivre d’ailleurs une expérience biblique du passé.
- Waela TaoLini : Grande et mince, les cheveux noirs et les yeux marron bridés, elle est dotée d’un épiderme qui change de couleur suivant ses humeurs. Elle est membre de l’équipe de garde du Blockhaus côté sol et elle est équipée d’un crashfeu et d’un laztube. Elle tire une grande fierté du nombre de démons tués (créatures de Pandore) et est très confiante en ses réflexes et en ses propres aptitudes.
- Winslow Ferry : Chirurgien, il vit dans un désordre monumental, alcoolique aussi, il est connu pour être un pervers notoire. Son poste au service Classement et Traitement le met devant les écrans des caméras de surveillances. Je vous laisse imaginer les abus professionnels auxquels il se livre. Il est chargé par ailleurs de surveiller Kerro Panille et de d’informer Jésus Louis sur toutes ses activités. Pour lui tout se vend. Surtout les informations qu’il glane sur les neftiles.
- Morgan Oakes : Psychiatre-aumônier (dit psyo) de 50 ans, corpulent sans pour autant être obèse, il a été nommé par son prédécesseur, le cynique psychiatre-aumônier Edmond Kingston. Il est le premier psyo à ne pas être nommé par Nef. Il est surnommé « Le Boss » dans son dos. De nature paranoïaque, il est en conflit permanent avec Nef qu’il nomme la nef par provocation.
- Jésus Louis : Homme de main de Morgan Oakes, il a à ses ordres son confident Sy Murdoch au sein du Lab I dans le Blockhaus où d’étranges clones sont fabriqués. Il est constamment suivi par un garde du corps Illuyank dont l’aspect physique au teint sombre et musclé fait contraste avec Jésus Louis. En effet, ce dernier est petit, des cheveux fillasses et des lèvres fines et décharnées. Il a le nez maigre, le regard sombre et le menton sec.
- Raja Thomas, alias Raja Flatterie : Véritable vestige du passé, celui que Nef appelle son « démon », est réveillé de son caisson hyber. Ce qui lui fera un choc et lui rappellera l’échec de sa mission. Il est envoyé comme psyo spécialiste en communication, officiellement pour entrer en contact avec le Lectrovarech en compagnie de Kerro Panille et de Waela TaoLini, mais officieusement envoyé par Nef pour mettre les humains face à l’ultimatum. Il faut que les humains apprennent réellement ce qu’est la véneFration. Il est mal vu cependant par Morgan Oakes qui voit en lui une provocation de « la nef ».
Vous l’avez compris, la vie sur Pandore et sur la nef n’est pas la même, même si la disette, elle, est commune. Côté sol, les mœurs et la vie au sein du Blockhaus sont très différentes. Les gardes, qui veillent à la sécurité jouent à un jeu qui les met en danger mortel : « la péri ». Des équipes de chercheurs sont mobilisées pour tenter de faire des expéditions sur la surface de la planète et des généticiens dont Jésus Louis, s’activent à créer des clones adaptés à la vie pandorienne.
Côté nef, il y a toutes les équipes médicales et les serres hydroponiques. Toutes les naissances doivent se faire impérativement côté nef et les habitants dorment dans des hamacs. Morgan Oakes, qui fomente contre Nef, verra ses plans contrariés par l’arrivée du nouveau psyo avec qui il sera en rivalité.
Tout le roman est centré autour de l’aspect religieux, Nef, le vaisseau fait-Dieu, attend de ses humains qu’ils la VéneFrent, mais qu’est-ce que la véneFration ? Est-ce une prière ? Nef n’est pas satisfaite de l’attitude des humains et ces derniers ne répondent pas à ses attentes, d’où l’ultimatum et le choix d’envoyer Raja Flatterie pour mettre les humains face à leurs erreurs.
- Antipathes -
Prochainement : L’Effet Lazare
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LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE
- Destination Vide -
De retour en compagnie de Frank Herbert. Si dans l’épisode précédent il fut question de deux œuvres très différentes, je vais là m’attarder sur une saga qui rivalise aisément avec celle de Dune. Et cette fois-ci, on s’attaque à plus fort que soi : Le Cycle du Programme Conscience.
Comme il a été dit, ce cycle est bien moins connu que celui de Dune mais il n’a rien à envier à ce dernier.
Cette saga comporte quatre tomes :
Destination Vide (Destination : Void)
L’Incident Jésus (The Jesus Incident)
L’Effet Lazare (The Lazarus Effect)
Le Facteur Ascension (The Ascencion Factor)
Frank Herbert s’associera avec Bill Ransom pour l’écriture du cycle. Alors faisons un petit point, qui est-il ?
Bill Ransom est un écrivain et poète, né en 1945 à Puyallup (Washington). Il travailla dès l’âge de onze ans à temps plein dans l’agriculture. En 1970, il recevra à l’Université de Washington un BAC en Sociologie et en Anglais. Il étudiera ensuite, à l’Université du Nevada, la littérature américaine minoritaire et l’anglais ancien et moyen. Pendant six années il sera pompier instructeur et formateur en réanimation cardio-pulmonaire (RCP).
Il écrivit en 1979 avec Frank Herbert le premier tome de la saga, L‘Incident Jésus, après Destination Vide qui deviendra le Programme Conscience. Le dernier tome, Le Facteur Ascension, restera inachevé par la mort de Frank Herbert et Bill Ransom le terminera seul.
DESTINATION VIDE
Publié sous le titre original « Destion : Void » en 1966, il fut par la suite réédité en 1978 par Frank Herbert, d’une part à cause de l’influence qu’a eu sur lui « Le Monstre de Frankenstein » de Mary Shelley, d’autre part, afin de l’intégrer au sein du Cycle du Programme Conscience. Il fut par la suite édité en français en 1981 par Robert Laffont sous le titre de Destination Vide.
Morgan Hempstead (vulgairement surnommé Grand Papa), alors directeur du Programme Conscience sur Lunabase, regarde exploser la nef Terra V. Un autre échec, le cinquième. Le projet ? Envoyer aux confins de Tau Ceti des clones, considérés comme des biens d’équipement, mobilisés au sein d’une nef spatiale, Terra. Officiellement, ils sont envoyés dans le but de coloniser une planète habitable. Officieusement, ils ont pour objectif de créer une conscience artificielle à bord de la nef. Vous sentez venir les problèmes ?
Mais parlons de la nef, car elle est importante. Elle est décrite comme un ovoïde de fer blanc (l’Œuf de fer blanc). La nef est conduite et maintenue en état homéostatique jusqu’alors par un NPO (Noyau Psycho-Organique) et abrite en son sein toutes les espèces de la Terre en état d’hibernation sous forme embryonnaire, ainsi que des clones de remplacement.
Un NPO est un cerveau retiré d’une boîte crânienne d’un corps mourant branché à l’ordinateur de la nef. Ça vous choque ?
Sauf que…
Trois NPO successifs deviennent complètement hors de contrôle, détruisant une partie de l’équipage à bord. Malheureusement, rien n’avait préparé l’équipage à ce dysfonctionnement pourtant majeur, et à cours de NPO de rechange, ils vont être confrontés à un problème. Le vaisseau ne peut être conduit autrement, étant beaucoup trop complexe. D’ailleurs, l’équipage restant, au nombre de quatre, se contentera des fonctions vitales qu’ils assureront à tour de rôle.
Alors, qui sont ces clones remplaçables balancés comme ça dans l’espace ?
Je vous présente l’équipage ombilical de la nef Terra :
Raja Lon Flatterie : Psychiatre-aumônier (combinaison intéressante dans la saga, car dans l’histoire, les psychiatres ont enfin admis leur rôle mystique, celui de sorcier de la tribu qu’ils remplissaient, aussi les deux fonctions ont été associées)
Gerrill Lon Timberlake : Ingénieur des équipements biofonctionnels, son conditionnement de clone l’a empêché de mettre un terme à la vie des NPO.
Prudence Lon Weygand : Chirurgien de grande classe et grande mathématicienne.
John Lon Bickel : Qui aura un rôle primordial dans la conception et la construction de la conscience artificielle.
D’ailleurs, vous avez sans doute remarqué l’ajout d’un deuxième prénom, «Lon». Ce dernier est destiné à distinguer le clone. Car le clone n’est pas un individu et ne partage pas les droits de ce dernier. Comme il est précisé, il s’agit bien d’un bien d’équipement jetable, il sert aussi de cobaye pour les expériences alors interdites sur des humains et de « pièces détachées » biomédicaux. D’ailleurs, chacun d’entre eux est mis à l’écart dans des zones vierges de tout contact humain.
Aussi, l’arrêt brutal des NPO va mettre l’équipage dans une situation intenable, car il faut conduire la nef à bon port et sans NPO, cela est parfaitement impossible et illusoire. Une nécessité se fera donc sentir. Celle de construire une conscience artificielle pour remplacer les NPO. D’autant qu’une série de dysfonctionnements dans l’ordinateur et les systèmes de survie de la nef pousseront l’équipage dans leur retranchement. C’est sous les ordres explicites du susnommé « Grand Papa » que les clones Bickel, Prudence, Timberlake et Flatterie vont se mettre à la tâche.
Construire avec le matériel disponible, des blocs neurones, une conscience au sein de l’ordinateur de la nef qui soit les amènera à leur perte, soit à bon port.
Toute l’articulation philosophique, religieuse et scientifique (trois domaines maniés avec brio par l’auteur) ne vous aura pas échappé. Qu’est-ce qu’une conscience, comment la définir ? Qu’est-ce qui est vivant, à partir de quand le non vivant, constitutif du vivant, devient une structure vivante ? Qu’est-ce qui fait l’humain aussi ? Autant de questions que Frank Herbert soulève dans son roman passionnant, bien que très ardu parfois. Les personnages sont soumis constamment à l’enfermement, aux pressions exercées par leur mission, au confinement, au rapport envers les uns et les autres et leur condition de clone.
- Antipathes -
Prochainement : L’Incident Jésus
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Ce fétiche en bois apparaît dans le téléfilm culte de Dan Curtis, LA POUPÉE DE LA TERREUR (1975, Trilogy of Terror). Tout comme sa suite sortie en 1996 (TRILOGY OF TERROR 2), il s’agit d’une anthologie réunissant trois histoires à faire peur, écrites par Richard Matheson. La poupée Zuñi tueuse fait évidemment le lien entre les deux téléfilms, suite à son succès dans le premier opus.
Du coup, qu’est-ce qu’un Zuñi ? Aux dires de Wikipedia, les actuels Zuñis vivant dans des réserves amérindiennes, seraient les descendants d’un peuple qui vivait au même endroit il y a plus de 1 000 ans, avant la venue des Européens. Ce peuple était une grande société qui détenait de larges territoires et de nombreuses richesses, et rassemblait des civilisations et des cultures distinctes. Les Zuñis seraient les descendants directs des Anasazis qui étaient des contemporains des Aztèques. Les textes fondateurs zuñis indiquent que l’humanité toute entière descendrait d’un petit groupe apparu dans un monde souterrain, une sorte d’univers matriciel confiné et sombre. S’apitoyant sur le sort de ces âmes égarées, le Soleil leur donnerait du maïs pour se sustenter avant de les disséminer un peu partout sur la Terre. Dans de telles conditions, la rencontre avec les conquistadors espagnols fait figure à leurs yeux de retrouvailles de cousins longtemps perdus de vue…
Les guerriers Zuñis confectionnaient des fétiches guerriers appelés « Kachinas ». Encore selon Wikipedia, « les kachinas ou katchinas (parfois retranscrits Katsina ou Katsinam) sont des esprits dans la mythologie des Indiens Hopis et Zuñis du Nouveau-Mexique et de l’Arizona, au Sud Ouest des États-Unis. Esprits du feu, de la pluie, du serpent, ou encore esprits farceurs, espiègles, bienfaisants ou malfaisants : une sorte d’inventaire du monde visible et invisible. Six mois par an, à l’occasion de fêtes rituelles, ces esprits s’incarnent dans des danseurs masqués et costumés. Des poupées de bois peintes de vives couleurs, également nommées kachinas et représentant ces danseurs, sont offertes aux enfants, à l’issue des fêtes, pour qu’ils se familiarisent avec le monde des esprits. »
Le soucis est que seulement le second TRILOGY OF TERROR cite la civilisation zuni pour faire référence à la provenance de la statuette. Mais les dialogues indiquent que la statuette est la création d’une très ancienne civilisation africaine disparue : les Zuni. Et évidemment, cette civilisation est purement imaginaire et le principe codé du fétiche est une imitation de celui des kachinas des Zuñis d’Amérique.
Néanmoins, dès le premier TRILOGY OF TERROR, il y a comme une mise en garde ancestrale, à la manière des momies égyptiennes ou aztèques ressuscitées. Une mise en garde qu’Amelia (Karen Black) ne prend pas tout à fait au sérieux. Elle ne suit pas les recommandations inscrites sur un parchemin livré avec le fétiche zuñi, et un sorte de malédiction s’abat immanquablement à coups de couteaux acéré sur la pauvre femme. Et à l’instar des CHUCKY ou des PUPPET MASTER, la taille de la poupée peut prêter à sourire, mais son aspect maléfique quand à lui, finit par être très envahissant. Et les deux sketchs de LA POUPÉE DE LA TERREUR sont finalement les plus angoissants de tous ceux que constituent les deux TRILOGY OF TERROR.
Et TRILOGY OF TERROR 2, en bonne séquelle qui se respecte, élargit le concept à la manière d’un Slasher moderne : la poupée s’attaque méthodiquement aux employés d’un laboratoire scientifique.
- Trapard -
Autres Monstres Sacrés présentés sur Les Échos d’Altaïr :
Alien / King Kong / Predator / Créature du Lac Noir / Mutant de Métaluna / Ymir /Molasar / Gremlins / Chose / Triffides / Darkness / Morlock / Créature de « It ! The Terror from Beyond Space« / Blob / Mouche / Créature de Frankenstein / Visiteurs /Martien de La Guerre des Mondes (1953) / E.T. / Pinhead / Michael Myers / Fu Manchu / Leatherface / Jason Voorhees / Tall Man / Damien Thorn / Toxic Avenger / Bruce : le grand requin blanc / La Momie / Le Loup-Garou / Dr Jekyll et Mr Hyde / Golem / Dracula / Orlac / La Bête / Les Krells / Les Pairans / Le Cavalier sans Tête / Le Hollandais Volant / Body Snatchers / Freddy Krueger / L’Homme au masque de cire / Godzilla / Zoltan / Les fourmis géantes de « Them ! » / Les Demoni / Shocker / Green Snake / It, le Vénusien / Bourreau de Xerxès / The Creeper / Ginger et Brigitte, les sœurs lycanthropes / Tarantula / Intelligence Martienne / She-Creature / Gorgo / La princesse Asa Vajda / Ed Gein, le boucher de Plainfield / Quetzalcoatl
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Surtout les amoureux de Jane Austen ne sautez pas tout de suite au plafond en hurlant au blasphème (quoique je pourrais comprendre ) car le texte original et la trame sont bien présents. Nous retrouvons bien les sœurs Bennett, fidèles à elles même, la mère hystérique qui n’a qu’un but dans la vie : marier ses filles au plus vite afin qu’elles soient bien établies (n’oublions pas que nous sommes à l’époque victorienne ). Les bals, les rumeurs du village, les futilités, les préjugés et l’orgueil de certains vont bon train, mais (y a toujours un « mais ») Dieu a fermé les portes du paradis et donc la belle Angleterre austinienne est envahie de morts vivants (ou innommables car en 1810 on a la classe et surtout on ne nomme pas des trucs que Dieu refuse dans son ciel !). Alors nous voilà propulsés dans un mélange de genres assez surprenant, mêlant le sentimental fleur bleue de la littérature classique anglaise à la violence sanglante de l’horreur (enfin, c’est quand même très soft).
Vous comprendrez donc tout le paradoxe, le choc des contraires qu’offre cette œuvre, lorsque nos jeunes héroïnes ne sont plus que des petites filles accomplies dans la bonne société anglaise, mais aussi des guerrières chevronnées, au service de Sa Majesté, qui n’hésitent pas à pourfendre au katana les innommables envahissant leur contrée, surtout quand ces derniers viennent déranger un bal ou un repas, ou lorsque humiliées (elles ne vont pas s’enfermer dans leur chambre, pleurer toute les larmes de leur corps) elles sortent le petit poignard caché sous leur corset afin d éventrer l’orgueilleux pour se nourrir de son cœur chaud et encore palpitant (bon appétit) ou bien s’infliger les sept balafres de la honte.
Ninja et moine Shaolin sont un peu de la partie, les mousquets côtoient katanas et nunchakus, les morts vivant confondent chou fleur et cerveau (bon, ok, ça se comprend). Bref, vous l’aurez compris, c’est assez jubilatoire pour peu qu’on ne prenne pas ce livre au sérieux. C’est un bon divertissement et je me suis plutôt bien amusée pendant sa lecture, il en existe une adaptation cinématographique, je ne sais pas ce que ça donne mais je vais tenter le visionnage.
- Marie-Laure -
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Explorathème, c’est aussi la présentation d’auteurs, de cinéastes ou d’artistes à travers des vidéos, avec des points de vue de fans ou d’experts. Aujourd’hui :
NICOLAS STANZICK : LES MONSTRES D’UNIVERSAL
Nicolas Stanzick est l’expert français de la célèbre firme britannique : la Hammer. Il a d’ailleurs écrit un excellent livre à son sujet (voir ici), il collabore au magazine L’Écran Fantastique et on lui doit la prestigieuse réédition de la revue Midi-Minuit Fantastique en deux gros volumes (voir ici et là).
Autres sujets présentés dans Explorathème :
Le Space Opera / L’Heroic Fantasy / Le Cyberpunk / Le Steampunk / Portrait de H.P. Lovecraft / Lovecraft, explorer l’indicible / Jules Verne, l’invitation au voyage / L’Histoire Sans Fin, le livre
DAMNATION ALLEY (en français LES SURVIVANTS DE LA FIN DU MONDE et non LES SURVIVANTS DE L’INFINI, hum, n’est-ce pas Mad Movies ?…) est un film de SF post-apocalyptique (Trapard, t’es dans le coin ?) de 1977, réalisé par Jack Smight.
Le film a beau être ce qu’il est, c’est-à-dire une grosse série B d’époque aux effets spéciaux plutôt médiocres (en ce qui concerne surtout l’attaque des scorpions géants…), il n’en demeure pas moins une œuvre devenue culte avec le temps, car on y trouve l’impressionnant Landmaster construit spécialement pour les scènes dans le désert, une ambiance particulière, un bon casting (si, si), une superbe affiche et, surtout, bien sûr, une vraie B.O. : celle du grand Jerry Goldsmith !
On reconnaît tout de suite l’empreinte goldsmithienne dans la suite que nous vous proposons, et qui rassemble de courts extraits de l’ensemble de la musique du film, ces sonorités qui lui sont propres et uniques à la fois. On ne le répétera jamais assez : avec John Williams, Jerry Goldsmith était un dieu de la musique de film, rien à voir aujourd’hui avec un certain Hans Zimmer largement surestimé !
La B.O. de DAMNATION ALLEY vient d’être récemment rééditée, pour les VRAIS amateurs de B.O.
- Morbius -
Suite from Damnation Alley :
Autres extraits en Séquence B.O. :
Poltergeist / Predator / Le Voyage Fantastique de Sinbad / Jason et les Argonautes /Star Crash / Edward aux Mains d’Argent / Evil Dead 3 : l’Armée des Ténèbres /Ladyhawke / Lifeforce / Les Sorcières d’Eastwick / Godzilla 2014 : la musique / Wing Commander / Vingt Mille Lieues sous les Mers / Lost in Space (Perdus dans l’Espace) / Logan’s Run : Main Title TV Series / Theme from The Lord of The Rings (1978) / Jack, the Giant Slayer : Main Theme / The Orville : The Theme and the Cast
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Le nouveau groupe Facebook des Échos d’Altaïr, LE GROUPE D’ALTAÏR IV, est officiellement ouvert à partir d’aujourd’hui ! N’hésitez pas à nous rejoindre dès que l’envie vous prendra !
À noter tout de même que celles et ceux qui s’inscriront devront peut-être parfois attendre de longues heures avant l’accès au groupe, non pas en raison de l’affluence (!) mais en raison des 11 heures qui séparent la Nouvelle-Calédonie de la Métropole ! Patience et longueur de temps font… Bon, vous connaissez la suite.
POUR REJOINDRE LE GROUPE D’ALTAÏR IV, CLIQUEZ SUR L’IMAGE CI-DESSOUS :
- Morbius -