Surtout les amoureux de Jane Austen ne sautez pas tout de suite au plafond en hurlant au blasphème (quoique je pourrais comprendre ) car le texte original et la trame sont bien présents. Nous retrouvons bien les sœurs Bennett, fidèles à elles même, la mère hystérique qui n’a qu’un but dans la vie : marier ses filles au plus vite afin qu’elles soient bien établies (n’oublions pas que nous sommes à l’époque victorienne ). Les bals, les rumeurs du village, les futilités, les préjugés et l’orgueil de certains vont bon train, mais (y a toujours un « mais ») Dieu a fermé les portes du paradis et donc la belle Angleterre austinienne est envahie de morts vivants (ou innommables car en 1810 on a la classe et surtout on ne nomme pas des trucs que Dieu refuse dans son ciel !). Alors nous voilà propulsés dans un mélange de genres assez surprenant, mêlant le sentimental fleur bleue de la littérature classique anglaise à la violence sanglante de l’horreur (enfin, c’est quand même très soft).
Vous comprendrez donc tout le paradoxe, le choc des contraires qu’offre cette œuvre, lorsque nos jeunes héroïnes ne sont plus que des petites filles accomplies dans la bonne société anglaise, mais aussi des guerrières chevronnées, au service de Sa Majesté, qui n’hésitent pas à pourfendre au katana les innommables envahissant leur contrée, surtout quand ces derniers viennent déranger un bal ou un repas, ou lorsque humiliées (elles ne vont pas s’enfermer dans leur chambre, pleurer toute les larmes de leur corps) elles sortent le petit poignard caché sous leur corset afin d éventrer l’orgueilleux pour se nourrir de son cœur chaud et encore palpitant (bon appétit) ou bien s’infliger les sept balafres de la honte.
Ninja et moine Shaolin sont un peu de la partie, les mousquets côtoient katanas et nunchakus, les morts vivant confondent chou fleur et cerveau (bon, ok, ça se comprend). Bref, vous l’aurez compris, c’est assez jubilatoire pour peu qu’on ne prenne pas ce livre au sérieux. C’est un bon divertissement et je me suis plutôt bien amusée pendant sa lecture, il en existe une adaptation cinématographique, je ne sais pas ce que ça donne mais je vais tenter le visionnage.
- Marie-Laure -
Cliquez ici pour rejoindre Le Groupe d’Altaïr IV sur Facebook !
Cliquez ici pour visiter les tableaux des Échos d’Altaïr sur Pinterest !
Cliquez ici pour visiter la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr !
Cliquez ici pour accéder à la page Facebook publique des Échos d’Altaïr !
INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN / CARNET GEEK NC
Pour contacter le blog : morbius501@gmail.com
Laisser un commentaire