Après sa défaite en Angleterre d’où il a dû s’enfuir telle une petite chauve-souris effrayée, Dracula revient plus motivé que jamais afin de dominer le monde. Cette fois, il fait fort puisqu’il arrive pile quand il faut lors de la Première Guerre mondiale (ne me demandez pas comment ni pourquoi, ni ce qu il a fait pendant 30 ans) et devient (après pas mal de complots, d’assassinats, etc.) commandant en chef de l’armée allemande. Je vous laisse imaginer l’impact sur la Grande Guerre…
Comme lors du premier tome, Vlad Tepes est dans l’histoire omniprésent et pourtant tout le temps absent. Nous retrouvons notre cher BeauRegard un peu plus vieux, un peu plus grisonnant, un peu moins aventurier. Il n’aspire au final qu’à la retraite.
Pas de Geneviève qui est partie en Floride pour s’occuper d’une orangeraie (logique pour un vampire !), nous avons une « nouvelle » héroïne du nom de Kate Reed (nouvelle entre guillemet car elle était déjà présente lors du premier tome), petite vampire journaliste qui fouine partout, et un nouveau héros (BeauRegard étant trop vieux pour aller sur le terrain) : Winthrop. On y trouve aussi une apparition de la belle Mata Hari vampirique qui fait une confession à BeauRegard, juste avant son exécution, confession qui est pour moi le pilier de toute cette histoire (sans elle, pas d’enquête) et un Edgar Allan Poe vampire déchu qui n’est plus que l’ombre de lui-même jusqu’à ce que Graf Von Dracul lui demande de faire un roman biographique du Baron von Richtofen, le baron rouge sang. Vampires et humains combattent ensemble contre d’autres vampire et humains, et tous sont de la chair à canon pour les têtes pensantes bien planquées dans des fauteuils moelleux.
Cette suite, je me faisais une joie de la lire. Aimant le style de Kim Newman, je n’avais aucun doute sur le bon moment que j’allais passer, et pourtant… j’en sors avec un grand sentiment de malaise. L’auteur s’attaque à une période de l’histoire très délicate. Il faut du cran pour s’approprier la Première Guerre mondiale, la retravailler afin d’y incorporer des vampires, des monstres (eh oui, grâce aux expériences ignobles du docteur Caligari et du docteur Mabuse, l’escadron JG1, le cirque volant du Baron Richtofen, n’a plus besoin d’avion pour voler).
Bref, ça passe ou ça casse, Kim Newman a fait un pari risqué mais qu’il a réussi avec brio quand même il faut bien le dire. Ses descriptions de la guerre des tranchées, des combats aériens, sont très réelles, ça sent le sang, la mort et la putréfaction, c’est noir et sordide, c’est très prenant. Pas d humour noir cette fois dans ce tome, le sujet est trop sérieux, Mais toujours beaucoup de références à d’autres œuvres littéraires ou cinématographiques, ce qui reste très sympa.
Vous l’aurez compris, j’ai un avis assez mitigé sur ce deuxième tome, et pourtant j’ai attendu plus de 15 jours avant de faire cette « fiche lecture », à chaud ce n était pas possible !
- Marie-Laure -
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