QUELQUE CHOSE A CASSÉ EN MOI…

Posté le 14 août 2018

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Vous vous en êtes peut-être aperçu si vous êtes un fidèle de nos blogs : Les Échos d’Altaïr et CosmoFiction ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes depuis plusieurs mois. Si Le Club des Entités de la 13e Dimension demeure quant à lui encore « actif » (mais tout est relatif), les deux autres blogs altaïriens traversent actuellement une période de néant, pour ne pas dire de vide interstellaire. Même en cet instant, je me force à écrire ces lignes. Plus d’envie, de motivation ni d’étincelle. J’aurais bien quelques idées d’articles, notamment la critique d’une BD en trois tomes et un Monstre Sacré à caser par là, mais non… Souvent je m’élance vers l’ordi mais je stoppe net, à la dernière minute, figé devant mon clavier, pensif, et je passe finalement à autre chose.

Lassitude ? Découragement ? Frustration ?… Un peu de tout ça, certainement, et bien d’autres choses encore, pas toujours très claires d’ailleurs. En fait, je crois que quelque chose a cassé en moi en décembre de l’année dernière. Et j’ai depuis bien du mal à supporter Internet et les réseaux sociaux alors que, ironie du sort, me voilà bien contraint de m’en occuper un minimum à travers trois blogs, trois pages et un groupe Facebook… que je ne peux laisser à l’abandon sous peine de tout voir s’effondrer… même si le processus semble engagé depuis déjà plusieurs mois…

Cette motivation qui a disparu, je la retrouve désormais pleinement pour mon métier, et uniquement pour mon métier d’instituteur, ô combien plus gratifiant que de se prendre la tête sur le dernier film de machinchose, blablater sur le sens profond de telle ou telle série TV ou se faire rappeler à l’ordre par le troll de service et les « fans toxiques » (mais pas ceux que vous croyez…). Eh oui, qui l’eut cru, je passe des vacances et des week-ends entiers à travailler pour ma classe (« Non, incroyable, un instit qui travaille ! » diront les imbéciles), en retrouvant mon énergie des débuts, en me plongeant passionnément dans une nouvelle pédagogie qui m’offre plus que des résultats incroyables (la pédagogie explicite, pour ne pas la citer) et en utilisant toutes sortes de nouvelles méthodes qui me font vivre et font vivre surtout à mes élèves des moments fabuleux. Et puis il y a des classes qui vous transportent, qui vous font déplacer les montagnes, vous comprendrez que j’ai la chance d’en avoir une cette année.

Pour celles et ceux qui me croiraient malade ou ayant atteint le point de non retour de la sénilité, je vous rassure (du moins si ça peut vous rassurer) : j’adore toujours autant l’Imaginaire et me sens toujours autant imaginophile ! Mais voilà, là où je trouvais autrefois du plaisir je ne ressens plus aujourd’hui que de l’ennui. Et inversement, là où tous mes espoirs semblaient il y a peu volatilisés, à présent je redécouvre le plaisir d’enseigner et de me donner à fond pour ce merveilleux métier.

Alors oui, bien sûr, on se reverra ici et ailleurs, peut-être même demain, à moins que ce ne soit dans une semaine ou un mois. Je ne sais pas. Quand l’envie me le dira. Ou quand vous vous manifesterez enfin, quand vous penserez qu’un blog c’est aussi l’affaire de tous, de ceux qui le lisent comme de ceux qui y contribuent, de près ou de loin. 

- Morbius – (morbius501@gmail.com)