Synopsis
Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé – elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.
Voilà plusieurs années que James Cameron a annoncé la mise en chantier de l’Œuvre Culte de Yukito Kishiro. Las, ses multiples projets l’ont obligé à reporter sans cesse cette adaptation ô combien attendu des fans, multipliant au passage le risque d’augmenter les déçus. Et je sais de quoi je parle : dire que j’apprécie Gunnm est très en dessous de la vérité… Je suis un fan de la première heure et la belle Gally a passé de nombreuses heures sous mes doigts. Autant dire que j’attendais ce film avec une grande impatience (une très grande même) et c’est ainsi que j’ai tout fait pour assister au plus vite à une séance de diffusion, en ayant tout de même une énorme appréhension sur la déception que j’allais peut-être vivre.
Alors, cette adaptation américaine est-elle à la hauteur des attentes des fans ? Sera-t-elle juste bonne à oublier très rapidement ? Qu’y ai-je donc bien trouvé pour sortir (enfin) de ma retraite et vous proposer cette critique ? Mais surtout, la Raclette est-elle meilleure lorsqu’elle est poivrée ? Autant de questions auxquelles je vais m’efforcer de répondre ici (SANS SPOILER) et pas ailleurs : sur Les Échos d’Altaïr. Accrochez-vous bien à votre déjeuner, c’est parti !
De Gunnm à Alita
Avant de nous attaquer au film, un petit rappel sur le manga Gunnm s’impose.
Gunnm est une série de mangas de Yukito Kishiro en neuf volumes. La version française est publiée en intégralité par Glénat entre 1995 et 1998. Gunnm est la première série de l’auteur et également celle qui le révèle au Japon.
Les deux premiers tomes de Gunnm sont adaptés en deux OAV en 1993 et commercialisés en français sous format VHS en 1995. Le manga connait également une suite alternative, Gunnm Last Order, publiée entre 2000 et 2014, ainsi qu’une troisième série, Gunnm Mars Chronicle, en cours de publication. L’univers de Gunnm est également enrichi par un roman sorti en 1997, par le jeu vidéo Gunnm Kasei no kioku sorti en 1998, ainsi que par deux mangas inspirés de l’histoire principale, le one shot Ashman et le recueil d’histoires courtes Gunnm Other Stories, sortis respectivement en 1997 et en 2007.
En 2003, le réalisateur James Cameron annonce la préproduction d’une adaptation de Gunnm dont il a acquis les droits plusieurs années auparavant. Fin 2008, l’artiste numérique Mark Goerner affirme qu’il travaille sur le projet depuis environ un an et demi mais que, bien qu’une bonne partie de la préproduction soit terminée, aucune sortie n’est alors programmée même après la sortie du film AVATAR.
En 2009, James Cameron déclare que le travail sur AVATAR, avec les différentes technologies utilisées, est bénéfique pour l’adaptation de Gunnm, et que l’équipe de production possède déjà un bon scénario et a réalisé beaucoup de travail sur le design. Il déclare quelque temps plus tard qu’il souhaite adapter les premiers chapitres du récit, notamment le motorball. En 2013, la production du film est annoncée pour 2017, après la sortie du deuxième volet de la franchise AVATAR.
Finalement, les quatre suites d’AVATAR prévues ne permettant pas à Cameron de se consacrer au projet, il en devient producteur en compagnie de Jon Landau, et Robert Rodriguez est choisi pour en assurer la réalisation sur un script de Laeta Kalogridis. La date de sortie du film, nommé ALITA : BATTLE ANGEL (tiré du nom américain du manga : Battle Angel Alita), est annoncée par la 20th Century Fox pour le 20 juillet 2018.
Un casting impeccable
Est-il besoin encore de présenter James Cameron ? Le producteur et scénariste du film qu’on a déjà vu crédité aux génériques de films si peu connus comme NEW YORK , TERMINATOR, ALIENS, ABYSS ou encore AVATAR ?
Celui-ci laissera donc les commandes du film au non moins connu Robert Rodriguez, plutôt habitué aux frasques déjantées comme DESPERADO, UNE NUIT EN ENFER ou SIN CITY.
Pour le rôle principal de Gal… pardon, Alita, c’est Rosa Salazar qui s’y colle. On a pu l’apercevoir dans DiIVERGENTE 2, LE LABYRINTHE ou AMERICAN HORROR STORY.
Ido, quant à lui, est interprété par Christoph Waltz qui a au moins le mérite d’être très ressemblant à la version papier. Cet acteur d’origine allemande à déjà été vu dans INGLORIOUS BASTERDS, SPECTRE ou même INSPECTEUR DERRICK.
Keean Johnson, peu connu en France, interprète quant à lui Hugo. Il est apparu au casting de quelques séries américaines (NASHVILLE, SPOOKSVILLE…).
On reconnaîtra également Jennifer Connelly (DARK CITY, LE JOUR OÙ LA TERRE S’ARRÊTA), Mahershala Ali (LES 4400, HUNGER GAMES) et les apparitions d’Edward Norton (AMERICAN HISTORY X, FIGHT CLUB), Ed Skrein (DEADPOOL, GAME OF THRONES) ou encore Eiza González (série UNE NUIT EN ENFER, BIENVENUE À MARWEN).
On a affaire ici à un casting mêlant donc des acteurs plus ou moins connus, voir pas du tout, mais tous sans exception jouent leur rôle à la perfection dans cette adaptation cinématographique. Mention spéciale à Rosa Salazar dont le visage a été modélisé en image de synthèse pour lui ajouter ses « gros yeux ». Elle interprète magnifiquement Alita, et ce n’est pas peu dire.
Une belle adaptation…
C’est certainement l’un des points forts de ALITA : BATTLE ANGEL. L’interprétation sans faille de Rosa Salazar lors des combats est à couper le souffle. Les mouvements de l’héroïne sont retranscrits à la perfection et on retrouve certaines images du manga reproduites très fidèlement. On pourrait parfois même superposer les visuels du film aux dessins du manga comme un calque.
Les autres personnages en général sont criants de vérité. Ido semble tout droit sorti du papier et Hugo ne fait pas pâle figure. Zalem est resplendissante et la ville d’Iron City est également une bien belle représentation de celle du livre. On trouvera également un bon portage du scénario des trois premiers tomes. De la découverte de la tête de notre cyborg préféré jusqu’à l’image finale du film, on retrouve les éléments majeurs qui ont fait les heures de gloire de Kishiro. Le Motorball est très bien retranscrit également, sur ce point les attentes des fans sont assouvies.
… Mais très propre !
Et c’est là le principal point négatif que tout fan de la première heure pourra reprocher à ALITA. On est loin, très loin de la violence des scènes du manga. La décharge s’est transformée en ville que l’on aimerait visiter (d’ailleurs bon nombre de figurants en arrière plan semble tout droit sorti d’un tour opérator), les nombreux cyborgs d’apparence fort peu recommandable disparaissent au profit de versions plus humanisées. De même, cette impression de crasse dans laquelle évoluent un grand nombre de pauvres types passent directement à la trappe.
Voire même un peu trop.
Et que dire des combats, qui perdent la folie des protagonistes de la version papier ? Exit les shoots d’endorphine, rangées les têtes qui éclatent ! Film grand public oblige, Cameron et Rodriguez ont du rendre Kuzutetsu, son ambiance et ses combats beaucoup plus propres. Bien entendu, on comprendra parfaitement ce choix : un portage pur et dur serait tout bonnement impossible car censuré PG18…
Si celui qui découvre ALITA avec le film trouvera l’univers qu’il regarde fort sympatique, le fan de la première heure restera parfois un peu sur sa faim avec cette version édulcorée du monde qu’il connait bien.
De même, dans un soucis d’humanisation, le personnage de Chiren à été ajouté à l’histoire. Peu exploité et apportant une énorme incohérence avec l’histoire du manga, la femme d’Ido aurait peut être gagné à avoir un rôle plus évolué : ce n’est pas les possibilité qui manquent. Les fans regretterons également les écarts concernant les origines de la Lame de Damas, du corps du Berserker ou encore le manque de détail de la partie Mortorball. Il va falloir faire quelques pirouettes scénaristiques pour une éventuelle suite…
Ou comment perdre en émotions…
Cet apport d’humanité se paye donc au prix fort : on y perd en émotions. Si on appréciera les phases de combat, je le répète, très proches de ce qu’on voit dans le manga, certaines scènes perdent énormément par le portage à l’écran. Cette image souriante de Hugo lors d’un point crucial de l’histoire est ici remplacée par un visage terrorisé, le spoil par Chiren d’une solution à un problème épineux qui aurait pu tirer les larmes du spectateur, … Autant d’erreurs qui auraient pu être évitées facilement et qu’on aurait véritablement aimé ne pas avoir à subir.
Et pourtant… Pourtant on en redemande. Car malgré ces points négatifs, il n’en reste pas moins que ALITA : BATTLE ANGEL est une véritable réussite. De part son univers, de part ses personnages, et de part son interprétation magistrale des personnages principaux.
Quelques bonnes raisons d’apprécier Alita !
Rosa Salazar : parfaite dans le rôle de Gally, on ne pouvait rêver mieux. Parfois naïve comme une enfant, parfois agressive comme une guerrière, l’interprétation de Salazar est juste impeccable.
Le Motorball : nom de D… Et une suite centrée sur l’ascension d’Alita en tant qu’Ange de la Mort championne du jeu, c’est possible m’Sieur Cameron ?
Le casting : pas mauvais dans l’ensemble, voir excellent parfois. Dommage que certains seconds rôles ne soient pas plus exploités.
Les combats : et la maîtrise du corps de combat par un esprit de combat. On a des images splendides qui sont la parfaite adaptation de certaines planches du manga.
Les décors magnifiques : que ce soit la scène de la décharge au début ou la ville d’Iron City, c’est du beau travail. L’exemple même de la supériorité des décors réels sur les images de synthèse.
Conclusion personnelle
Je l’ai déjà évoqué plusieurs fois dans ce texte, en tant que fan de la première heure il faut parfois se faire violence pour passer outre certains passage de ce film. Et pourtant, j’y suis retourné une seconde fois. Et si je n’ai pas pleuré à chaudes larmes, j’ai eu presque constamment le sourire aux lèvres et les yeux humides. D’abord parce que je l’attendais ce film, et pas qu’un peu. Et voir la belle Gally enfin en mouvement m’a procuré beaucoup de joie. Du coup, je suis passé outre les nombreux petits défauts du film et c’est un pur bonheur.
NotaSkarn : 18/20
- Skarn -
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Le retour de Skarn !
Content de te lire de nouveau, Laurent.
Salut Morbius. Un piti test du boulot.
Salut Trapard. Ça marche !
Ça faisait un bail ^^
Ouaip, et on espère bien te retrouver ici au plus vite !
c’est pas l’envie qui manque…
Ni les idées d’ailleurs !
Eh bien tu connais l’adresse.