LE DIX-HUITIÈME ANGE (1997)
Réalisateur : William Bindley
Scénariste : David Seltzer
Musique : Jeff Eden Fair & Starr Parodi
Pays : États-Unis
Année : 1997
Interprètes : Christopher McDonald, Rachael Leigh Cook, Stanley Tucci, Wendy Crewson, Maximilian Schell…
LE DIX-HUITIÈME ANGE (1997, The Eighteenth Angel) aurait presque tout du téléfilm pour la ménagère assoupie dans son canapé, si David Seltzer, l’auteur de la trilogie LA MALÉDICTION n’était pas l’auteur du scénario.
L’intrigue : Après la mort suspecte de sa femme, un homme et sa fille se rendent en Italie où une secte prépare la résurrection de l’Antéchrist…
L’adolescente Lucy Stanton, interprétée par la jolie et incroyablement douée Rachael Leigh Cook (malgré les critiques qu’on peut lire par-ci par-là sur le net), est peu à peu détournée de la protection paternelle lorsqu’elle se rend compte qu’elle plait et qu’elle attire l’attention des photographes. Mais ceux-ci sont moins bien intentionnés que le prévoyait papa-gâteau, interprété par l’insipide Christopher McDonald qui est souvent cantonné aux rôles de père de famille et qui joue sûrement ici l’un des rares rôles dans lequel je l’apprécie, avec aussi THE ROAD KILLERS (1994) de Deran Sarafian. Disons que pour l’époque où le film est sorti, le sujet faisait sûrement beaucoup plus mouche qu’à l’heure des télé réalités truquées, des concours de maillots de bains sur Facebook où les photos sont parfois redirigées vers des sites classés X, ou servent à des harcèlement, ou vont même jusqu’à faire l’objet d’assassinats fanatiques en Irak. Est-ce donc déjà l’Apocalypse ? Personnellement, je me rangerais plutôt du côté du relativisme (de l’hédonisme ?) du philosophe Michel Serres qui pense que si « c’était mieux avant », c’est parce qu’on ne prend généralement pas en compte les avancées de la médecine dans cette constatation. Et qu’on oublie vite qu’il se pourrait bien que ce soit pire après !
Et ce DIX-HUITIÈME ANGE se laisse tout de même regarder avec plaisir malgré son scénario archi-connu, d’autant que son ambiance est très vite envoûtante. Évidemment, nous sommes très loin des complots apocalyptiques commandités par le malicieux Damien Thorn. Mais disons qu’entre la trilogie initiale, et le téléfilm LA MALÉDICTION 4, L’ÉVEIL de 1991, LE DIX-HUITIÈME ANGE se rangerait facilement du côté du meilleur, avec sa secte dirigée par un Maximilian Schell vieillissant mais toujours aussi excellent (il jouait aussi le cardinal dans VAMPIRES de John Carpenter en 1998). De plus, le film cache un petit mystère supplémentaire qui rappelle le thème des YEUX SANS VISAGE de George Franju, mais je n’en dirai pas plus.
Dans ce style dérivé de ROSEMARY’S BABY (1967), j’ai personnellement une petite préférence pour LA SEPTIÈME PROPHÉTIE de Carl Schultz sorti en 1988. Et allez savoir pourquoi les films de sectes et d’antéchrists ont resurgis à la fin des années 90 avec des dérivés plutôt réussis comme STIGMATA (1999) interprété par Patricia Arquette ? Si l’on met de côté l’expansion de l’Islam à cette période, je pense que la psychose fanatique vaguement biblique du tueur en série de SEVEN (1995) de David Fincher n’est pas innocente à cette petite « résurrection » qui a fait naître quelques petits monstres du genre avec RESURRECTION (1999) de Russell Mulcahy (avec Christophe Lambert), LES RIVIÈRES POURPRES (2000), ou encore SUSPECT ZERO (2004) d’E. Elias Merhige (avec Ben Kingsley).
- Trapard -
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Pour les nouvelles générations, l’acteur Christopher McDonald c’est le présentateur de jeu télévisé dans REQUIEM FOR A DREAM de Darren Aronofsky.