Dans la série télévisée diffusée de 1975 à 1977, Wonder Woman affronte des nazis, des terroristes, des extraterrestres (dont une sorte de Darth Vader), un samouraï, un hypnotiseur, des androïdes, et elle en sort toujours indemne à la fin de chacun des 60 épisodes. Du coup, cela semblait logique de la mettre face à face avec une femme de force égale. C’est-à-dire : une autre Wonder Woman. C’est l’un des moments forts de l’épisode 12 de la seconde saison « Jeux mortels » (The Deadly Toys).
L’intrigue : Après avoir refusés de participer à la fabrication d’une arme appelée projet XYZ, trois scientifiques sont remplacés par des robots à leur image. Diana a une piste en la personne d’un fabricant de jouets, Orlich Hoffman…
Wonder Woman affronte donc un double d’elle-même : un clone à l’identique possédant sa force mais évidemment pas son expérience. Et c’est Lynda Carter qui joue les deux Wonder Women de cette scène, la cascadeuse Kitty O’Neil faisant le reste.
Pour dire quelques mots sur cette série culte, la pulpeuse Lynda Carter est la troisième actrice à avoir enfilé le costume de Wonder Woman pour le petit écran, après Ellie Wood Walker et Cathy Lee Crosby.
La série revient aux origines de la super-héroïne dans les années 40, donc en pleine Seconde Guerre Mondiale. Mais la plupart des épisodes développent de nouvelles intrigues qui constituent de belles références aux thèmes du fantastique et de la science-fiction. Et les guest-stars défilent comme des étoiles filantes dans chaque épisode : Debra Winger, Anne Francis, John Saxon, Robert Loggia, Fritz Weaver, Mel Ferrer, Roddy McDowall, John Carradine, Philip Michael Tomas et encore Mako…
Concernant Lynda Carter, ceux qui la préfèrent en Diana Prince plutôt qu’en Woman costumée, l’aimeront sûrement dans le film indy de l’AIP, BOBBIE JO AND THE OUTLAW (1976) de Mark L. Lester.
Et pour conclure, pour celles et ceux qui aiment les super-héroïnes old-school costumées, voici un montage de fan mettant en vedette Batgirl (Yvonne Craig) et Wonder Woman (Lynda Carter).
- Trapard -
Autres vedettes de la catégorie Robot-Cool :
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Explorathème vous propose d’explorer librement et sans retenue les principaux genres et thèmes de l’Imaginaire : space opera, cyberpunk, steampunk, heroic fantasy… à travers des vidéos, des points de vue de fans ou d’experts. Aujourd’hui :
TECHNOLOGIES DU FUTUR : VIEUX RÊVES DE LA SCIENCE-FICTION ?
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LE DOCTEUR FREUDSTEIN
Un nom bien énigmatique pour un tueur fantôme. Un mélange entre Freud et Frankenstein qui laisse rêveur, à moins qu’il s’agisse plutôt de cauchemar.
Le Docteur Freudstein est l’anti-héros de LA MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE (1982, Quella villa accanto al cimitero), réalisé par Lucio Fulci et co-écrit par Dardano Sacchetti, un habitué du mélange des genres. Et LA MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE reprend certains thèmes du cinéma d’Épouvante et du film de maison hantée, tout en l’agrémentant d’ingrédients de Slashers.
L’intrigue : En 1981, Norman, un professeur d’Histoire, son épouse Lucy et leur petit garçon Bob s’installent pour 6 mois dans une maison de la Nouvelle-Angleterre près de Boston. La maison a appartenu au Dr. Freudstein. Or, le prédécesseur de Norman travaillait justement à une étude sur cet inquiétant docteur avant de tuer sa maîtresse et de se suicider. En parallèle, une petite fille visible sur une ancienne photo de la maison entre en contact télépathique avec Bob pour le mettre en garde et l’inciter à fuir la maison…
Le Docteur Freudstein est entrevu comme une créature décharnée aux allures zombiesques, et assassinant sauvagement à l’arme blanche les habitants et autres visiteurs de la maison. Entre malédiction gothique avec son lot d’esprits fantomatiques et de portraits mystérieux (la photographie de la fillette remplace le fameux portrait ovale), LA MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE retourne aux origines du film de « Old Dark House » des années 20-30-40, dans lequel le surnaturel sert généralement d’alibi pour camoufler des crimes mystérieux. Dans les années 60 et 70, le « giallo » italien et espagnol est revenu aux origines surnaturelles de la « Old Dark House » en y mêlant la violence sadique du « film noir » américain et du « krimi » allemand. Ce qui nous amène finalement aux premiers Slashers américains si situant dans de grandes demeures familiales (SILENT NIGHT, BLOODY NIGHT, BLACK CHRISTMAS)… et à SUSPIRIA (1976) et INFERNO (1979) de Dario Argento, à LA MAISON AUX FENÊTRES QUI RIENT (1976) de Pupi Avati, à BARON VAMPIRE (1977) et aux DÉMONS DE LA NUIT (1977) de Mario Bava. Et à cette étrange MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE, sorte de Maison-Vampire. Sauf que contrairement aux films pré-cités, la présence du démon est localisée dans ce film, non plus dans un grenier ou dans une mansarde… mais dans la cave.
J’en profite pour ouvrir une parenthèse sur la géolocalisation du Malin :
En effet, si au cinéma le Mal rôde souvent près des cimetières, il a surtout tendance à se choisir un lieu clos pour diffuser ses ondes fétides. Et le grenier cristallise évidemment l’espace maudit dans les films se situant dans des manoirs, des châteaux ou dans de très grandes demeures anciennes, comme si le Malin cherchait à s’interposer entre la chapelle triangulaire intérieure de la toiture… et le « Ciel ». On peut aussi croiser sa présence maléfique dans les greniers ou dans des chambres closes abandonnées situées aux étages supérieurs d’anciens immeubles aristocratiques new-yorkais (L’EXORCISTE, LA SENTINELLE DES MAUDITS, INFERNO, L’ENFANT DU DIABLE. La ville de New-York n’ayant pas le monopole de ce type de demeures très anciennes, on peut aussi croiser ce type d’intrigues surnaturelles en Allemagne (SUSPIRIA), en Autriche (BARON VAMPIRE), en Angleterre (L’AVENTURE DE MADAME MUIR, LES INNOCENTS, THE GHOUL, LES AUTRES…), dans le nord de l’Amérique (LA MAISON DES DAMNÉS) ou dans le Sud (LA MAISON DU DIABLE, LE COULOIR DE LA MORT).
Je vous passe les histoires de malédictions ou de fantômes se situant dans des phares ou des moulins, et même dans de grands immeubles ultra-modernes, pour ramener le Mal au niveau du sol. Donc à hauteur d’homme, créant ainsi une dissociation plus complexe et psychologique entre le Bien et le Mal. Par exemple, dans des films comme DANSE MACABRE (1964), LA MAISON QUI TUE (1971) et MONTCLARE, RENDEZ-VOUS DE L’HORREUR (1982) l’ambiguïté se situe un peu partout dans la maison, comme dans un espace spatio-temporel en suspend. Ainsi, la dissociation entre le Bien et le Mal et entre le Passé et le Présent, s’avère plus sinueuse. Et dans le cinéma d’horreur aux relents nécrophiles, le Mal se trouve évidemment au niveau du sol, ou des cryptes ou des caveaux en sous-sol, laissant remonter les vapeurs purulentes vers les lieux habités (LE CORPS ET LE FOUET, L’EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOCK, LA TOMBE DE LIGEIA). Les émanations des cimetières ramènent aussi au sujet de POLTERGEIST (1982), tout comme aux émanations des sous-sols des Grands Anciens lovecraftiens (LA MALÉDICTION D’ARKHAM, NECRONOMICON).
Mais depuis les années 70, les malédictions enfouies dans les caves de maisons plus modestes se sont développées et même imposées, mélangeant un peu toutes les superstitions (LES DÉMONS DE LA NUIT, FRAYEURS, AMITYVILLE, EVIL DEAD, LA MAISON DE LA TERREUR, ZEDER). Et c’est dans cette localisation un peu fourre-tout du cinéma de série B, qu’opère la malédiction du Docteur Freudstein.
En 2015, le réalisateur Ted Geoghegan a proposé avec WE ARE STILL HERE, une relecture passionnante du film de Lucio Fulci, avec dans les rôles principaux, Barbara Crampton (RE-ANIMATOR) et Lisa Marie (la Vampira d’ED WOOD).
L’intrigue : En 1979, à la suite du décès de leur fils Bobby dans un accident de voiture, Anne et Paul Sacchetti ont décidé de s’installer dans une nouvelle maison rurale en Nouvelle-Angleterre . Paul espère que ce sera thérapeutique pour Anne, car le décès l’a amenée à sombrer dans une profonde dépression. Cependant, dès qu’ils arrivent, Anne commence à affirmer que Bobby est présent dans la maison et la voisine Cat McCabe les avertit de quitter la maison. La maison a été construite dans les années 1800 par la famille Dagmar en tant que salon funéraire. Les Dagmars auraient été chassés du village après que les habitants de la ville eurent découvert qu’ils escroquaient leurs clients en vendant les cadavres et en enterrant des cercueils vides…
- Trapard -
Autres Monstres Sacrés présentés sur Les Échos d’Altaïr :
Alien / King Kong / Predator / Créature du Lac Noir / Mutant de Métaluna / Ymir /Molasar / Gremlins / Chose / Triffides / Darkness / Morlock / Créature de « It ! The Terror from Beyond Space« / Blob / Mouche / Créature de Frankenstein / Visiteurs /Martien de La Guerre des Mondes (1953) / E.T. / Pinhead / Michael Myers / Fu Manchu / Leatherface / Jason Voorhees / Tall Man / Damien Thorn / Toxic Avenger / Bruce : le grand requin blanc / La Momie / Le Loup-Garou / Dr Jekyll et Mr Hyde / Golem / Dracula / Orlac / La Bête / Les Krells / Les Pairans / Le Cavalier sans Tête / Le Hollandais Volant / Body Snatchers / Freddy Krueger / L’Homme au masque de cire / Godzilla / Zoltan / Les fourmis géantes de « Them ! » / Les Demoni / Shocker / Green Snake / It, le Vénusien / Bourreau de Xerxès / The Creeper / Ginger et Brigitte, les sœurs lycanthropes / Tarantula / Intelligence Martienne / She-Creature / Gorgo / La princesse Asa Vajda / Ed Gein, le boucher de Plainfield / Quetzalcoatl / Le fétiche du guerrier Zuni / Octaman / Lady Frankenstein / Les rongeurs de l’apocalypse / Le baron Vitelius d’Estera / Les Tropis / Sssnake le cobra / Pazuzu / Sil / Pluton
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« Il y avait une ville au-delà de la factorerie, également édifiée toute en cristal et située sur de la roche noire émergeant de la vase. De grosses plantes, qui ressemblaient à de la vigne, poussaient un peu partout, portant des fruits en forme de bulbe. Une odeur écœurante de pourriture flottait sur le tout, et il régnait une chaleur moite, oppressante. »
(Les Hommes Stellaires – Leigh Brackett)
De Philip K. DICK à Ridley SCOTT
Aux yeux des amateurs, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? et Blade Runner ne bénéficient pas forcément du même statut. Le roman de Philip K. Dick est considéré avant tout comme un bon cru de son auteur, parmi d’autres - Ubik, Le Maître du Haut Château - tandis que le film de Ridley Scott, après un démarrage difficile dans les salles obscures, a acquis le statut de chef-d’œuvre incontournable du cinéma de science-fiction et constitue sans doute l’une des œuvres les plus abouties du réalisateur d’Alien.
Se pose alors une question : en dépit de ses qualités manifestes, le roman aurait-il aujourd’hui la même notoriété sans l’influence, toujours vivace, du long-métrage ? Une chose est sûre, l’utilisation du film comme argument de vente s’est rapidement imposée aux éditeurs qui, non contents d’en exploiter l’affiche comme illustration de couverture, phénomène marketing somme toute courant, sont allés jusqu’à modifier le titre (traduit initialement en France par Robot Blues), ainsi que toutes les occurrences de l’expression « chasseur de primes » présentes dans le roman, par celle de « Blade Runner », elle-même empruntée à William Burrough par les scénaristes du film. Néanmoins, la dernière édition en date, proposée par les éditions J’ai lu, a rétabli Rick Deckard dans ses fonctions originelles et replacé Les Androïdes rêvent-ils de moutons électrique ? en sous-titre sur la couverture… mais pas au dos d’un roman qui s’intitule donc toujours officiellement : Blade Runner.
Alors, Les Androïdes est-il le roman de Dick qui a inspiré un film, ou seulement un roman dont est tiré le film de Scott ? La réponse se trouve sans doute dans un de ces univers alternatifs dont l’écrivain avait le secret. Ce qui ne doit pas nous empêcher d’examiner les deux œuvres pour mieux comprendre la nature des liens qui les unissent… ou des innovations scénaristiques (nombreuses) qui les distinguent.
De San Francisco…
L’histoire des Androïdes se déroule en 1992, un futur relativement proche lors de la publication du roman en 1968.
À la suite de la Dernière Guerre Nucléaire – dont plus personne ne sait pourquoi, ni par qui, elle a été déclenchée – d’importantes retombées radioactives ont rendu la plupart des terres inhabitables. Première conséquence liée à ce conflit planétaire, une grande partie de la population a émigré vers les colonies martiennes. Parmi les hommes qui ne les ont pas rejointes, se distinguent deux catégories d’individus : les Normaux, qui ne peuvent se résoudre à abandonner la Terre et les Spéciaux, que les retombées ont rendus inaptes à la « préservation de l’espèce » et se sont vus refuser l’accès aux colonies. Seconde conséquence, la plupart des animaux sont morts et les quelques spécimens ayant survécu, ou leurs copies synthétiques, occupent désormais une place prépondérante dans la société. Troisième et dernière conséquence, pour faciliter le développement des colonies, l’humanité a mis au point des androïdes organiques capables de survivre dans n’importe quel environnement. Ces derniers sont devenus un argument commercial supplémentaire pour inciter à l’émigration, chaque colon s’en voyant attribuer un pour son usage personnel. Les androïdes sont strictement interdits sur Terre et dépourvus d’empathie, ce qui permet de les détecter grâce à des tests sensés provoquer une réponse émotionnelle (le Voigt-Kampff) ou un arc réflexe du système nerveux (le Boneli).
En dépit de son contexte post-nucléaire, le monde décrit par Dick ne s’inscrit pas vraiment dans l’imagerie traditionnelle de ce sous-genre de la science-fiction, décliné aujourd’hui jusqu’à l’écœurement, pour la simple raison que dans les années 60 (et même si Dick s’y était déjà essayé brillamment en 1953 avec sa nouvelle Le Grand O), le genre post-apocalyptique n’avait pas encore acquis la visibilité, ni la popularité, que devaient lui offrir des œuvres séminales telles que les Mad Max de George Miller, à la fin des 70′s. Exit donc la société effondrée, survivant dans les ruines du vieux monde à l’agonie. Même si de nombreux territoires ont été laissés à l’abandon et qu’il flotte constamment dans le ciel de San Francisco des nuages de particules radioactives, la plupart des habitants semblent vivre dans un relatif confort et disposer d’une technologie pour le moins sophistiquée, héritée tout droit de la SF de l’Âge d’or : aéromobiles, pistolets laser, orgues d’humeur, animaux électriques, mais également télévision, la vie des gens s’articulant essentiellement autour de deux programmes ultra-médiatiques : le talk-show de l’Ami Buster et le Mercerisme.
Si le premier apparaît comme le pendant débridé des célèbres émissions de Jerry Springer, le second s’apparente davantage à une nouvelle forme de religion, dont le message impacte toute l’humanité, sur Terre comme sur Mars. Grâce à une console, baptisée « boîte à empathie », les adeptes du Mercerisme peuvent partager pensées et sensations (on parle d’ailleurs de « fusion physique ») à travers l’esprit de Wilbur Mercer, vieillard condamné à gravir inlassablement le flanc d’une colline, sous les jets de pierres d’ennemis invisibles. Ce culte de l’Ascension, inaccessible à ceux qui ne prennent pas soin d’un animal – vivant, si possible, ou au pire synthétique… ce qui n’est pas franchement bien vu – explique la véritable fixation qui s’est développée sur Terre autour de la possession d’un animal domestique. D’autant qu’y déroger dénote une attitude immorale, voire une absence suspecte d’empathie.
… à Los Angeles
Le film de Ridley Scott laisse de côté San Francisco, peut-être trop connectée à l’univers personnel de Dick, ainsi qu’à la contre-culture hippie. Initialement, son film devait se situer à New York, mais une scène se déroulant dans le 2nd Street Tunnel, aisément reconnaissable à l’écran (par le public américain !), l’intrigue fut transposée à Los Angeles. En réalité, cette localisation n’a pas vraiment d’importance, puisque c’est avant tout un nouvel archétype de la ville du futur que Scott nous propose, personnage à part entière de son film, à l’instar de la Metropolis de Fritz Lang ou de la cité souterraine, imaginée par Moebius pour sa bande dessinée The Long Tomorrow. Surpeuplé, inhumain, plongé dans une nuit éternelle, délavé par des pluies incessantes, le Los Angeles de Blade Runner apparaît sans conteste comme la première réussite du film, à tel point qu’il constitue encore aujourd’hui le modèle architectural indépassable pour tout artiste désireux de représenter un environnement urbain futuriste esthétiquement acceptable.
Ce changement de lieu s’accompagne également d’un changement d’époque. Forcément, en 1982, l’échéance posée par Dick risque de paraître un peu trop proche aux spectateurs pour rester crédible. Se déroulant en novembre 2019 (c’est à nous, maintenant, que l’échéance semble courte), Blade Runner ne conserve du background, décrit dans le roman, que les éléments saillants : comment le monde en est-il arrivé à un tel état de délabrement ? Où se situent les « colonies de l’espace » ? Pourquoi une partie de la population a-t-elle choisi de rester sur Terre ? Charge au spectateur de remplir le hors-cadre avec ses propres conjectures.
Si les références au Mercerisme – ainsi qu’à l’Ami Buster – sont toutes évacuées du film, les animaux continuent en revanche d’y jouer un rôle important, quoique de second plan. Cristallisateurs, chez Dick, de l’empathie humaine et centre de leurs attentions (en somme, tout ce qui est refusé aux androïdes), ils semblent désormais se confondre avec les Réplicants dans une sorte de relation totémique : le regard de Roy Batty et celui du hibou de la Tyrell Corporation, Zhora trahie par les écailles de son serpent, Deckard comparé à un poisson froid par sa propre voix-off, avant que celle-ci ne soit retirée des versions director’s cut du film.
Du chasseur de primes…
Dans son récit, Philip K. Dick nous offre de suivre deux intrigues parallèles, développées à parts quasiment égales : celle de Rick Deckard et celle de John R. Isidore.
Deckard est un Normal, marié et chasseur de primes de second rang. Lorsque son collègue Dave Holden se retrouve à l’hôpital, après une mauvaise rencontre avec un androïde de classe Nexus-6 qu’il était chargé de « retirer », Deckard récupère le dossier. Il y voit l’opportunité de remporter assez d’argent pour s’offrir, ainsi qu’à sa femme, un véritable animal de compagnie. De fait, le couple ne dispose au début de l’histoire, que d’un mouton électrique, symbole artificiel d’une quête de respectabilité vis-à-vis de ses voisins, d’un désir de se conformer aux normes morales imposées par le Mercerisme, ainsi qu’aux valeurs familiales en donnant l’illusion d’une union épanouie dont les rapports sont en fait régulés artificiellement (on n’en sort pas) par un « orgue d’humeur ».
Ainsi, l’enquête de Deckard, qui s’étend sur une seule journée, s’apparente davantage à un voyage initiatique qui se conclura par une Ascension, à la fois physique et spirituelle. Entrant en relation avec divers personnages : Rachael (la nièce d’Eldon Rosen, dont la fondation a conçu les Nexus-6), la chanteuse d’opéra Luba Luft ou encore le chasseur de primes Phil Resch, le héros va être amené à se reconnecter avec ses émotions, à modifier les sentiments qu’il éprouve pour ses semblables, qu’ils soient humains ou synthétiques, et à prendre conscience du caractère éphémère de la vie. Autant de transformations intérieures matérialisées par un crapaud, autre animal-totem, que Deckard ramasse dans le désert pour le ramener chez lui.
John R. Isidore apparaît comme le pendant, en négatif, de Rick Deckard. C’est un Spécial qui travaille comme chauffeur-livreur pour une clinique vétérinaire, spécialisée dans la réparation d’animaux synthétiques. A la différence du chasseur de primes, il est l’unique occupant d’un immeuble délabré, situé dans un quartier en marge du centre-ville. Isidore ne possède pas d’animal, mais est décrit comme un fervent adepte du Mercerisme. Les deux personnages vont partager deux expériences déterminantes en tombant amoureux du même modèle d’androïde (Pris/Rachael) et en ayant chacun sa vision de Wilbur Mercer. Ces expériences les conduiront toutefois à des prises de consciences opposées : une volonté de revenir vers ses semblables pour Isidore et la tentation d’aller mourir seul, dans les terres désolées du Nord, pour Deckard.
… au Blade Runner
Le film conserve la structure binaire du roman, sans l’appuyer de façon aussi explicite. Rick Deckard n’a plus rien du petit fonctionnaire, somme toute banal, décrit par Dick. Il est devenu une nouvelle incarnation du privé de roman noir à la Hammett. De son passé, de ses motivations, le scénario nous livre le minimum, distillant çà et là quelques indices qui permettent à l’imagination de gambader, d’échafauder diverses théories. La version originelle de 1982 nous apprenait qu’il avait été marié et que sa femme l’avait quitté. Le director’s cut s’en dispense. Dans tous les cas, une grande question subsiste, à laquelle Ridley Scott et Harrison Ford ont chacun apporté leurs réponses contradictoires : le personnage est-il vraiment humain ?
À l’autre bout de la ville, loin de l’appartement-grotte du Blade Runner mutique, J.R. Isidore est devenu J.F. Sebastian. Le chauffeur-livreur s’est transformé en un brillant généticien. Pour autant, il vit lui aussi comme un paria dans les ruines du Bradbury Hotel, entouré par une cour d’automates qu’il s’est lui-même fabriquée pour tromper sa solitude. J.F. est rendu « spécial » par le biais d’une maladie génétique (le syndrôme de Mathusalem) qui le fait vieillir prématurément, comme les Nexus-6 à l’élaboration desquels il a contribué. Ironiquement, cette dégénérescence génétique lui interdit tout espoir de rejoindre un jour les colonies de l’espace. Comme son modèle littéraire, le personnage va tomber sous le charme manipulateur de Pris, la belle androïde, mais l’intrigue s’en débarrassera un peu trop rapidement, dès lors qu’il aura servi le dessein de Roy Batty, en l’aidant, malgré lui, à rencontrer son créateur, Eldon Tyrell. Parce qu’au final, dans Blade Runner, les véritables héros sont plus les machines que les hommes.
Des androïdes…
Les androïdes de Philip K. Dick rêvent-ils seulement de moutons électriques ? Si l’on en croit ce que raconte leur meneur Roy Batty à J.R. Isidore, ils en ont surtout eu assez de subir les tâches ingrates auxquelles les humains les soumettaient dans les colonies et ne supportaient plus de se sentir moins importants à leurs yeux que la plus insignifiante araignée. En venant sur Terre, ils aspirent à se mêler à la population et à vivre comme tout un chacun. Malheureusement, certains membres du groupe vont opter pour des professions peu discrètes – policier, chanteuse d’opéra… – qui faciliteront leurs pertes.
Dick décrit ses androïdes comme des êtres froids et méthodiques, mais non dépourvus de personnalités. Leur rôle consiste avant tout à permettre à Deckard d’évoluer d’un rapport de soumission à l’empathie, telle que prêchée par le Mercerisme, à une perception beaucoup plus contradictoire, autrement dit plus « humaine », de ses sentiments. Comment concilier le fait que la société commande de prendre soin d’un animal (même synthétique), tout en jugeant nécessaire l’exécution de machines pourtant capables d’une certaine forme d’émotion ? Qui est le plus humain, de l’androïde qui cherche à vivre comme tout le monde et du chasseur de primes qui les abat sans remords ? Peut-on aimer un(e) androïde ?
… aux Réplicants
Les quatre Réplicants de Blade Runner ont une toute autre motivation. Ils reviennent sur Terre pour y retrouver leur créateur, le dirigeant de la Tyrell Corporation, afin de lui demander d’augmenter leur espérance de vie, limitée à quatre ans (une donnée déjà présente dans le roman, sans qu’elle paraisse véritablement affecter les androïdes). Batty et Léon mènent donc leur petite enquête qui, grâce à Pris, va les conduire à J.F. Sebastian, gardien de la pyramide-sanctuaire, dans laquelle s’est retranché Eldon Tyrell. Les motivations et, par là même, la fonction narrative des androïdes changent donc profondément en passant du support à un autre.
Dans le film, le rapport de force s’inverse. Les Réplicants ne sont plus présentés comme des jalons dans l’évolution personnelle de Deckard. C’est le Blade Runner lui-même qui va offrir à Batty l’opportunité de se réaliser en tant qu’être sensible, lorsque la machine, devenue figure christique, jusque dans les clous qu’elle se plante dans la paume des mains, choisit finalement de sauver l’Homme d’une mort certaine, au prix d’un geste de bonté purement désintéressé.
De Ridley SCOTT à Denis VILLENEUVE : Blade Runner 2049 (2017)
En venant « retirer » le Nexus 8 Sapper Morton dans le complexe agricole où il se cache depuis des années, l’officier K. (Ryan Gosling), découvre une malle enterrée au pied d’un arbre mort. Examinée par le service scientifique du LAPD, la boîte de Pandore révèle l’incroyable secret qui y a été déposé : des ossements humains appartenant à une femme artificielle morte pendant son accouchement. Devant l’ampleur de cette découverte, et craignant qu’elle ne soit exploitée par un groupe de rebelles répliquants que la police de Los Angeles tente en vain de démanteler, le Lieutenant Joshi (Robin Wright) ordonne à K., lui-même un nouveau modèle de Répliquant programmé pour servir docilement ses maîtres, de retrouver la trace de l’enfant et, s’il vit toujours, de le supprimer. L’existence de ce chaînon manquant entre humains et machines intéresse également Niander Wallace (Jared Leto), dont la société produit l’alimentation qui a permis à l’humanité de se maintenir après le terrible Black Out, et assure la fabrication des Nexus, depuis la faillite de la Tyrell Corporation.
Le scénario de Michael Logan Green est l’adaptation d’un traitement écrit, sous forme de nouvelle, par Hampton Fancher, scénariste du premier Blade Runner. Celui-ci a utilisé, en accord avec Ridley Scott (producteur de BR2049), le prologue du complexe agricole, abandonné en 1982 pour des raisons de temps et de budget. En réintégrant la scène d’ouverture originelle de Blade Runner et en reprenant à grands traits la trame de ce dernier, tout en restant accessible aux spectateurs qui ne l’ont jamais vu, Villeneuve et Scott ont fait de BR2049 une œuvre singulière, à la fois suite et relecture de l’originale.
Si l’on en croit les informations disséminées dans la presse spécialisée, il semblerait que la volonté de renouer avec l’esprit de Blade Runner incombe avant tout à Scott. Problème. La réussite de son film tenait moins à la profondeur de l’enquête menée par Deckard, pur hommage au film noir américain, qu’à l’alchimie inattendue de divers talents et sources d’inspirations : le roman de Philip K. Dick, le scénario de Fancher et David Peoples, le design imaginé par Syd Mead, les effets spéciaux de Douglas Trumbull, l’esprit du magazine Métal Hurlant et les dessins de Moebius, les interprétations à fleur de peau de Ford et de Rutger Hauer, la musique lancinante de Vangelis et enfin la capacité de Scott à canaliser toute cette énergie créatrice dans une mise en scène irréprochable. Tenter de ressusciter cette magie était certes louable, mais somme toute utopique, l’énergie qui peut galvaniser une équipe sur un tournage ne se commandant pas. Il n’y a qu’à comparer les bonus du Hobbit avec ceux du Seigneur des Anneaux pour s’en convaincre.
Blade Runner était un film lent, souvent contemplatif, ponctué de scènes d’action aussi fugaces que violentes. Villeneuve, par respect pour son matériau d’origine, mais peut-être aussi poussé par les exigences de son producteur et la volonté honorable de rompre avec les montages souvent hystériques des blockbusters actuels, a malheureusement tendance à entraîner BR2049 sur la pente dangereuse de l’auto-contemplation (l’interminable scène d’investigation l’orphelinat). Noyés dans le courant d’une intrigue qui n’a parfois pas grand-chose à dire, mais s’étire malgré tout au-delà du raisonnable, comme si cet étirement était sa seule raison d’être, la plupart des personnages finissent eux aussi par s’y dissoudre, et leurs motivations par perdre en netteté, y compris Deckard qui n’arrive jamais à justifier sa présence dans le film au-delà de son rôle de McGuffin.
Pour autant, si l’on peut regretter la difficulté de BR2049 à trouver un rythme satisfaisant et à donner à ses personnages des motivations claires, il faut reconnaître que le film de Villeneuve apparaît comme une véritable réussite visuelle qui permet au spectateur de prolonger l’exploration des bas quartiers de Los Angeles, rongés par le smog et les pluies acides, et s’offre même plusieurs escapades vers de nouveaux territoires – le fameux complexe agricole, les ruines de San Diego et celles de Las Vegas – qui contribuent à réduire l’écart avec le roman de Dick. Pour le coup, le réalisateur a le bon goût de ne pas jouer la carte de la surenchère numérique, ni de l’esbroufe pyrotechnique et se réapproprie avec élégance l’esthétique à la fois déliquescente et ultra-technologique (l’architecture organique de la Wallace Corporation) de son modèle.
BR2049 n’aurait-il donc à offrir que sa magnifique esthétique et une poignée de scènes réussies (ce qui le placerait déjà, haut la main, au-dessus de l’embarrassant Ghost in the Shell de Rupert Sanders) ? Heureusement non, grâce à Joe K., héros kafkaïen en qui l’inexpressivité du jeu de Ryan Gosling fait merveille. Blade Runner soumis aux ordres d’une supérieure tyrannique, K. est un androïde qui accepte sa condition et trompe sa solitude avec Joi (Ana de Armas), un plantureux hologramme. L’enquête qu’il va mener pour retrouver l’enfant de Rachael l’entraînera de désillusion en désillusion. En dépit de tout ces revers, K. va parvenir à se hisser au-dessus de sa condition de machine et accomplir un acte de total liberté en réunissant un père et sa fille. A l’image du film de Villeneuve, il est un produit qui se cherche une légitimité et finit, peut-être, par la trouver comme passeur de relais entre l’ancienne génération – Deckard, le Blade Runner de Scott et, au-delà, ses aficionados – et la nouvelle, celle qui découvre cet univers par le biais de BR2049. Un méta-héros au service d’une œuvre parfois maladroite, mais généreuse, qui laisse entrevoir un renouveau bienvenu de la science-fiction sur grand écran.
- Le Hangar Cosmique -
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