ROBERT SILVERBERG
ou le météore solitaire
- deuxième partie -
La première partie est disponible ICI.
(texte écrit par Mandragore au début des années 1990)
Son œuvre
Pour les uns, l’œuvre de Robert Silverberg s’articulerait autour du thème de l’homme transformé en monstre par des extraterrestres ou par l’exercice du pouvoir. Pour les autres, elle se fonderait davantage sur le voyage intérieur, la quête, le messianisme. Nous retiendrons, quant à nous, une troisième perspective. L’écheveau complexe des textes de RS nous semble répondre à une fonction commune : permettre à l’auteur d’aborder sous des angles variés le problème de la communication.
« Ton univers impitoyable »
RS nous présente souvent un monde trompeur où la liberté de mouvement contraste violemment avec le cloisonnement des esprits, scène dont les principaux personnages ne parviennent pas à vaincre leur isolement, refusant toute mansuétude et suscitant autour d’eux un lugubre commerce de sentiments. Dans « Warm Man » (« La Sangsue »), David Hallihan se nourrit comme un parasite des tourments de ceux qui l’entourent. Dans « The Pain peddlers » (« La Souffrance paie »), les réseaux de télévision s’efforcent de fournir à leur public la douleur qu’il réclame. Et « To see the Invisible Man » présente une société ayant instauré l’invisibilité comme mode de répression : les condamnés sont ainsi réduits à l’état de fantômes et il est formellement interdit à quiconque de leur adresser la parole, sous peine d’être condamné au même sort !
« Thorns » (« Un Jeu cruel ») reprend aussi ce thème vampirique obsessionnel et – il faut bien le dire ! -nettement masochiste : Minner Buris, astronaute devenu un monstre depuis que des E.T. ont reconstruit son corps, parcourt la Terre en compagnie de Lona Kelvin, une jeune fille, mère de centuplés pour les besoins d’une expérience, tandis qu’un organisateur de spectacles gobe littéralement les tensions engendrées par ce couple insolite. La carapace de Burris y symbolise l’écorce physique, psychologique, sociale, de chacun d’entre nous, cette barrière qui recouvre les êtres humains et entrave leurs rapports.
Dans « The Man in the maze » (« L’Homme dans le labyrinthe »), il exploite plus brillamment encore ce point de vue : un nommé Muller a subi, sur une planète mystérieuse, une altération mentale, de telle sorte que nul ne peut l’approcher sans ressentir une implacable vague de dégoût. Comme si son esprit exhalait toutes les fautes de l’humanité. Muller s’est donc retranché dans une ville-piège abandonnée par une race disparue. Mais, un jour, la Terre a besoin de lui et envoie une équipe pour le convaincre de sortir. On assiste alors à une double et coûteuse conquête : celle, physique, du labyrinthe hostile de Lemnos, et celle, psychologique, de Muller dont l’esprit est tout aussi barricadé.
Pour lui, l’homme est « la race la plus méprisable de l’univers, parce qu’il est faux, orgueilleux, superficiel et incapable d’attribuer une âme à ce qui ne lui ressemble pas ». Le drame des apparences conduit aux génocides. Une aversion qui se prolonge également dans le sexe et la mort. L’orgasme et la vie ne sont que des leurres, de brèves et cruelles promesses jamais tenues, qui font entrevoir l’espoir d’une fusion totale. Dans « Le Livre des Crânes » (« The Book of Skulls »), l’immortalité revient à celui qui renonce à la chair puante et vile, à un être tourmenté par une homosexualité qui masque une quête de soi, un égo replié ivre de sa propre image.
Une philosophie rédemptioniste
Pourtant, la générosité, le don, le sacrifice, ne sont pas lettre morte. Surgissent parfois des messies insensés. Ainsi, dans « The Time of changes » (« Le Temps des changements »), Kinnal Darival lutte pour combattre les tabous d’une société qui interdit l’expression du moi. Il trouvera la mort mais son action permettra néanmoins l’avènement d’une révolution qui redonnera leur identité aux habitants de la planète et instaurera une ère de fraternité.
« Downward to the Earth » (« Les Profondeurs de la Terre ») se situe, lui, sur la planète Belzégor, recouverte d’une immense jungle que se partagent deux races : les Nildoriens, qui ressemblent à des éléphants et les Sulidoriens de type humanoïde. Un Terrien, son ancien administrateur colonial, Edmund Gundersen, débarque sur Belzégor, devenue indépendante, dans l’espoir de racheter ses fautes et de participer à la mystérieuse cérémonie de la Renaissance dont ses compatriotes n’ont jamais pu percer le secret.
Perdre sa vie, renoncer à soi, tel est le prix à payer pour n’être plus seuls. La désunion, le corporatisme outrancier sont toujours synonymes de malheur, d’enfermement morbide. C’est pourquoi, dans « Nightwings », les habitants d’une Terre dévastée, répartis en guildes hermétiques, ne peuvent repousser une invasion d’humanoïdes venus prendre possession de la planète après l’avoir achetée. Une manière pour RS de transposer le « flower power » des années hippies. Il reviendra avec « Les Monades urbaines » à un style plus prosaïque, plus amer. Même doué de la faculté de prévoir l’avenir, tel Lew Nichols dans « L’Homme Stochastique », les êtres humains ne peuvent maîtriser le monde. Rien n’est gratuit. Acquérir revient toujours à se déposséder. Le narrateur de « Push no more » (« Pousser ou grandir ») le sait bien, lui, qui perd son don télékinétique suite à sa première expérience amoureuse (toujours cette aversion de RS pour un acte castrateur !). Le télépathe de « Dying Inside » (« L’Oreille interne »), entre visionnaire cosmique et voyeur dégoûté, voit certes se tarir son pouvoir, mais ce qui disparait aussi ainsi c’est « tout ce qui l’a séparé de ses semblables et voué à une vie sans amour ». Une lucidité trop aiguë nous empêche d’être heureux. La confiance ne peut naître et perdurer qu’avec une dose certaine d’ignorance. Au royaume des aveugles, les borgnes sont des rois, oui, mais des rois tristes !
- Mandragore -
Cliquez ici pour rejoindre Le Groupe d’Altaïr IV sur Facebook !
Cliquez ici pour visiter les tableaux des Échos d’Altaïr sur Pinterest !
Cliquez ici pour visiter la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr !
Cliquez ici pour accéder à la page Facebook publique des Échos d’Altaïr !
INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN / CARNET GEEK NC
Pour contacter le blog : morbius501@gmail.com
ROBERT SILVERBERG
ou le météore solitaire
- première partie -
(texte écrit par Mandragore au début des années 1990)
Sa vie
Robert Silverberg n’a pas conservé de son enfance un souvenir idyllique : il tombait souvent malade et trouvait son physique ingrat. Il est confronté, très tôt, enfin, à une solitude dont son œuvre à venir portera la marque.
Étranger en terre étrangère
RS est né à New York, dans le quartier de Brooklyn, en 1935. Son père, descendant d’une vieille famille juive d’Europe orientale, exerce la profession d’expert-comptable. Il y consacre la majeure partie de son temps. Sa mère, enseignante, le confie à une aïeule qui l’élève, aidée d’une domestique. Rejeté par des parents pris par leur métier, écarté par des camarades de classe qui le considèrent comme un agaçant « petit génie », il fait de sa chambre un antre-refuge plein à craquer de timbres, de pièces de monnaie, de papillons, de criquets, d’albums et – déjà ! – d’historiettes composées sur une vénérable machine à écrire.
On lui offre à huit ans un abonnement au « National Geographic Magazine ». Cette célèbre revue le subjugue. Elle scellera durablement son amour des contrées lointaines, de l’étrange. Il devient un spécialiste du passé de la Terre. Ne rend-t-il pas chaque semaine aux monstrueux squelettes géants au « Musée Américain d’Histoire Naturelle » ?
Au seuil de son dixième anniversaire, il découvre, ébloui, Jules Verne et H.G. Wells, avec une préférence marquée pour « La Machine à explorer le temps ». Ses romans et nouvelles ont d’ailleurs la part belle aux voyages temporels. Familier, plus tard, d’ « Amazing Stories » et de « Weird Tales », il dévore les anthologies spécialisées. Il éprouve un choc mémorable à la lecture de « Rien qu’un surhomme » d’Olaf Stapledon. Lui, l’enfant trop brillant, quasi-mutant exilé dans ses livres, s’identifie parfaitement à cet « Odd (singulier, bizarre) John » (titre original).
Le fanzineux s’émancipe
Il rêve de devenir un jour botaniste, paléontologue ou astronome mais, dans le même temps, ne cesse d’écrire et de publier dans de petits magazines scolaires et dans une revue qu’il édite lui-même. Il envoie à quatorze ans quelques manuscrits à ses grands aînés qui, tout en refusant ses gammes malhabiles, reconnaissent sa précocité extraordinaire, corrigent son style et ses intrigues. RS perd peu à peu sa silhouette d’adolescent chétif et replié. Il retarde délibérément son entrée à l’Université de Columbia, pour participer successivement à deux camps d’été, sortes de colonies de vacances, qui l’ouvrent à la vie. Il se fait docker, sur les quais de Brooklyn, avant d’explorer, dans le désordre, les vertus respectives de Joyce, Sartre et Kafka, des femmes et de… l’alcool ! La revue anglaise « Nebula » publie en février 1954, sa nouvelle « Gorgon Planet ». Il reçoit, simultanément, le contrat d’édition de son premier roman : « Revolt on Alpha C ». Il n’a pas encore dix-neuf ans !
Négrier du space opera
RS s’aperçoit vite que sa production ne se vend qu’à une condition : répondre aux stéréotypes naïfs du space opera. Résolu à préserver, coûte que coûte, ce qui est devenu son gagne-pain, il écrit désormais sur commande, en collaboration avec Randall Garrett, dès 1955, sous le pseudonyme de Robert Randall. L’association d’un conteur efficace et d’un débutant à l’imagination fertile fait merveille. Le voici introduit dans le petit monde de la SF, côtoyant ses anciens dieux. C’est le début d’une logorrhée inquiétante : SF, Fantastique, Policier, Westerns et même… profils de vedettes ! Désireux d’assurer sa sécurité financière, RS adopte un rythme de travail industriel. Ses amis lui reprochent alors son manque d’ambition littéraire. Cette optique par trop « commerciale » ne l’empêche pas de décrocher en 1956 le prestigieux Prix Hugo. Il est devenu à 20 ans « l’écrivain de SF le plus prometteur de son temps ».
Robert l’éclectique et Robert le meurtri
À la fin des années cinquante, suite à la disparition de nombreux magazines du genre, il quitte, selon ses propres termes « l’incestueuse et douillette famille de la Science-Fiction » et se met littéralement au service de tous les éditeurs capables de respecter leurs délais de paiement. Il écrit ainsi d’innombrables articles à sensation qui ne figureront jamais dans sa bibliographie. Il gagne tant d’argent qu’il envisage de prendre sa retraite à trente ans ! Il travaille cinq heures par jour et cinq jours par semaine en prenant le temps de parcourir le globe, d’étudier l’histoire, la musique et la littérature contemporaine.
Il revient à la SF avec un roman destiné à la jeunesse : « Lost Race of Mars » (1960). Mais on le considère davantage comme un bon vulgarisateur qu’à légal d’un véritable écrivain. Il « rebondit » pourtant avec « Voir l’homme invisible » « Galaxy », 1963), conte poignant inspiré de J.L. Borges et, sans doute, sa première œuvre personnelle. Il décide alors, tout en continuant à rédiger des ouvrages documentaires, de créer des univers romanesques qui effaceront sa réputation peu flatteuse de plumitif.
Au sortir d’une longue et mystérieuse maladie (drogue ?), il écrit ainsi « Thorns » (« Un Jeu cruel ») et « Hawksbill Station » (« La Prison temporelle »). Le premier est une sombre fiction hérissée d’émotions dont se nourrit un marchand de spectacles rapace. Le second nous décrit la survie sordide de prisonniers que l’on a relégués dans un lointain passé, avant même l’apparition de l’homme. L’année 1966 s’annonce donc bien pour lui. Mais voici qu’en pleine nuit le feu détruit presque totalement l’immense maison qu’il s’était édifiée. Dès lors, quelque chose en lui se brise. Il perd du jour au lendemain l’inspiration créatrice qui lui avait permis de composer ses trames sans brouillon.
La guérison est lente. Elle débute avec « Nightwings » (« Les Ailes de la nuit ») qui obtiendra le Prix Hugo, à la Convention de Saint-Louis. Elle se poursuit en 1969, au retour d’un voyage en Afrique, par « Son of Man » (« Le Fils de l’Homme »), fresque d’un lointain futur, et « The World Inside » (« Les Monades urbaines »), tableau clinique d’un univers de tours surpeuplées.
La « retraite » californienne
RS quitte en 1971 sa ville natale pour emménager sur les hauteurs d’Oakland, face à la baie de San Francisco. Déçu par l’accueil réservé à ses « nouveaux » romans (« L’Homme Stochastique » et « Shadrak dans la fournaise »), à la fois novateurs et par trop classiques, irritant pour un public goûtant plus Larry Niven ou Alan Dean Foster, il se résout à couper court, à n’écrire plus de SF que pour la télévision. Il y sacrifiera encore, après dix ans de silence, avec la série des « Lord Valentin », riche saga qui met en scène un jongleur amnésique qui est, en fait, le Coronal, maître de la planète Majipoor.
Fin de la première partie.
Cliquez ici pour rejoindre Le Groupe d’Altaïr IV sur Facebook !
Cliquez ici pour visiter les tableaux des Échos d’Altaïr sur Pinterest !
Cliquez ici pour visiter la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr !
Cliquez ici pour accéder à la page Facebook publique des Échos d’Altaïr !
INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN / CARNET GEEK NC
Pour contacter le blog : morbius501@gmail.com
Profitant des grandes vacances calédoniennes, je poursuis aujourd’hui avec un petit retour ciné et un arrêt sur image sur certaines séries TV.
Le DUNE de Villeneuve. Je n’y croyais pas trop au départ, étant un fervent admirateur de l’œuvre de David Lynch (oui, il en faut !). Eh bien quelle belle surprise ! Je ne m’attarderai pas sur la difficile adaptation d’un roman à l’écran, n’ayant jamais été fan du classique de la SF écrit par Herbert, donc… Mais je dois admettre que la version 2021 de DUNE prend le temps là où celle de Lynch fonçait. Certes, les conditions de tournage ne furent pas les mêmes et Villeneuve a prévu des suites. Ceci explique donc cela. Néanmoins, mon DUNE préféré demeurera toujours le film de Lynch qui a su condenser l’essentiel d’un roman plutôt soporifique et bavard (n’en déplaise aux gardiens du temple) et, surtout, qui a su donner à chaque planète son univers visuel unique, à travers de splendides décors et costumes, sans parler de la musique du film signée Toto, là où justement le film de Villeneuve pêche carrément : pour décors des murs et pour musique un gloubigoulba comme seul Hans Zimmer en a le secret !
Du côté des séries, là, ça décoiffe actuellement ! J’avoue ne plus savoir où donner de la tête tant il y a de quoi se mettre sous l’œil ! J’ai beaucoup apprécié COWBOY BEBOP (n’ayant jamais vu l’anime, donc…) et regrette déjà amèrement l’annulation de la saison 2. Superbement décalé, ancré dans un univers des Seventies où se mêlent des éléments de SF et un humour déjanté, c’était une vraie bouffée d’oxygène par les temps qui courent ! Ce qui est loin d’être le cas de FOUNDATION, adaptation ratée de l’œuvre d’Isaac Asimov, qui doit se retourner dans sa tombe au vu du résultat. Mais comment adapter l’inadaptable, c’est-à-dire essentiellement des dialogues sans fin… FOUNDATION est à l’image de nombre de séries de SF actuelles (THE EXPANSE, RAISED BY WOLVES, STAR TREK DISCOVERY…) : froide, bouffie d’orgueil et embourbée dans la sinistrose ambiante. Je n’en peux plus ! Vite : donnez-moi THE ORVILLE ! Cependant, PERDUS DANS L’ESPACE troisième saison se regarde avec grand plaisir, reboot fort réussi, totalement à l’opposé de l’hyper kitsch série des Sixties. Médaille à l’actrice incarnant le Dr Smith : je l’adore !
Mais la fantasy peut s’avérer salutaire par les temps qui courent à travers deux excellentes séries : LA ROUE DU TEMPS et surtout THE WITCHER saison 2. Chaque épisode de ces joyaux télévisuels est un régal, je ne m’en lasse pas. Adieu vaisseaux, robots et planètes, revenons aux rudimentaires épées, forteresses et démons ! Et puis cette bonne vieille magie et ses sorts, ces forêts inquiétantes peuplées d’elfes et autres créatures fantastiques, quel dépaysement bienvenu pour l’amateur de mondes extraterrestres, de technoblabla et de cybernétique !
Autre coup de cœur : CHAPELWAITE. Même si les vampires sont à l’honneur (Jerusalem’s Lot oblige), j’ai parfois l’impression de me retrouver dans une nouvelle de Lovecraft… Ambiance glaciale, épouvante, horreur, personnages torturés par leur passé… S’apprécie, mais à petites doses seulement pour ne pas sombrer dans la folie ! Adrien Brody ne nous déçoit pas dans son rôle d’éternel maudit.
Un grand coup de chapeau à l’excellent TOUR DU MONDE EN 80 JOURS. David Tennant campe un superbe Phileas Fogg, lui-même entouré d’acteurs très à l’aise dans leurs rôles. Le roman de Jules Verne n’est plus qu’un prétexte à une histoire revue et corrigée, mais qu’à cela ne tienne : le résultat en vaut la chandelle.
Je n’ai pas encore goûté à la nouvelle saison de DOCTOR WHO, ne supportant plus les pitreries de l’actrice principale que j’ai hâte de voir quitter cette série en pleine déliquescence. Et puis cette mode de vouloir nous faire chialer dans presque chaque épisode, qu’il s’agisse de DOCTOR WHO ou de STAR TREK DISCOVERY, franchement, très peu pour moi. Et ne parlons de l’insidieux phénomène « woke » auquel quasiment toutes les séries dont j’ai parlé dans cet article sont aujourd’hui confrontées, un opportunisme malvenu car artificiellement gonflé afin de correspondre à un nouveau calibrage, sinon attention !
- Morbius – (morbius501@gmail.com)
Cliquez ici pour rejoindre Le Groupe d’Altaïr IV sur Facebook !
Cliquez ici pour visiter les tableaux des Échos d’Altaïr sur Pinterest !
Cliquez ici pour visiter la chaîne YouTube des Échos d’Altaïr !
Cliquez ici pour accéder à la page Facebook publique des Échos d’Altaïr !
INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN / CARNET GEEK NC
Pour contacter le blog : morbius501@gmail.com
On ne se voit plus très souvent, c’est le moins que l’on puisse dire. Nos rendez-vous altaïriens s’espacent de plus en plus, s’étirant longuement dans le temps comme progressivement absorbés par un trou noir. Le néant nous guette, s’il n’est déjà là, entrainant avec lui nos dernières illusions, nos derniers espoirs et nos dernières volontés. Et pourtant, ce n’est pas l’actualité qui fait défaut pour alimenter un blog comme le nôtre ! Alors on en revient toujours à cette même question : mais que se passe-t-il donc ?
Il se passe que le temps passe et qu’avec lui une certaine lassitude, ou monotonie, s’instaure au fil des ans, malheureusement. On n’éprouve plus le même engouement pour écrire, la même envie de partager ou de débattre. D’autant plus qu’aujourd’hui le débat mène davantage à la confrontation qu’à la discussion.
Il se passe que des événements se produisent au fil du temps, qu’ils interfèrent en bien ou en mal sur la suite d’autres événements. Ce que l’on croyait facile devient difficile. De même, ce que l’on croyait possible devient impossible.
Il se passe que la vie ne se résume pas à écrire des articles pour des blogs, qu’à 56 ans bientôt je me découvre, depuis quelques années, une incroyable passion pour mon métier d’enseignant, incroyable passion qui n’en finit pas de grandir alors que je devrais déjà plutôt songer à la retraite, après 31 ans de métier… retraite que je compte bien repousser au fil des ans… En effet, je n’ai pas encore envie de partir, même si bien des nuages assombrissent chaque année un peu plus le tableau. Cette redécouverte de mon métier est due simplement au fait que j’expérimente chaque année de nouvelles méthodes en classe, de nouveaux fonctionnements, de nouveaux projets, et c’est absolument passionnant à mener mais très long à mettre en place !
Alors je me dis que j’aurai bien du temps à consacrer aux blogs lorsque, enfin, j’aurai posé le point final à ma carrière. Dès lors, je pourrai me donner à corps perdu (enfin… presque…) aux Échos d’Altaïr, à CosmoFiction et au Club des Entités de la 13e Dimension ! Raison pour laquelle je n’ai pas supprimé ces deux derniers sites malgré l’infâme et sournoise tentation qui s’était emparée de moi il y a quelque temps à peine. J’avais même songé à rapatrier toutes leurs publications ici-même, sur ce blog. Pourquoi pas ? Un jour, peut-être. Encore une fois : le temps nous le dira !
Mais bon, toutes ces raisons concernant désormais le peu de publications, je vous les ai déjà exposées à maintes reprises. Il est grand temps de passer à autre chose, ce que nous verrons demain où je vous parlerai de mes derniers coups de cœur et coups de gueule en matière de séries TV…
- Morbius – (morbius501@gmail.com)
Jean-Claude Sidoun, auteur de l’Encyclopédie Mondiale du Phénomène OVNI, a écrit :
« La question de la relation entre science et science-fiction est fréquemment posée. Une réponse naïve suppose qu’il n’y a dans cette littérature qu’une simple extrapolation, en somme une continuité entre un savoir scientifique plus ou moins bien interprété et un imaginaire élaboré par des écrivains. C’est pourquoi certains scientifiques rejettent la science-fiction sous le prétexte d’une trahison des connaissances positives ou, de façon plus cocasse, prétendent qu’elle leur fait une concurrence éhontée en avançant des hypothèses extravagantes et non fondées sur le travail ardu auquel ils s’astreignent. »
(Encyclopédie Mondiale du Phénomène OVNI, tome 2, JMG éditions, Collection : Enigma – 2021)