La bibliothèque altaïrienne est constituée de la collection personnelle de Morbius. On y trouve des livres de référence anciens ou récents sur la SF et le Fantastique dans les domaines du cinéma, des séries télévisées, de la littérature, des plus grands auteurs, de quelques artistes de renom et de tant d’autres choses appartenant aux contrées de l’Imaginaire. Explorons ses rayons, choisissons un livre, feuilletons ses pages…
Cent Monstres du Cinéma Fantastique a été publié en 1978, en noir et blanc, aux éditions Jacques Glénat. Écrit par le célèbre écrivain français de science-fiction, Jean-Pierre Andrevon, et par le fondateur et rédacteur en chef de la revue L’Écran Fantastique, Alain Schlockoff, il présente en 250 pages une monstrueuse parade de créatures en provenance des plus grands studios hollywoodiens, mais aussi de la Hammer et des studios japonais ou italiens.
Le livre se découpe en dix parties : « Disgraciés, défigurés et mutants », « Créations de l’homme », « Humanoïdes terrestres », « Extra-terrestres », « Gélatineux et parasites », « Végétaux », « Mythologiques », « Mollusques et arthropodes géants », « Singes géants » et « Dinosaures et reptiles géants ». « Zoltan, le chien vampire » est présenté en « Invité d’honneur », bonus final. Chacune de ces parties présente, comme on s’en doute, le bestiaire de circonstance avec, pour chaque monstre sacré, deux pages dédiées (texte et photo) où Andrevon s’attarde, non sans humour, sur la vedette avec un résumé du film et bien sûr l’incontournable critique. Le livre s’achève sur la rubrique « Fiches techniques » consacrées aux films présentés et sur la « Bio-filmographie abrégée des 15 personnalités les plus souvent citées ».
Les avis des deux auteurs de Cent Monstres du Cinéma Fantastique ont souvent été repris ici-même, sur Les Échos d’Altaïr, dans la rubrique Monstres Sacrés, en complément des articles.
La quatrième de couverture nous dit :
« Ce sont deux grands spécialistes du cinéma fantastique et de science-fiction qui nous proposent cette galerie de monstres, cauchemardesques ou parfois attendrissants, mythologiques ou futuristes, qui, pour beaucoup sont nés aux débuts du cinéma et font partie de ses richesses.
Alain Schlockoff, organisateur du festival international de Paris du film fantastique et de science-fiction, conseiller du festival d’Avoriaz et aussi fondateur de la revue L’Écran Fantastique, a choisi, parmi ses collections, les 100 photos reproduites dans cet ouvrage, et rédigé la partie technique du livre.
Jean-Pierre Andrevon, écrivain de science-fiction, critique littéraire, auteur de bande dessinée, a classé ces 100 monstres et rédigé les textes.
Henri Gougaud, le célèbre conteur de légendes à France-Inter, a bien voulu préfacer ce volume. »
- Morbius – (morbius501@gmail.com)
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The Encyclopedia of Science-Fiction Movies (Octopus Books, première édition 1984, la seconde édition date de 1986, c’est celle que je possède) et The Aurum Film Encyclopedia : Horror (Aurum Press, 1985) : voilà deux gros bouquins de référence apparemment britanniques, édités par Phil Hardy dans les années 1980, et qui me servirent longtemps pour mes recherches, à une époque où Internet n’existait pas encore !
C’est dans la célèbre librairie parisienne Album, aujourd’hui disparue, que je devais dénicher ces deux volumes conséquents, entièrement dédiés aux genres de films que j’ai toujours affectionné. C’était bien sûr dans les années 80.
Je me souviens avoir foncé sur The Encyclopedia of Science-Fiction Movies dès que je l’ai aperçu en entrant dans la librairie, heureux que j’étais de découvrir enfin un livre encyclopédique consacré aux films de science-fiction. À cette époque, je crois que je m’occupais déjà de CosmoFiction Fanzine, et en dehors de L’Écran Fantastique, Mad Movies, Starlog, et parfois aussi de Starburst et de quelques Cinéfantastique que j’achetais dans des librairies d’aéroport à l’occasion de mes voyages en France, il était très difficile de trouver des informations sur les films de SF ou d’horreur. J’achetais aussi Première et quelques magazines vidéo comme Vidéo 7, que j’appréciais beaucoup. Ces deux livres de référence me seront donc très utiles, pendant longtemps, pour présenter également les films de la section cinématographique du Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie ou rédiger des fiches films pour le bulletin de l’association.
Pour The Aurum Film Encyclopedia : Horror, je me souviens très bien avoir longuement hésité avant de l’acheter. La librairie avait du mal à s’en débarrasser vu son prix (250 FF) et l’encyclopédie trônait depuis longtemps sur une étagère. Le vendeur a été ravi de me voir arriver à la caisse avec elle, et je me souviens parfaitement de ce qu’il a lancé à l’un de ses collègues : « Tu vois, je t’avais dit qu’on finirait par la vendre un jour ! »
The Encyclopedia of Science-Fiction Movies et The Aurum Film Encyclopedia : Horror présentent les films, après quelques préfaces, introductions et autres, de leurs origines (1895 pour The Encyclopedia of Science-Fiction Movies et 1896 pour The Aurum Film Encyclopedia : Horror) à 1985, soit un survol de près d’un siècle, je dis bien un survol car je ne suis pas sûr que TOUS les films en question y soient bien répertoriés…
Les deux volumes proposent pour chaque film traité : le titre, l’origine, la durée, le synopsis, l’avis critique et la fiche technique. Ne maîtrisant que très peu la langue de Shakespeare, il m’était souvent bien difficile de tout comprendre, mais j’arrivais à en saisir l’essentiel !
Rigoureux, sobres et clairs, nos deux livres possèdent une iconographie assez pauvre (mais il faut faire un choix, car tous deux ne comptent pas plus de 400 pages pour tout regrouper), essentiellement en noir et blanc. The Encyclopedia of Science-Fiction Movies offre cependant, au centre, un cahier photos couleur, lequel a dû être ajouté pour la seconde édition.
Les deux volumes se concluent par quatre appendices : le premier concerne le box office des titres, le second le classement des titres selon les préférences de certains critiques (notamment la critique française…), le troisième les récompenses obtenues par les films et le quatrième la bibliographie ayant servi à rédiger l’ouvrage.
Aujourd’hui le formidable outil Internet a forcément remplacé The Encyclopedia of Science-Fiction Movies et The Aurum Film Encyclopedia : Horror. Lorsque je prépare un article pour l’un des trois blogs des Échos d’Altaïr, Google est mon ami. Il me connaît bien et nous travaillons ensemble main dans la main depuis des années. J’ai besoin rapidement d’une information, la confirmation d’une date, l’orthographe correcte d’un nom de réalisateur ou tout autre chose : je l’obtiens aussitôt demandé. Plus besoin d’aller feuilleter longuement l’un de mes deux gros volumes de référence, des encyclopédies qui dorment désormais profondément dans leurs draps jaunis aux fins fonds de ma bibliothèque, souvenirs d’une époque révolue, celle du fanzinat et des débuts du Sci-Fi Club…
- Morbius – (morbius501@gmail.com)
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« Goethe, Perrault, Rabelais, Dumas, Nodier, Gogol, Aymé, Tolstoï, Garcia Márquez, Doyle, Buzzati… Quel point commun uni ces écrivains qui diffèrent pourtant par leur langue, leur style, leur époque ? Science-fiction, fantastique, merveilleux : tous se sont essayés à la littérature du surnaturel, de l’onirique, du mystère. LES MAÎTRES DE L’ÉTRANGE vous feront découvrir l’autre personnalité de ces grands auteurs et mieux connaître tous ceux – Andersen, Orwell, Asimov, Verne… – qui ont donné ses lettres de noblesse à la « littérature du 3e type »
Ainsi parlait la quatrième de couverture de ce beau livre de plus de 240 pages, Les Maîtres de l’Étrange, publié aux éditions Atlas en 1985. J’ai eu la chance de le dénicher à la librairie 4Zarts (pour les Calédoniens qui s’en souviennent encore) alors que j’étais un jeune ado en quête d’en apprendre toujours plus sur l’univers du Fantastique et de la SF, et qui cherchait d’abord et avant tout à combler ses lacunes dans le domaine littéraire car le pauvre bougre était déjà bien atteint par la cinéphilie, maladie dangereuse qui fait de vous un adepte des images mouvantes. Et ce livre, qui se lit avec beaucoup d’intérêt, m’a dressé un formidable panorama de la littérature de l’Imaginaire et m’a appris, de manière simple et efficace, bien des choses sur nos écrivains, non seulement sur leur œuvre et leur style mais aussi sur leur vie, leurs goûts, leurs qualités et leurs défauts.
Les Maîtres de l’Étrange, écrit par un collectif d’auteurs inconnus (on ne les cite nulle part, un comble !), est préfacé par un certain Kenneth McDonan (de, accrochez-vous bien, Lochgilphead, en Écosse). Celui-ci nous parle des hommes qui « ont un penchant naturel pour le fantastique. Les récits touchants au merveilleux, à la science-fiction, à l’épouvante même, aident à rompre avec la cohérence du quotidien. » Et notre Écossais de nous préciser plus loin, en conclusion : « Cet ouvrage constitue un fabuleux document. Pour la première fois, en effet, sont rassemblés en un seul volume les auteurs qui ont donné à la littérature fantastique ses lettres de noblesse. De François Rabelais à Norman Spinrad, plus de quatre siècles de littérature fantastique s’offrent à nous. »
Nul doute, Les Maîtres de l’Étrange est un formidable ouvrage de référence, même si bien d’autres sont parus depuis sur les grands écrivains de l’univers de la SF et du Fantastique, club qui ne cesse de s’agrandir. L’ouvrage se découpe en trois grandes parties où sont rassemblés les auteurs de l’Imaginaire. Ainsi Les poètes de l’imaginaire (avec François Rabelais, Charles Perrault, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Edgar Allan Poe, Nicolas Gogol et tant d’autres), Les conteurs fantastiques (avec Lewis Carroll, Robert Louis Stevenson, Maurice Renard, H.P. Lovecraft, Robert Bloch, Arthur Conan Doyle…) et enfin Les maîtres de la science-fiction (avec Jules Verne, Aldous Huxley, George Orwell, René Barjavel, Frank Herbert, Richard Matheson, Isaac asimov…). En tout, ce sont 108 biographies détaillées, un index des oeuvres citées et un autre des héros et des personnages cités.
Les Maîtres de l’Étrange servit souvent aux Feuillets d’Hypnos, section littéraire du Sci-Fi Club, et l’on comprend pourquoi.
- Morbius -
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La bibliothèque altaïrienne est constituée de la collection personnelle de Morbius. On y trouve des livres de référence anciens ou récents sur la SF et le Fantastique dans les domaines du cinéma, des séries télévisées, de la littérature, des plus grands auteurs, de quelques artistes de renom et de tant d’autres choses appartenant aux contrées de l’Imaginaire. Explorons ses rayons, choisissons un livre, feuilletons ses pages…
Publiés en pleine heure de gloire de Starlog, le numéro un de la presse américaine en matière de cinéma fantastique et de science-fiction dans les années 1970-1980, les fameux Starlog Photo Guidebook représentaient à l’époque une mine de photos et de renseignements sur les films et les séries télévisées appartenant à l’Imaginaire.
Comme l’Internet n’existait pas encore, le fantasticophile devait remuer ciel et terre pour dénicher livres et magazines consacrés à ses genres favoris, en particulier si, comme moi, il s’occupait d’un fanzine ou d’une association sur la SF. En dehors des revues L’Écran Fantastique et de Mad Movies, il y avait bien quelques bouquins de référence publiés en français, mais si peu. Il fallait donc obligatoirement se tourner vers les publications anglo-saxonnes déjà très abondantes en ces temps là.
Starlog, auquel nous avons déjà consacré un article ici, était alors LA revue de référence (avec également Cinefantastique). Ce magazine américain connaissait un tel succès que non seulement son tirage atteignait des sommets astronomiques, mais en plus, emporté dans la déferlante STAR WARS, il donna naissance à d’autres petits rejetons dont le célèbre Fangoria spécialisé quant à lui dans le cinéma d’horreur.
Et ce fut tout naturellement que Starlog se lança bientôt dans l’édition de livres de référence consacrés à des thèmes ou des personnages chers à la science-fiction et au fantastique. Ce fut donc les Starlog Photo Guidebook, sortes de guides explorant visuellement l’Imaginaire. Peu épais (entre 36 et 100 pages), dotés d’une couverture en carton mou et d’une reliure en colle peu efficace (à force d’ouvrir et de fermer les livres de la collection, leurs pages se détachent…), les Starlog Photo Guidebook offraient cependant suffisamment d’intérêt pour que le fantasticophile s’empressa de les acheter ! C’est ainsi que la collection proposa aux amateurs des tomes consacrés aux robots, aux mondes extraterrestres, aux méchants, aux aliens, aux vaisseaux, aux séries télévisées, aux héros, aux effets spéciaux , aux jouets…
Comme souvent autrefois, les photos étaient principalement en noir et blanc. Cependant plusieurs cahiers internes dévoilaient tout de même une sélection de photos couleur. Les textes courts ciblaient les informations avec à chaque fois le titre du film ou de la série télévisée en rapport avec le thème abordé par le Starlog Photo Guidebook, la maison de production, l’année et la durée. Ensuite, le paragraphe consacré à l’œuvre racontait l’histoire en détail, donnait une fiche technique, détaillait les acteurs, précisait le nom du réalisateur et offrait parfois quelques anecdotes de tournage. L’index catégorisait soit les films et séries par année. soit par ordre alphabétique.
Plusieurs auteurs participèrent à l’élaboration des Starlog Photo Guidebook, ainsi : Robert M. Hefley, Howard Zimmerman, Scot Holton, Robert Skotak, David Houston, Ed Naha, David Hirsch… Certains s’occupaient de la recherche des documents, d’autres de la rédaction des textes. En général, les Starlog Photo Guidebook comportaient une préface parfois rédigée par Kerry O’Quinn, l’un des deux fondateurs du magazine Starlog avec Norman Jacobs.
J’ai pu obtenir mes Starlog Photo Guidebook par un pote qui m’en ramena d’Australie alors que je sombrais dans la folie SF en pleine adolescence, et il y a quelques années grâce à eBay où vous pouvez encore en dénicher quelques-uns pour des prix très abordables. Mais aujourd’hui, à l’heure d’Internet et des sites spécialisés, ces merveilleux ouvrages du passé s’avèrent quelque peu dépassés. Néanmoins, sachez que j’en ai malgré tout utilisé quelques-uns à l’occasion d’articles dans certaines catégories de ce blog, principalement dans Vaisseaux SF, Robot-cool et Robot-craignos. Et c’est toujours un plaisir de me replonger dedans, ne serait-ce que pour les feuilleter. Souvenirs d’une époque !
- Morbius -
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Ce livre est un monstre. Un monstre sacré (je n’ose dire une bible, cela ne lui conviendrait sans doute pas…). Un monstre de plus de mille pages appelé joliment Encyclopédie de l’Utopie, des Voyages Extraordinaires et de la Science-Fiction. Et son poids est proportionnel à la somme de connaissances qu’il rassemble sur les littératures de l’Imaginaire…
Publié en 1972, puis réédité en 1984 aux éditions L’Âge d’Homme, ce pavé est l’œuvre inestimable de Pierre Versins, « écrivain, essayiste et spécialiste de science-fiction français », nous dit Wikipédia. Un homme à l’origine de cette toute première encyclopédie du genre, laquelle fut récompensée du prestigieux Prix Hugo en 1973 et du Prix Pilgrim en 1991.
Pierre Versins écrit dans son introduction : « Cette Encyclopédie est la première hésitante du genre. Aussi bizarre que cela paraisse, étant donné la pérennité des domaines (utopie, voyages extraordinaires et science-fiction) qu’elle étudie, nul ne s’était avisé ou n’avait eu l’outrecuidance de les réunir par un commun dénominateur, leur fonds conjectural, romanesque et rationnel, a fortiori de les étudier globalement et dans leurs rapports historiques, thématiques, génériques et formels sans se croire obligé à établir des filiations, à parler de précurseurs, à noter des différences qualitatives, précautions qui ne proviennent que d’une impuissance à juger le passé dans son contexte. C’est assez dire que l’ouvrage ne peut être qu’un essai, pour aussi ambitieux qu’il paraisse de prime abord. »
J’ai découvert cette Encyclopédie de l’Utopie, des Voyages Extraordinaires et de la Science-Fiction grâce à Mandragore, dans la section littéraire du Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie, Les Feuillets d’Hypnos, à ses débuts. Notre Mandragore (pseudo utilisé par ce prof de français passionné de littérature et écrivain) s’accrochait constamment à ce livre qui le suivait partout (ou presque) et lui servait dans les préparations des réunions de sa section littéraire, où thèmes et auteurs de l’Imaginaire nous étaient régulièrement présentés. Je me souviens même avoir été briefé par Mandragore en présence du bouquin sacré avant un passage à la radio pour parler SF ! Il ouvrait parfois son livre pour nous en lire un passage ou revenir sur une référence.
J’ai fini par réaliser que cette Encyclopédie de l’Utopie, des Voyages Extraordinaires et de la Science-Fiction devait être indispensable, incontournable et aussi, malheureusement, introuvable…
Ce fut cependant à l’occasion d’un voyage en France, en 1993, lors d’un passage à la librairie des édition Néo tenue par Hélène Oswald, que je dénichais enfin l’objet sacré posé là sur un rayon, debout, en un seul exemplaire, le dernier des derniers. Tout de suite j’ai souhaité l’acheter. Je crois qu’il m’a coûté une coquette somme malgré sa remise, et je me souviens que notre libraire avait bizarrement un peu de mal à s’en séparer, comme si, vu mon « jeune âge » (26 ans, alors…), elle pensait que j’allais juste en profiter pour regarder ses images… J’avais déjà connu ce genre de réaction à Paris, en 1987, alors que j’essayais d’acheter de vieilles affiches de films de SF. J’avais dû subir un véritable interrogatoire avant de pouvoir enfin les acquérir. Certains vendeurs semblent si attachés à leurs articles qu’ils finissent par ne plus vouloir les vendre de peur de les mettre entre les mains de n’importe quel client inculte…
De retour sur le Caillou, j’ai exhibé fièrement cette Encyclopédie de l’Utopie, des Voyages Extraordinaires et de la Science-Fiction devant Mandragore. Et alors que je m’attendais à un « Bravo ! Toi aussi tu l’as enfin ! », j’ai eu droit à un « Mouais, encore faut-il s’en servir… » Jaloux le Mandragore !
L’Encyclopédie de l’Utopie, des Voyages Extraordinaires et de la Science-Fiction n’est pas un livre comme les autres. Et comme le dit mieux que moi le site Noosfere : « Cette encyclopédie en gestation ouvre en fait les voies à toutes les formes de l’inachèvement. Les esprits les plus sérieux, gageons-le, se prendront au jeu. Cet ouvrage d’anti-bibliothèque se révèlera destiné à tous les non-collectionneurs qui s’ignorent sans profit. On y trouvera beaucoup plus que ce que l’on cherche : tout ce que l’on ne cherchait pas. Avis aux professionnels, ils pourraient bien redevenir amateurs. Le futur est à votre porte, mais attention en ouvrant : la porte donne sur le vide. »
Ce n’est pas le Necronomicon, mais ce livre-monstre dont j’ai déjà à plusieurs reprises cités des extraits à travers Le Club des Entités de la 13e Dimension est incontestablement fascinant, envoûtant et… sacré !
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Je me souviens avoir déniché ce livre en compagnie d’un autre du même auteur, Le Cinéma Fantastique et ses Mythologies. C’était en France. Et je n’ai pas hésité à y mettre le prix car l’un et l’autre coûtaient assez chers. Mais Gérard Lenne est un grand spécialiste du cinéma fantastique et de science-fiction. Ce fut une lecture passionnante et instructive.
Histoires du Cinéma Fantastique, de Gérard Lenne, date de 1989. Il a été publié aux éditions Seghers. Son livre compte 168 pages, ce qui est relativement peu, d’autant plus qu’elles sont très aérées. L’iconographie est entièrement en noir et blanc.
Il s’agit d’un ouvrage de référence qui effectue, comme son titre l’indique clairement, un survol de l’histoire du cinéma fantastique et de SF à travers dix chapitres :
Histoires du Cinéma Fantastique me servit surtout, dans les années 90, aux préparations de certaines réunions du Sci-Fi Club. Parfois aussi pour des programmes ou des brochures d’informations, à une époque où Internet ne faisait pas partie des précieux outils de recherche. Joliment écrit, clair et concis, ce livre me permit alors d’en apprendre beaucoup sur ce cinéma que j’adorais tant. On y trouve bien sûr nombre de références mais aussi d’anecdotes qui constituent la petite histoire du cinéma fantastique et d’analyses intéressantes. Gérard Lenne est un vrai spécialiste, c’est évident, et sa culture cinématographique est impressionnante. Histoires du Cinéma Fantastique me sert encore un peu aujourd’hui, parfois, pour certaines catégories des Échos d’Altaïr, notamment celle de Monstres Sacrés.
La quatrième de couverture annonce :
« L’auteur, qui a fréquenté le cinéma fantastique depuis sa plus tendre enfance cinéphilique, en retrace ici l’histoire et les histoires, des origines jusqu’à nos jours. Depuis L’ARRIVÉE DU TRAIN EN GARE DE LA CIOTAT des frères Lumière jusqu’à FAUX SEMBLANTS de David Cronenberg, en passant par les titres légendaires : NOSFERATU, DRACULA, FRANKENSTEIN, KING KONG, LES CHASSES DU COMTE ZAROFF, FREAKS, L’ÎLE DU Dr MOREAU et de nombreux autres films, moins connus mais tout aussi marquants, techniquement et artistiquement… Gérard Lenne fait aussi revivre les acteurs-fétiches et les réalisateurs-vedettes du cinéma fantastique, évoque les particularités des studios et les rivalités des compagnies spécialisées, livre de nombreuses anecdotes de plateau. Ce genre cinématographique qui s’est déjà si étonnamment exprimé, développe toujours et encore sa production et son imaginaire, repoussant les limites du possible.
Gérard Lenne, né en 1946, est critique de cinéma. Dès son premier livre en 1970, Le Cinéma « fantastique » et ses mythologies (Ed. du Cerf), il s’est attaché à ce domaine. Cofondateur du Prix Très Spécial décerné depuis 1985, il est aussi membre du comité de sélection du Festival du film fantastique d’Avoriaz. »
- Morbius -
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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN
La bibliothèque altaïrienne est constituée de la collection personnelle de Morbius. On y trouve des livres de référence anciens ou récents sur la SF et le Fantastique dans les domaines du cinéma, des séries télévisées, de la littérature, des plus grands auteurs, de quelques artistes de renom et de tant d’autres choses appartenant aux contrées de l’Imaginaire. Explorons ses rayons, choisissons un livre, feuilletons ses pages…
On prend un bouquin et on y va. Non pas que ma bibliothèque soit celle de la légendaire Alexandrie, croulant sous des milliers d’ouvrages plus remarquables les uns que les autres, mais elle peut réserver quelques surprises à ceux qui s’intéressent encore à ces choses que l’on appelle « livres », et leur permettre de découvrir un bouquin qui les intéresse ou qu’ils cherchaient depuis longtemps, un livre rare, une curiosité méconnue… Ici point de romans, uniquement des livres de référence, des dictionnaires, des encyclopédies, des ouvrages spécialisés maigrichons ou obèses, souvent anciens, ceux qui font toujours preuve d’une grande générosité à mon égard pour me livrer leurs innombrables informations afin de m’aider dans la rédaction des articles de ce blog. Vous les croiserez peut-être sur eBay s’ils vous séduisent…
Si j’ai décidé de commencer aujourd’hui par l’Encyclopédie de la Science-Fiction, c’est que ce vieux bouquin me rappelle bien des souvenirs…
Je me le suis offert en 1980 grâce au billet de 5 000 F que m’avait donné ma cousine pour mes 14 ans. Elle avait d’ailleurs été très étonnée de me voir acheter un livre plutôt que des disques ou je ne sais quoi d’autre qu’un ado de mon âge aurait dû alors s’acheter à ses yeux. Mais le p’tit Morbius était déjà complètement atteint par la SF, et il ressentait le besoin de vouloir connaître la belle histoire de ce genre alors sous-estimé.
Cette encyclopédie, je l’avais repérée librairie Hachette, au centre ville. Son prix n’était pas donné, mais je la désirais plus que tout, ne serait-ce que pour sa merveilleuse couverture qui me transportait déjà « out of this world » ! Comprenez donc : on y voyait un Stardestroyer revu et corrigé (à la sauce Chris Foss ?…), un Robby le robot étincelant, un Dark Vador brandissant son sabre laser, la station spatiale de 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE et un pur vaisseau échappé des couvertures des romans de science-fiction de l’époque. Et puis rien que son nom, Encyclopédie de la Science-Fiction, en imposait déjà grandement ! Sans compter la préface signée Isaac Asimov et la quatrième de couverture qui présentait un Stormtrooper sur fond galactique avec météore s’écrasant sur une lune, en compagnie d’un tripode martien échappé de La Guerre des Mondes de Wells. Bref, du pur jus SF !
L’Encyclopédie de la Science-Fiction est un livre de 223 pages, grand format, traduit de l’anglais par Michel Lederer et adapté par Jean-François Jamoul. Son édition française a été réalisée sous la direction de Claude Schaeffner assisté de Anke Hérubel. Sa première édition, anglaise, date de 1978, chez Octopus Books Ltd, Londres. L’édition française date quant à elle du premier trimestre 1980 par la Compagnie Internationale du Livre (CIL). L’ensemble a été supervisé par Robert Holdstock.
Présentation de l’Encyclopédie de la Science-Fiction par CIL où l’on se demandait encore, en 1980, qu’est-ce que la SF ?
« La science-fiction, est-ce un langage nouveau, une mode, un phénomène de notre temps, une littérature à part entière ? Quel dénominateur commun y a-t-il entre Jules Verne, Edgar Allan Poe, Aldous Huxley, Stanley Kubrick ? Qui sont Philip K. Dick, Jack Vance, Gérard Klein, Isaac Asimov, André Ruellan, Kurt Steiner, Stefan Wul ? Qu’est-ce que le Fandom, la New Wave, les Pulps, que veut dire Hardware ? Pour connaître la science-fiction, est-il nécessaire de connaître l’anglais ? Quand a paru Ravage ? Avez-vous lu Ubik ? Aimez-vous Dune ? Orange mécanique, est-ce de la science-fiction ?
Onze écrivains, onze grands noms de la science-fiction explorent, inventorient, comparent, remontent aux sources. Douze chapitres fouillés, détaillés, fournissent les réponses à toutes ces questions, offrent un panorama éblouissant de l’art et des artistes inspirés par la science-fiction, ouvrent des points de vue nouveaux sur la science-fiction elle-même, notre temps, notre monde. »
En effet, dans l’Encyclopédie de la Science-Fiction la parole est donnée à Brian Stableford, Douglas Hill, Michael Ashley, Alan Frank, Harry Harrison, Chris Morgan, David Hardy, Patrick Moore, Christopher Priest, Malcom Edwards et Robert Holdstock à travers douze chapitres : Repères, L’union de la science et de la fiction, Principaux thèmes, Pulps et magazines, La science-fiction au cinéma, Le héros de métal, Rencontre avec les extraterrestres, Les illustrations de science-fiction, De la fiction à la réalité, La science-fiction à travers le monde, La new wave et Hier, aujourd’hui et demain.
C’est du concentré, du costaud, traité avec grand sérieux (mais on n’est pas là pour rire), le tout accompagné d’une belle iconographie et de jolies introductions dont certaines déjà publiées sur Les Échos d’Altaïr (voir ici).
On analyse, on décortique, on s’interroge, on cherche midi à 14 heures, mais c’est normal : ce sont des spécialistes, et ils y vont tous de leur approche personnelle et particulière de ce genre extrêmement riche et intelligent qu’est la Science-Fiction, avec forcément d’innombrables références littéraires bien utiles.
Un chapitre consacré au cinéma de SF présente les classiques METROPOLIS, le serial FLASH GORDON, PLANÈTE INTERDITE, 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE, SOLEIL VERT, et on y parle de LA GUERRE DES ÉTOILES (STAR WARS) en ces termes : « La Guerre des Étoiles : le plus raffiné des divertissements de SF. » L’Encyclopédie de la Science-Fiction a dès lors tout mon respect…
À la fin de l’Encyclopédie de la Science-Fiction on trouve les annexes qui rassemblent les sous-chapitres Le Domaine français de la science-fiction, Fandom, Les prix, Magazines, Films et Les auteurs. C’est d’ailleurs là que j’ai pu y dénicher une excellente définition du mot « fanzine », définition que je n’hésiterai pas à reprendre dans les premiers numéros de CosmoFiction Fanzine afin de mettre au parfum les Calédoniens.
J’eus souvent quelques difficultés à suivre l’Encyclopédie de la Science-Fiction à mes 14 ans, relisant plusieurs fois certains passages, mais il compte parmi mes tous premiers bouquins de référence sur le genre, et jamais je n’ai regretté de l’avoir acheté.
- Morbius -
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