ON L’APPELLE JEEG ROBOT
C’est à un moment où je m’étais dit que je ne regarderai plus de films de super-héros, que je suis tombé par hasard sur ON L’APPELLE JEEG ROBOT (2015, Lo chiamavano Jeeg Robot), série B italienne de Gabriele Mainetti.
Mélange de poliziottesco et de film de super-héros old-school, ON L’APPELLE JEEG ROBOT est avant tout violent et émouvant. Et ce qui change un peu du lot des marvelleries actuelles, le film de Mainetti ne déploie aucun effet spécial, ni numérique, ni de quelque nature que ce soit. Nous évoluons avant tout dans une jungle urbaine à l’italienne avec une histoire simple mais efficace.
On n’échappe bien sûr pas à l’évolution psychologique de notre héros, hésitant entre bien et mal sur fond de sentiments forts, mais je trouve que ce type d’histoire passe toujours aussi bien dans une série B sincère de ce type-là.
L’intrigue : Poursuivi par la police dans les rues de Rome, Enzo plonge dans les eaux du Tibre et entre en contact avec une substance radioactive qui le contamine. Il réalise bientôt qu’il possède des pouvoirs surnaturels : une force et une capacité de régénération surhumaines qu’il décide de mettre au service de ses activités criminelles. Du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Alessia, une jeune fille fragile et perturbée qu’il sauve des griffes de Fabio, dit « Le Gitan », un mafieux déjanté qui a soif de puissance. Témoin des pouvoirs d’Enzo, Alessia est persuadée qu’il est l’incarnation de Jeeg Robot, héros de manga japonais, présent sur Terre pour sauver le monde. Mais Enzo va être forcé d’affronter Le Gitan qui veut savoir d’où vient cette force surhumaine…
ON L’APPELLE JEEG ROBOT est une référence directe au manga KOTETSU JEEG (STEEL JEEG aux USA, JEEG ROBOT en Italie, et toujours inédit en France). Ce type de référence pop n’est pas rare dans le cinéma de super-héros de série B, je pense par exemple à ZEBRAMAN de Takashi Miike dont le héros du film s’inspirait aussi de mangas télévisés de ce type. Et c’est la folie douce de la jeune Alessia (fabuleuse Ilenia Pastorelli) qui entretient et cultive ce mythe dans l’esprit d’un Enzo en errance affective (excellent Claudio Santamaria). Et cette folie douce d’Alessia m’a beaucoup rappelé celle d’Olga (Monique van de Ven) dans TURKISH DELIGHT (1973) de Paul Verhoeven. Mais ON L’APPELLE JEEG ROBOT développe une philosophie positive dont le cinéma des Seventies était généralement exempt.
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Comment dire… En voilà un qui doit tout à James Cameron. Ou presque, puisque TOP LINE (1988) alias ALIEN TERMINATOR commence comme un bon vieux film d’aventures indianajonesque et tourne vite au pur film de SF complotiste avec des robots aliens vivant cachés parmi nous (alors qu’ils ont tous le même visage…).
L’intrigue : L’écrivain Ted Angelo (Franco Nero) découvre un vaisseau extraterrestre dans la jungle colombienne. Plusieurs organisations vont essayer de le faire taire, dont le KGB et la CIA, qui veulent maintenir ce secret enfoui pour toujours…
Le réalisateur/producteur Nello Rossati (LE GRAND RETOUR DE DJANGO) n’ayant pas les moyens de nous effrayer avec un T-800, c’est l’acteur musculeux Rodrigo Obregón qui joue l’androïde défiguré, avec son œil en plastique qui pivote avec un petit bruit de moteur qui piétine.
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Autres vedettes de la catégorie Robot-Craignos :
Robot de Target Earth / Robot de Devil Girl from Mars / Robot de The Phantom Empire / Robot de The Robot vs. the Aztec Mummy / Robot de Vanishing Shadow /Robot de The Phantom Creeps / Robot de Undersea Kingdom / Robot de Superman (serial) / K1 / Ro-Man / Muffet / Robox / Robot géant des amazones de Star Crash / Robot de Flesh Gordon / 2T2 / Robot de Giant Robot / Gog / Kronos /Robot de The Space Giants / Robert / Wiki / Robots de The Lost Saucer / Robot de L’Invasion des Soucoupes Volantes / Jet Jaguar / Elias / QT-1 / Andy / Dot Matrix / Robot de The Goodies / Torg / Kryten / Robot de Dünyayi Kurtaran Adam /Robot de L’Homme Mécanique / Robot de Supersonic Man / Robot de Cosmo 2000 / Mechani Kong / Sparks / Robots de Ice Pirates / Maria (de Roboforce) / K-9/ Robot de The Bowery Boys Meet The Monsters / Robot de First Spaceship On Venus / « Friend » / RUR / Crow T. Robot, Gypsy & Tom Servo / Q / Tic Tac /Robowar / Robot de Frigia / Mark 1 / Kip / Doraemon / Robot de Métal Hurlant Chronicles / Moguera / Robot de Galaxis / IG-88 / Stella / Metalogen Man / Tor /Robot de Superman Contre les Robots / Robot de Lost City / Robot de Supercar /Robot des Thunderbirds / Robot de Alien Armaggedon / Robot de Ikarie XB-1 /Robot de la série TV Superman (1951) / RuR (2) / Roscoe / Robots de Star Odyssey / Robot de La Edad de Piedra / Robot de l’épisode de La Quatrième Dimension : Oncle Simon / Stelekami / Auto / Eyeborgs / Astrul / Robot de Booby Trap / Vindicator / Robot de Bad Channels / Robots d’Alpha Cassiopée / Peebo / Robots de Super Inframan / TARS / Endhiran / Tor / Robot de Blake’s Seven / Vector & Hector / Robot des Arkonides / Robot de Yilmayan Seytan /Robots de La Guerre des Robots / Tau Zeta / Robot de L’Île aux Naufragés / Xar / JANIS 414 & BIO 2100 / Robot de Las Luchadoras contra el Robot Asesino / Robot de 3 Süper Adam / Robot de Klaun Ferdinand a Raketa / SAM-104 / Robot de Moontrap / Decapitron / Vak & Krel / Robot de Mindwarp / Robot de Der Herr Der Welt / Minotaure / Samouraï Transformer / Klyton / Jen-Diki / Soaron & Terrasson / Robots de Wonder Woman / Orlak / Balbes / Robot de Star Virgin / Automatic Lover / Robot de Star Slammer / Robot de Radiorama / Robot de Robo Vampire
Robot « cool » ou « craignos » ?
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LE DOCTEUR FREUDSTEIN
Un nom bien énigmatique pour un tueur fantôme. Un mélange entre Freud et Frankenstein qui laisse rêveur, à moins qu’il s’agisse plutôt de cauchemar.
Le Docteur Freudstein est l’anti-héros de LA MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE (1982, Quella villa accanto al cimitero), réalisé par Lucio Fulci et co-écrit par Dardano Sacchetti, un habitué du mélange des genres. Et LA MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE reprend certains thèmes du cinéma d’Épouvante et du film de maison hantée, tout en l’agrémentant d’ingrédients de Slashers.
L’intrigue : En 1981, Norman, un professeur d’Histoire, son épouse Lucy et leur petit garçon Bob s’installent pour 6 mois dans une maison de la Nouvelle-Angleterre près de Boston. La maison a appartenu au Dr. Freudstein. Or, le prédécesseur de Norman travaillait justement à une étude sur cet inquiétant docteur avant de tuer sa maîtresse et de se suicider. En parallèle, une petite fille visible sur une ancienne photo de la maison entre en contact télépathique avec Bob pour le mettre en garde et l’inciter à fuir la maison…
Le Docteur Freudstein est entrevu comme une créature décharnée aux allures zombiesques, et assassinant sauvagement à l’arme blanche les habitants et autres visiteurs de la maison. Entre malédiction gothique avec son lot d’esprits fantomatiques et de portraits mystérieux (la photographie de la fillette remplace le fameux portrait ovale), LA MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE retourne aux origines du film de « Old Dark House » des années 20-30-40, dans lequel le surnaturel sert généralement d’alibi pour camoufler des crimes mystérieux. Dans les années 60 et 70, le « giallo » italien et espagnol est revenu aux origines surnaturelles de la « Old Dark House » en y mêlant la violence sadique du « film noir » américain et du « krimi » allemand. Ce qui nous amène finalement aux premiers Slashers américains si situant dans de grandes demeures familiales (SILENT NIGHT, BLOODY NIGHT, BLACK CHRISTMAS)… et à SUSPIRIA (1976) et INFERNO (1979) de Dario Argento, à LA MAISON AUX FENÊTRES QUI RIENT (1976) de Pupi Avati, à BARON VAMPIRE (1977) et aux DÉMONS DE LA NUIT (1977) de Mario Bava. Et à cette étrange MAISON PRÈS DU CIMETIÈRE, sorte de Maison-Vampire. Sauf que contrairement aux films pré-cités, la présence du démon est localisée dans ce film, non plus dans un grenier ou dans une mansarde… mais dans la cave.
J’en profite pour ouvrir une parenthèse sur la géolocalisation du Malin :
En effet, si au cinéma le Mal rôde souvent près des cimetières, il a surtout tendance à se choisir un lieu clos pour diffuser ses ondes fétides. Et le grenier cristallise évidemment l’espace maudit dans les films se situant dans des manoirs, des châteaux ou dans de très grandes demeures anciennes, comme si le Malin cherchait à s’interposer entre la chapelle triangulaire intérieure de la toiture… et le « Ciel ». On peut aussi croiser sa présence maléfique dans les greniers ou dans des chambres closes abandonnées situées aux étages supérieurs d’anciens immeubles aristocratiques new-yorkais (L’EXORCISTE, LA SENTINELLE DES MAUDITS, INFERNO, L’ENFANT DU DIABLE. La ville de New-York n’ayant pas le monopole de ce type de demeures très anciennes, on peut aussi croiser ce type d’intrigues surnaturelles en Allemagne (SUSPIRIA), en Autriche (BARON VAMPIRE), en Angleterre (L’AVENTURE DE MADAME MUIR, LES INNOCENTS, THE GHOUL, LES AUTRES…), dans le nord de l’Amérique (LA MAISON DES DAMNÉS) ou dans le Sud (LA MAISON DU DIABLE, LE COULOIR DE LA MORT).
Je vous passe les histoires de malédictions ou de fantômes se situant dans des phares ou des moulins, et même dans de grands immeubles ultra-modernes, pour ramener le Mal au niveau du sol. Donc à hauteur d’homme, créant ainsi une dissociation plus complexe et psychologique entre le Bien et le Mal. Par exemple, dans des films comme DANSE MACABRE (1964), LA MAISON QUI TUE (1971) et MONTCLARE, RENDEZ-VOUS DE L’HORREUR (1982) l’ambiguïté se situe un peu partout dans la maison, comme dans un espace spatio-temporel en suspend. Ainsi, la dissociation entre le Bien et le Mal et entre le Passé et le Présent, s’avère plus sinueuse. Et dans le cinéma d’horreur aux relents nécrophiles, le Mal se trouve évidemment au niveau du sol, ou des cryptes ou des caveaux en sous-sol, laissant remonter les vapeurs purulentes vers les lieux habités (LE CORPS ET LE FOUET, L’EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOCK, LA TOMBE DE LIGEIA). Les émanations des cimetières ramènent aussi au sujet de POLTERGEIST (1982), tout comme aux émanations des sous-sols des Grands Anciens lovecraftiens (LA MALÉDICTION D’ARKHAM, NECRONOMICON).
Mais depuis les années 70, les malédictions enfouies dans les caves de maisons plus modestes se sont développées et même imposées, mélangeant un peu toutes les superstitions (LES DÉMONS DE LA NUIT, FRAYEURS, AMITYVILLE, EVIL DEAD, LA MAISON DE LA TERREUR, ZEDER). Et c’est dans cette localisation un peu fourre-tout du cinéma de série B, qu’opère la malédiction du Docteur Freudstein.
En 2015, le réalisateur Ted Geoghegan a proposé avec WE ARE STILL HERE, une relecture passionnante du film de Lucio Fulci, avec dans les rôles principaux, Barbara Crampton (RE-ANIMATOR) et Lisa Marie (la Vampira d’ED WOOD).
L’intrigue : En 1979, à la suite du décès de leur fils Bobby dans un accident de voiture, Anne et Paul Sacchetti ont décidé de s’installer dans une nouvelle maison rurale en Nouvelle-Angleterre . Paul espère que ce sera thérapeutique pour Anne, car le décès l’a amenée à sombrer dans une profonde dépression. Cependant, dès qu’ils arrivent, Anne commence à affirmer que Bobby est présent dans la maison et la voisine Cat McCabe les avertit de quitter la maison. La maison a été construite dans les années 1800 par la famille Dagmar en tant que salon funéraire. Les Dagmars auraient été chassés du village après que les habitants de la ville eurent découvert qu’ils escroquaient leurs clients en vendant les cadavres et en enterrant des cercueils vides…
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Autres Monstres Sacrés présentés sur Les Échos d’Altaïr :
Alien / King Kong / Predator / Créature du Lac Noir / Mutant de Métaluna / Ymir /Molasar / Gremlins / Chose / Triffides / Darkness / Morlock / Créature de « It ! The Terror from Beyond Space« / Blob / Mouche / Créature de Frankenstein / Visiteurs /Martien de La Guerre des Mondes (1953) / E.T. / Pinhead / Michael Myers / Fu Manchu / Leatherface / Jason Voorhees / Tall Man / Damien Thorn / Toxic Avenger / Bruce : le grand requin blanc / La Momie / Le Loup-Garou / Dr Jekyll et Mr Hyde / Golem / Dracula / Orlac / La Bête / Les Krells / Les Pairans / Le Cavalier sans Tête / Le Hollandais Volant / Body Snatchers / Freddy Krueger / L’Homme au masque de cire / Godzilla / Zoltan / Les fourmis géantes de « Them ! » / Les Demoni / Shocker / Green Snake / It, le Vénusien / Bourreau de Xerxès / The Creeper / Ginger et Brigitte, les sœurs lycanthropes / Tarantula / Intelligence Martienne / She-Creature / Gorgo / La princesse Asa Vajda / Ed Gein, le boucher de Plainfield / Quetzalcoatl / Le fétiche du guerrier Zuni / Octaman / Lady Frankenstein / Les rongeurs de l’apocalypse / Le baron Vitelius d’Estera / Les Tropis / Sssnake le cobra / Pazuzu / Sil / Pluton
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LES VIERGES DE LA PLEINE LUNE (1973)
Le film de Luigi Batzella est une variation gothique tardive du roman de Bram Stoker et de l’histoire de la comtesse Bathory. Je m’amuse à parler du « gothique tardif » des années 70, mais si l’on comptabilisait le nombre de films gothiques sortis dans les années 70, je pense qu’on obtiendrait un chiffre beaucoup plus conséquent que celui des années glorieuses du genre (fin des années 50 jusqu’au milieu des années 60). Mais ce gothique des Seventies a toujours son petit cachet bis en plus, et LES VIERGES DE LA PLEINE LUNE (Il plenilunio delle vergini) n’échappe pas aux règles de la Sexploitation si vendeuse ces années-là.
L’intrigue : Lors de ses recherches sur l’anneau des Nibelungen, Karl Schiller est amené à se rendre dans les Carpates, car il est persuadé que l’artefact se trouve dans le château du comte Dracula. Mais il est devancé par son frère Franz qui, arrivé au château, rencontre une domestique, Lara, qui se propose de l’accueillir en attendant le retour de sa maîtresse, la comtesse De Vries, veuve du comte Dracula…
La superbe Rosalba Neri (LADY FRANKENSTEIN) n’échappe pas non plus aux joies de l’érotisme, évoluant souvent nue et recouverte d’un flot de sang se répandant sur ses formes généreuses, là où Kim Basinger préférait plutôt le petit lait dans 9 SEMAINES ET DEMI (1986). D’ailleurs, bien que les dialogues et l’ambiance des VIERGES DE LA PLEINE LUNE soient légèrement indigestes, les scènes de nudités sont finalement comme un courant d’air rafraîchissant. Et je m’amuse souvent à penser à cette légèreté décomplexée des comédiennes dans les années 70 qui n’hésitaient pas à jouer nues, en comparaison, par exemple à Julia Roberts qui avait une doublure pour une simple scène vaguement dénudée pour L’EXPÉRIENCE INTERDITE (1990). Ou à l’extrême opposée, à Pamela Anderson et Paris Hilton qui se la jouent effarouchées en commercialisant leurs sex-tapes soit-disant piratées. D’où l’intérêt posthume, aujourd’hui, de cette Sexploitation naïve, sans tabou et rarement hypocrite.
LES VIERGES DE LA PLEINE LUNE, qui porte bien son titre, reprend tous les artifices du cinéma gothique de vampires : comtesse sanglante, goules suceuses de sang, vampire chauve et brutal jaillissant d’un cercueil caché dans une sombre crypte, château maudit effrayant les villageois du coin, chauve-souris criardes et sectes encagoulées…
En plus de Rosalba Neri, Mark Damon (et non pas, Matt Damon), Enza Sbordone (qui a surtout joué dans des adaptations érotiques de Boccace), et la Brésilienne Esmeralda Barros se partagent les autres rôles principaux.
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LA DIXIÈME VICTIME (1965)
LA DIXIÈME VICTIME est un petit classique du cinéma de science-fiction italien, sorti la même année que le FAHRENHEIT 451 de François Truffaut, et là où le Français préférait adapter Ray Bradbury, Elio Petri s’est attaqué à l’œuvre de Robert Sheckley.
À savoir que Sheckley a écrit deux nouvelles futuristes de chasse à l’homme face aux médias : « La Septième Victime » en 1953, qu’Elio Petri a adapté en 1965. Puis « Le Prix du danger » en 1958 dont la télévision allemande a produit « Le jeu des millions » en 1970, réalisé par Tom Toelle. Puis Yves Boisset en a réalisé le célèbre film éponyme, sorti en 1983. La même année, Joe D’Amato reprend le thème de la nouvelle pour le film futuriste, « Le Gladiateur du futur » (1983) et Luco Fulci fait de même avec « 2072, Les Mercenaires du futur » en 1984. Puis Stephen King a écrit une déclinaison de la nouvelle de Sheckley avec « Running Man » en 1982, dont est tiré le film de Paul Michael Glaser, avec Arnold Schwarzenegger sorti en 1987.
La grande différence entre le FAHRENHEIT 451 de Truffaut et le film futuriste d’Elio Petri vient du style nerveux et « Arty » de la réalisation du cinéaste italien. D’ailleurs, ce même style nerveux ajouté à une politisation extrême remplaceront peu à peu l’univers graphique des films de Petri des Sixties, avec UN COIN TRANQUILLE À LA CAMPAGNE (1969), ENQUÊTE SUR UN CITOYEN AU-DESSUS DE TOUT SOUPÇON (1970) et LA CLASSE OUVRIÈRE VA AU PARADIS (1971). Mais la déshumanisation que peuvent engendrer le besoin de reconnaissance par les médias est déjà très présente dans LA DIXIÈME VICTIME. Les années 60 sont aussi les grands débuts de la télévision telle que la vouait déjà Silvio Berlusconi.
L’intrigue : Dans un futur proche, les gouvernements ont décidé de canaliser les pulsions meurtrières de leurs concitoyens afin d’éviter de nouveaux conflits. Pour cela, une « grande chasse », à laquelle chacun peut participer, a été organisée. Les règles sont simples : chaque participant doit survivre à 10 chasses, en étant alternativement le chasseur et la proie, les rares personnes qui y parviennent devenant riches et célèbres. Caroline, une Américaine, en est à sa 10e et dernière participation. Pour triompher de cette ultime épreuve, elle doit tuer sa proie, un Italien nommé Marcello qui a 6 victoires à son actif. Désireuse de maximiser ses gains, Caroline passe un contrat avec une compagnie de thé pour que la mise à mort se fasse dans un lieu romain prestigieux, au beau milieu du tournage d’un spot publicitaire…
Les deux stars du film sont Marcello Mastroianni teint en blond, et Ursula Andress toujours aussi belle et d’apparence froide et dominatrice. Au début du film, elle n’hésite pas à tuer un homme avec deux revolvers cachés dans les balconnets de son soutien-gorge, comme le feront aussi la même année, les BIKINI MACHINE du Docteur Goldfoot.
Comme dans ses meilleurs films, ou en tout cas dans les plus connus en France (LA DOLCE VITA, LA GRANDE BOUFFE, FELLINI ROMA…), Marcello Mastroianni s’appelle… Marcello. Sûrement pour renforcer les conflits culturels italo-américains du couple.
On les suit une grosse partie du film, tel un duo « chasseur-chassé », flirtant ensemble pour apprendre à mieux se connaître, et comme pour chercher à déceler les failles de l’un et de l’autre. Jusqu’à en désacraliser même complètement l’image de l’affectif, du couple et de la famille à l’italienne.
Plus définitif que les adaptations du « Prix du danger », LA DIXIÈME VICTIME montre le thème de la mort avec un recul blasé et amusant, l’élimination d’une « victime » se planifiant et s’orchestrant avec maestria, longtemps à l’avance. Ici, il n’est jamais question d’improvisation, ni de liberté de mouvements (un thème qui ressemble aux actuelles polémiques autours des caméras de surveillance). Et finalement, seuls les sentiments semblent vouloir se frayer un espace vital propre dans ce grand cirque politico-médiatique. Mais est-ce que cela ne fait pas partie des règles de ce grand jeu ?
Et d’une certaine manière, la « mort », le nombre de chasses, les chasseurs et les victimes, la tromperie et le regard d’autrui, tout cet ensemble ressemble très fort aux limites dans l’émancipation de la jeunesse au cours des années 1960.
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L’EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOK (L’orribile segreto del Dr. Hichcock)
Année : 1962
Réalisateur : Riccardo Freda
Scénario : Ernesto Gastaldi
Production : Luigi Carpentieri, Ermanno Donati (Panda Cinematografica)
Musique : Roman Vlad
Pays : Italie
Durée : 88 min
Interprètes : Robert Flemyng, Barbara Steele, Montgomery Glenn…
On se demande souvent le rapport entre ce Docteur Hichcock à l’italienne et le réalisateur Alfred Hitchcock. Le squelette scénaristique du film de Riccardo Freda est finalement identique à celui de deux des classiques du maître, REBECCA (1940) et SOUPÇONS (1941) : une jeune femme épouse un riche veuf mais sa nouvelle vie s’avère plus douloureuse et cauchemardesque que vouée aux félicités du mariage promises. L’ambiance gothique de L’EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOCK faisant le reste, puisant aussi ses racines dans des classiques des années 50 aux ambiances tourmentées comme LES AMANTS DU CAPRICORNE (1949) d’Alfred Hitchcock, encore lui, ou encore LES CONTREBANDIERS DE MOONFLEET (1955) de Fritz Lang. C’est même étonnant de se dire que le film d’Hitchcock qui reçu le moins de succès public, mais qui fut pourtant le préféré de son réalisateur, a réussi à faire naître un vrai sous-genre au sein du cinéma gothique des Sixties avec LA VIERGE DE NUREMBERG (1963), LA VENGEANCE DE LADY MORGAN (1965), mais aussi une partie de la saga de Roger Corman adaptée d’Edgar Poe.
L’intrigue : En 1873, le professeur et docteur Bernard Hichcock drogue son épouse Margherita, avec un puissant anesthésique, pour lui imposer des jeux sexuels nécrophiles. Un jour, une surdose accidentelle entraîne la mort de sa femme. Hichcock quitte alors sa résidence londonienne. Quelques années plus tard, en 1885, il revient dans son manoir avec sa nouvelle épouse, Cynthia. Rapidement, elle se sent oppressée par l’atmosphère étrange qui règne dans la demeure. Lors d’une nuit d’orage, la jeune femme découvre le cercueil vide de la première femme du docteur. Dès la première nuit, elle subit également une apparition fantomatique et menaçante, drapée dans son suaire blanc. Le docteur Hichcock n’a qu’une seule obsession : utiliser le sang de sa nouvelle compagne pour ressusciter Margherita…
Popularisée par son rôle de Princesse Asa Vajda dans LE MASQUE DU DÉMON (1960) de Mario Bava, puis par celui de LA CHAMBRE DES TORTURES (1961) de Roger Corman, Barbara Steele était déjà une icône du cinéma gothique lorsqu’elle jouait Cynthia dans L’EFFROYABLE SECRET DU DOCTEUR HICHCOCK. L’année suivante, Barbara Steele joue le rôle de Margaret Hichcock sous la direction de Riccardo Freda de nouveau dans LE SPECTRE DU PROFESSEUR HICHCOCK (1963, Lo Spettro), mais il s’agit plus d’une relecture du scénario du précédent qu’une suite assumée. De même que le giallo de Fernando Di Leo avec Klaus Kinski, LA CLINIQUE SANGLANTE (1971, La Bestia uccide a sangue freddo) fut quelques fois vendu, en salles comme en VHS, sous le titre racoleur LES INSATISFAITES POUPÉES ÉROTIQUES DU DOCTEUR HICHCOCK. Mais encore une fois, aucun rapport ici avec le chef-d’œuvre gothique de Riccardo Freda.
Bien qu’excellente dans L’EFFROYABLE SECRET DU DOCTOR HICHCOCK, j’avoue préférer Barbara Steele dans des personnages plus sadiques et dominants, comme celui qui l’a fait connaître avec LE MASQUE DU DÉMON.
Le grand intérêt du film réside dans cette obsession pour la nécrophilie que l’on retrouve dans LE CORPS ET LE FOUET (1963) et d’autres films de Mario Bava comme LISA ET LE DIABLE (1974).
- Trapard -
BANDE-ANNONCE DU FILM :
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LADY FRANKENSTEIN
Lady Frankenstein est la fille du comte Frankenstein dans un film autant obscur que très connu et très bien distribué : LADY FRANKENSTEIN, CETTE OBSÉDÉE SEXUELLE (1971) de Mel Welles. Je le considère comme étant obscur, d’abord parce qu’on ne sait pas vraiment qui a réalisé le film, Mel Welles étant un prête-nom. Ensuite, parce que bien que facile à trouver, les copies visibles du film sont généralement très abîmées. Et si l’on ajoute à cela que LADY FRANKENSTEIN est un film gothique tardif et sans budget, surfant sur la mode de la « Sexploitation » sans être explicitement érotique, mais pour explorer un thème généralement beaucoup plus suggéré dans les années 60 : la nécrophilie. Au final, cela donne une pépite du Cinéma Bis, autant bâclée que culte.
L’intrigue : Le Comte Frankenstein est tué par sa créature. Sa fille reprend à son compte les expériences de son père et tombe amoureuse d’une créature réussie mais particulièrement sanguinaire…
Lady Frankenstein c’est surtout la superbe Rosalba Neri, comédienne d’un nombre incroyable de péplums, de western spaghetti, de gialli et de comédies érotiques à l’italienne, et qui devint presque une sous-Barbara Steele dans un cinéma gothique déjà passé de mode. Elle avait un jeu d’actrice nettement moins prononcé que celui de Barbara Steele, mais sa beauté pulpeuse et sa forte présence la rendent captivante dans certains films dont je citerai surtout LA CLINIQUE SANGLANTE (1971), À LA RECHERCHE DU PLAISIR (1972) et LES VIERGES DE LA PLEINE LUNE (1973).
Dans LADY FRANKENSTEIN, CETTE OBSÉDÉE SEXUELLE, un film qui porte bien son titre, notre Lady est autant obsessionnelle que manipulatrice, allant jusqu’à choisir de leurs vivants, l’intelligence et le physique de ceux qui deviendront « sa » créature. Le dernier plan du film ne laissant aucune ambiguïté quant à la déviance assumée de notre héroïne.
On retrouvera par la suite assez régulièrement cet érotisme mâtiné de nécrophilie ou d’inceste dans le cinéma gothique fauché du début des années 70 : LES ORGIES DE FRANKENSTEIN, LES EXPÉRIENCES ÉROTIQUES DE FRANKENSTEIN, CHAIR POUR FRANKENSTEIN, LE CHÂTEAU DE FRANKENSTEIN, LA MORT A SOURI À L’ASSASSIN, LE AMANTI DEL MOSTRO et LA MANO CHE NUTRE LA MORTE (et même EMBRYO en 1976)… jusqu’à FRANKENSTEIN JUNIOR (1974) dont l’idée de nécrophilie s’estompe carrément derrière des gags hilarants, et jusqu’au cinéma gore. Et aussi jusqu’à la BD érotique italienne des années 80 comme NÉCRON de Magnus, dont la scientifique Freida Boher est comme l’alter-égo moderne de Lady Frankenstein : La doctoresse Freida Boher est une célèbre biologiste dotée d’un visage peu avenant mais d’un corps parfait. Authentique génie du mal, elle met ses connaissances au service de sa sexualité de nécrophile en fabriquant une créature à l’aide de morceaux de cadavres. Cette créature, baptisée Nécron, est dotée d’un corps musculeux, d’une tête de cadavre et d’un sexe énorme. Animée par un instinct primitif qui la pousse vers le cannibalisme, elle est aussi pourvue d’un solide appétit sexuel au grand plaisir de sa maîtresse…
- Trapard -
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CALTIKI, LE MONSTRE IMMORTEL (Caltiki, il mostro immortale)
Année : 1959
Réalisateur : Riccardo Freda
Scénario : Filippo Sanjust & Riccardo Freda
Production : Nello Santi (Galatea Film & Climax Pictures)
Musique : Roberto Nicolosi
Pays : Italie, France
Durée : 76 min
Interprètes : John Merivale, Didi Perego, Gérard Herter, Giacomo Rossi…
Ce film de Riccardo Freda est sûrement l’un des meilleurs films de SF italiens des années 50 : des scientifiques, une prophétie maya et une créature millénaire très inspirée du BLOB sorti l’année précédente aux États-Unis.
L’intrigue : Un groupe de scientifiques découvre dans une grotte d’un temple maya dédié à la déesse Caltiki, une créature informe et cannibale, vieille de 20 millions d’années qui est finalement détruite. Un des morceaux a dissout et momifié le bras d’un des archéologues et modifié agressivement son comportement. Le morceau qui est resté accroché est enlevé et étudié par le biologiste du groupe. L’être unicellulaire réagi à la radioactivité et la comète Arsinoé qui passe tous les milliers d’années, justement présente, augmente la radioactivité ambiante, déclenchant la division et la croissance accélérée du monstre…
Les effets spéciaux sont ce qu’ils sont, puisque la créature ressemble à une grosse boule de velours peinte, mais l’atmosphère du film de Freda est particulièrement réussie, entre gothique et exotisme sauvage. Vu l’état de santé de Riccardo Freda à la fin du tournage, c’est Mario Bava alors responsable de la photographie qui termina le film.
La cosmogonie maya développée dans le film, sur fond d’astrologie, nous renvoie évidemment à la dernière fin du monde… et à la prochaine, prévue pour 2067 et censée réactiver la créature de Caltiki. Mais nous n’y sommes pas encore. En attendant, CALTIKI, LE MONSTRE IMMORTEL préfigure le « futur » cinéma d’aventures italien des années 80, et les débuts du cinéma bis italien d’exportation. Riccardo Freda signa d’ailleurs le film de son pseudonyme Robert Hamton, et bien qu’IMDB indique que le film fut tourné en langue italienne, toutes les copies que j’ai pu voir jusqu’ici sont des versions anglaises sous-titrées.
La version anglaise ci-dessous indique que le film fut distribué aux États-Unis par la firme Allied Artists.
- Trapard -
LE FILM COMPLET EN VERSION ANGLAISE :
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Et si on s’attardait parfois sur les vêtements à travers les films et les séries de science-fiction ? Et si on explorait les tendances ou les fantasmes exprimés à travers les designs les plus fous, les plus kitchs ou les plus provocants de la SF, mais aussi à travers les plus austères, les plus sérieux ou les plus envisageables dans un avenir plus ou moins éloigné ? Place à Utopic Fashion !
Ne vous y trompez pas : cette orchidée spatiale n’est autre que le terrible Ureklon du film STAR CRASH 2 : LES ÉVADÉS DE LA GALAXIE III (de Bitto Albertini, 1981)… Et dès lors on comprend mieux, beaucoup mieux pourquoi s’évader de la galaxie III lorsque, en effet, on peut se réfugier dans la galaxie IV pour ne pas subir cette vision cruelle sans commune mesure. D’ailleurs, à propos, la galaxie IV, le Docteur l’a bien connue ! Ah oui, ce n’est pas tout à fait la même histoire, c’est vrai…
Revenons à nos moutons : à peine le maléfique Zarth Arn (oui, les bouclettes, vous vous souvenez ?) décédé qu’Ureklon s’empare de la galaxie III et, bien décidé à faire fuir ses ennemis, arbore la plus outrancière, la plus provocante, la plus exubérante des tenues qu’aucun méchant n’avait osé porter avant lui à travers tout le cosmos. Le choix des couleurs et surtout l’extraordinaire composition florale à laquelle appartient ce costume font d’Ureklon un homme qui inspire forcément la crainte et le respect.
À noter : la large ceinture métallique et les éclairs sur les cuisses, inspirés de la célèbre tenue de Flash Gordon. Ah, et précisons que la barbe d’Ureklon scintille avec subtilité sous les lumières car recouverte de paillettes dorées. Il fallait y penser.
- Morbius -
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PLANKTON (1994)
Titre original : La Creatura Degli Abissi
Réalisation : Massimiliano Cerchi
Scénario : Richard Baumann
Musique : Elikonia Group
Pays : Italie.
Interprètes : Clay Rogers (Mike), Michael Bon (Bobby), Sharon Twomey (Margareth), Laura di Palma (Dorothy) et Ann Wolf (Julie).
Apparemment, le film ne serait sorti que le 8 janvier 2000 dans le reste du monde sous le titre CREATURES OF THE ABYSS. C’est sûrement suite aux succès du remake télévisé de PIRANHAS diffusé en 1995 ou du remake des MONSTRES DE LA MER aka HUMANOÏDS FROM THE DEEP sorti en DTV en 1996. Bien qu’on pense rapidement à la vue de ce sympathique nanar italien, à M.A.L., MUTANT AQUATIQUE EN LIBERTÉ (1989) ou encore à LEVIATHAN (1989).
En tout cas, le film présente un vrai mélange d’hybridations inconnues entre le piranha préhistorique et le cœlacanthe mutant des deux films cités précédemment. Ces poissons mutants, dont l’un d’eux est gigantesque (et même un peu bavard !) se voudraient issus d’une variété de poissons éteinte : les crostéliges. Bon, j’ai cherché sur Internet les différents noms scientifiques énoncés dans le film et tous semblent complètement bidons. Avec ce PLANKTON, nous sommes dans du pur JURASSIC BIS de haute voltige.
L’intrigue : Cinq jeunes adolescents décident de faire une virée sur l’océan à l’aide d’un bateau pneumatique à rames. Ils arrivent finalement près d’un yacht abandonné avec à son bord un mystérieux laboratoire biologique… Bob et Julie décident de faire l’amour sur le bateau mais ils vont être infectés par du plancton radioactif échappé du laboratoire. Bob va alors dévorer Julie et des monstres vont commencer à ramper sur le pont…
Bon déjà, on se demande pourquoi cinq jeunes partent en virée au milieu de l’océan sans nourriture, ni eau, à bord d’un zodiaque légèrement trop petit pour eux. Mais sans ce début d’histoire, il n’y aurait pas de suite… Donc, dans PLANKTON, le jeu des comédiens et la crédibilité de l’histoire n’ont pas grand intérêt. Et en dehors des interminables scènes où les trois comédiennes vont et viennent en bikini ou en top-less, seule l’ambiance très kitsch et les éclairages bleutés sur des décors assez fascinants d’un immense yacht, arrivent à captiver le regard. Surtout que le réalisateur insiste sur énormément de plans rythmés, filmés au grand angle et en caméra subjective qui annoncent pendant plus d’une demi-heure de métrage qu’il va se passer quelque chose. Le reste du film peut donc enfin se permettre une orgie d’attaques de poissons mutants carnivores hors de l’eau, qu’on pense immédiatement à PIRANHA 2, LES TUEURS VOLANTS (1981). Et il faut bien reconnaître que malgré son aspect ridicule, parfois filmé en animatronique, parfois en stop-motion en accéléré, le crostélige géant reste le clou du spectacle.
Vous pouvez regarder PLANKTON en version complète mais en anglais ici.
- Trapard -