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QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS (p2)

QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS

Suite et fin du dossier en deux parties sur quelques histoires classiques de fantômes japonais. Si vous avez raté la première, cliquez ici.

QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS (p2) dans Cinéma 15012706421515263612909356

HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS Partie 2

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HOUSE (1977, Hausu, ハウス) de Nobuhiko Obayashi

15012706461715263612909368 dans Cinéma bis japonaisPour changer un peu du fantôme traditionnel japonais, HAUSAU est un teen-movie d’épouvante de Nobuhiko Obayashi, un mélange de comédie, de film hippie, de cinéma d’auteur où présent et passé coulent l’un dans l’autre sans avertissement, et d’images surexposées à la David Hamilton des Seventies. Ici fantômes et bakeneko se fondent dans une histoire mi-fleur bleue, mi-horrible, mi-drôle. Certaines scènes grand-guignolesques et hilarantes ont d’ailleurs dû inspirer Sam Raimi pour l’humour de la franchise EVIL DEAD.

L’intrigue : C’est le début des vacances d’été et Oshare doit les passer avec son père. Lorsque celui-ci veut emmener sa nouvelle petite copine, Oshare le ressent comme une tentative de remplacer sa mère morte huit ans auparavant et ne peut pas l’accepter. Fâchée, elle décide de passer ses vacances chez sa tante dans une maison isolée avec ses six meilleures copines. Mais une fois arrivées sur place, elles réalisent que tout n’est pas comme cela semble être…

CURSE OF THE DOG GOD (1977, Inugami no tatari) de Shunya Ito

15012706485215263612909369 dans Dossier : Fantômes JaponaisAprès le bakeneko, voici l’autre meilleur ami de l’homme transformé en spectre, le chien-fantôme vengeur qui prend possession des esprits dans une sympathique production de la Toei.

L’intrigue : Trois garçons de Tokyo font un voyage dans le pays pour débusquer des gisements d’uranium. Ils vont bientôt en trouver un, mais détruisent par erreur un sanctuaire miniature et écrasent un chien. Désormais, la malédiction du Dieu Chien plane au-dessus de leur tête. L’un d’eux s’écrase du toit d’un immeuble de grande hauteur, et après ses funérailles, un autre est dévoré par une meute de chiens. Ryuichi, constate que sa femme Reiko prend la malédiction très au sérieux et semble devenir peu à peu folle…

L’EMPIRE DE LA PASSION (1978, Ai no borei, 愛の亡霊) de Nagisa Oshima

Deux ans après son film culte de Sexploitation japonaise sur l’histoire de la meurtrière Sabe Ada, L’EMPIRE DES SENS (1976, 愛のコリーダ, Ai no korīda), Nagisa Ōshima tourne une autre histoire d’amour passionné mais sur fond d’esprit tourmenté et vengeur.

15012706515115263612909370 dans FantastiqueL’intrigue : À la fin du XIXe siècle, dans un village au fond d’un Japon demeuré médiéval, Toyoji, jeune paysan pauvre, et Seki, femme d’un rémouleur-colporteur, de vingt ans son aînée, se prennent l’un pour l’autre d’une passion aveugle. Ils décident de tuer le mari gênant : après l’avoir saoulé, ils l’étranglent et le jettent dans un puits. Seki annonce au village que son mari est parti travailler à Tokyo. Après trois ans, le fantôme du mari revient les hanter, et la rumeur publique attire un inspecteur de police…

Comme dans ONIBABA (1964) de Kaneto Shindō ou dans RING 1 et 2 d’Hideo Nakata, on retrouve dans L’EMPIRE DE LA PASSION le fameux trou ou puits sombre dans lequel repose un mort. Une image qui rappelle un proverbe japonais, inspiré par le bouddhisme et le taoïsme qui traitent de l’étroitesse de nos connaissances et des limites que cela impose à notre vision des choses.

« La grenouille dans le puits ne connaît pas l’océan » (ことわざ) ». On prête à ce proverbe des origines indiennes et chinoises, et cette histoire de grenouille a vraisemblablement suivi l’expansion du bouddhisme. De la Chine, elle est tout naturellement passée au Japon. Il s’agit d’une mise en garde contre tout jugement hâtif : le monde ne se limite pas à l’expérience personnelle de chacun, il ne faut pas rejeter d’emblée ce qu’on ne connaît pas. C’est le cas ici du surnaturel. Bien que L’EMPIRE DE LA PASSION possède aussi sa double lecture sur la folie ou sur les croyances ancestrales.

SAMURAÏ RÉINCARNATION (1981, Makai tenshô) de Kinji Fukasaku

15012706561715263612909372 dans TrapardAdapté d’un roman célèbre de Fūtarō Yamada, SAMURAÏ RÉINCARNATION est le versant asiatique du film de zombie et de malédiction, tout en redorant la popularité de Sonny Chiba après ses rôles dans les STREET FIGHTER (1974) puis dans LES ÉVADÉS DE L’ESPACE (1978), LES GUERRIERS DE L’APOCALYPSE (1979) ou encore dans X-OR (1982).

L’intrigue : Après avoir survécu à l’anéantissement de nombreux chrétiens il y a plus de 350 ans, un samouraï accuse Dieu d’ignorer les croyants. Il vend son âme à Satan et reçoit le pouvoir de ressusciter les morts pour se joindre à lui dans une folie meurtrière…

SAMURAÏ RÉINCARNATION est une série B aux décors complètement apocalyptiques et infernaux.

En 1986, la firme américaine d’Empire Pictures produira un petit film fantastique qui est un compromis entre SAMURAÏ RÉINCARNATION et LES GUERRIERS DE L’APOCALYPSE avec LE GUERRIER FANTÔME (1986, Ghost Warrior) ou la malédiction d’un samouraï qui refuse de mourir après son décès et dont l’incarnation est projetée dans l’Amérique des Années 80. Le roman de Fūtarō Yamada a de nouveau été adapté en 2003 pour SAMURAÏ RESURRECTION (Makai tenshô) réalisé par le cinéaste Hideyuki Hirayama.

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YÛKI, LE COMBAT DES SHOGUNS (1981, Yuki ゆき) de Tadashi Imai

YÛKI, LE COMBAT DES SHOGUNS préfigure déjà le future scénario d’Hayao Miyazaki pour PRINCESSE MONONOKE (1997) bien qu’il s’agisse ici d’un anime pour les petits. L’histoire est quant à elle tirée d’une nouvelle de Ryûsuke Saitô qui s’inspire des légendes du Japon ancien : on y retrouve Yûki, petite kami (être divin) de l’hiver, venue avec son cheval blanc dans le monde des hommes pour ramener paix et espoir face à des brigands mais aussi des guerriers détroussant les paysans.

15012706591715263612909374L’intrigue : Yûki est une jeune fille vivant au ciel et élevée par ses grands-parents qui veillent sur la Terre. L’année de ses treize ans, son grand-père l’envoie dans le monde des hommes pour une année afin qu’elle y ramène la paix et soit digne de succéder un jour à ses grands-parents. Si en une année elle réussit sa mission, elle pourra revenir au ciel. Sinon, elle perdra la vie et se transformera en vent glacial. Yûki se retrouve alors dans un village du Japon ancien régulièrement attaqué par des brigands et même des samouraï. La jeune fille fait la connaissance d’un groupe de petits mendiants et décide, avec l’aide d’une petite fille orpheline prénommée Hana, d’aider la population à se débarrasser des pillards. Alors que l’année se termine bientôt, Yûki apprend l’existence d’un  »démon de la montagne » qui aurait déclenché les tourments des villageois et qui serait enseveli sous les glaces. Décidée à mettre un terme à cette violence, Yûki part alors seule dans la montagne pour combattre ce  »démon »… (Planète Jeunesse)

Voici maintenant une petite digression avec DOGURA MAGURA (1988) de Toshio Matsumoto, qui aborde la notion de fantôme avec une touche extrêmement contemporaine puisque ce film fantastique nous plonge en plein dans la psychanalyse transgénérationnelle du protagoniste. La psychanalyse transgénérationnelle appelle « un fantôme », une structure psychique et émotionnelle 15012707022715263612909377parasite, issue de l’un ou de plusieurs de ses ancêtres, portée et agie inconsciemment par un descendant. Cette notion a été introduite dans la psychanalyse à la fin des années 1970 par un personnage tout autant poète que psychanalyste, Nicolas Abraham, et par sa compagne, Maria Török. Ces « fantômes » se signalent principalement par la répétition de symptômes, de comportements aberrants, de schémas relationnels stériles provoquant pour certains des difficultés de vie de toutes sortes et des affections psychiques assez graves. DOGURA MAGURA est l’adaptation d’un roman de Yumeno Kyusaku paru en 1936 et édité en France chez Picquier sous le nom « dogra-magra ».

L’intrigue : Lorsque le jeune Kure Ichido se réveille dans sa cellule d’asile psychiatrique, il ne se souvient de rien. Un docteur barbu et toussotant, le Pr. Wakabayashi, entre dans la pièce et lui explique que suite à un violent choc psychologique, le jeune patient est atteint d’amnésie chronique. Que chaque nuit de sommeil oblitère dans son esprit les souvenirs de la veille. Ichido paraît sceptique, en particulier lorsque que Pr. Wakabayashi lui explique que les troubles mentaux se transmettent de génération en génération et qu’il est le descendant d’un homme célèbre pour avoir, il y a quelques siècles de cela, étranglé sa femme avant d’amoureusement l’observer se décomposer sous ses yeux, prouvant que l’amour peut se passer de plaisir charnel…

Le thème gothique de la malédiction ancestrale est abordé de manière psychanalytique et le personnage Kure Ichido court finalement après un fantôme pour éviter de le fuir. Et pour cela, il traversera plusieurs phases proches de la réincarnation, son esprit revenant sur quelques uns de ses ancêtres. Et DOGURA MAGURA utilise un ton constamment léger pour aborder son sujet.

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LE TOMBEAU DES LUCIOLES (1988, 火垂るの墓, Hotaru no haka) d’Isao Takahata

En plus d’être un magnifique manga fantastique, ce film d’Isao Takahata est sûrement l’un des plus fascinants sujets sur l’après-Deuxième Guerre mondiale direct, la conclusion étant comme une rupture entre deux mondes japonais : l’avant et l’après-guerre. LE TOMBEAU DES LUCIOLES est aussi l’adaptation d’un roman autobiographique d’Akiyuki Nosaka qu’il écrivit en 1967 pour se libérer de la culpabilité et du traumatisme causés par la mort de sa jeune sœur adoptive.

15012707064315263612909379L’intrigue : Durant l’été 1945 dans le Japon de la seconde Guerre Mondiale, deux enfants, Seita et sa jeune sœur Setsuko se trouvent livrés à eux-mêmes après la mort de leur mère, suite au bombardement à la bombe incendiaire de Kōbe par les forces armées américaines. Après avoir vainement tenté de contacter leur père, un officier supérieur de la marine impériale japonaise, Seita et Setsuko partent habiter chez une tante éloignée. Un temps accueillante, la tante traite progressivement les deux enfants comme des fardeaux. Aussi, Seita et Setsuko partent et se réfugient dans un abri désaffecté. Celui-ci est illuminé la nuit par des milliers de lucioles. Les problèmes s’enchaînent : la nourriture vient à manquer et Setsuko tombe malade. Seita se met alors à voler de la nourriture, mais se fait prendre par un fermier. En désespoir de cause, il part en ville vider le compte en banque de ses parents et apprend à l’occasion la capitulation du Japon et la destruction de la marine japonaise. De retour à l’abri avec de la nourriture, il ne parvient pas à sauver Setsuko de la mort. Après l’avoir incinérée, il se laisse à son tour dépérir jusqu’à sa mort, dépeinte au début du film avant un long flash-back. Les esprits des deux enfants, réunis, contemplent le Kōbe moderne…

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PRINCESSE MONONOKÉ (1997, もののけ姫, Mononoke Hime) d’Hayao Miyazaki

Comme NAUSICAÄ DE LA VALLÉE DU VENT ( 風の谷のナウシカ Kaze no Tani no Naushika) que Miyazaki a réalisé en 1984, PRINCESSE MONONOKÉ partage le même thème clé de la relation entre les hommes et la nature.

L’intrigue : À l’époque du japon médiéval, des humains se battent contre les dieux animaux, protecteurs d’une forêt afin de fonder une société humaine. Au coté des dieux se dresse une jeune femme qui se fait appeler Mononoke hime. Ashitaka jeune samourai maudit se retrouve mêlé au conflit…

Évidemment, tout le film est basé sur la créature folklorique du mononoke (écrit 物の怪) qui prend ses origines dans le shintô qui est la religion traditionnelle du japon. « C’est une religion polythéiste, chamanique et animiste. Dans les temples Shintô, les Japonais honorent grâce à des rituels de purification, les kami et par leur intermédiaire, le caractère sacré de la nature. Selon le Kokiji, on compte huit millions de dieux parmi lesquels on trouve les dieux originels, des dieux tutélaires des clans, des phénomènes naturels, mais aussi des esprits des lieux et même d’objets. Ils vivent dans le ciel et descendent périodiquement sur terre dans les sanctuaires et lieux sacrés. 

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Les yokaï ou mononoke proviennent du culte animiste des aborigènes de l’archipel, les Aïnous, et sont incorporés dans l’imaginaire traditionnel japonais à partir du douzième siècle. Ils recouvrent l’ensemble des êtres vivants à caractères fantastiques : monstres, fantômes, démons, esprits mais aussi animaux, lieux et objets doués de pouvoir magique. Les yokaï et mononoke sont polymorphes ce qui autorise une grande liberté au niveau de leur représentation.

Dans PRINCESSE MONONOKÉ, les kami et les yokaï sont visibles par l’ensemble de la population. S’il y a un conflit entre les personnages du bestiaire et les êtres humains, ces derniers reconnaissent l’existence et la puissance des premiers. » (Le bestiaire fantastique dans la trilogie japonaise par Blaise Zagalia)

- Trapard -

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QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS (p1)

QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS

Voici une petite sélection de films de fantômes japonais sortis avant RING, JU-ON et leurs nombreux dérivés, et que nous remettrons à l’honneur le temps d’un dossier. Cette petite liste n’est en rien exhaustive mais elle vous donnera peut-être envie de voir ou revoir ce cinéma japonais plus classique.

QUELQUES HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS (p1) dans Cinéma 15012004475615263612890179

HISTOIRES CLASSIQUES DE FANTÔMES JAPONAIS Partie 1

Kaidan est un mot japonais constitué de deux kanji : « kai » signifiant apparition étrange, mystérieuse et « dan » signifiant récit. Kaidan fait référence aux histoires de fantômes japonais, le terme étant ancien il réfère surtout aux contes horrifiques de l’ère Edo mais aussi de périodes plus anciennes. Eiga voulant dire Cinéma, le Kaidan Eiga fait donc référence aux films adaptés ou s’inspirant de ces contes.

15012005141315263612890190 dans Cinéma bisÉvidemment, depuis le succès des RING d’Hideo Nakata, on n’imagine pas toujours que les fantômes soient fondamentaux au Japon. Plus que culturels, les spectres et les esprits font partie intégrante de la vie japonaise. Akira Kurosawa déjà vieillissant en avait déjà créé une approche pour le public occidental avec son RÊVES (1990, Yume) dans lequel des hordes d’esprits issus de la nature et du passé erraient avec une lenteur extrême parmi des chants et des forêts colorés ou sous un long tunnel.

Et dès 1953, Kenji Mizoguchi exportait jusqu’en Europe ses superbes et hypnothiques CONTES DE LA LUNE VAGUE APRÈS LA PLUIE (雨月物語, Ugetsu monogatari). Des réalisateurs comme Kiyoshi Kurosawa avec KAÏRO (2000, (回路, Kaïro), Takashi Shimizu avec JU-ON (2000, (呪怨, Juen) et Shinya Tsukamoto avec NIGHTMARE DETECTIVE (2006, (悪夢探偵, Akumu Tantei) et déjà en 1990 avec HIRUKO THE GOBLIN (ヒルコ 妖怪ハンター, Hiruko Youkai Hanta) n’ont fait que remanier et moderniser le genre pour les nouvelles générations, au même titre qu’Hideo Nakata en 1998 avec RING (Ringu) et son fantôme appelé par la lecture d’une VHS.

Et je dois bien reconnaître que lorsque je traitais des maisons hantées au cinéma dans mon court dossier, j’avais soigneusement évité d’aborder les fantômes chinois, coréens, indonésiens, thaïlandais et bien sûr japonais, tant les fantômes asiatiques s’approchent d’une manière plus que différente de ceux d’Europe. Il suffit de voir comment est abordée la société traditionnelle et le respect avec lequel les jeunes étaient censés considérer leurs aînés au Japon dans les deux films (de 1958 et 1983) de LA BALLADE DE NARAYAMA (楢山節考, Narayama Bushikō) dont l’action se situe dans un village pauvre et isolé dans les hauteurs du Shinshù. La coutume voulant que les habitants arrivant à l’âge de 70 ans s’en aillent mourir volontairement au sommet de Narayama, « la montagne aux chênes » lieu où se rassemblent les âmes des morts. Keisuke Kinoshita, le réalisateur de la version de 1958 a d’ailleurs tourné antérieurement LE FANTÔME DE YOTSUDA (1949, (四谷怪談, Yotsuya kaidan) adapté de « Yotsuya Kaidan » (四谷怪談), ou l’histoire d’Oiwa et de Tamiya Iemon, un conte de trahison, de meurtre et de vengeance fantomatique écrit en 1825 par Tsuruya Nanboku, une histoire de J-Horror (le cinéma et la littérature d’horreur psychologique japonais traitant généralement de fantômes, de possession et de chamanisme) sur laquelle nous reviendrons plus bas au sujet d’HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS (1959) de Nobuo Nakagawa.

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Et si pour cet article j’aborde des films plutôt anciens et classiques, il ne seront qu’un grain de sel dans l’océan à côté de la production japonaise abordant ces thèmes. D’ailleurs je citerai quelques classiques comme le magnifique film fleuve KWAÏDAN (1964, Kaidan) de Masaki Kobayashi avec l’excellent comédien Tatsuya Nakadai, connu pour ses rôles dans les magnifiques films d’Akira Kurosawa comme surtout KAGEMUSHA, L’OMBRE DU GUERRIER (1980, ( 影武者, Kagemusha). Ou encore KAIDAN YUKIJORÔ (1968) de Tokuzô Tanaka, ce même réalisateur auquel on doit le très médiéval HIROKU KAIBYô-DEN (1969), avec son histoire de chat fantôme qui est aussi le thème spectral de KAIBYÔ OTAMA-GA-IKE (1960) dont nous traiterons ci-dessous. Et j’en passe des meilleurs comme ONIBABA (1964) de Kaneto Shindō, HOUSE OF TERROR (1965, Kaidan semushi otoko) d’Hajime Satô (THE GOLDEN BAT), THE LIVING SKELETON (1968, Kyuketsu dokuro sen) d’Hiroshi Matsuno, jusqu’à même une série TV célèbre au Japon et entièrement consacrée à des histoires de fantômes mais qui est totalement inédite chez nous : AU PAYS DES FANTÔMES (1971, Kaiki Jusanya), réalisée par Nobuo Nakagawa et Teruo Ishii (autre grand spécialiste du cinéma fantastique nippon).

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LE CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE (1957, Kumonosu-jô) d’Akira Kurosawa

LE CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE est une adaptation libre d’une des meilleures pièces tragiques de William Shakespeare, « Macbeth ». L’histoire, originellement située en Écosse, est transposée dans le Japon médiéval, et les trois sorcières de la pièce de théâtre sont remplacées par un esprit du genre yōkai(妖怪) ou mononoke (物の怪), créature de mauvaise augure.

L’intrigue : Alors qu’ils traversent une forêt après une bataille, les généraux Washizu et Miki rencontrent un esprit. Celui-ci prédit que Washizu deviendra seigneur du Château de l’araignée, mais que ce seront les descendants de Miki qui lui succéderont. Mise dans la confidence, la femme de Washizu va influencer son mari pour que la prophétie se réalise seulement à l’avantage de celui-ci…

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HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS (1959) de Nobuo Nakagawa

Même si des films comme LA PORTE DE L’ENFER (1953, 地獄門, Jigokumon) utilisaient déjà le très contrasté Eastmancolor dans les années 50, en 1959 il n’était pas encore très fréquent que le cinéma japonais soit toujours colorisé. C’est pourtant le cas avec HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS (1959, Tôkaidô Yotsuya kaidan) produit par la Shintōhō et avec ses personnages évoluant dans un jeu de kabuki dans des décors étroits suintants de couleurs.

L’intrigue : Un samouraï est hanté par des spectres après avoir assassiné son épouse, dont il avait déjà tué le père…

Bien que spectrales, dans le film de Nobuo Nakagawa les fantômes ont des allures de spectres décharnés qui préfigurent assez le zombie tel qu’on le connait dans les années 70 et 80.

L’intrigue d’HISTOIRE DE FANTÔMES JAPONAIS est basée sur le conte « okaido yotsuya kaidan » du dramaturge de théâtre Kabuki Namboki Tsuruya IV (1755-1839), histoire dans laquelle Oiwa est assassinée par son mari, Iemon, et revient pour se venger. Oiwa possède les caractéristiques communes aux fantômes japonais, à savoir les vêtements blancs représentant le kimono funéraire qu’elle aurait dû porter, les longs cheveux en bataille et le visage blanc. La scène ce cette pièce la plus célèbre est celle où Oiwa, après avoir été empoisonnée par son mari, se peigne les cheveux qui tombent alors de sa tête. Cette scène est une subversion des scènes à connotation érotique de peignage de cheveux dans les pièce romantiques de Kabuki. La première adaptions de cette histoire date de 1912, suivie de 18 autres entre 1913 et 1937. La plus connue est celle-ci de 1959 réalisée par Nobuo Nakagawa, très fidèle à l’histoire d’origine.

Le même Nakagawa est allé beaucoup plus loin que cette histoire simple de revenant, en tournant L’ENFER (1960, Jigoku) avec son imagerie graphique montrant les tourments de l’Enfer et de nombreux effets visuels.

L’intrigue : Une nuit, un étudiant et son ami renversent un homme par accident. Prenant la fuite, ils laissent leur victime agoniser au bord de la route. Dès lors, poursuivis par des spectres diaboliques, leur existence va prendre une tournure dramatique. Un périple qui s’acheminera en une visite renversante des Enfers…

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KAIBYÔ OTAMA-GA-IKE (1960) ou THE GHOST CAT OF OTAMA POND de Yoshihiro Ishikawa

Ce film de Yoshihiro Ishikawa aborde une légende horrifique célèbre au Japon, celle du bakeneko.

Wikipédia : « Le bakeneko (化け猫, monstre-chat) est une légende du folklore japonais transmise oralement qui serait à l’origine du bobtail japonais (une race de chat à très longue queue). C’est un bakemono (化け物) ou henge yōkai (変化妖怪, fantômes qui changent de forme), qui sont un genre d’esprits, de monstres, du folklore japonais. Ils sont caractérisés par leur facultés de métamorphes.

C’est un chat ayant des pouvoirs surnaturels, de même que le kitsune ou le tanuki, qu’il acquiert en atteignant l’une (ou plusieurs) de ces caractéristiques : un âge de treize ans, un poids de plus d’un kan (unité de poids japonaise qui correspond environ à 3,5 kg) ou une très longue queue. Il arrive parfois que celle-ci se divise en deux, faisant alors du bakeneko un nekomata (猫又).
Ce chat fantôme hante son foyer en menaçant la maisonnée et projetant des boules de feu. Il est souvent décrit comme se dressant sur ses pattes arrière prenant alors forme humaine. Il se peut également qu’il finisse par dévorer son maître dans le but de prendre sa place. Comme il est en apparence un chat tout à fait ordinaire, on ne laissait pas approcher les chats des cadavres car la légende veut que le bakeneko ait le don de réanimer un corps sans vie en sautant sur celui-ci, le ramenant ainsi à la conscience. »

15012004574815263612890184 dans TrapardLe chat fantôme est une autre des histoires récurrentes du Kaidan Eiga. Dans celles-ci, quand un chat lèche le sang de son maître mort (souvent assassiné pour des raisons politiques), il acquiert des pouvoirs surnaturels et devient capable de prendre forme humaine ou de posséder les humains dans le but de venger son maître.

Les films de chat fantôme les plus connus sont LE CHAT D’ARIMA (1937, Arima Neko), LE MYSTÈRE DU SHAMISEN HANTÉ (1938, Kaibyô nazo no shamisen), CAT GHOST OF OUMA CROSS (1954, Kaibyô Okazaki sôdô), LE CHAT FANTÔME : LE MUR MAUDIT (1958, Kaibo Noroi no kabe), LE MANOIR DU CHAT FANTÔME (1958, Borei kaibyo yashiki) de Nobuo Nakagawa, THE BLIND WOMAN’S CURSE (1970, Kaidan nobori ryû) de Teruo Ishii, HOUSE (1977, Hausu) de Nobuhiko Obayashi.

Vous retrouvez d’ailleur la chat fantôme à Hollywood et en Europe sous l’appellation de « Chat noir » ou Black Cat dont mon adaptation préférée est celle de Lucio Fulci sortie en 1981, LE CHAT NOIR.

Le bakeneko est aussi très présent dans les mangas, que ce soit le chat-bus de MON VOISIN TOTORO (1988, となりのトトロ, Tonari no Totoro) d’Hayao Miyazaki, ou encore celui de SI TU TENDS L’OREILLE (1995, 耳をすませば, Mimi o sumaseba) de Yoshifumi Kondō (d’après un scénario de Miyazaki) ou ceux du ROYAUME DES CHATS (2002, (猫の恩返し, Neko no ongaeshi) d ’Hiroyuki Morita du studio Ghibli, et bien sûr dans les POKÉMON (1996, ポケモン) de Satoshi Taijiri, NARUTO (ナルト) et BAKEMONOGATARI (化物語)…

Voici l’intrigue du film de Yoshihiro Ishikawa : Deux amants perdus dans les montagnes. Qu’importe la direction qu’ils prennent, ils se retrouvent à l’étang d’une forêt mystérieuse, comme si une sorte de force ne voulait pas les laisser partir. Il y a plus d’un siècle un crime a eu lieu dont l’ombre plane encore sur ces lieux…

Yoshihiro Ishikawa a aussi tourné une autre version de bakeneko avec THE GHOST-CAT CURSED POUND en 1968.

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**J’ouvre une petite parenthèse moins traditionnelle pour LA FEMME DES SABLES (1964, 砂の女, Suna no onna) d’Hiroshi Teshigahara, adaptation du livre éponyme de Kôbô Abe qui raconte une histoire de femme fantôme au premier abord. Issu de la Nouvelle-Vague du cinéma japonais, Teshigahara est un auteur contemporain et moderne, et à travers son film il a dessiné un univers kafkaïen et absurde, enfermant peu à peu son personnage central dans une bulle cyclothymique sans fin.

L’intrigue : Un instituteur, passionné d’entomologie et désireux de passer trois jours loin des tracasseries de la ville, se retrouve sur une immense plage presque déserte. Il fouine, cherche, fouille pour trouver des insectes, ceux des sables, pour compléter sa collection et inscrire son nom au revers d’un traité d’entomologie. Pris au piège de l’obscurité qui tombe, il est recueilli par des villageois bienveillants et il finit la nuit au fond d’un trou, dans une maison cachée sous une dune, avec une femme pour aubergiste. Au lendemain, l’échelle qui l’a fait descendre a été enlevée. L’homme est alors une seconde fois pris au piège, condamné à rester avec cette femme au fond d’un trou pour vider des tonnes et des tonnes de sables, toutes les nuits, éternellement, comme un énième labeur de Sisyphe. Entre révolte, colère, et résignation, l’entomologiste, qui prenait soin d’observer attentivement ses insectes, se retrouve à son tour agrafé dans la plus absurde des existences…

Aussi dans cette logique moderne et créative de désacraliser la tradition, Shohei Imamura a réalisé PROFONDS DÉSIRS DES DIEUX (1968, 神々の深き欲望, Kamigami no fukaki yokubō) en cherchant à matérialiser psychologiquement les origines mythologiques du Japon.

L’intrigue : Sur une île japonaise encore épargnée par la modernité et ses influences occidentales, la vie des habitants s’organise autour des récoltes, travaux divers et cultes religieux. Ici, les hommes travaillent une terre fertile et mènent une vie simple, toujours protégés par l’aura des dieux. Personne n’oserait contredire les prophéties et les croyances sans craindre en retour une punition. Inceste, vol, dévergondage… sont autant d’horreurs qui bannissent la famille de la vie de l’île. Il n’y a que le grand-père pour relativiser et continuer à prier les dieux. Le père, source du mal, est enchaîné. Il ne peut rien faire sauf continuer à faire tomber cette géante pierre qui gâche l’exploitation des terres familiales. Sa femme est aussi sa sœur, elle est la maîtresse du chef de l’île qui l’a éloigné intentionnellement de son frère pour mieux satisfaire ses propres désirs. Quant aux enfants, la fille est une handicapée mentale et le fils un simple travailleur qui doit gérer la réputation de sa famille…

Fin de la parenthèse.**

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ONIBABA (1964) de Kaneto Shindō

ONIBABA est un film d’horreur indépendant japonais connu aussi en France sous le titre d’ONIBABA, LES TUEUSES. Il s’agit d’une retranscription d’une légende traditionnelle.

Wikipédia : « Le film reprend la figure du démon, très utilisée dans les paraboles bouddhiques médiévales pour expliquer l’enfer auquel mènent les passions non maitrisées. Il s’inspire également de nombreuses histoires du folklore japonais ayant pour motif le « masque qui colle à la chair », (niku dzuki no men 肉付きの面). Comme de nombreuses oeuvres de l’époque (LE CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE d’Akira de Kurosawa par exemple), le film s’inspire de la dramaturgie du Nô, ce qui lui permet de créer une tension forte avec peu de moyens.

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Le nô peut être défini comme un « drame lyrique » à condition d’entendre le mot « drame » dans son acception première de « action », le lyrisme du nô étant principalement poétique et ne demandant à la musique qu’un rythme et des timbres pour le soutenir. »

L’intrigue : Dans une région isolée du Japon, une veuve et sa bru, dont l’époux est parti faire la guerre, détroussent et tuent les samouraïs égarés pour survivre. Un déserteur s’éprend de la jeune femme, qui cède à ses avances. Mais un démon Oni masqué les menace d’un terrible châtiment.

-Le démon Oni possède une forme humanoïde, une taille gigantesque, des griffes acérées, deux cornes protubérantes poussant sur son front, des poils ébouriffés et un aspect hideux. Cependant, comme sa forme n’est pas totalement définie, certains détails de son anatomie varient énormément comme : le nombre de yeux, de doigts ou d’orteils, ou bien la couleur de sa peau, qui est généralement rouge ou bleue-

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Le démon est en réalité un samurai de haut rang ayant perdu tous ses hommes à la guerre et portant un masque de Hannya (般若の面) que l’on associe généralement à un esprit féminin jaloux ou courroucé. Pour la veuve, il s’agit d’une sorte de monstre kaibutsu qu’il s’agit de maîtriser. Elle s’arrange pour le faire tomber dans le trou où les deux femmes jetaient les dépouilles de leurs victimes, véritable bouche de l’enfer cachée par de hautes herbes…

Le film est en version complète en V.O. avec des sous-titrages anglais iciVous y découvrirez un masque, celui du démon dont l’aspect ne vous sera sûrement pas inconnu. En effet, William Friedkin s’en est inspiré pour créer cette image stroboscopique ou subliminale du visage du démon qu’on peut apercevoir dans L’EXORCISTE (1974, The Exorcist).

KAIDAN YUKIJORÔ (1968) de Tokuzô Tanaka

15012005084315263612890188Un des plus beaux films de fantômes japonais, le fantôme vengeur évoluant constamment à l’aide la dramaturgie du Nô et avec son masque blanc.

L’intrigue : Un jeune apprenti et son maître sculptent une statue de la déesse Kannon dans les montagnes enneigées. Une tempête les surprend et ils sont alors contraints de se réfugier dans une cabane où ils reçoivent bientôt la visite de la Femme des Neiges. Elle tue le maître mais laisse en vie le jeune apprenti tourmenté. Plus tard, le jeune homme rencontre une femme belle et mystérieuse dont il tombe éperdument amoureux…

Le film est en version complète en V.O. avec des sous-titrages anglais ici.

THE LIVING SKELETON (1968, Kyuketsu dokuro sen) d’Hiroshi Matsuno

15012005103115263612890189Contrairement au contexte historique d’un Kaidan, la trame de THE LIVING SKELETON s’inscrit dans la mouvance moderne du thème confrontant les protagonistes du film à un destin placé ici sous le sceau d’une vengeance d’outre-tombe. C’est un peu THE FOG (1978) de John Carpenter, une dizaine d’années avant sa sortie…

L’intrigue : Un groupe d’hommes s’empare d’un navire et y massacre les occupants. Quelques années plus tard, les meurtriers sont hantés par des visions du bateau et certains se suicident ou meurent dans des conditions mystérieuses. Lors d’une banale séance de plongée avec son petit ami, la sœur d’une des victimes découvre de plus les squelettes enchaînes entre eux des victimes. Le prêtre de la petite paroisse où elle réside se révèle n’être nul autre que le chef des meurtriers, qui cache son visage défiguré sous un masque. Ce dernier se rend sur le bateau pour y découvrir l’horrible vérité…

- Trapard -

À SUIVRE !

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