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Archive pour la catégorie « Dossier »

FILMS DE SECTES

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FILMS DE SECTES

Alors que les films de sectes païennes ont fait les choux gras du cinéma d’épouvante des années 60 jusqu’aux débuts des années 90, avec des somets comme THE WICKER MAN (1973) et RÉINCARNATIONS (1981), quelques titres phares ont rajouté de la paille sur le bûcher sacrificiel à partir de la fin des années 90 au moment où des informations en tous genres sur les illuminati et les franc-maçons commençaient à partir dans tous les sens sur internet. Voici quelques exemples de films d’horreur très connus avec des sectes autant urbaines que rurales : LA SECTE SANS NOM (1999), DAGON (2001), LE VILLAGE (2003), DARKNESS (2004), THE WOODS (2006), LES CHÂTIMENTS (2007), X-CROSS (2007), SEVENTH MOON (2008). Puis bien sûr le parodique HOT FUZZ (2007), les remakes de CHILDREN OF THE CORN, les deux relectures de THE WICKER MAN (THE WICKER MAN et THE WICKER TREE), le RED STATE de Kevin Smith, ou encore le retour de Tarantino sur l’affaire Sharon Tate dans ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD (2019). Et le film de secte n’est pas prêt de ralentir sa course puisque sont encore sortis dernièrement LE BON APÔTRE (2018) et MIDSOMMAR (2019).

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En cette période de réunions familiales pour les fêtes de fin d’année, je vous propose une petite sélection de films de sectes au sens large que je trouve très sympas. La liste est loin d’être exhaustive, alors si vous avez d’autres suggestions, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

SHROOMS (2007) de Paddy Breathnach. Irlande.

wKtKIb-sect1 dans DossierPlus connu pour ses bad trips sous hallucinogènes que pour ses messes noires, SHROOMS n’en reste pas moins une très bonne série B d’horreur alternant entre modernisme et austérité monastique avec son « Ordre des Chevaliers Noirs de Colmcille ».

L’intrigue : Une virée dans la forêt irlandaise entre amis pour faire du camping, l’idée est sympathique. Goûter aux champignons hallucinogènes, pourquoi pas. Surtout que c’est marrant de se promener dans les bois en voyant des créatures étranges et effrayantes. Jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’il ne s’agit pas uniquement d’hallucinations…

HEARTLESS (2009) de Philip Ridley. Grande-Bretagne.

aNtKIb-sect2 dans FantastiqueDernier film en date du photographe Philip Ridley (L’ENFANT MIROIR, LE JOUR DU CHÂTIMENT). Comme dans ses deux films précédents, Ridley explore le côté sombre de l’adolescence et sa perte de repères dans une ambiance d’apocalypse urbaine avec son lot de sectes démoniaques à capuches.

L’intrigue : Jamie, un jeune homme défiguré depuis la naissance par une tache qui lui recouvre une partie du corps, décide de signer un pacte avec le Diable pour accéder à la beauté extérieure…

WAKE WOOD (2009) de David Keating. Grande-Bretagne.

DOtKIb-sect3 dans TrapardUne bonne série B de la Hammer Films avec une secte païenne plus classique et avec une thématique assez proche de celle de THE WICKER MAN.

L’intrigue : Louise et Patrick sont sous le choc de la mort tragique de leur fille Alice. Ils décident de déménager dans une petite bourgade reculée appelée Wake Wood. C’est dans ce lieu qu’ils découvrent l’existence d’un rituel païen entretenu par les habitants depuis des décennies, et permettant de faire revenir d’outre-tombe pour une durée de trois jours n’importe quelle personne, afin de lui accorder un dernier adieu. A la fois effrayé et excité par cette perspective, le jeune couple sollicite l’aide des villageois pour ramener Alice à la vie. Mais une question fondamentale se pose : que feront-ils lorsque l’heure du départ définitif sera venue ?

LE VILLAGE DES OMBRES (2010) de Fouad Benhammou. France.

eQtKIb-sect4Une histoire classique mais béton, et sûrement l’un des films d’horreur français que j’ai le plus apprécié ces dernières années malgré toutes les critiques négatives que j’ai pu lire sur le web. Des personnages sont piégés dans une boucle temporelle entre présent et passé, un peu à la manière de WIND CHILL (2007) ou de TRIANGLE (2009). Et aussi de SHROOMS dans un certain sens. Mais LE VILLAGE DES OMBRES nous propulse jusque sous la Révolution Française dans les griffes de « L’Ordre du 8 » du village de Ruiflec. Le film est bien construit avec des énigmes qui se développent au fur et à mesure, donc tout l’inverse de X-CROSS de Kenta Fukasaku par exemple, qui nous raconte tout dès le début pour partir sur du grand-guignol costumé. Enfin bon, les goûts et les couleurs (des costumes)…

L’intrigue : Un groupe d’amis prend la route pour passer le week-end dans le village de Ruiflec. Arrivés sur place, certains disparaissent mystérieusement. Les autres, tout en essayant de retrouver leurs traces, vont tout faire pour rester en vie et échapper à l’emprise du Village des Ombres…

THE SHRINE (2010) de Jon Knautz. Canada.

3StKIb-sect5Un excellent film bourré de fausses pistes.

L’intrigue : Une journaliste aventureuse parvient à convaincre sa stagiaire et son copain photographe de partir en Pologne pour enquêter sur une disparition mystérieuse. Sur place le trio est confronté à un immense brouillard au milieu de la forêt, le même dont faisait référence le journal de voyage du disparu. Après s’être aventuré dans cet opaque brouillard pour y découvrir une statue démoniaque, le trio est accosté par les membres d’un culte qui les kidnappe pour prendre part à un sadique rituel…

KILL LIST (2011) de Ben Wheatley. Grande-Bretagne.

FUtKIb-sect6Une claque. Impossible d’en parler sans spoiler l’ensemble, mais qui mieux qu’un Anglais pour réaliser un très bon film sur le sujet ? De plus, Ben Wheatley a démontré son talent avec ses films suivants.

L’intrigue : Deux amis, un contrat, une famille. Un couple qui se déchire. Jay en déprime, Shel sa femme ne peut plus assumer seule les finances de leur famille. Jay devenu tueur à gage après une mission militaire ratée à Kiev, et son ami Gal acceptent un travail. Un contrat et une liste de noms. Des gens à éliminer. Une descente aux enfers dans la perversité de l’âme humaine à chaque nom rayé de la liste. Qui s’en sortira indemne ?

THE SACRAMENT (2013) de Ti West. États-Unis.

dXtKIb-sect7Le found-footage est un style de réalisation devenu désormais insupportable jusqu’à la nausée, mais paradoxalement ce film de Ti West (et d’Eli Roth à la production) passe plutôt bien et ne tombe pas dans dans la facilité habituelle malgré la simplicité du scénario.

L’intrigue : Patrick reçoit une invitation à rejoindre sa sœur Caroline installée à Eden Parish, une communauté religieuse autonome isolée au cœur d’une forêt et dirigée par un chef charismatique surnommé « Père ». Accompagné de deux amis journalistes caméra aux poings, Patrick soupçonne que sa sœur Caroline soit sous l’emprise d’une secte. Les premières interviews présentent une communauté heureuse de ses choix de vie, d’isolement et de partage. Mais cet apparent petit paradis va très vite sombrer dans l’horreur…

WHERE THE DEVIL HIDES (2014) de Christian E. Christiansen. États-Unis.

OZtKIb-sect8Entre WITNESS (1985) et LA FERME DE LA TERREUR (1981) avec une enquête policière au sein même d’une communauté Amish. Un film d’horreur agréable avec la jeune Alycia Debnam-Carey de FEAR THE WALKING DEAD (d’ailleurs dans cette série, il y a aussi une secte dont le rapport à la mort est assez particulier en cas d’apocalypse zombie).

L’intrigue : Le 6 juin 1994, six femmes d’une communauté Amish mettent au monde six filles, générant la peur dans la communauté que cela soit l’accomplissement d’une ancienne prophétie. La prophétie dit que six filles naîtront le sixième jour du sixième mois (6-6-6) et que l’une d’entre elles deviendra la main du Diable. Par peur, l’une des mères asphyxie sa fille avant de se planter un couteau dans la gorge. Les cinq filles restantes grandissent ensemble dans l’ignorance de la prophétie. Alors que leurs dix-huitième anniversaires arrivent, leurs faits et gestes sont surveillés par la communauté, surtout par le Père Beacon, qui voit toute action profane comme preuve que l’une d’entre elles est le sbire de Satan. Tout cela est de plus troublant, lorsque Mary, l’une des cinq jeunes filles, commence à avoir des visions qui laissent penser qu’elle pourrait être la main du Diable. Alors que la tension monte, un personnage mystérieux commence à tuer les filles une par une…

AVA’S POSSESSIONS (2015) de Jordan Galland. États-Unis.

9buKIb-sect9Un film d’épouvante à l’humour décalé sorti dans le sillage de THE LORDS OF SALEM (2012) mais qui lorgne plutôt du côté de ROSEMARY’S BABY (1967).

L’intrigue : Après avoir subi un exorcisme, Ava Dopkins essaie de vivre une vie normale. Ayant tout oublié du mois précédent, elle est obligée d’intégrer un groupe anonyme pour les personnes possédées. Elle tente de se rapprocher de ses amis, de retrouver un boulot mais surtout de savoir d’où viennent toutes ces taches dans son appartement. La vie d’Ava a été volée par un démon. Maintenant, il est temps de la récupérer…

COLONIA (2015) de Florian Gallenberger. Allemagne/Royaume-Uni/France/Luxembourg.

NduKIb-sect10Un film de secte dont le thème du retour de l’Ordre Nouveau se rapproche de certains classiques de la « Nazisploitation » comme CES GARÇONS QUI VENAIENT DU BRÉSIL (1978). Mais contrairement aux films fauchés de prisons pour femmes des années 70 dont l’action se situe en Amérique du Sud, COLONIA nous plonge radicalement dans les côtés sombres du régime du Général Pinochet et face aux dogmes d’une secte qui a bel et bien existé au Chili. Un film passionnant et tout public.

L’intrigue : Chili, 1973. Le Général Pinochet s’empare du pouvoir par la force. Les opposants au coup d’Etat descendent dans la rue. Parmi les manifestants, un jeune couple, Daniel photographe et son ami Lena. Daniel est arrêté par la nouvelle police politique. Il est conduit dans un camp secret, caché dans un lieu reculé au sein d’une secte dirigée par un ancien nazi. Une prison dont personne n’est jamais sorti. Pour retrouver son amant, Lena va pourtant rentrer dans la Colonia Dignidad…

THE INVITATION (2015) de Karyn Kusama. États-Unis.

HfuKIb-sect11Je vais simplement résumer l’intrigue pour ne pas spoiler ce film à l’ambiance paranoïaque et captivante (et je sais que ça fait toujours bizarre de dire que la paranoïa est captivante, mais on aime le cinéma d’horreur pour ça, non ?).

L’intrigue : Par une sombre nuit, Will est invité à un dîner chez son ex-femme et son nouveau mari. Au cours de la soirée, il s’aperçoit que ses hôtes ont d’inquiétantes intentions envers leurs invités…

GET OUT (2017) de Jordan Peele. États-Unis.

tiuKIb-sect12Le film de Jordan Peele a fait son petit effet et il est encore tout chaud. Donc si vous ne l’avez pas encore vu, c’est le bon moment.

L’intrigue : Chris Washington est un jeune photographe noir qui partage depuis plusieurs mois la vie de Rose Armitage. Il accepte de passer un week-end chez les parents de Rose, pour rencontrer sa belle-famille. Alors qu’il est inquiet des réactions que sa couleur de peau pourrait susciter, il est accueilli très chaleureusement par Dean et Missy Armitage. L’ambiance dans la grande propriété recèle cependant une atmosphère étrange, qui ne va pas en s’arrangeant lorsque les parents de Rose organisent une grande réception avec tous leurs proches.

Et en conclusion, voici le clip de RADIOHEAD réalisé en stop-motion en hommage à THE WICKER MAN (1973).

- Trapard -

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BLADE RUNNER – 1992, 2029, 2049

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jdoeIb-br2 dans Dossier

De Philip K. DICK à Ridley SCOTT

Aux yeux des amateurs, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? et Blade Runner ne bénéficient pas forcément du même statut. Le roman de Philip K. Dick est considéré kmoeIb-br1 dans Le Hangar Cosmiqueavant tout comme un bon cru de son auteur, parmi d’autres - Ubik, Le Maître du Haut Château - tandis que le film de Ridley Scott, après un démarrage difficile dans les salles obscures, a acquis le statut de chef-d’œuvre incontournable du cinéma de science-fiction et constitue sans doute l’une des œuvres les plus abouties du réalisateur d’Alien.

Se pose alors une question : en dépit de ses qualités manifestes, le roman aurait-il aujourd’hui la même notoriété sans l’influence, toujours vivace, du long-métrage ? Une chose est sûre, l’utilisation du film comme argument de vente s’est rapidement imposée aux éditeurs qui, non contents d’en exploiter l’affiche comme illustration de couverture, phénomène marketing somme toute courant, sont allés jusqu’à modifier le titre (traduit initialement en France par Robot Blues), ainsi que toutes les occurrences de l’expression « chasseur de primes » présentes dans le roman, par celle de « Blade Runner », elle-même empruntée à William Burrough par les scénaristes du film. Néanmoins, la dernière édition en date, proposée par les éditions J’ai lu, a rétabli Rick Deckard dans RnoeIb-br3 dans Littératureses fonctions originelles et replacé Les Androïdes rêvent-ils de moutons électrique ? en sous-titre sur la couverture… mais pas au dos d’un roman qui s’intitule donc toujours officiellement : Blade Runner.

Alors, Les Androïdes est-il le roman de Dick qui a inspiré un film, ou seulement un roman dont est tiré le film de Scott ? La réponse se trouve sans doute dans un de ces univers alternatifs dont l’écrivain avait le secret. Ce qui ne doit pas nous empêcher d’examiner les deux œuvres pour mieux comprendre la nature des liens qui les unissent… ou des innovations scénaristiques (nombreuses) qui les distinguent.

De San Francisco…

L’histoire des Androïdes se déroule en 1992, un futur relativement proche lors de la publication du roman en 1968.

kqoeIb-br4 dans Science-fictionÀ la suite de la Dernière Guerre Nucléaire – dont plus personne ne sait pourquoi, ni par qui, elle a été déclenchée – d’importantes retombées radioactives ont rendu la plupart des terres inhabitables. Première conséquence liée à ce conflit planétaire, une grande partie de la population a émigré vers les colonies martiennes. Parmi les hommes qui ne les ont pas rejointes, se distinguent deux catégories d’individus : les Normaux, qui ne peuvent se résoudre à abandonner la Terre et les Spéciaux, que les retombées ont rendus inaptes à la « préservation de l’espèce » et se sont vus refuser l’accès aux colonies. Seconde conséquence, la plupart des animaux sont morts et les quelques spécimens ayant survécu, ou leurs copies synthétiques, occupent désormais une place prépondérante dans la société. Troisième et dernière conséquence, pour faciliter le développement des colonies, l’humanité a mis au point des androïdes organiques capables de survivre dans n’importe quel environnement. Ces derniers sont devenus un argument commercial supplémentaire pour inciter à l’émigration, chaque colon s’en voyant attribuer un pour son usage personnel. Les androïdes sont strictement interdits sur Terre et dépourvus d’empathie, ce qui permet de les détecter grâce à des tests sensés provoquer une réponse émotionnelle (le Voigt-Kampff) ou un arc réflexe du système nerveux (le Boneli).

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En dépit de son contexte post-nucléaire, le monde décrit par Dick ne s’inscrit pas vraiment dans l’imagerie traditionnelle de ce sous-genre de la science-fiction, décliné dvoeIb-br6aujourd’hui jusqu’à l’écœurement, pour la simple raison que dans les années 60 (et même si Dick s’y était déjà essayé brillamment en 1953 avec sa nouvelle Le Grand O), le genre post-apocalyptique n’avait pas encore acquis la visibilité, ni la popularité, que devaient lui offrir des œuvres séminales telles que les Mad Max de George Miller, à la fin des 70′s. Exit donc la société effondrée, survivant dans les ruines du vieux monde à l’agonie. Même si de nombreux territoires ont été laissés à l’abandon et qu’il flotte constamment dans le ciel de San Francisco des nuages de particules radioactives, la plupart des habitants semblent vivre dans un relatif confort et disposer d’une technologie pour le moins sophistiquée, héritée tout droit de la SF de l’Âge d’or : aéromobiles, pistolets laser, orgues d’humeur, animaux électriques, mais également télévision, la vie des gens s’articulant essentiellement autour de deux programmes ultra-médiatiques : le talk-show de l’Ami Buster et le Mercerisme.

WyoeIb-br7Si le premier apparaît comme le pendant débridé des célèbres émissions de Jerry Springer, le second s’apparente davantage à une nouvelle forme de religion, dont le message impacte toute l’humanité, sur Terre comme sur Mars. Grâce à une console, baptisée « boîte à empathie », les adeptes du Mercerisme peuvent partager pensées et sensations (on parle d’ailleurs de « fusion physique ») à travers l’esprit de Wilbur Mercer, vieillard condamné à gravir inlassablement le flanc d’une colline, sous les jets de pierres d’ennemis invisibles. Ce culte de l’Ascension, inaccessible à ceux qui ne prennent pas soin d’un animal – vivant, si possible, ou au pire synthétique… ce qui n’est pas franchement bien vu – explique la véritable fixation qui s’est développée sur Terre autour de la possession d’un animal domestique. D’autant qu’y déroger dénote une attitude immorale, voire une absence suspecte d’empathie.

… à Los Angeles

U1oeIb-br8Le film de Ridley Scott laisse de côté San Francisco, peut-être trop connectée à l’univers personnel de Dick, ainsi qu’à la contre-culture hippie. Initialement, son film devait se situer à New York, mais une scène se déroulant dans le 2nd Street Tunnel, aisément reconnaissable à l’écran (par le public américain !), l’intrigue fut transposée à Los Angeles. En réalité, cette localisation n’a pas vraiment d’importance, puisque c’est avant tout un nouvel archétype de la ville du futur que Scott nous propose, personnage à part entière de son film, à l’instar de la Metropolis de Fritz Lang ou de la cité souterraine, imaginée par Moebius pour sa bande dessinée The Long Tomorrow. Surpeuplé, inhumain, plongé dans une nuit éternelle, délavé par des pluies incessantes, le Los Angeles de Blade Runner apparaît sans conteste comme la première réussite du film, à tel point qu’il constitue encore aujourd’hui le modèle architectural indépassable pour tout artiste désireux de représenter un environnement urbain futuriste esthétiquement acceptable.

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Ce changement de lieu s’accompagne également d’un changement d’époque. Forcément, en 1982, l’échéance posée par Dick risque de paraître un peu trop proche aux spectateurs pour rester crédible. Se déroulant en novembre 2019 (c’est à nous, maintenant, que l’échéance semble courte), Blade Runner ne conserve du background, décrit dans le roman, que les éléments saillants : comment le 85oeIb-br10monde en est-il arrivé à un tel état de délabrement ? Où se situent les « colonies de l’espace » ? Pourquoi une partie de la population a-t-elle choisi de rester sur Terre ? Charge au spectateur de remplir le hors-cadre avec ses propres conjectures.

Si les références au Mercerisme – ainsi qu’à l’Ami Buster – sont toutes évacuées du film, les animaux continuent en revanche d’y jouer un rôle important, quoique de second plan. Cristallisateurs, chez Dick, de l’empathie humaine et centre de leurs attentions (en somme, tout ce qui est refusé aux androïdes), ils semblent désormais se confondre avec les Réplicants dans une sorte de relation totémique : le regard de Roy Batty et celui du hibou de la Tyrell Corporation, Zhora trahie par les écailles de son serpent, Deckard comparé à un poisson froid par sa propre voix-off, avant que celle-ci ne soit retirée des versions director’s cut du film. 

Du chasseur de primes…

Dans son récit, Philip K. Dick nous offre de suivre deux intrigues parallèles, développées à parts quasiment égales : celle de Rick Deckard et celle de John R. Isidore.

48oeIb-br11Deckard est un Normal, marié et chasseur de primes de second rang. Lorsque son collègue Dave Holden se retrouve à l’hôpital, après une mauvaise rencontre avec un androïde de classe Nexus-6 qu’il était chargé de « retirer », Deckard récupère le dossier. Il y voit l’opportunité de remporter assez d’argent pour s’offrir, ainsi qu’à sa femme, un véritable animal de compagnie. De fait, le couple ne dispose au début de l’histoire, que d’un mouton électrique, symbole artificiel d’une quête de respectabilité vis-à-vis de ses voisins, d’un désir de se conformer aux normes morales imposées par le Mercerisme, ainsi qu’aux valeurs familiales en donnant l’illusion d’une union épanouie dont les rapports  sont en fait régulés artificiellement (on n’en sort pas) par un « orgue d’humeur ».

Ainsi, l’enquête de Deckard, qui s’étend sur une seule journée, s’apparente davantage à un voyage initiatique qui se conclura par une Ascension, à la fois physique et spirituelle. Entrant en relation avec divers personnages : Rachael (la nièce d’Eldon Rosen, dont la fondation a conçu les Nexus-6), la chanteuse d’opéra Luba Luft ou encore le chasseur de primes Phil Resch, le héros va être amené à se reconnecter avec ses émotions, à modifier les sentiments qu’il éprouve pour ses semblables, qu’ils soient humains ou synthétiques, et à prendre conscience du caractère éphémère de la vie. Autant de transformations intérieures matérialisées par fBoeIb-br12un crapaud, autre animal-totem, que Deckard ramasse dans le désert pour le ramener chez lui.

John R. Isidore apparaît comme le pendant, en négatif, de Rick Deckard. C’est un Spécial qui travaille comme chauffeur-livreur pour une clinique vétérinaire, spécialisée dans la réparation d’animaux synthétiques. A la différence du chasseur de primes, il est l’unique occupant d’un immeuble délabré, situé dans un quartier en marge du centre-ville. Isidore ne possède pas d’animal, mais est décrit comme un fervent adepte du Mercerisme. Les deux personnages vont partager deux expériences déterminantes en tombant amoureux du même modèle d’androïde (Pris/Rachael) et en ayant chacun sa vision de Wilbur Mercer. Ces expériences les conduiront toutefois à des prises de consciences opposées : une volonté de revenir vers ses semblables pour Isidore et la tentation d’aller mourir seul, dans les terres désolées du Nord, pour Deckard.

… au Blade Runner

Le film conserve la structure binaire du roman, sans l’appuyer de façon aussi explicite. Rick Deckard n’a plus rien du petit fonctionnaire, somme toute banal, décrit par Dick. Il est devenu une nouvelle incarnation du privé de roman noir à la Hammett. De son passé, de ses motivations, le scénario nous livre le minimum, distillant çà et là quelques indices qui permettent à l’imagination de gambader, d’échafauder diverses théories. La version originelle de 1982 nous apprenait qu’il avait été marié et que sa femme l’avait quitté. Le director’s cut s’en dispense. Dans tous les cas, une grande question subsiste, à laquelle Ridley Scott et Harrison Ford ont chacun apporté leurs réponses contradictoires : le personnage est-il vraiment humain ?

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À l’autre bout de la ville, loin de l’appartement-grotte du Blade Runner mutique, J.R. Isidore est devenu J.F. Sebastian. Le chauffeur-livreur s’est transformé en un brillant généticien. Pour autant, il vit lui aussi comme un paria dans les ruines du Bradbury Hotel, entouré par une cour d’automates qu’il s’est lui-même fabriquée pour tromper sa solitude. J.F. est rendu « spécial » par le biais d’une maladie génétique (le syndrôme de Mathusalem) qui le fait vieillir prématurément, comme les Nexus-6 à l’élaboration desquels il a contribué. Ironiquement, cette dégénérescence génétique lui interdit tout espoir de rejoindre un jour les colonies de l’espace. Comme son modèle littéraire, le personnage va tomber sous le charme manipulateur de Pris, la belle androïde, mais l’intrigue s’en débarrassera un peu trop rapidement, dès lors qu’il aura servi le dessein de Roy Batty, en l’aidant, malgré lui, à rencontrer son créateur, Eldon Tyrell. Parce qu’au final, dans Blade Runner, les véritables héros sont plus les machines que les hommes.

Des androïdes… 

jHoeIb-br14Les androïdes de Philip K. Dick rêvent-ils seulement de moutons électriques ? Si l’on en croit ce que raconte leur meneur Roy Batty à J.R. Isidore, ils en ont surtout eu assez de subir les tâches ingrates auxquelles les humains les soumettaient dans les colonies et ne supportaient plus de se sentir moins importants à leurs yeux que la plus insignifiante araignée. En venant sur Terre, ils aspirent à se mêler à la population et à vivre comme tout un chacun. Malheureusement, certains membres du groupe vont opter pour des professions peu discrètes – policier, chanteuse d’opéra… – qui faciliteront leurs pertes.

Dick décrit ses androïdes comme des êtres froids et méthodiques, mais non dépourvus de personnalités. Leur rôle consiste avant tout à permettre à Deckard d’évoluer d’un rapport de soumission à l’empathie, telle que prêchée par le Mercerisme, à une perception beaucoup plus contradictoire, autrement dit plus « humaine », de ses sentiments. Comment concilier le fait que la société commande de prendre soin d’un animal (même synthétique), tout en jugeant nécessaire l’exécution de machines pourtant capables d’une certaine forme d’émotion ? Qui est le plus humain, de l’androïde qui cherche à vivre comme tout le monde et du chasseur de primes qui les abat sans remords ? Peut-on aimer un(e) androïde ? 

… aux Réplicants

Les quatre Réplicants de Blade Runner ont une toute autre motivation. Ils reviennent sur Terre pour y retrouver leur créateur, le dirigeant de la Tyrell Corporation, afin de lui demander d’augmenter leur espérance de vie, limitée à quatre ans (une donnée déjà présente dans le roman, sans qu’elle paraisse véritablement affecter les androïdes). Batty et Léon mènent donc leur petite enquête qui, grâce à Pris, va les conduire à J.F. Sebastian, gardien de la pyramide-sanctuaire, dans laquelle s’est retranché Eldon Tyrell. Les motivations et, par là même, la fonction narrative des androïdes changent donc profondément en passant du support à un autre.

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Dans le film, le rapport de force s’inverse. Les Réplicants ne sont plus présentés comme des jalons dans l’évolution personnelle de Deckard. C’est le Blade Runner lui-même qui va offrir à Batty l’opportunité de se réaliser en tant qu’être sensible, lorsque la machine, devenue figure christique, jusque dans les clous qu’elle se plante dans la paume des mains, choisit finalement de sauver l’Homme d’une mort certaine, au prix d’un geste de bonté purement désintéressé.

De Ridley SCOTT à Denis VILLENEUVE : Blade Runner 2049 (2017)

En venant « retirer » le Nexus 8 Sapper Morton dans le complexe agricole où il se cache depuis des années, l’officier K. (Ryan Gosling), découvre une malle enterrée au pied d’un arbre 0LoeIb-br15mort. Examinée par le service scientifique du LAPD, la boîte de Pandore révèle l’incroyable secret qui y a été déposé : des ossements humains appartenant à une femme artificielle morte pendant son accouchement. Devant l’ampleur de cette découverte, et craignant qu’elle ne soit exploitée par un groupe de rebelles répliquants que la police de Los Angeles tente en vain de démanteler, le Lieutenant Joshi (Robin Wright) ordonne à K., lui-même un nouveau modèle de Répliquant programmé pour servir docilement ses maîtres, de retrouver la trace de l’enfant et, s’il vit toujours, de le supprimer. L’existence de ce chaînon manquant entre humains et machines intéresse également Niander Wallace (Jared Leto), dont la société produit l’alimentation qui a permis à l’humanité de se maintenir après le terrible Black Out, et assure la fabrication des Nexus, depuis la faillite de la Tyrell Corporation.

Le scénario de Michael Logan Green est l’adaptation d’un traitement écrit, sous forme de nouvelle, par Hampton Fancher, scénariste du premier Blade Runner. Celui-ci a utilisé, en accord avec Ridley Scott (producteur de BR2049), le prologue du complexe agricole, abandonné en 1982 pour des raisons de temps et de budget. En réintégrant la scène d’ouverture originelle de Blade Runner et en reprenant à grands traits la trame de ce dernier, tout en restant accessible aux spectateurs qui ne l’ont jamais vu, Villeneuve et Scott ont fait de BR2049 une œuvre singulière, à la fois suite et relecture de l’originale.

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Si l’on en croit les informations disséminées dans la presse spécialisée, il semblerait que la volonté de renouer avec l’esprit de Blade Runner incombe avant tout à Scott. Problème. La réussite de son film tenait moins à la profondeur de l’enquête menée par Deckard, pur hommage au film noir américain, qu’à l’alchimie inattendue de divers talents et sources d’inspirations : kQoeIb-br16le roman de Philip K. Dick, le scénario de Fancher et David Peoples, le design imaginé par Syd Mead, les effets spéciaux de Douglas Trumbull, l’esprit du magazine Métal Hurlant et les dessins de Moebius, les interprétations à fleur de peau de Ford et de Rutger Hauer, la musique lancinante de Vangelis et enfin la capacité de Scott à canaliser toute cette énergie créatrice dans une mise en scène irréprochable. Tenter de ressusciter cette magie était certes louable, mais somme toute utopique, l’énergie qui peut galvaniser une équipe sur un tournage ne se commandant pas. Il n’y a qu’à comparer les bonus du Hobbit avec ceux du Seigneur des Anneaux pour s’en convaincre.

Blade Runner était un film lent, souvent contemplatif, ponctué de scènes d’action aussi fugaces que violentes. Villeneuve, par respect pour son matériau d’origine, mais peut-être aussi poussé par les exigences de son producteur et la volonté honorable de rompre avec les montages souvent hystériques des blockbusters actuels, a malheureusement tendance à entraîner BR2049 sur la pente dangereuse de l’auto-contemplation (l’interminable scène d’investigation l’orphelinat). Noyés dans le courant d’une intrigue qui n’a parfois pas grand-chose à dire, mais s’étire malgré tout au-delà du raisonnable, comme si cet étirement était sa seule raison d’être, la plupart des personnages finissent eux aussi par s’y dissoudre, et leurs motivations par perdre en netteté, y compris Deckard qui n’arrive jamais à justifier sa présence dans le film au-delà de son rôle de McGuffin.

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Pour autant, si l’on peut regretter la difficulté de BR2049 à trouver un rythme satisfaisant et à donner à ses personnages des motivations claires, il faut reconnaître que le film de Villeneuve apparaît comme une véritable réussite visuelle qui permet au spectateur de prolonger l’exploration des bas quartiers de Los Angeles, rongés par le smog et les pluies acides, et s’offre même plusieurs escapades vers de nouveaux territoires – le fameux complexe agricole, les ruines de San Diego et celles de Las Vegas – qui contribuent à réduire l’écart avec le roman de Dick. Pour le coup, le réalisateur a le bon goût de ne pas jouer la carte de la surenchère numérique, ni de l’esbroufe pyrotechnique et se réapproprie avec élégance l’esthétique à la fois déliquescente et ultra-technologique (l’architecture organique de la Wallace Corporation) de son modèle.

6VoeIb-br18BR2049 n’aurait-il donc à offrir que sa magnifique esthétique et une poignée de scènes réussies (ce qui le placerait déjà, haut la main, au-dessus de l’embarrassant Ghost in the Shell de Rupert Sanders) ? Heureusement non, grâce à Joe K., héros kafkaïen en qui l’inexpressivité du jeu de Ryan Gosling fait merveille. Blade Runner soumis aux ordres d’une supérieure tyrannique, K. est un androïde qui accepte sa condition et trompe sa solitude avec Joi (Ana de Armas), un plantureux hologramme. L’enquête qu’il va mener pour retrouver l’enfant de Rachael l’entraînera de désillusion en désillusion. En dépit de tout ces revers, K. va parvenir à se hisser au-dessus de sa condition de machine et accomplir un acte de total liberté en réunissant un père et sa fille. A l’image du film de Villeneuve, il est un produit qui se cherche une légitimité et finit, peut-être, par la trouver comme passeur de relais entre l’ancienne génération – Deckard, le Blade Runner de Scott et, au-delà, ses aficionados – et la nouvelle, celle qui découvre cet univers par le biais de BR2049. Un méta-héros au service d’une œuvre parfois maladroite, mais généreuse, qui laisse entrevoir un renouveau bienvenu de la science-fiction sur grand écran.

 - Le Hangar Cosmique -

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CONAN LE CIMMÉRIEN

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En 1984, deux ans après le film CONAN LE BARBARE de John Milius, est paru aux éditions J’ai Lu , dans une collection appelée Science-Fiction (mais réunissant aussi d’autres genres), le premier volume d’une série relatant les aventures d’un Cimmérien nommé Conan, personnage sorti tout droit du cerveau de Robert E. Howard. Après ce premier livre de poche, tout simplement titré « Conan », suivront plusieurs autres : Conan le cimmérien, Conan le flibustier, le vagabond, l’aventurier, le guerrier, l’usurpateur, le conquérant, le vengeur, l’Aquilonien, l’explorateur, le boucanier, le brigand, le justicier, le sabreur et enfin le libérateur (ouf!). Une collection au premier abord très attrayante pour les amateurs d’heroic fantasy qui pouvaient, par la même occasion, profiter de couvertures signées Frazetta pour une grande partie des volumes sortis.

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J’ai Lu ne fut pas le premier éditeur à publier des nouvelles de Conan. Si le tout premier texte de Howard traduit en France fut « Le Phénix sur l’épée », dans le n° 24 de la revue Planète en 1965, les 3 premiers recueils de nouvelles sont sortis chez Edition spéciale en 1972. Ceux-ci avaient comme principal intérêt de proposer des couvertures de Philippe Druillet. En 1980, c’est au tour de Lattés qui éditera une dizaine de livres sur le Cimmérien avec des illustrations de J-M Nicollet.

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Frazetta, Druillet, Nicollet… C’est bien beau tout ça mais le lecteur un peu méfiant sait que les belles couvertures ne font pas forcément les bons livres. Et justement, il s’avéra que ces versions n’étaient pas tout à fait fidèles aux textes écris par Howard, on était même loin du compte pour certains volumes de la collection. Mais il faut avouer qu’à l’époque on ne s’en souciait pas vraiment car on était déjà bien content de pouvoir découvrir ce héros musclé au regard sombre. On ne faisait donc pas trop attention à ce qu’on pouvait lire sur les couvertures des premiers volumes, sous le nom de Robert E. Howard, c’est-à-dire « Textes mis au point et complétés par L. Sprague de Camp et Lin Carter ». Les noms de ces derniers prenant de plus en plus de place sur les couvertures, Howard disparaissant même sur Conan le boucanier au profit de Sprague de Camp ; non content d’avoir tripatouillé les textes originaux et sentant le bon filon, ce dernier est allé jusqu’au bout de son idée en s’appropriant le personnage. 

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Comme le dit Patrice Louinet, spécialiste mondial de Howard et qui œuvre depuis de nombreuses années à la reconnaissance de son travail :

« Lyon Sprague de Camp (essentiellement), était devenu la bête noire des fanatiques d’Howard et de son plus célèbre personnage, dans la mesure où il s’était permis de « retoucher » les textes originaux, coupant ici, rajoutant là, et réécrivant entre les deux, pour livrer finalement un Conan assez différent de l’original, et bien moins convaincant ; d’autant que le bonhomme, qui avait trouvé là semble-t-il un commerce juteux, s’opposait avec tous les moyens à sa disposition à toute réédition des textes originaux… » (BD Conan le Cimmérien – Tome 1 – Glénat, 2018).

On nous avait trompé ! Le vrai Conan n’est pas le personnage présenté par Sprague de Camp (ni d’ailleurs le Conan joué par Schwarzenegger), celui qui conquiert et tue, « une sorte de parvenu de l’âge hyborien, partant de moins que rien (barbare et voleur) pour se hisser au sommet de l’échelle sociale et du prestige (roi d’un pays civilisé) ».

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Conan c’est avant tout celui qui survit à tous les périls, qui vit au jour le jour sans ambition, si ce n’est celle de rester en vie et de profiter des plaisirs de la vie (vins, femmes, batailles). Howard n’a jamais voulu raconter l’histoire d’un jeune barbare qui va évoluer d’épreuves en épreuves pour finalement finir roi :

« On retrouve cette image d’un Conan roi et quelque peu assagi dans le film de Milius, mais c’est surtout à Sprague de Camp que l’on doit cette modification de la vie du Cimmérien, transformée d’hymne à la liberté en plan de carrière. En créant le mythe de la « lente ascension » du barbare (voleur, guerrier, mercenaire, roi) on donne l’illusion d’une progression logique à la vie du Cimmérien. Or, on ne dit rien de tel dans les récits de Howard » (Le Guide Howard – ActuSF, 2015).

Heureusement, à partir de 2008, Patrice Louinet et les éditions Bragelonne nous sortiront des intégrales en tout point respectueuses de l’œuvre de Robert E. Howard. À partir de ce moment nous avons enfin pu découvrir (en français) ce qu’avait réellement écrit l’auteur texan, et on peut dire que ce fut un choc.

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SÉLECTION DE LIVRES

Voici une sélection des livres en français sur l’œuvre de Robert E. Howard en général et Conan en particulier qu’il vous faut posséder (si c’est encore possible pour certains) :

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- Le Guide Howard (ActuSF, 2015) : si vous n’avez jamais lu du R.E.H., ou très peu, il est vivement conseillé de commencer par ce guide de Patrice Louinet dans lequel il est évidemment question de Conan mais aussi des autres personnages qu’il avait créé. Un livre de poche grâce auquel vous saurez qui était l’auteur, les idées reçues, quel est le vrai et le faux, les nouvelles à lire absolument, etc.

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- Les intégrales : elles existent en plusieurs éditions : ce sont d’abord les trois volumes sortis en 2008 chez Bragelonne : Le Cimmérien, L’Heure du dragon et Les Clous rouges, en édition brochée (ainsi 19040607363615263616189124qu’une autre édition reliée, à tirage limité et aujourd’hui introuvable) regroupant toutes les aventures de Conan présentées dans l’ordre de leur rédaction, restituées dans leur version authentique à partir des manuscrits originaux, avec des traductions nouvelles ou entièrement révisées. Elles s’accompagnent de nombreux inédits, ainsi que d’articles et de notes sur l’œuvre de Robert E. Howard et l’univers de Conan par Patrice Louinet. Ensuite, en septembre 2019, le même éditeur sortait ce qu’on pourra appeler l’intégrale des intégrales, c’est-à-dire un gros livre relié (1312 pages) regroupant les trois volumes cités précédemment mais enrichi de 251 illustrations dont 21 pleines pages couleur. Une édition exceptionnelle à tirage limité. Et enfin, en janvier 2019, les éditions Le Livre de poche auront la bonne idée de proposer les mêmes livres au format poche, illustrés par Mark Schultz, permettant ainsi de rendre cette collection accessible à tous.

19040607410215263616189125- Les nombreuses vies de Conan, Simon Sanahujas (Les moutons électriques – coll.  »Bibliothèque Rouge », octobre 2008) :  ce livre de référence comporte une longue biographie de Conan comme s’il avait vraiment existé (une des spécificités de cette collection avec d’autres personnages célèbres traités comme Sherlock Holmes, Hercule Poirot ou même Cthulhu), une chronologie retraçant l’histoire de l’âge hyborien et une étude géopolitique de cette période (avec cartes), des essais sur les thématiques de sa saga, sa psychologie et son évolution, ses rivaux (les autres grandes figures de la fantasy héroïque et les influences qui menèrent à la naissance de Conan), et sur les relations qui lient cette création littéraire à son auteur. Le tout largement illustré, avec notamment les très rares dessins de Weird Tales. Une somme inégalée sur les univers de la sword and sorcery.

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- Conan le Texan,  Simon Sanahujas et Gwenn Dubourthoumieu (Les moutons électriques, novembre 2008) : le Texas de R.E.H. comme si vous y étiez. Ce beau livre est le récit, abondamment illustré de photographies, du voyage de deux Français égarés entre la Cimmérie et le Texas. En parcourant le Lone Star State à la recherche des lieux qui inspirèrent l’Âge hyborien de Conan, les deux compagnons découvrent les richesses d’un État sans nul pareil et les liens aussi étonnants qu’intimes qui le lient au personnage phare de Robert E. Howard. Du canyon de Palo Duro aux rives du Rio Grande en passant par les collines de Fredericksburg, ce livre suit les aléas de ce voyage un peu fou et ses 7 000 kilomètres de surprises, d’écueils et de découvertes insoupçonnées.

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- Échos de Cimmérie, Fabrice Tortey (Les éditions de l’Œil du Sphinx, 2009). De nombreuses études, des textes inédits en français et une bibliographie exhaustive. Le tout illustré par Frank Frazetta, Philippe Druillet, Jean-Michel Nicollet et Christian Broutin. Un ouvrage très pointu pour en savoir toujours plus sur le sujet.

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- Bifrost n° 84 (octobre 2016) : un gros dossier R.E.H. avec au sommaire l’histoire de sa (courte) vie, les genres qu’il a abordés autre que le fantastique, l’épique parcours de son œuvre, un parallèle avec Tolkien, ses rapports avec Lovecraft, les années Néo, un guide de lecture de ses œuvres, les inédits, curiosités et indispensables, etc.

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- Conan, sur les traces du barbare de Paul M. Sammon (Huginn & Muninn, 2014) : plutôt intéressant, même si incomplet, ce livre grand format et richement illustré est idéal pour tout lecteur néophyte ou voulant en savoir plus sur ce que le personnage de Conan a enfanté de sa création jusqu’à nos jours. Des luttes juridiques pour perpétuer l’héritage littéraire de Robert E. Howard à la gloire cinématographique en passant par les comics (car dans les 70′s, Conan était une des meilleures ventes de Marvel).

19040608063415263616189142À côté de ces livres et essais on trouve bien évidemment les publications en français traitant des nombreux Comics américains publiés depuis les années 70. On citera Les Chroniques de Conan (Panini Comics, depuis 2008), qui reprennent en plusieurs volumes et par année The Savage Sword of Conan, tout comme Hachette (depuis 2017) avec une collection sortie en kiosque de manière bimensuelle, appelée tout simplement The Savage Sword of Conan, la collection. Et aussi Conan les Comic Strips Inédits,  un très joli album reprenant les comics strip parus dans la presse américaine en 1978 et 1979 (Neofelis, 2018).

Mais pour rester dans les adaptations fidèles aux écrits d’Howard on retiendra surtout les sorties BD récentes chez Glénat, chaque volume paru, ou à paraître, dessiné à chaque fois par un dessinateur différent, le tout supervisé comme toujours par P. Louinet.

Voilà, avec tout ça, plus d’excuses quand on vous questionnera sur Conan et Robert Erwin Howard. Cependant ne vous débarrassez pas trop vite de vos anciens livres J’ai Lu, NEO ou autres Lattès ! Ceux-ci avaient au moins l’avantage d’avoir de belles couvertures, ce qui n’est pas négligeable !

Bonne lecture !

- Laurent Faiella -

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IL Y A 40 ANS… STAR CRASH !

IL Y A 40 ANS... STAR CRASH ! dans Cinéma bis 18061008103715263615755449

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18061101162915263615757306 dans Dossier : Star Crash, les 40 ans

En 1978, c’est le choc des étoiles ! Alors que STAR WARS vient de triompher un an plus tôt sur les écrans du monde entier, un film de SF veut affronter le mastodonte de George Lucas sur son territoire, qu’il soit spatial comme américain ! C’est STAR CRASH, un space opera italien coloré et fauché où les étoiles sont des guirlandes, les vaisseaux des maquettes grossières, les décors des pistes de night-clubs et l’héroïne une femme en bikini ! C’est David contre Goliath. Et alors que le résultat ne se fait pas attendre, le film devient au fil du temps une œuvre culte par son culot jusqu’au-boutiste, son incroyable goût du kitsch et sa superbe vedette principale, la sculpturale Stella Star. Bingo ! 40 ans plus tard, en 2018, le film de Luigi Cozzi demeure toujours dans le cœur des fans de SF qui n’ont pas froid aux yeux !

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40 ans de STAR CRASH ou STARCRASH ou SCONTRI STELLARI OLTRE LA TERZA DIMENSIONE, avec ce dossier où souvenirs, points de vue, making of, album photo, secrets dévoilés, interviews vidéo de Luigi Cozzi et Caroline Munro, bande originale du film signée John Barry, bande-annonce et film complet entrent en collision, et où Stella Star et sa bande composée de Zarth Arn, Elias et robot géant, sans compter le jeu vidéo et les répliques cultes, provoquent le plus grand choc des étoiles sur Les Échos d’Altaïr ! Accrochez-vous, c’est parti en hyper-espace !

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STAR CRASH : Souvenirs éloignés d’un fan crash

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Ma première rencontre avec STAR CRASH, ce n’est pas au cinéma que je la dois mais à une pochette du 33 tours de la bande originale du film… C’était chez un pote, je devais alors avoir 14 ans. La pochette reprenait la superbe affiche du film. Contaminé quelque temps plus tôt par STAR WARS, je ne rêvais plus que de space operas, de batailles spatiales épiques avec des vaisseaux, robots et sabres laser ! Et c’est ce que la magnifique pochette du disque offrait à mes yeux écarquillés. En outre, la musique signée John Barry était une vraie merveille, même si elle s’éloignait clairement du style d’un John Williams. Épique, entraînante, bien rythmé, avec un je-ne-sais-quoi de moderne, elle me comblait de bonheur, à tel point que je finissais par l’écouter en boucle tout en agaçant mon pote !

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La pochette du disque de la B.O. de STAR CRASH.

« Je ne pouvais croire qu’avec une telle affiche un film put être aussi médiocre ! »

Totalement conquis, j’insistais alors pour que mon copain, fan de SF lui aussi, aille louer la VHS du film en vidéoclub car je ne possédais pas encore de magnétoscope. Il devait aussitôt me prévenir que STAR CRASH était très mauvais, l’ayant déjà vu… Qu’à cela ne tienne ! Je ne pouvais croire qu’avec une telle affiche un film put être aussi médiocre ! Et le jour arriva enfin où, allongé devant la télévision, je découvrais pour la première fois « Le Choc des Étoiles »…

Quelle déception… Quels regrets… Quelle imposture ! Plus j’avançais dans le film et plus je n’en croyais pas mes yeux… Les effets spéciaux, les costumes, les décors, les dialogues, sans compter les bruitages, eurent tôt fait de désintégrer mes derniers espoirs. STAR CRASH ressemblait à tout sauf à du STAR WARS. C’était désespérément mauvais. Et mon pote de me rappeler fièrement : « Je te l’avais dit ! »

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La jaquette de la VHS de STAR CRASH.

Mais le temps passa. Et, allez savoir pourquoi, je finissais par vouloir un jour revoir STAR CRASH. Ce fut à nouveau grâce à la VHS du film louée dans un vidéoclub (le film n’est d’ailleurs jamais sorti, je crois, sur les écrans calédoniens). J’ai alors souri et même souvent bien ri en redécouvrant ce merveilleux nanar d’un Lewis Coates, pseudo américain de Luigi Cozzi, bien gonflé ! Plus tard, je devais même enfin acheter la VHS avant de finir par acquérir, bien plus tard encore, le DVD. Pas encore le Blu-ray, mais ça ne saurait tarder !

Aujourd’hui, je regarde encore régulièrement STAR CRASH ! Que voulez-vous, il fait partie de ces petits plaisirs coupables auxquels l’âme humaine succombe facilement, et il me fait un bien fou, alors franchement pourquoi m’en priver ?

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STAR CRASH : L’histoire

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« Alors qu’ils tentent d’échapper à la police de l’espace, les deux bandits intergalactiques, Stella Star et Akton, rencontrent le survivant d’une attaque contre l’infâme Zarth Arn. Ce dernier est un être fourbe et malfaisant qui veut devenir le maître de l’univers. Ils apprennent que cet être ignoble possède une arme d’une puissance telle que la galaxie entière pourrait disparaître en quelques secondes… » 

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STAR CRASH : La fiche technique

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Année : 1978
Réalisateur : Lewis Coates (alias Luigi Cozzi)
Scénario : Luigi Cozzi
Production : Nat Wachsberger & Patrick Wachsberger
Musique : John Barry
Effets spéciaux : Germano Natali / Studio Quattro
Pays : USA / Italie (sorties : 1978 en Allemagne de l’Ouest, 1979 en Italie et en France)
Durée : 94 min
Interprètes : Caroline Munro, Marjoe Gortner, Christopher Plummer, David Hasselhoff, Robert Tessier, Nadia Cassini, Joe Spinell…

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STAR CRASH : Des explications

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À l’origine, STAR CRASH devait s’intituler LES AVENTURES DE STELLA STAR. Luigi Cozzi avoue fièrement avoir écrit le scénario en trois jours : « Le brouillon naquit spontanément, furieusement devrais-je dire, comme une rivière en crue. » Quant au choix d’une femme dans le rôle principal, voilà l’étonnante explication de Cozzi : « Mon idée de départ était de créer une espèce de 18061201325515263615759380version cosmique de la théorie chrétienne de la Trinité (Stella, Elle et Akton), avec la femme manifestement supérieure à l’unique mâle de l’aventure (Simon, le fils de l’Empereur), afin que, de la mort de Elle et de Akton et de l’union de Stella avec Simon naisse l’être parfait qui réunit les qualités de tous sans en prendre les défauts (un peu le « Fils des Etoiles » de mémoire kubrickéenne). » Sans commentaire…

En ce qui concerne Caroline Munro, notre charmante actrice américaine était pleine d’espoir pour STAR CRASH : « J’aime beaucoup la mise en scène de ce film et je devine qu’il sera très bon. » a-t-elle déclaré à l’époque… Armando Valcauda, spécialiste en effets spéciaux sur le film : « Pour la grande bataille qui se situe à la fin, nous avons utilisé la même technique que Stanley Kubrick, c’est-à-dire des diapositives projetées, masquées de noir, qui permettent d’obtenir des résultats irréalisables avec la « prise en 24″ (vitesse normale du cinéma). Dans d’autres scènes, avec des optiques déterminées, grand angulaire sur un décor étoilé de trente mètres de large, nous avons effectué la prise de vues normale des maquettes suspendues à des câbles noirs, et les résultats sont excellents. » Re-sans commentaire…

« Mon idée de départ était de créer une espèce de version cosmique de la théorie chrétienne de la Trinité. » - Luigi Cozzi

Les couleurs « flashy » des vaisseaux du film s’expliquent ainsi selon Luigi Cozzi : « C’est une particularité qui en surprend plus d’un. La plupart des maquettes d’astronefs qui apparaissent dans le film sont de couleur argent métallisé, bien que sur la pellicule ils soient très colorés. La Station Spatiale du Comte, par exemple, semble bleue alors qu’en réalité elle est argentée comme est argentée aussi la Cité Volante du final qui, elle, a la teinte de l’arc-en-ciel. La raison en est simple. S’il avait fallu peindre les modèles, nous 18061201325615263615759381n’aurions jamais obtenu ces couleurs intenses et chaudes que Valcauda voulait donner à ses créations. Pour les obtenir, il fallait donc éclairer les maquettes à l’aide d’intenses sources lumineuses « filtrées » (c’est-à-dire colorées de gélatines transparentes) selon la teinte souhaitée. Et comme l’argent a un haut pouvoir de réflexion et « prend » facilement les couleurs qu’on projette sur lui, nous avons eu recours à ce système insolite. Les très beaux résultats donnent entièrement raison à Valcauda. »…

STAR CRASH fut tourné principalement en Italie, dans le Delta du Pô, dans le sous-sol de Castellana, et sur les pentes de l’Etna en Sicile.

John Barry, grand compositeur parmi les compositeurs, a écrit la splendide musique de STAR CRASH. Il s’agit là certainement du plus bel attrait du film car sa B.O. est incontestablement de qualité, avec un thème majestueux parfois accompagné d’instruments électroniques. La musique de STAR CRASH fut récompensée au 8e Festival International du Film Fantastique et de Science-Fiction de Paris (récompense décernée par l’association Miklos Rosza France).

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STAR CRASH : Les secrets

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- STAR CRASH devait d’abord s’appeler STAR RIDERS.

- Il faut savoir que Luigi Cozzi avait présenté son projet de film de SF avant la sortie de STAR WARS, mais celui-ci avait été refusé par tous les producteurs italiens. Ce sera l’arrivée de STAR WARS et son triomphe colossal qui convaincront les producteurs de revenir sur leur décision. Luigi Cozzi devra alors revoir sa copie afin qu’elle corresponde davantage au film de George Lucas. Un nouveau titre sera choisi : L’EMPIRE DES ÉTOILES.

18061306280915263615760375- C’est le producteur Wachsberger qui décide du changement de titre pour un « STAR CRASH » plus vendeur d’après lui.

- Les producteurs souhaitaient Raquel Welch dans le rôle de Stella Star, mais Luigi Cozzi se bat pour obtenir Caroline Munro.

- David Hasselhoff est alors un tout jeune acteur qui débute dans le métier après être passé par la télévision avec LES FEUX DE L’AMOUR. Il pense que STAR CRASH va lancer sa carrière au cinéma… Il finira par retirer le film de sa filmographie.

- Peu de gens semblent savoir que le nom « Zarth Arn », attribué au grand méchant du film, n’est pas une création de Luigi Cozzi mais un nom de personnage, un savant, appartenant au roman d’Edmond Hamilton, Les Rois des Étoiles.

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Stella Star, dessin de préproduction.

- Ennio Morricone est proposé pour la musique. Mais celui-ci ne partage pas les attentes musicales du réalisateur et préfère quitter le navire. John Barry le remplace alors.

- C’est sous le label New World que le film sort aux États-Unis en mars 1979 au lieu de celui de l’A.I.P, qui a préféré se retirer.

18061306330515263615760377- Caroline Munro est alors doublée par l’actrice Candy Clark (AMERICAN GRAFFITI). En France, c’est Évelyne Séléna, déjà connue pour son doublage de la princesse Leia dans les STAR WARS IV, V et VI, qui prête sa voix à Stella Star.

- STAR CRASH rencontre un beau succès aux États-Unis de même que dans certains pays européens (à l’époque on n’est pas très exigeant, hein), à tel point qu’une suite est envisagée. Cependant elle ne se fera jamais.

- Le film STAR CRASH II sorti en 1981 (à découvrir ICI) n’est pas la suite officielle du STAR CRASH de Luigi Cozzi. Réalisé par Bitto Albertini, ce film de SF aux tendances érotiques ne fait qu’utiliser des stock-shots du STAR CRASH de 1978, et c’est quant à lui un vrai navet où strictement rien de rien n’est à sauver.

- Judd Hamilton (mari de Caroline Munro) et son ami le producteur David Winters voulaient acheter les droits du personnage de Stella Star pour la somme de 2000 dollars. Ils souhaitaient en faire un film intitulé STAR PATROL. Luigi Cozzi refusera, considérant que la somme proposée était bien trop faible pour Stella…

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STAR CRASH : La bande-annonce

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Bande-annonce française du film.

(Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir la vidéo)

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STAR CRASH : Mon point de vue

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Déjà publié le 2 mai 2010, repris aujourd’hui dans son intégralité.

18061306233815263615760373Quiconque a vu STAR CRASH ne peut demeurer de marbre face à ce « nanar de luxe », cette incroyable fête foraine spatiale où clignotent sans cesse des étoiles vertes, jaunes, rouges, bleues et roses, où des pilotes hystériques de vaisseaux en plastique font des loopings en poussant des cris de joie, où chaque bruitage est à lui seul un gag sonore, et où de superbes créatures féminines arborent le strict minimum vestimentaire en compagnie de héros aux cheveux hirsutes qui déambulent dans des décors dignes d’un show à la Maritie et Gilbert Carpentier des années disco… STAR CRASH n’est pas seulement le « choc des étoiles », il est à lui seul un « choc visuel » d’une déroutante naïveté. Mais malgré tout, et c’est cela le pire, on ne parvient pas à détester cette space-opérette ! Non ! On rit tellement devant ce spectacle bourré de vitalité où notre magnifique Stella Star (Caroline Munro / L’ESPION QUI M’AIMAIT) s’en donne à coeur joie, sourire aux lèvres pulpeuses, et on jubile tellement face aux tordantes apparitions du méchant Zarth Arn (Joe Spinell / MANIAC) aux cheveux bouclés et à la barbe bien taillée, qu’on s’étonne de passer un « bon moment » dans cet univers qu’aucun réalisateur actuel ne serait capable de recréer même avec le numérique à l’appui ! Non, car STAR CRASH c’est d’abord du « fait-maison », à l’italienne (courageux Italiens qui n’ont jamais reculé devant rien ni devant aucun genre cinématographique contrairement aux Français !).

« STAR CRASH n’est pas seulement le « choc des étoiles », il est à lui seul un « choc visuel » d’une déroutante naïveté. »

STAR CRASH, c’est d’abord le plagiat raté de STAR WARS. Le film de Luigi Cozzi ne se prive pas de surfer sur la vague du succès de l’œuvre de Lucas, il va même jusqu’à utiliser les sabres laser. Sacrilège ! Le méchant du film, Zarth Arn, est un Vador de seconde zone, que dis-je, de millième zone, qui demeure dans sa forteresse spatiale en forme de main géante, clin d’œil à l’Étoile Noire. 18061306255215263615760374Cependant, ici, Luke Skywalker est remplacé par une femme, Stella Star, dont le nom n’est pas sans rappeler celui qu’aurait dû porter le héros de la trilogie STAR WARS des années 1970-80 : Starkiller…

Mais STAR CRASH c’est aussi, et ensuite, un soupçon prononcé de BARBARELLA (de Roger Vadim) avec une Stella Star adepte des tenues légères et plutôt érotiques, et un zeste de JASON ET LES ARGONAUTES (de Don Chaffey) avec un combat sur une plage entre notre héroïne et un robot géant animé image par image…

Parmi les acteurs, et en dehors de Caroline Munro et de Joe Spinell, on trouve également Christopher Plummer (mais qu’est-il venu faire dans cette galère !) dans le rôle de l’Empereur. Plummer débite constamment sans y croire des textes qu’un enfant de dix ans aurait pu écrire, sa meilleure réplique s’avérant celle de la fin du film… à se tordre de rire ! David Hasselhoff (ALERTE A MALIBU, K-2000) débutait à l’époque. Il incarne le fils bien aimé de l’Empereur.

Pour finir je ne dirai qu’une chose : Vive STAR CRASH, perle du nanar qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie !

- Morbius -

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STAR CRASH : L’album photo

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STAR CRASH : Le réalisateur, Luigi Cozzi

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Croyez-le ou non, Luigi Cozzi, le réalisateur de STAR CRASH, est un type bien, et je le dis en toute sincérité. C’est d’abord un grand passionné de Science-Fiction, un connaisseur même, ce qui suffit déjà pour lui coller l’étiquette de « type bien », vous en conviendrez. Grand fan de SF littéraire et cinématographique, adorateur des films de science-fiction américains des fifties, admirateur de Jack Arnold, Ray Harryhausen, Lucas et Spielberg, il avait développé son projet de film bien avant l’arrivée de STAR WARS, comme indiqué plus haut dans STAR CRASH : Les secrets

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Luigi Cozzi en bonne compagnie…

Lors du tournage de STAR CRASH, Luigi Cozzi dut faire face à un problème considérable pour un film de SF, qui plus est de space opera : le budget… « Vous connaissez MISSION IMPOSSIBLE ? On a eu toutes les difficultés possibles » déclare Cozzi. « Les techniciens n’étaient pas préparés à travailler sur un film de SF, le producteur était un fou avec qui je n’arrêtais pas de m’engueuler et qui a bien failli me virer vingt fois. Je travaillais avec les acteurs le jour et sur les effets spéciaux la nuit. Bref, c’était l’horreur ! Mais cela reste quand même l’un de mes meilleurs souvenirs de cinéaste. »

« Moi, ça me fait toujours plaisir quand un type comme Tom Savini, de passage à Rome, vient me voir en me disant qu’il aime bien STAR CRASH. »

D’après Cozzi, après le succès de LA GUERRE DES ÉTOILES tous les acteurs voulaient jouer dans un film de science-fiction. Aussi n’eut-il aucune difficulté, aussi étrange que cela puisse paraître, à obtenir Christopher Plummer pour le rôle de l’empereur. Cozzi confie : « Christopher Plummer a été très professionnel. On s’est rencontré une fois, on a discuté et il a accepté. » Quant à 18061306313815263615760376Caroline Munro pour le rôle de Stella Star, notre réalisateur italien déclare : « J’avais craqué pour Caroline en la voyant de LE VOYAGE FANTASTIQUE DE SINBAD de Gordon Hessler. J’ai donc suggéré son nom au producteur, qui a refusé d’emblée en me montrant une longue liste de super-stars féminines. Comme elles ont toutes refusé les unes après les autres, il m’a demandé de contacter Caroline Munro. Elle était très contente que je fasse appel à elle, et s’est montrée très enthousiaste vis-à-vis du film. »

La filmographie de notre bon vieux Luigi compte par exemple, pour celles et ceux qui ne le sauraient pas encore, des films comme le très bon CONTAMINATION (1980, une histoire d’œufs à la ALIEN !), l’incroyable HERCULE (1983, ou comment propulser Hercule dans un space opera à la STAR CRASH !), SINBAD (1989), PAGANINI HORROR (1989)…

On nous dit qu’aujourd’hui Luigi Cozzi s’occupe d’une petite boutique spécialisée en produits dérivés de films SF. Si vous passez à Rome, allez le voir, il est très ouvert et discute sympathiquement avec tout le monde !

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STAR CRASH : Caroline Munro, Stella Star

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Que serait STAR CRASH sans l’inoubliable Stella Star-Caroline Munro ? Contrairement à certaines vedettes hollywoodienne qui aiment cracher régulièrement dans la soupe, notre actrice n’a jamais regretté sa participation au film de Luigi Cozzi. « C’est fabuleux, cette façon dont le film fait sourire le public et le fait rire aux larmes », dit-elle aujourd’hui. « C’est véritablement le bébé de Luigi. Il l’a pensé comme un dessin animé. Et c’est tout à fait ça ! Par exemple, rien qu’avec ce moment où le vaisseau apparaît à l’écran et où l’on voit toutes ces étoiles colorées, on sait directement que ce ne sera pas STAR WARS, qui est tellement plus sérieux. » 

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Et quand on lui parle de la tenue légère et so sexy qu’elle porte tout au long du film, Caroline Munro répond : « La première fois que j’ai vu le costume, j’étais allée chez le costumier et il m’avait montré cette tenue très déshabillée. Là, je me suis exclamée : « OK, je porterai ça en-dessous du costume. » Le chef costumier était très italien dans l’attitude et m’a dit : « Non, C’EST le costume ! » J’ai répondu : « Ça c’est le costume ? » et il a conclu par : « Oui, ça, c’est Stella Star ! » Au secours ! Enfin, je m’y suis faite, même si on utilisait beaucoup d’adhésif pour qu’il tienne en place, car dans le film, je suis hyperactive. »

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STAR CRASH : La B.O. de John Barry

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La musique de STAR CRASH fut composée par le formidable John Barry, oui, celui de OUT OF AFRICA, DANSE AVEC LES LOUPS, GOLDFINGER (et de tant d’autres James Bond), KING KONG (1976), LE TROU NOIR, etc. On peut légitimement se demander comment un homme aussi talentueux a pu se laisser embarquer pour écrire la bande originale de l’un des plus célèbres navets de toute l’histoire du cinéma de science-fiction ! C’est donner de la confiture aux cochons, me direz-vous scandalisé ! Le site Les Oreilles entre les Yeux nous apporte un complément d’information à ce sujet : 

18061306413515263615760379« Cela s’est fait simplement, grâce à un coup de fil du producteur français Patrick Wachsberger. Ce dernier met l’eau à la bouche de Barry en lui promettant que cela sera le plus grand film de science-fiction jamais réalisé. Barry fonce et se met au travail en ayant comme simple indication de composer quelque chose dans un style proche de celui de John Williams.  Barry part bille en tête pour surpasser le score de Star Wars. Le tournage du film se fait en même temps qu’il entre en studio. Il demande, pour se donner une idée du film qu’il doit mettre en musique, de se faire envoyer les rushs des scènes les plus marquantes. Cozzi, catastrophé par les résultats de l’équipe des effets spéciaux, envoie une cassette vidéo au compositeur. Cette vidéo, à la base en couleur est passée en noir et blanc et Cozzi fait croire à Barry que les incrustations des effets n’ont pas encore été faites alors qu’elles figurent bien à l’écran. Berné, Barry compose, comme à son habitude, une musique magistrale et imposante. »

Sacrés Italiens ! Cozzi est un roublard de premier ordre qui parviendra ainsi à ses fins. Quant à John Barry, il nous offrira une merveilleuse musique de film mêlant à la fois son style si particulier avec des tonalités plus modernes, utilisant parfois des instruments électroniques.

Si sa B.O. est forcément loin, très loin d’égaler celle de STAR WARS de John Williams, elle possède un charme propre qui fut récompensé par le prix Miklos Rosza lors du VIIIe Festival International du Film Fantastique et de Science-Fiction de Paris. Un juste retour des choses !

Voici une « Star Crash Suite » de 7 minutes qui vous propose divers extraits de la B.O. Le générique de STAR CRASH débute quant à lui à 6’02 min. 

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STAR CRASH : Stella et son bikini spatial

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Le futur sera bikini pour les femmes ou ne le sera pas ! C’est à cette idée merveilleuse que STAR CRASH et sa superbe Stella Star (Caroline Munro) tentent de nous rallier.

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Enfin oui, bon sang ! À quoi bon vouloir à tout prix cacher ses courbes voluptueuses et sa peau mate sous une longue robe blanche comme la princesse Leia dans STAR WARS, sous un scaphandre justaucorps comme Elisabeth Shaw dans PROMETHEUS ou sous une tenue Fremen comme Chani dans DUNE ? Non, non, non et non ! La femme du futur doit pouvoir parader dans le plus simple appareil… ou presque…

18061305591015263615760365Stella Star est une femme libérée, déterminée et volontaire que le carcan d’une robe, ou même d’une jupe courte, ne pourrait satisfaire. Éprise de liberté et d’aventure, Stella est, comme de nombreuses femmes de son époque, confrontée à toutes sortes de défis. Rompue à l’art du combat, elle sait se défendre et n’hésite pas à faire taire définitivement ses ennemis. Quoi de mieux, alors, pour affronter ses adversaires, qu’un bikini (au grand col relevé…), flanqué d’une large ceinture et de superbes bottes montantes aux talons hauts ? Ainsi notre Stella Star, digne héritière de tant d’héroïnes de pulps des années 30 et 40, peut-elle allier le charme à la force et la détermination !

On peut aujourd’hui sourire face à l’incroyable audace d’un tel costume ! Les années 60 et 70 n’avaient peur de rien, et le spectateur, déjà habitué à une certaine Barbarella, ne pouvait que tomber sous le charme de Caroline Munro à travers son personnage de Stella Star. Et qu’on se le dise : toutes les femmes sont ainsi vêtues dans STAR CRASH… Oui, STAR CRASH, ou l’ère du bikini spatial !

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STAR CRASH : Interview de Luigi Cozzi et de Caroline Munro

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Interview de Luigi Cozzi et de Carolien Munro (en anglais).

(Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir la vidéo)

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STAR CRASH : Les bouclettes de Zarth Arn

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ZARTH ARN ! ZARTH ARN ! ZARTH ARN ! Son nom résonne à travers l’Univers ! Il n’est pas de lune, de planète ou d’empire qui ne connaisse le terrible Zarth Arn. Mais pour notre homme, plus que tout, c’est la coiffure qui fait le tyran… et Dieu sait que, parmi tous les grands méchants, Zarth Arn possède le look le plus effrayant de l’Univers…

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Chez Zarth Arn, ce sont assurément ses élégantes bouclettes qui font toute la différence, car si certains méchants préfèrent honteusement cacher leur visage à travers des masques ou des giphycasques, voire des turbans ou des foulards, Zarth Arn, lui, exhibe courageusement ses bouclettes à travers les galaxies dans sa soif de pouvoir et de destruction. Elles l’accompagnent dans tous ses combats, dans toutes ses épreuves et même dans ses moments les plus difficiles. Elles sont sa force et sa détermination, que dis-je : sa fierté. Nul tyran autre que lui ne peut se vanter de posséder de tels attributs. Son coiffeur est réputé « des étoiles maudites aux confins de l’univers ». C’est d’ailleurs le même qui a taillé la barbe de l’Empereur Ming de Mongo avant de la reproduire, presque à l’identique, sur le faciès de Zart Arn, lui conférant ainsi ce visage si inquiétant mettant en valeur son regard profondément intelligent…

La légende raconte qu’un jour, au cours d’un duel, Zarth Arn perdit l’une de ses bouclettes. Il en fut tellement bouleversé qu’il décapita de rage son adversaire avant de ramasser, en larmes, sa mèche de cheveux… Sa douleur dura de longues semaines, elle ne trouva répit que lorsqu’une nouvelle bouclette eut repoussé à l’endroit exact où l’autre avait été sauvagement tranchée…

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En dehors de ses légendaires bouclettes, Zarth Arn possède aussi la cape, le col relevé et les bottes que tout noble méchant de space opérette se doit de porter.

Étrange que Stella Star ne soit pas tombée sous le charme des bouclettes de ce Zarth Arn incarné par Joe Spinell…

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STAR CRASH : Photos du making of

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Série de photos en noir et blanc dévoilant le tournage du film et de quelques scène supprimées, notamment celle des sables mouvants.

(Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir la vidéo)

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STAR CRASH : Le robot Elias (ou Elle)

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18061306163715263615760370Elias, un robot flic, figure ici aux côtés de la charmante Stella Star sur une plage de sable blanc. Stella semble d’ailleurs déjà prête à aller se baigner avec son merveilleux accoutrement si propice à la trempette… Ah oui, c’est vrai, je m’égare… Revenons à Elias, notre robot-craignos. Pas si craignos me direz-vous ? C’est possible. Il y a eu pire encore une fois, et notre Elias aurait très bien pu figurer dans la scène de la cantina de Mos Eisley dans STAR WARS IV, oui, parfaitement, au milieu des aliens et divers pilotes de vaisseaux de la galaxie.

Elias possède tous les clichés du robot d’une série Z : gestes saccadés, voix caverneuse (le comédien qui le double doit parler dans une boîte à chaussures) et courts circuits plein de jolies étincelles. Peu efficace sur le terrain, sans cesse en train de faire ses réflexions et remontrances insupportables, Elias finira démembré grâce à une tribu d’hommes des cavernes. Bien fait pour lui !

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STAR CRASH : Le robot géant des amazones

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Ce gigantesque robot féminin (oui, regardez bien, il possède des seins !), conçu par de redoutables amazones, et qui poursuit sur une plage nos héros du film, déambule aussi raide qu’un balai en agitant sans cesse ses grands bras. Il s’agit en outre d’un robot géant extrêmement silencieux : à peine de vibrations à chacun de ses pas, aucun couinement ni grincement contrairement au Talos de Ray Harryhausen dont il se veut le digne descendant du futur… Hum… Son ombre gigantesque se projette même sur le décor situé derrière lui, assombrissant la planète que l’on aperçoit en fond ! Ah, les merveilleux effets spéciaux de STAR CRASH…

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Muni d’un sabre impressionnant, notre robot géant sera néanmoins détruit en un rien de temps par un vaisseau venu à la rescousse. Quelques rayons roses, et le voilà se tortillant désespérément sur place avant de s’effondrer (toujours presque sans un bruit…) sur cette plage devenue son tombeau.

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STAR CRASH : Les répliques qui tuent

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« Regarde ! un neutron stellaire ! »

« Ce n’est pas à un vieux robot qu’on peut faire le coup de l’hyper-espace. »

« N’espérez pas gagner, Stella Star ! »

« Ceci, comme vous le constatez, est un concentrateur d’énergie faciale. »

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STAR CRASH : Le jeu vidéo

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Je vois vos yeux s’écarquiller. Oui, en effet, il semblerait qu’un jeu vidéo STAR CRASH ait existé, édité par Atari. Cependant je ne dispose d’aucune information à son sujet, si ce n’est cette publicité… On y voit représentée, non pas en hyper-espace mais en hyper-pixellisation, la scène de combat contre le robot géant des amazones…

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STAR CRASH : L’avis des critiques

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« Ce film reste encore aujourd’hui l’un des plus réjouissants de l’ère post-STAR WARS. » (Jérôme Wybon, Les Guerres des Étoiles, éd. Huginn & Munnin)

« Quoi qu’il en soit, malgré ses efforts décoratifs et la musique de John Barry, il ne s’agit que de l’un de ces produits d’exploitation sympathiques comme l’Italie en a confectionné à la pelle à l’époque. » (Jean-Pierre Andrevon & Jean-Pierre Fontana, 100 Ans et Plus de Cinéma Fantastique et de Science-Fiction, éd. Rouge Profond)

« Considéré comme un « nanar », le film est très plaisant et apprécié notamment à cause des tenues sexy de la belle Caroline Munro. Les personnages éclatent de rire toutes les cinq minutes : voilà un film qui n’est pas guindé. » (Michel Chion, Les Films de Science-Fiction, éd. Cahiers du Cinéma – Essais)

« On peut tout de même rester admiratif devant l’incroyable talent de bricolage dont font preuve les auteurs du film. Cozzi parvient même, il faut le reconnaître, à développer une véritable esthétique personnelle, influencée tout autant par la bande dessinée que par le cinéma bis italien. » (Laurent Aknin, Les Classiques du Cinéma Bis, éd. Nouveau Monde)

« Si le film existe bel et bien grâce à LA GUERRE DES ÉTOILES, il n’en n’est pas pour autant une pâle copie sans imagination. S’il lui ressemble dans le fond, il s’en détache dans son contenu. » (Damien Granger, Impact n°48)

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STAR CRASH : Le film complet en V.F.

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On ne pouvait pas finir ce dossier sur les 40 ans de STAR CRASH sans vous proposer le film culte de Luigi Cozzi. Le voici, le voilà, à découvrir d’urgence si vous n’en avez jamais fait l’expérience, à revoir si les blockbusters entraînent votre désespoir. Stella, Elias, Zarth Arn et tous les autres sont là, au rendez-vous, 40 ans plus tard. Ils n’ont pas pris une ride. Préparez-vous au choc des étoiles ! (Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir le film)

- Morbius – (morbius501@gmail.com)

Image de prévisualisation YouTube

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Sources : L’Écran Fantastique n°8, Impact n°48, Metaluna n°4, Les Guerres des Étoiles (de Jérôme Wybon, éd. Huginn & Munnin), Wikipédia.

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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN / CARNET GEEK NC

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DESTINATION FANZINES SF

DESTINATION FANZINES SF fusees005

Si aujourd’hui il en reste très peu, il y eut entre 1970 et 1990 principalement, beaucoup de fanzines francophones traitant de Science-Fiction, que ce soit au niveau du cinéma, de la BD ou de la littérature. 

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De ces trois genres, le plus largement représenté était certainement la littérature SF, avec énormément de titres dont on peut citer quelques principaux : Ailleurs et Autres, AOC, Brins d’éternité, Carfax, Géante Rouge, Lunatique, Mercury, Le Météore, Présences d’esprit, Vopaliec, etc. 

Pour la bande-dessinée on trouvait des titres exclusivement BD comme Le Citron Hallucinogène, Rivages, Altaïr, etc. 

Et enfin, il y avait les fanzines qui traitaient de cinéma de Science-Fiction mais en s’attachant aussi à d’autres sujets. C’est à cette catégorie qu’on va s’intéresser ici, quelques fanzines multi-genres qui furent édités bien avant l’arrivée des sites, blogs et autres webzines réunissant donc le ciné, la BD et la littérature et ayant un lien, petit ou grand, avec la SF et le fantastique.

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18052701282415263615730848 dans Dossier : Destination fanzines SF

A-Z : A-Z était principalement consacré à la littérature, mais on y trouvait aussi quelques sujets cinéma. Entre 1985 et 1988 il y eu 23 numéros ainsi que plusieurs hors-série dont un consacré à Graham Masterton.

erde003 Chimères erde003

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Chimères : 50 numéros sur plus de 14 ans de 1987-2001, une belle longévité pour Chimères. Au programme : news cinéma, nouvelles, dossiers SF, Fantasy… et même une rubrique CD-Rom !

erde003 Crépuscule Galactique erde003

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Crépuscule Galactique : mélange de fantastique et d’horreur, Crépuscule Galactique connut 5 numéros de 1978 à 1980, dont un sur les rats dans le fantastique et un autre sur Satan. Tout un programme !

erde003 Faille temporelle erde003

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Faille temporelle : ce fanzine était lui plutôt spécialisé dans la BD, avec notamment ce n° 3 datant de janvier 1991 dans lequel on trouvait l’interview de Moebius. Chaque numéro proposait également un peu de cinéma.

erde003 Futura erde003

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Futura : ou Le Monde fou fou fou de la S.F. comme l’indique le sous-titre. Prometteur mais seulement 1 numéro paru en 1990.

erde003 Gnomus erde003

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Gnomus : en 1984 sont sortis 3 numéros de Gnomus. Au programme : festivals, BD et nouvelles (2) et articles divers. Ce fanzine est pratiquement introuvable, d’ailleurs je n’ai pas d’exemplaire en ma possession mais j’ai quand même pu dénicher quelques infos de ci de là, comme cette image de la couverture du n°0 (de très mauvaise qualité malheureusement).

erde003 Nagual erde003

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Nagual : principalement des sujets sur le cinéma pour les 9 numéros de Nagual parus entre 1996 et 2003, mais pas que, avec des rubriques qui vont de la littérature aux jeux vidéo en passant par la BD.

erde003 Nyarlathotep erde003

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Nyarlathotep : de la science-fiction littéraire et du cinéma, des nouvelles et des bandes dessinées. 10 numéros parus en 7 ans. Nyarlathotep a évolué petit à petit vers la revue professionnelle.

erde003 Star&Space Magazine erde003

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Star&Space Magazine : que faisait Alain Carrazé, grand spécialiste des séries-TV, avant de présenter l’émission DESTINATION SÉRIES sur Canal, d’écrire des livres sur le sujet ou de devenir un chroniqueur régulier de Mad Movies ? Un fanzine pardi, qui date de la fin des années 70. Star&Space Magazine se concentrait donc surtout sur les séries TV mais abordait aussi d’autres thèmes. Il connut au moins 7 numéros.

erde003 Tri-solaires erde003

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Tri-solaires : ce fanzine des années 70 est intéressant par son sommaire varié : plusieurs nouvelles, une interview de Gérard Klein (directeur de la collection SF du Livre de Poche) et pour la partie cinéma, un dossier Stanley Kubrick. Ce numéro fut le seul édité semble-t-il.

erde003 65 ans de SF au cinéma erde003

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65 ans de SF au cinéma : avec son format particulier de 20×32 cm (difficile à ranger dans une fanzinothèque!) 65 ans de SF au cinéma est une publication un peu spéciale, un fanzine, ou plutôt un fanbook, consacré au genre. D’origine franco-belge, il était ronéotypé avec plus de 2OO pages dont 40 de photos. 65 ans de SF au cinéma est sorti en 1968 à l’occasion d’une rétrospective de la Cinémathèque de Bruxelles. De À DES MILLIONS DE KILOMÉTRÉS DE LA TERRE (Twenty Million Miles to Earth, 1957, Nathan Juran) à ZA DVE STE LAT KONGEM CERVNA (alias IKARIE XB1, film tchécoslovaque de 1962)…. c’était plus de 200 films de SF qui étaient passés au crible par une dizaine de rédacteurs.

erde003 Cosmofiction, Amazine, Fantastic Zone erde003

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Cosmofiction, Amazine, Fantastic Zone : on ne pouvait terminer sans citer des fanzines calédoniens, comme Amazine et Fantastic Zone, dont vous trouverez tous les détails sur le blog Cosmofiction à cette adresse, et bien évidemment Cosmofiction, premier fanzine calédonien consacré aux genres de l’Imaginaire, en particulier au cinéma fantastique et de science-fiction, il connut 23 numéros et fut publié pat les membres du Sci-Fi Club entre 1984 et 1991. Tout est également sur le blog.

- Laurent Faiella -

Et pour en savoir plus encore sur les fanzines et le fanzinat, consultez le site LE FANZINOPHILE !

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PROGRAMME CONSCIENCE : LE BESTIAIRE DE PANDORE

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LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE

- Ce chapitre fait suite aux quatre précédents sur le Cycle du Programme Conscience -

S’il y a bien quelque chose qui rend Pandore si hostile à la vie des colons, c’est bien la faune locale. Aussi, j’ai décidé de dresser à part une liste des créatures vivant sur la planète. Les amis, bienvenue sur Pandore.

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LE BESTIAIRE DE PANDORE

Le Lectrovarech (Varech) : Aussi appelée Avata, elle peuple les eaux de Pandore à l’exception de certains lagons (surface d’eaux libres). Elle aurait un rôle écologique extrêmement important et notamment dans la conservation des terres émergées et dans la régulation des courants. Encore, cela ne s’arrête pas là. Les varechs seraient  la population intelligente, sentiante et consciente de la planète avec laquelle les colons vont devoir vivre. Les varechs produisent, le long de leurs tiges, des nodules qui brillent de diverses couleurs. Leurs racines plongent au plus profonds des eaux de Pandore et s’enfoncent profondément dans la roche sous la surface des océans. D’ailleurs celle-ci recherchent les panaches hydro thermiques riches en sédiments pour se nourrir. Leurs pulsations colorées (hypnotiques), serviraient à communiquer. En effet, certaines configurations sont reconnaissables. Cependant leur observation est difficile sous l’eau et les ondes radioélectriques qu’elles émettent brouillent les radars. Un peu à la manière des gyflottes, elles ont sur les humains des effets hallucinatoires, appelés « frago » car le psychisme semble se fragmenter à leur contact. Le Varech, pour 18032806371915263615635785 dans Dossier : Le Cycle du Programme Conscienceéchapper à la mort, évoluera dans une forme de mimétisme, supprimera son jeu de lumière et emmagasinera toutes les mémoires des personnes avec qui il aura été en contact. On ignore encore son lien avec Crista Galli. Véritable créature humaine surgie des eaux et du Varech.

Les Gyflottes (gyfs) : Les gyflottes ressemblent à de grandes poches (outres) orange flottant au gré des vents. Ces poches sont sphériques et tronquées au sommet, elles servent d’assise musculaire à leur voile membraneuse, elles sont surmontées d’une crête dentelées et peuvent atteindre jusqu’à 50 mètres d’envergure. Ces outres s’élèvent dans le ciel grâce à l’hydrogène qu’elles contiennent et laissent traîner au sol des filaments au nombre de 10. Les deux plus grands filaments accrochent quelque fois des roches, qui servent de lest et peuvent parfois capturer des créatures autochtones. Elles redescendent en libérant l’hydrogène dans un sifflement. Il est courant que les étincelles produites par les roches frottant sur le sol mettent feu à l’outre, auquel cas, la gyflotte se change en bombe mortelle dont les dégâts ne sont pas négligeables. Leur explosion libère de la poussière bleue, les spores. Non comestibles, leur contact provoque des spasmes, des troubles nerveux et des convulsions. D’ailleurs, les gyflottes seraient les vecteurs des Lectrovarechs. Elles sont d’ailleurs attirées par les feux et provoqueront volontairement les tirs des gardes chargés de la sécurité.

Les Névragyls : créatures vivant en essaim, elles ressemblent à de petits vers, à des larves insaisissables à la grande vivacité, et laissent une odeur d’acide en effervescence. Ce sont les créatures les plus craintes de la planète (avant les capucins). Les Névragyls adorent les cellules nerveuses. Elles entrent en groupe dans le corps de leur victime et remontent le long des voies nerveuses jusqu’au cerveau dans lequel elles se reproduisent et y enkystent leurs œufs. Lors de l’immersion de Pandore, les Névragyls vont s’adapter à la vie sous-marine et vont se  changer en vecteur sous-marin. Une drogue locale est conçue avec leurs œufs, « le gnou », aux effets psychoactifs (sédatifs, narcotiques, euphorisants). Si leur rôle de vecteur paraît assez léger, ils préparent leur survie en cas d’éventuelles résurgences des terres immergées. Leur faiblesse ? Le chlore.

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Les Gyronètes : Ces créatures ressemblent à des taupes et sont aussi myopes qu’elles. Mais là s’arrête la comparaison. Les plus beaux spécimens, longs d’à peu près une centaine de centimètres, peuvent peser jusqu’à 5 kg. Elles ont le teint gris foncé en parfait mimétisme avec les pierres alentours. Leur spécificité ? Elles sont d’une grande lenteur et libèrent un brouillard gluant (une toile) aux effets paralysants laissant leur victimes, en plus d’être paralysées, éveillées et parfaitement lucides tandis que la Gyronète se nourrit en pompant le sang de sa proie jusqu’à la dernière goutte, là aussi avec lenteur.  

Les Rapraps : Ce sont des rongeurs, des charognards bulbeux et multipèdes. Ils ont la langue rose et le museau roux. Ils se nourrissent des cadavres laissés par les prédateurs de Pandore. Ils sont capables d’avaler tout ce qui est moins dur que la roche. Ils ont survécu à l’immersion en vivant comme d’autres rongeurs sur les îles organiques fabriquées par les îliens. Leur mode de reproduction est connu pour le coup. Lorsque le mâle raprap se reproduit, ce dernier laisse son pénis dans la femelle comme un bouchon et icelle l’absorbe au bout d’un moment. Ce qui a différents avantages, deux pour être précis : la première, le sperme ne peut pas sortir, le second, celui des autres mâles ne peut y entrer non plus. La survie génétique du premier venu est assurée. Le mâle retrouve son pénis au bout de 18032806392315263615635786 dans Science-fictionquelques semaines et ne peut donc pas se reproduire durant un même cycle. Difficiles à capturer, il est courant que ceux qui s’y essaient y laissent leur main.

Skats : Créatures aquatiques vivant en bancs, capables de dévorer des créatures faisant parfois des milliers de fois leur taille.

Les Capucins Vifs : Vifs car aussi vifs que les Faucheux, ils sont équipés de multiples pattes griffues et courtes, et une gueule en forme de capuchon replié. Ce capuchon dévoile en se soulevant d’horribles crocs en forme de sabres. D’ailleurs ces charmantes bestioles chassent en meutes, qu’elles aient faim ou non. Juste le plaisir du sang. Il est courant, que lorsqu’un congénère se blesse, l’odeur de son sang attire les siens qui le dévorent, tout simplement. Leur sang est de couleur verte. Dans la deuxième partie du cycle, et avec l’immersion des terres de Pandore, les capucins vont savoir très bien s’adapter à la vie marine. Leurs pattes arrières vont devenir énormes et surtout, leurs poils creux contenant des millions de poches d’air, qui avant auraient servis à les isoler de la chaleur ou du froid, leur servent maintenant de système de flottaison très efficace qui leur permet de chasser sur la surface de l’eau les bateaux des pêcheurs ou les îles organiques. Autre changement physique, leur capuchon a disparu pour laisser à la place une machine à tuer hérissées de crocs et de pattes griffues dont les griffes atteignent 15 cm de long. Parfois cependant, il arrive que certains revoient apparaître comme caractère régressif le capuchon. Si ces prédateurs sont craints, leurs fourrures, très appréciées, sont vendues très chères sur les marchés.

Les Platelles : Créatures ailées, multipattes, d’une dizaine de centimètres, à la tête hérissée de piquants, elles sont extrêmement rapides et surtout vénéneuses.

Mais pas seulement, les buissons sont toxiques et la moindre égratignure entraîne une mort certaine. Il y aussi il y a les Collards et les Faucheux dont nous ne savons rien mais dont les noms évocateurs sont plus qu’éloquents.

Bienvenue, sur Pandore.

- Antipathes -

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Autres articles d’Antipathes :

Robot-cool (40) : Marvin / Nous Autres / Martiens, go Home ! / La Planète des Singes / Dirk Gently, le détective holistique / Bender / Spécial Frank Herbert / Le Cycle du Programme Conscience : Destination Vide / Le Cycle du Programme Conscience : L’Incident Jésus / Le Cycle du Programme Conscience : L’Effet Lazare / Le Cycle du Programme Conscience : Le Facteur Ascension

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FRANK HERBERT : LE FACTEUR ASCENSION

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LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE

- quatrième partie - 

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LE FACTEUR ASCENSION

Publié sous le titre original The Ascension Factor en 1988 et en français chez Robert Laffont en 1988. Il est le quatrième tome du Cycle du Programme conscienceDernier tome du cycle, ce dernier sera écrit sous la plume de Bill Ransom seul, étant donnée la mort tragique de son co-auteur Frank Herbert. Car si ce dernier a lui aussi préparé l’intrigue et les personnages, Bill Ransom sera seul à l’écrire.

18032708553015263615634090 dans Dossier : Le Cycle du Programme ConscienceIl aura fallu presque une génération pour changer radicalement le paysage de Pandore. Des continents ont immergés et les îliens ont posé le pied à terre. Seuls quelques irréductibles siréniens vivent encore sous la surface de l’eau. Sauf que le changement ne s’arrête pas là. Le caisson hyber récupéré en orbite a apporté son lot de nouveautés, dont une personne, Raja Flatterie, sixième du nom. Ce dernier va prendre le contrôle de la planète par son autorité de psychiatre-aumônier, bien que ce titre ne sera que temporaire. Raja Flatterie sera très différent de ce qu’ont été les précédents. Il va diriger d’une main de fer la population de Pandore sous une dictature brutale et sanglante. Il aura le contrôle du marché (interdisant aux pêcheurs et aux producteurs de garder pour eux une partie de leur production), du rationnement et des réseaux d’holovision, donc de l’information. Il tiendra dans le creux de sa main les médias par le rachat de la Sirénienne de Commerce, alors propriétaire du studio et de l’holovision. Acquisition stratégique afin de servir sa propagande. Les accidents mortels serviront de prétexte à la destruction du Varech ou de ce qu’il en reste et à décrédibiliser un mouvement d’insurgés aux yeux du public. À côté de ça, sa milice n’hésitera pas à abattre femmes et enfants si ceux-là s’avèrent être d’hypothétiques éléments subversifs. Certains sont pendus au sommet de la falaise pour servir de leçon au reste de Kalaloch, la cité de la colonie ouvrière.

Pendant que le peuple meurt littéralement de faim, Flatterie qui se fait désormais appeler le Directeur, s’est lancé dans le projet « Spationef » où il décide de repartir dans l’espace à bord d’une nouvelle nef spatiale qui sera pilotée par un N.P.O, anciennement Alyssa Marsh.

Le Varech n’est pas en reste car Avata est devenue l’esclave du Directeur et se contente de modifier les courants. Bien qu’une partie échappe encore à son contrôle.

18032708564815263615634091 dans LittératureFace à cette violence, vont se soulever un petit groupe d’insurgés nommés « Les Enfants de l’Ombre ». Groupe secret qui se spécialisera dans le vol et le sabotage. Véritables pirates des ondes, ce groupe diffusera à la radio et à l’holovisions, l’émission pirate « La Voix de l’Ombre ».

Au milieu de tout ça, la mystérieuse Crista Galli, élevée au rang de divinité par certains, ou de calamité par d’autres, est la fille sortie mystérieusement des océans et sera capturée et séquestrée par le Directeur dès sa sortie des océans pandoriens. Elle sera cependant libérée par Ben Ozette, journaliste de l’holovision, lors d’une interview en privé avec elle. Ils auront pour l’un et l’autre le coup de foudre.
Aidé de ses amis et des moines zavatariens, Ben Ozettes combattra le Directeur et ses escadrons de la mort.

D’où vient Crista Galli et qui sont ces « Enfants de l’Ombre » ?

L’histoire se situe à peu près 25 ans après les événements contés dans L’Effet Lazare. Ben Ozette et Rico Lapush sont d’ailleurs d’anciens réfugiés de Guemes. Des humains dits « originaux », plus grands que les Pandoriens, sont revenus. Les îliens ne vivent plus sur les îles et les siréniens les ont rejoint sur Terre. Et si Nef a été le tyran des toutes premières générations, Flatterie prendra ici sa place pour clore le cycle.

On y retrouve d’ailleurs les thématiques de l’auteur. Notamment Crista Galli, qui, grâce à ses origines, peut avoir accès à la mémoire cellulaire des humains avec qui elle entre en contact physique. Cependant, dans ce tome, les auteurs traitent d’un sujet nouveau, celui des sciences de l’information, de la censure, de la propagande et de la propagation des rumeurs par les médias. Tout accident est imputé à un hypothétique attentat terroriste des « Enfants de l’Ombre », même les catastrophe naturelles. Quant au Projet Spationef et à la propagande de Flatterie sur Crista Galli, ils occupent les ondes pendant que la pénurie de vivres fait rage dans la population. « Nous avons faim et tout de suite ! »

Maintenant, les personnages principaux.

18032708583115263615634092 dans Science-fictionCrista Galli : Elle est une jeune femme qui semble avoir une vingtaine d’années. Elle est apparue mystérieusement dans les profondeurs du Varech dans les océans de Pandore il y a de ça 5 ans avant de refaire surface. Après quoi elle sera séquestrée cinq années durant par le Directeur et servira sa propagande. Il n’hésitera pas à faire courir des rumeurs sur elle. Physiquement elle est albinos, d’une pâleur spectrale à la peau diaphane, ses cheveux sont blancs et elle a les yeux verts. Cette coloration des yeux est très spécifique de ceux qui possèdent en eux les gènes du Varech. Très intelligente, elle est dotée d’une force de caractère. Elle a aussi accès par simple contact à toute la mémoire cellulaire de n’importe qui, à l’instar du Varech.

Ben Ozette : Journaliste d’une quarantaine d’années à l’holovision, il est pour les Pandoriens une véritable célébrité. Il est, avec son ami et collègue Rico LaPush, l’un des rescapés de la catastrophe de l’île de Guemes alors qu’il avait 15 ans. Il s’enfuira du domaine privé de Flatterie avec Crista Galli et deviendra, avec Rico, un fugitif pourchassé par Spider Nervi, le bras droit du Directeur.

Rico LaPush : Personne méfiante de nature, il est un fidèle ami de Ben Ozette qu’il ne quitte plus depuis la tragédie de Guemes. Il fut recruté comme technicien triangulateur dans l’équipe holographique.

Béatriz Tatoosh : Ancienne amie et amante de Ben Ozette, elle travaille à l’holovision. Elle a vécu avec ce dernier beaucoup d’aventures et ils ont risqué leur vie ensemble. Ces expériences communes les auront beaucoup rapprochés. Elle tombera amoureuse de Nano MacIntosh, humain issu du caisson hyber et responsable de l’Orbiteur. Elle sera chargée, par le Directeur, du projet Spationef et prendra des décisions courageuses sur l’exemple de Ben Ozette, ce qui lui vaudra des soucis.

18032709014615263615634095Elvira : 35 ans, pilote de l’hydroptère Poisson-Volant appartenant à l’holovision. Elle déteste, par-dessus tout, toute forme de changement de plan de dernière minute. Pilote hors-pair elle est la plus coriace de tous ceux recrutés par l’holovision. Douée autant dans les airs, sur mer qu’en immersion, elle n’a ni opinion, ni religion, ni ami. Le pilotage c’est toute sa vie.

Raja Flatterie : Sixième du nom issu du caisson hyber, il est le psychiatre-aumônier devenu Le Directeur. Titre qu’il s’octroya de lui-même lorsqu’il prit le pouvoir sur Pandore. La population habituée à être gouvernée par les psyos ne s’y opposera pas. Véritable dictateur à la poigne de fer et au désir pathologique de tout contrôler, son passé de clone l’affectera toujours. Il a peur et ses cauchemars sont récurrents. Il relancera le projet de la nef spatiale, mais cette fois celle-ci sera conduite par un NPO, anciennement Alyssa Marsh, qu’il décapitera lui-même pour mettre le cerveau en orbite au contrôle de la nef. Ce projet lui tient à cœur et mettra toute l’énergie et les ressources de la planète à cette fin. Quitte à laisser mourir toute une population.

Alyssa Marsh : Ancienne humaine conditionnée à devenir NPO. Avant sa capture par Flatterie elle se passionnera pour le Varech et l’étudiera. Elle refuse son destin de NPO mais y sera forcée. Elle aura une aventure avec le Directeur et ce dernier se chargera lui-même de la décapiter et de retirer son cerveau pour la brancher à la nef.

Spider Nervi : Bras droit et assistant particulier du Directeur et mercenaire, il a l’art et la manière de torturer ses prisonniers. Il est très reconnaissable à son visage hermétique même face au Directeur en personne. Sa tête semble être dans les normes si ce n’est l’absence de nez pour avoir à la place une fente visqueuse et la présence des yeux noirs. Il a aussi la peau foncée et parsemée de veines rouges saillantes et luminescentes.

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Le Varech (Avata) : Véritable personnage à part-entière depuis le début de la saga, Avata n’aura de cesse de se faire annihiler par les humains qui tantôt le voient comme un ennemi à abattre, tantôt une divinité nommée. Il est la forme de vie consciente, intelligente et autochtone de Pandore. Avata prendra conscience de son esclavage et cherchera à récupérer son intégrité d’autrefois, aujourd’hui fragmentée. Avata aura conscience de ça et en ressentira une véritable frustration. Raja Flatterie fera tout d’ailleurs pour empêcher le Varech encore conscient et indompté d’entrer en contact avec le Varech lobotomisé qui lui sert de contrôleur des courants. Il pratiquera un élagage drastique des thalles car le Varech s’instruit par contacts des uns des autres, et il lui faut dompter le reste. Aussi il les isolera les uns les autres.

Les Moines Zavatariens : Groupe religieux vivant en Hermite à l’écart du monde civilisé se servant du Varech dans ses rituels. Il s’oppose en secret à la politique austère du Directeur.

- Antipathes -

Prochainement : Le bestiaire de Pandore

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FRANK HERBERT : L’EFFET LAZARE

FRANK HERBERT : L'EFFET LAZARE dans Antipathes 14072703494415263612413227

LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE

- troisième partie -

18032608104915263615632449 dans Dossier

L’EFFET LAZARE

Publié sous le titre original The Lazarus Effect en 1983 et en français chez Robert Laffont en 1984. Il est le troisième volet du Cycle du Programme Conscience.

Petit saut dans le temps. Hop ! À pieds-joints !

18032608122415263615632450 dans Dossier : Le Cycle du Programme ConscienceNef a littéralement abandonné les Pandoriens et leur a laissé en partant un petit quelque chose qui gravite autour de la planète. Tiens, parlons-en de la planète car un changement radical dans l’écologie de ce monde a fait disparaître le peu de surface immergée de l’océan.

Une partie de la population, les descendants des clones M, vont vivre à la surface des océans dans des cités à bord d’îles organiques (aussi appelées vau-l’eau) dont la plus grande est Vashon. Ces îles (qu’il faut nourrir) flottent au grès des vents. Les spécificités génétiques des habitants, nommés « îliens », imposeront l’organisation d’une instance : « La Commission des formes de Vie ». Cette Commission est située sur Vashon, avec à sa tête Ward Keel, le Juge Suprême des Formes de Vie. Ce dernier sera en charge, sur l’étude du dossier médical de chaque nouveau-né, de décider si oui ou non celui-ci est apte à vivre.  Les dérives génétiques issues des manipulations de Jésus Louis ont fait que certains organismes sont mortellement nuisibles pour eux et les autres. Aussi, la commission composée de juges (dont le juge suprême) est chargée de statuer sur l’avenir du sujet. Les îliens ont bien sûr des difformités physiques : certains ont des bras trop longs, d’autres des têtes trop larges, des yeux trop grands, etc. Ce qui leur offre parfois quelques talents dans des domaines particuliers.
Ces derniers sont vulgairement surnommés « mutards » par les siréniens par mépris, voire entre îliens eux-mêmes par plaisanterie.

18032608134915263615632451 dans LittératureL’autre partie vit dans les fonds océaniques, en compagnie du varech qu’ils tentent d’éduquer, à l’intérieur d’une structure qui les abrite. Les « siréniens » sont beaucoup plus proches génétiquement des colons bien que plus petits. Leur vie passée sous les eaux les a rendu pâles, voire davantage et ils ne supportent plus aussi bien l’air sec de la surface. Ils doivent être humidifiés lorsqu’ils se retrouvent à l’air libre (moisturise me). Ils respirent dans l’eau grâce à des poissons à air mis au point par des bio-ingénieurs îliens. Les siréniens possèdent jalousement toute une technologie et des savoirs. Ils possèdent des compétences océanographiques poussées et écologiques. Ils se battent en secret pour restaurer le Varech, grâce à Vata, immerger les terres et récupérer le caisson hyber en orbite autour de Pandor. Pour se faire, un aérostat est en projet.
Ces derniers sont vulgairement surnommés «les phoques » par les îliens.

Cependant, s’il y a un domaine sur lequel ils sont d’accord, c’est l’importance de la vie. Les guerres sont dépassées et les meurtres inenvisageables. Quoi que, depuis, des fanatiques siréniens ont lancés des attaques terroristes sur certaines îles organiques.

18032608152615263615632452 dans Science-fictionLes personnages principaux :

Ward Keel : Îlien à la charge de Juge suprême des formes de vie. Il prend les décisions les plus difficiles de la communauté îlienne. Celle de décider de la vie et de la mort des nouveaux-nés devant ses géniteurs. Il possède une tête démesurée, un nez épaté au centre faisant la taille d’une main. Ses yeux sont situés aux extrémités de son crâne à angle-droit proche de ses tempes, l’un est bleu, l’autre brun. Son cou, trop mince pour supporter sa large tête, est soutenu par une prothèse qui le fait souffrir. Ward Keel est extrêmement intelligent et prend ses décisions avec beaucoup de discernement et de sagesse. Un personnage que j’apprécie énormément.

Queets Twisp : Îlien, pêcheur à bord de son coracle qui est sa seule richesse. Il est un vétéran dans sa profession et recueillera Brett Norton. Il possède des bras beaucoup trop longs qui atteignent 1,50 m. Cependant, même si ses mains traînent au sol, ses bras sont parfaitement adaptés à la pêche et lui permettent de remonter les filets sans difficulté.

Brett Norton : Jeune homme de 16 ans devenu pêcheur. Il est blond, grand, osseux et il a une morphologie jugée normale. Il possède de larges yeux gris qui lui permettent d’avoir une vue excellente et qui le rendent nyctalope. Il est issu d’une famille qu’il assume assez mal. Il sera recueilli par Queets Twisp qu’il verra comme un ami et fera aussi la rencontre de Scudi Wang avec qui il deviendra proche.

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Scudi Wang : Jeune fille de 15 à 16 ans, elle est notamment la fille de Ryan Wang et Elina Wang et héritière de l’entreprise La Sirénienne de Commerce, à la tête de laquelle siège Kareen Ale. Espiègle de caractère, elle prendra grand soin de Brett quand elle recueillera ce dernier au fond de l’océan.

Kareen Ale : Le visage ovale, elle a les yeux bleus, les cheveux roux et le teint rosé. Elle est diplomate auprès des îliens, elle est aussi docteur en médecine et est choisie pour être à la tête de la Sirénienne de Commerce. Elle est aussi la tutrice de Scudi Wang, héritière légitime.

18032608190015263615632460Gelaar Galow : Il est blond aux yeux bleus et possède des cheveux ondulés. Il est considéré comme le plus bel individu mâle sirénien. Il travaille en tant que directeur de la communication sirénienne. Il est très imbu de sa personne et possède une grande violence et agressivité. Il fait partie d’un groupe aux intentions douteuses, voire hostiles.

Vata : Cette créature humaine, aux attributs féminins, est une montagne de chair aux cheveux démesurément longs qui poussent indéfiniment. Elle  vit au centre de Vashon dans un sommeil profond, baignant dans une solution nutritive entretenue par des poissons coprophages. Elle baigne en compagnie de son compagnon « satellite » Duque, qui rêve ses rêves et les interprète parfois à haute voix. Vata est surveillée par la psyo Simone Rocksack, et tous voient en elle la clé du réveil du Varech.

Et beaucoup d’autres qui auront aussi un rôle important à jouer dans l’histoire.

Bien que les îliens et les siréniens soient tous deux humains, leurs disparités environnementales, physiques mais aussi sociales vont les diviser. N’étant pas soumis aux mêmes conditions de vie, ils ne se comprennent pas. Les siréniens veillent sur les îliens afin de prévenir de tout accident mortel pouvant survenir 18032608212015263615632461(tempêtes, attaque de capucins) et veillent aussi et surtout à préserver leur avantage génétique en ne se mélangeant pas. En plus des surnoms qu’ils se donnent entre populations, les mœurs sont aussi extrêmement différentes, rendant parfois une cohabitation directe difficile.

L’enjeu c’est bien sûr le retour des terres immergées. Mais là aussi cela s’oppose au conservatisme îlien qui y voit un risque et un danger pour eux et leur mode de vie.

Autre enjeu, le retour du Varech qui est en sommeil. Mais il y a aussi la grande question (dont la réponse n’est pas quarante-deux) : Qu’y a-t-il dans le caisson en orbite laissé par Nef ? Autant de questions que je maintiendrai sans aucune réponse. (Alors non, quarante-deux ne marche pas, j’ai déjà essayé.)

- Antipathes -

Prochainement : Le Facteur Ascension

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FRANK HERBERT : L’INCIDENT JÉSUS

FRANK HERBERT : L'INCIDENT JÉSUS dans Antipathes 14072703494415263612413227

LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE

- deuxième partie -

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L’INCIDENT JÉSUS 

Publié sous le titre original The Jesus Incident en 1979 et en français chez Robert Laffont en 1981. Il est le second volet du Cycle du Programme conscience.

18032503484115263615630864 dans Dossier : Le Cycle du Programme ConscienceChangement de décor. Nous nous retrouvons sur la planète Pandore, une « frivolité de Nef »… Oui, Nef, et non plus la nef. Vaisseau atteignant maintenant à peu-près 60 km de long, qui a gagné avec le temps un grand nombre d’excroissances bulbeuses et tentaculaires dont les utilités restent, disons, incertaines. Depuis son éveil en tant que conscience, elle devient pour son équipage une véritable divinité omnisciente et omnipotente (Dieu ou Satan ?) et va mettre son équipage et les colons sous un ultimatum. Apprendre à véneFrer.

Et c’est pour cela que Nef va réveiller un fantôme qui nous surgit du passé : Raja Lon Flatterie qui prendra l’identité de Raja Thomas. Le nouveau psychiatre-aumônier. Vous comprendrez qu’au sein d’une colonie qui en possède déjà un, cela risque de faire au moins un jaloux.

C’est alors que nous suivons les habitants de Nef et les colons partis vivre à la surface de la planète Pandore autour de laquelle Nef est en orbite.

Pandore est une planète hostile sur laquelle vivent différentes espèces animales (qui feront l’objet d’un article à part entière) et abrite le Lectrovarech. La planète possède deux soleils : Réga et Alki qui s’alternent, non pas en jours mais en diurnes. Quant à sa constitution, elle est essentiellement océanique et ne possède que deux continents, Noirdragons, sur lequel est installé le Blockhaus, un avant-poste d’exploration, et le continent que Nef appelle l’Ovale.

18032503503115263615630865 dans Littérature

Mais Pandore c’est aussi et surtout le Lectrovarech. Il s’agit là d’une forme de vie intelligente à part-entière, un sorte d’entité globale qui vit sur toute la planète. Entité avec laquelle les humains devront vivre et cohabiter, bien que nous connaissons l’attitude hostile des humains envers les autres formes de vie. Le Lectrovarech ne fera hélas pas exception. Nef dira d’ailleurs pour plaisanter que l‘humain est la forme de vie la plus dangereuse sur la surface. Lorsque vous verrez le bestiaire de Pandore, vous comprendrez.

La population humaine pandorienne peut se diviser aisément en deux, voire en trois, mais nous y reviendrons.

18032503520015263615630866 dans Science-fictionIl y a les neftiles, ceux qui vivent à bord de Nef (dit côté nef) en orbite autour de Pandore et les colons, vivant sur la surface de la planète (dit côté sol) en sécurité à l’intérieur du Blockhaus (sécurité somme toute relative). D’ailleurs ces deux populations vont se distinguer rapidement. Si les neftiles vivent dans un confort fourni par Nef, les colons, eux, sont adaptés à un milieu hostile. Ces derniers sont vifs et systématiquement à l’affût du moindre danger. Mais une troisième catégorie va s’ajouter à tout ce beau monde d’étranges clones sortis des laboratoires de Jésus Louis, le bio-ingénieur (fou).

Qui sont les personnages principaux ?

Nous avons :

- Kerro Panille : Poète côté Nef. Il y sera envoyé sur Pandore pour communiquer avec le Lectrovarech. Il est connu pour vivre dans son propre monde. Physiquement il a le teint foncé et porte une barbe, c’est d’ailleurs le seul homme de toute la colonie à en porter une. Aussi, il est d’une grande perspicacité lorsqu’il s’agit d’observer les autres.

- Hali Ekel : Neftile, travaillant comme méditech, elle possède les cheveux coupés ras pour des raisons d’hygiène. Elle est amoureuse du poète. Nef lui fera vivre d’ailleurs une expérience biblique du passé.

- Waela TaoLini : Grande et mince, les cheveux noirs et les yeux marron bridés, elle est dotée d’un épiderme qui change de couleur suivant ses humeurs. Elle est membre de l’équipe de garde du Blockhaus côté sol et elle est équipée d’un crashfeu et d’un laztube. Elle tire une grande fierté du nombre de démons tués (créatures de Pandore) et est très confiante en ses réflexes et en ses propres aptitudes.

18032503532915263615630867- Winslow Ferry : Chirurgien, il vit dans un désordre monumental, alcoolique aussi, il est connu pour être un pervers notoire. Son poste au service Classement et Traitement le met devant les écrans des caméras de surveillances. Je vous laisse imaginer les abus professionnels auxquels il se livre. Il est chargé par ailleurs de surveiller Kerro Panille et de d’informer Jésus Louis sur toutes ses activités. Pour lui tout se vend. Surtout les informations qu’il glane sur les neftiles.

- Morgan Oakes : Psychiatre-aumônier (dit psyo) de 50 ans, corpulent sans pour autant être obèse, il a été nommé par son prédécesseur, le cynique psychiatre-aumônier Edmond Kingston. Il est le premier psyo à ne pas être nommé par Nef. Il est surnommé « Le Boss » dans son dos. De nature paranoïaque, il est en conflit permanent avec Nef qu’il nomme la nef par provocation.

- Jésus Louis : Homme de main de Morgan Oakes, il a à ses ordres son confident Sy Murdoch au sein du Lab I dans le Blockhaus où d’étranges clones sont fabriqués. Il est constamment suivi par un garde du corps Illuyank dont l’aspect physique au teint sombre et musclé fait contraste avec Jésus Louis. En effet, ce dernier est petit, des cheveux fillasses et des lèvres fines et décharnées. Il a le nez maigre, le regard sombre et le menton sec.

- Raja Thomas, alias Raja Flatterie : Véritable vestige du passé, celui que Nef appelle son « démon », est réveillé de son caisson hyber. Ce qui lui fera un choc et lui rappellera l’échec de sa mission. Il est envoyé comme psyo spécialiste en communication, officiellement pour entrer en contact avec le Lectrovarech en compagnie de Kerro Panille et de Waela TaoLini, mais officieusement envoyé par Nef pour mettre les humains face à l’ultimatum. Il faut que les humains apprennent réellement ce qu’est la véneFration. Il est mal vu cependant par Morgan Oakes qui voit en lui une provocation de « la nef ».

18032503550215263615630868Vous l’avez compris, la vie sur Pandore et sur la nef n’est pas la même, même si la disette, elle, est commune. Côté sol, les mœurs et la vie au sein du Blockhaus sont très différentes. Les gardes, qui veillent à la sécurité jouent à un jeu qui les met en danger mortel : « la péri ». Des équipes de chercheurs sont mobilisées pour tenter de faire des expéditions sur la surface de la planète et des généticiens dont Jésus Louis, s’activent à créer des clones adaptés à la vie pandorienne.

Côté nef, il y a toutes les équipes médicales et les serres hydroponiques. Toutes les naissances doivent se faire impérativement côté nef et les habitants dorment dans des hamacs. Morgan Oakes, qui fomente contre Nef, verra ses plans contrariés par l’arrivée du nouveau psyo avec qui il sera en rivalité.

Tout le roman est centré autour de l’aspect religieux, Nef, le vaisseau fait-Dieu, attend de ses humains qu’ils la VéneFrent, mais qu’est-ce que la véneFration ? Est-ce une prière ? Nef n’est pas satisfaite de l’attitude des humains et ces derniers ne répondent pas à ses attentes, d’où l’ultimatum et le choix d’envoyer Raja Flatterie pour mettre les humains face à leurs erreurs.

- Antipathes -

Prochainement : L’Effet Lazare

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FRANK HERBERT : DESTINATION VIDE

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LE CYCLE DU PROGRAMME CONSCIENCE

- Destination Vide -

18032404395015263615629150 dans Dossier

De retour en compagnie de Frank Herbert. Si dans l’épisode précédent il fut question de deux œuvres très différentes, je vais là m’attarder sur une saga qui rivalise aisément avec celle de DuneEt cette fois-ci, on s’attaque à plus fort que soi : Le Cycle du Programme Conscience.

Comme il a été dit, ce cycle est bien moins connu que celui de Dune mais il n’a rien à envier à ce dernier.

Cette saga comporte quatre tomes :

  • Destination Vide (Destination : Void)

  • L’Incident Jésus (The Jesus Incident)

  • L’Effet Lazare (The Lazarus Effect)

  • Le Facteur Ascension (The Ascencion Factor)

Frank Herbert s’associera avec Bill Ransom pour l’écriture du cycle. Alors faisons un petit point, qui est-il ?

Bill Ransom est un écrivain et poète, né en 1945 à Puyallup (Washington). Il travailla dès l’âge de onze ans à temps plein dans l’agriculture. En 1970, il recevra à l’Université de Washington un BAC en Sociologie et en Anglais. Il étudiera ensuite, à l’Université du Nevada, la littérature américaine minoritaire et l’anglais ancien et moyen. Pendant six années il sera pompier instructeur et formateur en réanimation cardio-pulmonaire (RCP).

Il écrivit en 1979 avec Frank Herbert le premier tome de la saga, L‘Incident Jésus, après Destination Vide qui deviendra le Programme Conscience. Le dernier tome, Le Facteur Ascension, restera inachevé par la mort de Frank Herbert et Bill Ransom le terminera seul.

18032404513715263615629155 dans Dossier : Le Cycle du Programme Conscience

DESTINATION VIDE

Publié sous le titre original « Destion : Void » en 1966, il fut par la suite réédité en 1978 par Frank Herbert, d’une part à cause de l’influence qu’a eu sur lui « Le Monstre de Frankenstein » de Mary 18032404413815263615629151 dans LittératureShelley, d’autre part, afin de l’intégrer au sein du Cycle du Programme Conscience. Il fut par la suite édité en français en 1981 par Robert Laffont sous le titre de Destination Vide.

Morgan Hempstead (vulgairement surnommé Grand Papa), alors directeur du Programme Conscience sur Lunabase, regarde exploser la nef Terra V. Un autre échec, le cinquième. Le projet ? Envoyer aux confins de Tau Ceti des clones, considérés comme des biens d’équipement, mobilisés au sein d’une nef spatiale, Terra. Officiellement, ils sont envoyés dans le but de coloniser une planète habitable. Officieusement, ils ont pour objectif de créer une conscience artificielle à bord de la nef. Vous sentez venir les problèmes ?

Mais parlons de la nef, car elle est importante. Elle est décrite comme un ovoïde de fer blanc (l’Œuf de fer blanc). La nef est conduite et maintenue en état homéostatique jusqu’alors par un NPO (Noyau Psycho-Organique) et abrite en son sein toutes les espèces de la Terre en état d’hibernation sous forme embryonnaire, ainsi que des clones de remplacement.

Un NPO  est un cerveau retiré d’une boîte crânienne d’un corps mourant branché à l’ordinateur de la nef. Ça vous choque ?

Sauf que…

18032404432315263615629152 dans Science-fictionTrois NPO successifs deviennent complètement hors de contrôle, détruisant une partie de l’équipage à bord. Malheureusement, rien n’avait préparé l’équipage à ce dysfonctionnement pourtant majeur, et à cours de NPO de rechange, ils vont être confrontés à un problème. Le vaisseau ne peut être conduit autrement, étant beaucoup trop complexe. D’ailleurs, l’équipage restant, au nombre de quatre, se contentera des fonctions vitales qu’ils assureront à tour de rôle.

Alors, qui sont ces clones remplaçables balancés comme ça dans l’espace ?
Je vous présente l’équipage ombilical de la nef Terra :

Raja Lon Flatterie : Psychiatre-aumônier (combinaison intéressante dans la saga, car dans l’histoire, les psychiatres ont enfin admis leur rôle mystique, celui de sorcier de la tribu qu’ils remplissaient, aussi les deux fonctions ont été associées)

Gerrill Lon Timberlake : Ingénieur des équipements biofonctionnels, son conditionnement de clone l’a empêché de mettre un terme à la vie des NPO.

Prudence Lon Weygand : Chirurgien de grande classe et grande mathématicienne.

John Lon Bickel : Qui aura un rôle primordial dans la conception et la construction de la conscience artificielle.

18032404445215263615629153D’ailleurs, vous avez sans doute remarqué l’ajout d’un deuxième prénom, «Lon». Ce dernier est destiné à distinguer le clone. Car le clone n’est pas un individu et ne partage pas les droits de ce dernier. Comme il est précisé, il s’agit bien d’un bien d’équipement jetable, il sert aussi de cobaye pour les expériences alors interdites sur des humains et de « pièces détachées » biomédicaux. D’ailleurs, chacun d’entre eux est mis à l’écart dans des zones vierges de tout contact humain.

Aussi, l’arrêt brutal des NPO va mettre l’équipage dans une situation intenable, car il faut conduire la nef à bon port et sans NPO, cela est parfaitement impossible et illusoire. Une nécessité se fera donc sentir. Celle de construire une conscience artificielle pour remplacer les NPO. D’autant qu’une série de dysfonctionnements dans l’ordinateur et les systèmes de survie de la nef pousseront l’équipage dans leur retranchement. C’est sous les ordres explicites du susnommé « Grand Papa » que les clones Bickel, Prudence, Timberlake et Flatterie vont se mettre à la tâche.
Construire avec le matériel disponible, des blocs neurones, une conscience au sein de l’ordinateur de la nef qui soit les amènera à leur perte, soit à bon port.

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Toute l’articulation philosophique, religieuse et scientifique (trois domaines maniés avec brio par l’auteur) ne vous aura pas échappé. Qu’est-ce qu’une conscience, comment la définir ? Qu’est-ce qui est vivant, à partir de quand le non vivant, constitutif du vivant, devient une structure vivante ? Qu’est-ce qui fait l’humain aussi ? Autant de questions que Frank Herbert soulève dans son roman passionnant, bien que très ardu parfois. Les personnages sont soumis constamment à l’enfermement, aux pressions exercées par leur mission, au confinement, au rapport envers les uns et les autres et leur condition de clone.

- Antipathes -

Prochainement : L’Incident Jésus

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