Pour ce second épisode de BIENVENUE CHEZ LES KRELLS, c’est l’ancien libraire et critique littéraire Pierre Faessel qui s’y colle à décortiquer deux films du genre fantastique.
Il a choisi deux séries B d’épouvante, une classique et une assez récente : LA MAISON DU DIABLE (1963) de Robert Wise et L’INTERNAT (2018) de Boaz Yakin. Enfin, Pierre Faessel conclut l’émission en racontant sa rencontre avec le SCI-FI Club de Nouvelle-Calédonie à la fin des années 80.
- Trapard -
Cliquez sur l’image ci-dessous, ou sur ce lien, pour voir l’interview.
Voici le premier épisode d’une web-émission sans prétention qui n’a pour but que de partager nos goûts pour le cinéma fantastique et de science-fiction. L’idée date de 2014, et à l’époque nous voulions demander par écrit à des personnalités médiatiques calédoniennes de parler de science-fiction, mais comme ça n’a pas mordu, nous avons interviewé des collectionneurs, des réalisateurs et des producteurs métropolitains, toujours par écrit.
Ce premier épisode démarre avec Roland Rossero, écrivain et réalisateur, et qui est d’ailleurs l’un des rares à écrire des romans de science-fiction localement. Nous continuerons le concept avec des jeunes et des moins jeunes, comme avec des personnes connues ou non, le principe étant avant tout de partager une passion ou simplement des coups de cœur pour nos genres de prédilection.
Si vous ne connaissez pas Roland Rossero, vous en saurez plus en parcourant le blog des éditions Humanis.
- Trapard -
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Jean-Claude Michel est un acteur du fanzinat de la première heure. Cette interview permet de revenir sur le parcours de ce collectionneur passionné et sur ses rencontres avec Forrest J. Ackerman, Philippe Druillet, Jean-Pierre Bouyxou, Alain Schlockoff, Christophe Gans ou encore Jean-Pierre Putters. Mais surtout sur son livre dédié à l’acteur Tod Slaughter qui sortira dans le courant de l’an prochain, une carrière un peu oubliée et sur laquelle Jean-Claude Michel travaille depuis 50 ans. Nous le remercions de nous partager sa passion sur Les Échos d’Altaïr.
Trapard : Bonjour Jean-Claude Michel. Ta passion pour le cinéma et pour le cinéma fantastique est une longue histoire. Peux-tu nous expliquer comment elle est née ?
Jean-Claude : Elle est née très tôt, et tout à fait par hasard. J’avais douze ans, et je ne sais plus pour quelle raison, une amie de ma mère devait me garder quelques jours en l’absence de cette dernière. Cette amie habitait au Quartier Latin, et un soir, elle avait projeté de m’emmener au cinéma, et nous sommes tombés devant le « Le Saint-Michel » avec au programme « Deux nigauds contre Frankenstein ». Je ne connaissais pas, à cet âge, le duo Abbott & Costello, et encore moins les trois monstres qui allaient me terroriser durablement… Ça doit faire sourire à notre époque, où des gosses du même âge voient des films comme « Cannibal Holocaust » ou « L’enfer des zombies », mais il faut rappeler qu’à sa sortie, « Deux nigauds contre Frankenstein » fut bel et bien assorti d’une interdiction aux moins de 16 ans ! Je ne sais comment ni pourquoi la caissière ne fit aucune objection à mon entrée dans la salle, toujours est-il que je vis le film qui devait alimenter mes cauchemars durant une bonne semaine, au point que je refusais de dormir sans la présence rassurante du gros chien de cette amie !
En une soirée, je venais donc de découvrir Larry Talbot le loup-garou (Lon Chaney Jr.), le comte Dracula (Bela Lugosi), et le Monstre de Frankenstein (Glenn Strange). C’est ce dernier surtout qui m’impressionna. En fait, lorsque j’eus l’occasion de revoir le film quatre ans plus tard, au « Cyrano Sébastopol », je m’aperçus, en contemplant les photos du film, que j’avais plus ou moins occulté de ma mémoire le vampire joué par Lugosi, malgré ses transformations en chauve-souris. C’étaient évidemment le loup-garou et la créature de Frankenstein qui avaient alimenté mon imagination, par leur aspect horrifique. Durant la semaine de sa reprise dans ce petit cinéma du boulevard de Sébastopol, je dus revoir le film une bonne demi-douzaine de fois, au point de connaître par cœur certaines répliques (le film passait en VF), et de m’en souvenir encore soixante-sept ans plus tard – bien que n’ayant revu le film qu’en VO, à partir de sa reprise à l’Action-Écoles en 1981…
« Je vis le film qui devait alimenter mes cauchemars durant une bonne semaine, au point que je refusais de dormir sans la présence rassurante du gros chien de cette amie ! »
J’ajoute que, hasard des programmations, je ne devais remettre les pieds au « Saint-Michel » que bien des années plus tard, lors de la sortie du « Nosferatu » de Werner Herzog, avec Klaus Kinski. C’est évidemment la même salle qui devint la victime des intégristes catholiques lorsqu’elle « osa » programmer « La dernière tentation du Christ ».
Comment en es-tu arrivé à te spécialiser dans le cinéma d’horreur britannique ? En ce moment, tu finalises ton livre sur le comédien Tod Slaughter. Peux-tu nous dire où il en est, et nous parler de sa genèse ?
En fait, je ne me suis pas réellement spécialisé dans le cinéma d’horreur britannique, j’allais voir tous les films fantastiques qui sortaient sur Paris (puis ressortaient parfois en banlieue). Je pris l’habitude d’acheter tous les mercredis « L’Officiel des Spectacles » et de me concocter un programme assez éloigné des films qu’allaient voir les mômes de mon âge – ce qui ne m’empêchait nullement de voir avec eux d’autres genres de films qui passaient dans les cinq salles de mon quartier (trois à Aubervilliers, deux à Pantin), généralement des bandes d’aventures, des polars, ou des comédies (Laurel et Hardy sont demeurés mes dieux, jusqu’à ce jour)… Mais j’étais le plus souvent seul pour mes expéditions au « Midi-Minuit » ou à « l’Artistic-Douai » de la place Clichy, devenu plus tard bureau de poste. Un article paru dans le magazine « Tout Savoir » m’avait appris que le « Frankenstein » de 1931 avait eu pour vedette Boris Karloff, c’est pourquoi je me retrouvai un jour de 1954 au « Cinémonde-Opéra » pour y voir « Deux nigauds contre le Dr. Jekyll & Mr. Hyde », en VO… J’allais encore à l’école primaire lorsque je découvris ce film, et du même coup, celui qui devait rester pour toujours mon acteur préféré !
Dans ces mêmes années cinquante, je ne devais rater pratiquement aucun des films du genre qui sortaient sur Paris, un des premiers étant « Le spectre de Frankenstein » avec Lon Chaney Jr. et Bela Lugosi, puis « Frankenstein rencontre le Loup-Garou ». Il y eut une mémorable ressortie de « L’homme invisible » de James Whale, d’autres titres comme « Docteur Cyclope », « Tarantula ! », « La main de la momie », « Le château noir », « Le château de la terreur », « Les survivants de l’infini », « Le mystère du château maudit », « L’étrange créature du lac noir » et ses deux suites, « La guerre des mondes », « Planète interdite », « L’homme au masque de cire », « La bête aux cinq doigts », etc.
« Je pris l’habitude d’acheter tous les mercredis « L’Officiel des Spectacles » et de me concocter un programme assez éloigné des films qu’allaient voir les mômes de mon âge. »
Le premier « Hammer Film » que je vis fut sans doute « Le monstre » de Val Guest, suivi quelque temps plus tard de « La marque » du même réalisateur. J’avais lu, dans un article de « Cinémonde », que les mêmes studios tournaient un remake de « Frankenstein », je l’attendais avec impatience, et à l’automne 1957 je devais découvrir le duo de choc Peter Cushing – Christopher Lee, avec plusieurs chefs-d’œuvre au fil des ans, dont bien entendu « Le cauchemar de Dracula », présenté en avant-première à « L’Avenue », rue du Colisée, un mardi soir ! À l’époque, j’habitais une chambre de bonne avenue Mac-Mahon. Le film de Terence Fisher m’avait aussi traumatisé. À l’époque, c’était le plus sanglant qu’il m’ait été donné de voir ! Dans l’intervalle, en 1958, le « Frankenstein » de James Whale était ressorti au « Midi-Minuit », autre traumatisme durable mais pour d’autres raisons…
En 1959, je fis mon premier voyage en Grande-Bretagne, mais en-dehors de Londres, je ne vis donc aucun film, mais une amie anglaise m’envoya ensuite mon premier numéro de « Famous Monsters », c’était le numéro 4, avec le Martien de « La guerre des mondes » en couverture. Je publiai une petite annonce dans le magazine « Fiction », désirant trouver d’autres numéros du magazine, et j’eus la surprise de recevoir une lettre de Forrest J. Ackerman en personne, qui m’envoyait tous ceux déjà parus ! Ce fut le début d’une très longue correspondance, et je devais devenir le « foreign correspondant » de « Famous Monsters » dès le numéro 16. Nous échangions des photos, des affiches, des livres et des magazines, et bien entendu des informations. Je me souviens lui avoir envoyé pas moins de 25 exemplaires du numéro spécial de « Cinéma 57″ consacré au Fantastique…
C’est Forry Ackerman qui m’envoya, en 1964, plusieurs lobby cards d’un double-programme, « Horror Maniacs » et « Strangler’s Morgue », avec pour vedette un certain Tod Slaughter, dont j’entendais parler pour la toute première fois. Il était qualifié comme étant « l’Europe’s Horror Man », je demandai des précisions à Forry, mais je découvris qu’il savait fort peu de choses sur cet acteur dont « Famous Monsters » n’avait jamais parlé. Quelques notules avaient bien été publiées dans « Castle of Frankenstein », un magazine rival, plus « adulte » que celui d’Ackerman, mais avec des dates qui correspondaient aux sorties américaines, souvent tardives par rapport aux sortie britanniques…
« J’eus la surprise de recevoir une lettre de Forrest J. Ackerman en personne, qui m’envoyait tous les « Famous Monsters » déjà parus ! »
Les titres eux-mêmes avaient été changés par Hoffberg, le distributeur américain, et les films étaient plus ou moins raccourcis. « Strangler’s Morgue » était en fait « The Curse of the Wraydons » (1946), et « Horror Maniacs » était « The Greed of William Hart » (1948) – et le double programme affublé d’une affiche carrément hideuse.
Intrigué, je commençai donc des recherches approfondies, j’écrivis au fil des ans des centaines de lettres – c’était l’époque pré-Internet, est-il besoin de le rappeler ? J’obtenais le plus souvent des réponses évasives, mais parfois j’avais la surprise de constater que quelques correspondants portaient le même intérêt que moi à cet acteur, décédé en 1956, la même année que Bela Lugosi et apparemment tombé dans l’oubli. Je dois dire que cet « oubli » m’arrangea à différentes occasions, car je devais obtenir de différentes compagnies américaines des photos originales à peu de frais, les films de cet acteur étant généralement oubliés. Je devais être alors le seul client potentiel pour ce genre de matériel publicitaire…
Inutile de dire que cette situation a changé depuis pas mal de temps, et qu’il est vain de vouloir se procurer de telles photos de nos jours ! Quand par extraordinaire on en trouve, une simple photo noir et blanc peut atteindre un prix extravagant – surtout si ce n’est pas juste une reproduction ! Pour ne rien dire, évidemment, des affiches, lobby cards ou press-books des mêmes films.
En 1974, je publiai donc un premier article sur Tod Slaughter, dans « L’Écran Fantastique », ce qui me valut les félicitations de Jean-Claude Romer, que je connaissais depuis 1962. Il y eut ensuite un article plus détaillé dans le magazine anglais « Headpress » – dans l’intervalle, j’avais pu voir des films de Slaughter en vidéo, le premier étant « Sweeney Todd », en VHS à l’époque, car la chaîne Channel Four commençait à programmer ses films. Le même article, encore augmenté, parut ensuite dans « Splatting Image », le magazine allemand de Graf Haufen. Puis le regretté Pierre Charles me demanda un article sur « The Greed of William Hart », l’ancêtre de « L’impasse aux violences », puisque John Gilling, le réalisateur de ce dernier film, était déjà le scénariste et l’assistant-réalisateur de la version précédente, en 1948, dirigée par Oswald Mitchell. Tod Slaughter et Henry Oscar (le directeur de la pension dans « Les maîtresses de Dracula ») y incarnaient les résurrectionnistes assassins, rôles repris dans le remake par Donald Pleasence et George Rose… Il y eut ensuite un numéro de « Horror Pictures », magazine auquel j’avais collaboré dans le temps, mais cette fois il s’agissait d’un e-magazine, consultable sur le site de Gérard Noël.
« Tout ce travail entrepris depuis si longtemps ne pouvait que conduire à l’idée d’un bouquin complet sur Tod Slaughter. »
Tout ce travail entrepris depuis si longtemps ne pouvait que conduire à l’idée d’un bouquin complet sur Tod Slaughter. Un autre livre, le premier sur l’acteur, vient tout juste de paraître en Grande-Bretagne, sous la plume de trois auteurs dont deux sont des amis de longue date, mais le livre français aura une structure différente, car même si un long chapitre y est consacré à la longue carrière du comédien – plus de cinquante années de théâtre, de 1905 à 1956, soit des centaines de pièces – l’essentiel en sera le compte-rendu détaillé de sa filmographie (cinéma et télévision), ses participations à des émissions radiophoniques, ou à des disques 78t, etc. En ce sens, les deux livres devraient se compléter parfaitement…
Peux-tu nous parler de ton histoire avec le fanzinat et nous expliquer quelle a été ton implication avec le magazine L’Écran Fantastique ?
J’avais d’abord écrit un texte appelé « La dynastie des Frankenstein », qu’avec l’inconscience de mes 18 ans, j’envoyai à la rédaction du magazine « Satellite ». À ma grande surprise il fut accepté d’emblée. Je ne fus pas payé, mais d’un seul coup je me sentais très important, je roulais des mécaniques dans les rues de ma banlieue – je plaisante ! Il fut publié dans leur magazine annexe, « Les Cahiers de la Science-Fiction », à la suite du roman de Philip K. Dick, « Les mondes divergents ». J’écrivais aussi dans le courrier des lecteurs de « Cinémonde », en ardent défenseur du cinéma fantastique, et en 1962, un des rédacteurs du magazine, Henri Rode, qui préparait un numéro spécial sur ces films, me contacta et j’eus ainsi la parole dans son article… et j’eus aussi la surprise d’être payé, cette fois ! 50 francs sur les 20 francs promis au départ… C’était la vie de château ! C’est ce même article de Cinémonde qui me valut une lettre élogieuse de Jean Boullet. Échange épistolaire qui me valut de vivre chez lui pendant un an. J’y rencontrai certains de ses amis comme Elliot Stein, Ornella Volta, Roland Villeneuve, Roland Lacourbe et surtout Philippe Druillet qui était plus proche de moi par l’âge, et en compagnie duquel je devais faire de longues balades dans le Londres du début des Sixties, en quête de comics « horrifiques » et de monster magazines. Dans le numéro 3 de « Métal Hurlant », Philippe évoquait cette période en disant que j’étais « la première personne avec qui il avait pu parler le galactique » ! Un beau compliment…
Ce long séjour à Londres nous avait évidemment permis de voir un tas de films, inédits en France (à part deux ou trois, mais devenus invisibles), comme « Bride of the Monster », « Grip of the Strangler », « Corridors of Blood », « I Was a Teenage Frankenstein », « War of the Colossal Beast », « The Cyclops », « House of Frankenstein », « House of Dracula », « Son of Dracula », « War of the Satellites », « Blood of Dracula », « I Married a Monster from Outer Space », « The Black Sleep », etc. Par la suite j’aurais l’occasion de revenir à Londres une quinzaine de fois, mais la disparition de beaucoup de salles de quartier avait causé des ravages, et la « moisson de films » fut bien moins spectaculaire qu’en ces lointaines années. Par contre, d’autres voyages à Bruxelles étaient toujours enrichissants, et je devais y habiter par deux fois, en 1969/70 et en 1974/75. Mais j’anticipe ! Revenons aux années 60.
« Philippe Druillet évoquait cette période en disant que j’étais « la première personne avec qui il avait pu parler le galactique » ! Un beau compliment… »
Plus tard, en 1964, j’eus une longue correspondance avec Jean-Pierre Bouyxou, qui habitait Bordeaux et travaillait pour un journal local. Il vint chez moi, à Aubervilliers, en 1965. Je lui présentai Raphaël-Georges Marongiu, rencontré plusieurs mois auparavant, et comme Jean-Pierre était en contact avec Gérard Temey et Jean-Pierre Fontana, qui faisaient le fanzine « Mercury », nous fîmes (Bouyxou, Marongiu et moi) un fanzine appelé « Mercury-Bis », dont le premier numéro était un spécial « Boris Karloff » ! Robert Florey lui-même y avait en quelque sorte participé en nous envoyant par la poste, en paquet simple… une des affiches originales françaises, la 120×160, du « Frankenstein » de James Whale… Malheureusement, les fanzines de l’époque ne pouvaient que reproduire pauvrement, en noir et blanc, une telle affiche – affiche qui fut renvoyée en courrier recommandé à Robert Florey, il va sans dire !
En 1966, je passais neuf mois de ma vie en sanatorium, mais c’est là que je reçus une première lettre d’Alain Schlockoff, qui projetait de continuer l’aventure « Mercury-Bis », et me demandais d’y participer. Je suppose qu’il avait dû demander la même chose à Bouyxou et Marongiu, mais sans succès apparemment, car je fus le seul à accepter la proposition. Il y eut donc bel et bien un second numéro de « Mercury-Bis », qui devait être le dernier.
Le second fanzine « schlockoffien », qui devait assez rapidement devenir un magazine, fut en fait « Horizons du Fantastique ». Je participai à plusieurs numéro, mais ensuite Alain se brouilla avec Dominique Besse, qui avait pris la direction du magazine, et je cessai donc toute collaboration avec ce dernier.
Nous devions donc inventer un nouveau fanzine, et c’est comme ça que naquit « L’Écran Fantastique » en 1969. Alain avait proposé « Fameux Monstres du Cinéma », et Dominique Abonyi (plus tard Dominique Hass) « La Grosse Mite de Roubaix » – je cherche encore le jeu de mots, s’il existe, et ce que venait faire Roubaix dans cette histoire. Je proposai juste « L’Écran Fantastique », et c’est finalement ce qui fut retenu. Dominique et moi, en furent les premiers rédacteurs en chef, pendant deux numéros. Je partis ensuite en Belgique pour une année; je travaillais chez Titra-Films à Bruxelles, et Alain devint donc l’unique responsable du fanzine, mais je devais y collaborer régulièrement jusqu’au début des années 80.
« Alain avait proposé « Fameux Monstres du Cinéma », et Dominique Abonyi « La Grosse Mite de Roubaix ». Je proposai juste « L’Écran Fantastique ».
En même temps, il y eut les fanzines « Métaluna », « Astarté », toujours avec Alain. Sans parler du Festival annuel à partir de 1972, auquel je collaborais parfois avec des choix de films.
J’écrivais aussi pour des fanzines américains (« Cinefantastique », qui fut d’abord un fanzine), anglais, belges, et bien sûr français, surtout après la longue période « schlockoffienne ». Dont « Heretic » puis « Nostalgia » avec Lucas Balbo. Et même « Mad Movies », mais anonymement, pour sa rubrique « Dictionnaire du Fantastique », signée du seul Jean-Pierre Putters.
Au fil de ta passion, tu as sûrement fait des rencontres avec des comédiens, des cinéastes et des collectionneurs. Peux-tu nous en raconter quelques-unes ?
En fait, j’ai le plus souvent rencontré d’autres fans, souvent créateurs de fanzines ou de magazines, au fil des ans, Forrest J Ackerman, Jean Boullet, Philippe Druillet, Jean-Pierre Bouyxou, Alain Schlockoff, Dominique Abonyi, Jean-Claude Romer – tous déjà cités – mais aussi Michel Caen, et un peu plus tard, Alain Petit, Jacques Goimard, Pierre Gires, Jean-Pierre Putters, Alain Venisse, Pierre Charles, Gérard Noël, Stéphane Bourgoin, mais aussi Richard Klemensen (aux USA), et pas mal d’autres avec lesquels j’eus des correspondances parfois durables, comme Richard Gordon (le producteur, qui me raconta des anecdotes sur Tod Slaughter qu’il avait pu voir au théâtre). Il y eut aussi Michael Weldon, de « Psychotronic ». Il vint nous voir à Paris au début des années 80, nous allâmes voir « The Black Room » (Le baron Grégor) avec Boris Karloff à la Cinémathèque, et il nous avoua qu’avant ce jour, il n’avait jamais vu un seul film de Karloff sur le grand écran !
Je connaissais aussi, évidemment, Christophe Gans avant qu’il devienne le réalisateur que l’on sait, puisqu’il travailla un temps pour « L’Écran Fantastique ». Côté acteurs, c’est plus restreint, j’en ai évidemment approché certains lors de leur présence au Festival, au Rex ou auparavant, mais parmi ceux avec lesquels j’ai pu parler plus de cinq minutes, il y eut une soirée mémorable dans un grand restaurant de Neuilly avec José Mojica Marins, deux heures en tête-à-tête avec Paul Naschy dans un café de la rue du Faubourg-Montmartre alors qu’on projetait « El gran amor del Conde Drácula » au « Palace » voisin. Chez Jean Boullet, le jour de l’enterrement d’Édith Piaf au Père-Lachaise en 1963, il y eut un repas avec Piéral, qui ne pouvait conduire une voiture, dans la cuisine du pavillon de la rue Bobillot. Toujours chez Boullet, lorsque Marco Ferreri vint parler de son projet de film sur une femme à barbe – rôle qui devait par la suite être attribué à Annie Girardot – il y eut une longue discussion au cours de laquelle Boullet proposa une authentique femme à barbe à laquelle il avait consacré quelques paragraphes dans un de ses articles sur les monstres de foire dans le magazine « Æsculape ». Alain Schlockoff, lui, avait reçu Juan Lopez Moctezuma, dont un film devait être projeté au Festival… Tout petit, chez une amie de ma mère, j’avais rencontré – mais je ne savais pas du tout qui c’était à l’époque – la célèbre Kiki de Montparnasse, qui servit de modèle au peintre Foujita. Mais là on sort du domaine du cinéma ! Kiki devait décéder peu de temps après. Côté théâtre, une amie personnelle est Denise Dax – aucun rapport avec Micheline – qui fut meneuse de revue, interprète de théâtre classique et de boulevard, compagne et partenaire de Michel Simon, et surtout actrice vedette du Grand-Guignol à la fin des années cinquante. Denise aura bientôt 95 ans, elle était encore sur les planches il y a cinq ou six ans, elle conduisait encore sa voiture voici quelques années à peine, et est toujours en pleine forme aux dernières nouvelles !
Que dire de plus ? j’ai quitté Paris en 2015, après y avoir vécu 70 ans (en-dehors des deux séjours en Belgique déjà mentionnés), et suis revenu dans ma Bretagne natale, berceau également de mes ancêtres. Je ne vois désormais des films – anciens ou modernes – qu’en vidéo. Je suppose que, vu le bazar qu’étaient devenues les salles de cinéma dès la fin des années 80, c’est tout aussi bien ! Et la plupart des cinéma que j’aimais ont tous disparus, remplacés par des banques, des bureaux de poste, des supérettes ou des garages. Quand Paris tout entier ressemble à un cimetière, du moins à mes yeux, autant prendre le large… Et quoi de mieux que la Bretagne pour cela !
Merci beaucoup Jean-Claude.
- Interview réalisée par Trapard -
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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN / CARNET GEEK NC
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Ce sera en cette année 2019 que Les Échos d’Altaïr (LEA) fêteront leurs 10 ans d’existence. À cette occasion, Mr Suiborm a préparé une série d’entretiens avec Dr Morbius, l’administrateur de ce blog, question d’en savoir plus sur ce personnage secret, ses blogs, ses goûts, ses passions, ses envies, ses espoirs, ses craintes, ses amis, ses ennemis… Rien ne lui sera épargné, il devra passer sur le grill et répondre à toutes les questions en faisant preuve de franchise… Réussira-t-il les épreuves avec succès ? Rien n’est joué ! Aujourd’hui, pour ce premier entretien, nous parlerons des Échos d’Altaïr, le blog, de ses contributeurs, de sa page et de son groupe Facebook, mais aussi de CosmoFiction et du Club des Entités de la 13e Dimension, les deux autres blogs de LEA…
Dr Morbius et Mr Suiborm
- LEA ET SES BLOGS -
Salut Dr Morbius !
Salut Mr Suiborm. Si je puis me permettre, et avant qu’on commence, tu me qualifies de « personnage secret ». Je pense sincèrement que dès le départ on en sait beaucoup plus sur moi que sur toi ! Qui es-tu vraiment, toi, Mr Suiborm ? « Suiborm » qui est d’ailleurs l’anagramme de Morbius ! Pas très original, ça !
Oui, mais désolé, on n’inverse surtout pas les rôles, seulement les lettres dans les mots : ici c’est MOI qui pose les questions et c’est TOI qui y réponds, Dr Morbius. Hé, hé ! Alors d’abord merci de te jeter la tête la première dans la gueule du loup !
Ah, d’accord, ça s’annonce bien alors ! (rires)
Non, ne t’inquiète pas Dr Morbius. Aujourd’hui on ne parlera pas de toi, pas encore, mais de tes blogs, et en particulier de celui-ci, bien sûr, puisqu’il fêtera ses 10 ans en décembre 2019. On va faire un petit état des lieux si tu veux bien. Mais tout de suite, j’ai envie de te demander : comment sont nés Les Échos d’Altaïr ?
Quand j’ai quitté le Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie en 1996, après dix années de présidence de l’association, il y a eu un grand vide. J’ai tout d’abord voulu refonder une association, qui devait s’appeler « Futur Immédiat », mais le projet est vite tombé à l’eau alors qu’il semblait plutôt bien parti. Je ne vais pas revenir sur son histoire car j’en ai déjà parlé ici. Ensuite il y a eu une longue traversée du désert…
Tu veux dire de la déprime ?
Oh non, simplement je n’envisageais plus rien en rapport avec l’Imaginaire. Mais comme j’ai toujours été un éternel passionné, je ressentais de plus en plus le besoin de parler SF, Fantastique… et ce vide était comme un gouffre qu’il me fallait combler ! Impossible de résister à la tentation de refaire quelque chose. J’ai alors envisagé un blog. Je pensais que jamais je n’y arriverais car l’informatique et moi…
Tu veux dire que toi, passionné de SF, tu es allergique à la technologie ?
C’est exactement ça. Tu sais, je viens tout juste de m’acheter un smartphone, c’est dire…
« Comme j’ai toujours été un éternel passionné, je ressentais de plus en plus le besoin de parler SF, Fantastique… »
Mais alors comment as-tu fait pour créer ce blog ?
Eh bien tout simplement en me renseignant, en cherchant sur Google. Et j’ai fini par me rendre compte que je n’avais finalement strictement rien à faire, que du prêt-à-porter informatique existait ! Je suis alors tombé sur la plateforme Unblog.fr qui proposait des blogs tout prêts à l’emploi. Il suffisait de choisir son thème, sa couleur, etc. C’est comme ça que tout est parti, un 15 décembre 2009. Et je peux te dire que j’étais heureux de m’y mettre !
Regrettes-tu depuis ?
Ah non, absolument pas !
Tu vois Dr Morbius, c’est pas si mal l’informatique !
Oui, surtout que j’ai beaucoup appris sur le tas ! Mais je reste encore un gros nullard dans ce domaine, tu sais.
Et les débuts des Échos d’Altaïr, c’était comment ?
C’était au moins une publication tous les jours, si ce n’était pas deux, sans exception, et ça a duré ainsi des années ! J’étais malade si je ne publiais pas au moins un truc par jour ! Puis la cadence s’est ralentie, moins de temps, moins d’inspiration et souvent moins de motivation. En plus, comme tu le sais déjà, j’ai ensuite créé CosmoFiction, en 2014, puis Le Club des Entités de la 13e Dimension, en 2017, ce qui n’a pas arrangé les choses pour publier régulièrement. Sans compter mon métier d’enseignant, priorité absolue, qui m’a toujours pris énormément de temps et d’énergie, et en plus le blog de ma classe de CM2…
Il me semble qu’au début tu étais seul à travailler sur Les Échos d’Altaïr.
Oui, tout à fait. Il n’y avait que moi, moi, moi et encore moi ! Puis, un beau jour, Trapard est arrivé, et puis d’autres ont suivi petit à petit.
On reparlera tout à l’heure de tes contributeurs. Mais aujourd’hui en 2019, Les Échos d’Altaïr, c’est quoi ?
C’est plus de 2700 publications, plus d’une centaine de catégories, des contributeurs calédoniens, métropolitains et belges, un groupe et une page Facebook, un compte Twitter, un autre sur Pinterest, une chaîne YouTube et deux autres blogs : CosmoFiction et Le Club des Entités de la 13e Dimension.
« Les statistiques du blog, on en reparlera ! »
C’est aussi plus de deux millions de visites au compteur !
Oui, alors là, les statistiques du blog, on en reparlera ! J’ai mis beaucoup de temps avant de comprendre leur fonctionnement car la logique d’Unblog.fr est un peu particulière ! Si tu veux, le compteur du blog prend en compte non seulement toutes les visites « humaines », si je puis dire, mais aussi toutes celles des robots Google censés « circuler » à travers le Net pour recenser et répertorier les publications des sites… Il compte aussi les spams qui, une chance, sont régulièrement bloqués pour ne pas apparaître dans les commentaires car ils sont très nombreux ! Il me compte moi aussi à chaque fois que je reviens sur le blog, non pas dans la même journée, là ça compte pour une fois, mais dès le lendemain il me recompte, comme si j’étais un p’tit nouveau fraîchement débarqué ! Ce qui fait que savoir exactement combien de personnes sont passées sur le blog depuis sa création en 2009 demeure une affaire très compliquée. Il fut un temps, par exemple, où les stats m’indiquaient entre 500 à 700 visites par jour ! Aujourd’hui il m’en indique entre 200 et 400…
Ci-dessus : Statistiques des 30 derniers jours à 9h du matin de ce 10/01/19. Cliquez pour agrandir.
Ce serait pas à cause du manque de publications ? Je veux dire, le rythme s’est tout de même vachement ralenti sur Les Échos d’Altaïr…
Oui et non. Il est vrai que, comme je le disais précédemment, on publie beaucoup moins depuis déjà plus d’un an… Cependant, actuellement, c’est-à-dire durant mes vacances (rires) on publie un peu plus, ce qui est logique puisque j’ai davantage de temps à consacrer aux blogs, alors j’en profite ! Pour travailler sur Les Échos d’Altaïr, CosmoFiction et Le Club des Entités de la 13e Dimension, j’ai besoin désormais de temps libre : les week-ends, les vacances… parce que j’ai besoin aussi de souffler avec mon métier. La semaine, hors congés, il n’est plus question aujourd’hui de taper un article par jour ! Je rentre crevé du boulot, en plus j’ai tout à préparer pour le lendemain. Le métier d’enseignant, c’est bien connu, c’est faire et défaire…
Ci-dessus : Statistiques des visites mensuelles de janvier 2018 à janvier 2019. Cliquez pour agrandir.
Cette désertion est peut-être aussi due à une certaine rengaine qui s’est instaurée sur le blog, non ?
Les internautes, du moins les fidèles, savent ce qu’ils vont trouver en venant ici. Les Échos d’Altaïr, c’est d’abord un blog amateur et non un site professionnel. Voilà pourquoi, d’ailleurs, nous parlons souvent à la première personne dans nos articles. Nous avons nos rubriques, nos sujets qui nous sont chers. Si l’internaute n’est pas satisfait en venant sur Les Échos d’Altaïr, il peut toujours aller voir ailleurs sur le Net. Ce ne sont pas les sites spécialisés qui manquent.
« Se faire plaisir et, si possible, faire plaisir aux autres ! »
Justement, quelle est la ligne éditoriale du blog ?
Se faire plaisir et, si possible, faire plaisir aux autres ! (rires) En fait, chacun est libre de publier ce qu’il veut, à partir du moment où l’on reste dans le vaste domaine de l’Imaginaire. On a toujours été davantage ciné et séries TV parce que ce sont là nos premières passions, mais on n’en oublie pas pour autant les bouquins, les BD, les arts graphiques, etc., car tout cela aussi nous passionne !
Il est vrai que le cinéma occupe une place importante sur Les Échos d’Altaïr, en particulier le « vieux » cinéma. On trouve peu de critiques sur des films récents. Pourquoi ?
Pour le cinéma d’aujourd’hui, on trouve de très bons sites et de très bons magazines spécialisés. Pourquoi parler ici de ce que tout le monde trouve ailleurs ? Nous, on préfère s’attarder davantage sur un cinéma que beaucoup ont oublié, voire même que beaucoup ne connaissent pas du tout. Je pense notamment aux jeunes générations qui ne vivent qu’à l’heure des films aux effets spéciaux numériques et qui s’abreuvent des produits commerciaux diffusés sur SyFy, pour ne pas la citer… Ces jeunes générations de fantasticophiles, de geeks, n’ont souvent aucune connaissance du passé, des classiques, des œuvres cultes qui ont inspiré par exemple des Lucas, des Spielberg, des Cameron et tant d’autres. Va parler de Ray Harryhausen ou de Roger Corman à un jeune d’aujourd’hui, pas sûr qu’il les connaisse même s’il est passionné par l’Imaginaire… L’un des autres buts des Échos d’Altaïr, en particulier grâce à Trapard, c’est aussi de faire découvrir des œuvres cinématographiques rares, voire inconnues du grand public. J’en profite pour dire que si nous avions l’équivalent de Trapard dans le domaine littéraire, ce serait merveilleux. Malheureusement on attend toujours un(e) volontaire !
Donc Les Échos d’Altaïr c’est un peu, aussi, un devoir de mémoire ?
Il y a de ça, en effet ! Mais attention, il ne faudrait pas résumer Les Échos d’Altaïr à un musée de l’Imaginaire d’antan, ce serait une grossière erreur ! On a pour ça Le Club des Entités de la 13e Dimension ! L’Imaginaire d’aujourd’hui a toujours eu sa place sur le blog. On parle régulièrement, à travers des affiches ou des bandes-annonces, des films ou des séries TV récemment sortis. Et puis Di Vinz nous écrit parfois des critiques sur des films d’actualité. De même, nous parlons beaucoup des parutions littéraires récentes.
Quand tu as créé Les Échos d’Altaïr, tu avais dans l’esprit d’en faire une sorte d’encyclopédie sur l’Imaginaire ?
Non, absolument pas. Comme je l’ai déjà dit, c’était d’abord pour parler de ma passion et me faire plaisir. Maintenant c’est sûr que, vu le nombre de publications dans des domaines aussi variés que le cinéma, les séries télévisées, les livres, les arts graphiques, les musiques de films, les robots, les vaisseaux, les monstres, les vêtements à travers la SF, etc., on couvre une large gamme, et donc, sans le vouloir, on devient d’une certaine façon, forcément, une petite et modeste « Encyclopedia Galactica » ! (rires)
« Chacun est libre d’écrire ce qu’il veut, et de la manière qu’il veut, sur le sujet de son choix. »
Combien de chroniqueurs, de contributeurs, travaillent aujourd’hui sur Les Échos d’Altaïr ?
Ça varie constamment. Certains sont là depuis les débuts, comme Trapard du Cri du Cagou. D’autres ont apporté leur pierre à l’édifice et s’en sont allés au bout d’un certain temps, de leur plein gré. Certains disparaissent pendant longtemps et puis reviennent un beau jour ! Chacun est libre de venir et de repartir quand il le désire. De même, chacun est libre d’écrire ce qu’il veut, et de la manière qu’il veut, sur le sujet de son choix, à condition, toujours, de demeurer dans le domaine de l’Imaginaire. Et même si Les Échos d’Altaïr c’est d’abord la SF, on y trouve aussi du Fantastique, de la Fantasy, de l’Horreur, du Gore… Si, si, du Gore aussi si on cherche bien ! (rires) Actuellement, en dehors de l’ami Trapard, on trouve surtout Carine, Marie-Laure et Antipathes parmi les contributeurs. Di Vinz réfléchit à une nouvelle façon de présenter ses critiques de films. Skarn a disparu du blog depuis belle lurette mais reste très actif dans le groupe Facebook. En tout cas, je ne les remercierai jamais assez pour leur contribution efficace !
Morbius et Trapard au Week-End Geek 2014.
Ces participants sont venus d’eux-mêmes ou tu es allé les chercher?
La plupart du temps je vais les chercher ! Ils sont trop timides (rires). Ça part souvent d’une critique qu’un membre du groupe Facebook a rédigé sur un film, une série ou un livre. Il la poste dans le groupe et alors je lui demande l’autorisation de la reprendre pour la publier sur le blog. Je n’ai jamais eu de refus, du moins jusqu’à présent ! Après, il y a ceux qui n’ont publié qu’une fois ou peu de fois sur le blog, dans ce cas leurs textes sont répertoriés dans la catégorie Publifan, et puis il y a ceux qui finalement se prennent au jeu et accepte qu’on les publie régulièrement. Tous leurs articles sont dans ce cas enregistrés dans une catégorie à leur nom en plus de la catégorie dans laquelle l’article a été publié. Sinon, en dehors du groupe Facebook des Échos d’Altaïr, il m’est déjà arrivé, une fois seulement, de proposer à un membre d’un autre groupe de publier sur le blog.
Et il a accepté ?
Oui, c’était pour la critique de THE ORVILLE. Il était membre du groupe de L’Écran Fantastique.
As-tu déjà envisagé de t’associer à un autre site pour publier ?
On me l’a justement proposé il y a quelques mois, à la suite de mon article Quelque chose a cassé en moi. Mais comme je ne voyais pas comment m’organiser et en quoi, précisément, cela consisterait, j’ai préféré refuser poliment. Et puis je ne pense pas que ce serait une bonne idée. Je préfère garder une certaine indépendance, pour ne pas dire une certaine liberté…
« Je suis un très grand fan des années 80 ! »
Dr Morbius, Les Échos d’Altaïr c’est aussi deux autres blogs : CosmoFiction et Le Club des Entités de la 13e Dimension. Pourquoi deux autres blogs en plus de celui-ci ?
Eh bien, pour CosmoFiction, c’est parce que je suis un très grand fan des années 80 ! J’ai vécu mes moments les plus merveilleux durant cette formidable période : la création du Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie, le lancement de CosmoFiction Fanzine et bien sûr la découverte de certains des plus grands films de l’histoire de la SF et du Fantastique avec BLADE RUNNER, TRON, MAD MAX, E.T., POLTERGEIST, LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, PREDATOR, ROBOCOP, LES GRIFFES DE LA NUIT… J’avais besoin de replonger dans ces glorieuses années 80 grâce à un blog, et j’ai donc finalement décidé de ressusciter le fanzine CosmoFiction d’époque sous la forme d’un site internet ! Et puis, CosmoFiction, c’est énormément de bons souvenirs.
C’est pourtant, actuellement, celui que tu négliges le plus…
C’est vrai et c’est bien de me le rappeler… Mais, vois-tu, le problème de CosmoFiction, c’est qu’au début nous nous étions mis d’accord pour le faire à plusieurs. On avait reconstitué une partie de la rédaction du fanzine. J’avais en plus l’assurance de la participation de tous ceux que j’avais contactés. Et puis voilà, aujourd’hui je me retrouve tout seul aux commandes, avec parfois la contribution, fort appréciée, de Tom Phénix du site Monsters Squad.
Ce sont des choses qui arrivent…
Oui, mais dans ce cas on n’avait qu’à me dire non dès le départ !
C’est parce que tu les impressionnes ! Envisages-tu alors d’arrêter CosmoFiction ?
Oui, l’idée m’a déjà effleuré l’esprit ces derniers temps.
Oh ! À ce point ? Ce serait tout de même bien dommage ! Dr Morbius, ressaisis-toi !
Autant Les Échos d’Altaïr étaient dès le départ l’affaire d’une personne, et puis c’est devenu, au fil du temps, l’affaire de plusieurs, ce que je ne regrette pas le moins du monde bien sûr. Autant CosmoFiction était, quant à lui, dès le départ, l’affaire de plusieurs. J’ai parfois l’impression d’avoir été un peu trahi ! (rires)
Et pourquoi avoir créé Le Club des Entités de la 13e Dimension (CE13D) qui, lui, se porte bien mieux que CosmoFiction il me semble ?
Je m’éclatais tellement en m’occupant de la rubrique du CE13D sur Les Échos d’Altaïr que j’ai eu envie de créer un blog sur cette SF vintage que j’adore plus que tout ! Il faut savoir que je suis très fan de cette science-fiction à l’ancienne, celle des pulps, qu’elle s’avère folle ou sérieuse. Je me régale sans cesse de ses images, de ses films, de ses éternels clichés ou stéréotypes ! J’ai un profond respect pour elle, il ne faut surtout pas croire qu’on se moque d’elle lorsque, par exemple, on publie un Dataprofile ou un Retromad. En fait on s’amuse avec elle sans aucune volonté de la ridiculiser. Mais quand on tombe sur un « volatile alien géant » issu du film THE GIANT CLAW, c’est un peu normal d’en rire, non ?
« J’ai volontairement créé un titre complètement tordu. »
Tu as, il me semble, plusieurs contributeurs sur le CE13D ?
Il y a pour l’instant Arganthiop, Ivros, Xefom et SF Prototype, des entités cosmiques sur lesquelles je peux toujours compter !
Quand tu parles comme ça, « entités cosmiques », « 13e dimension », tu n’as pas peur qu’on te prenne pour un fou, Dr Morbius ?…
Les gens me prennent comme ils veulent. S’ils sont suffisamment idiots pour s’imaginer que le CE13D est une secte, un club rassemblant des adeptes du New Age ou un groupe travaillant sur le paranormal à travers des entités, c’est non seulement qu’ils n’ont strictement rien compris, mais aussi qu’ils n’ont rien à faire sur le blog et qu’en plus ce sont eux les fous, pas moi ! Moi, j’ai volontairement créé un titre complètement tordu, dans le genre de ceux que l’on pouvait parfois trouver pour des nanars du genre LES ZOMBIES DE LA STRATOSPHÈRE, parce que le CE13D est un éternel hommage à toutes ces œuvres folles, qu’elles soient cinématographiques ou non.
Pour revenir aux Échos d’Altaïr, existe-t-il un blog du même genre en Nouvelle-Calédonie ?
Non, pas à ma connaissance. Je sais que le Sci-Fi Club devait lancer un site, mais je crois que le projet est mis entre parenthèses.
Tant mieux pour toi alors !
Non, je ne le vois pas comme ça à vrai dire. Au contraire, je pense qu’il serait intéressant d’avoir des liens entre ces sites, si celui du Sci-Fi Club se faisait un jour, bien sûr, puisque nous avons toujours eu comme but, le Sci-Fi Club et Les Échos d’Altaïr, de promouvoir l’Imaginaire dans tous ses domaines.
Des membres du Sci-Fi Club participent-ils aux Échos d’Altaïr ?
En ce qui concerne le blog, non, aucun. Quant au groupe Facebook de LEA, il y en a quelques-uns.
Les Échos d’Altaïr sont-il bien connus en Nouvelle-Calédonie ?
Je suis toujours surpris de découvrir, lors des Week-End Geek organisés par le Sci-Fi Club, nombre de personnes, jeunes ou vieilles, qui me disent connaître le blog ! Elles le suivent ou elles sont tombées dessus par hasard à l’occasion d’une recherche sur Internet. Oui, Les Échos d’Altaïr sont de plus en plus connus sur le Caillou, mais pas suffisamment à mon goût car il y a aussi les personnes qui passent au stand et qui me disent : « Cékoi ça ? » (rires) Cependant, nous recevons toujours beaucoup de félicitations, et franchement ça fait chaud au cœur, crois-moi !
Ci-dessus : Le stand des Échos d’Altaïr au Week-End Geek 2017. Cliquez pour agrandir.
C’est sûr. Es-tu bien référencé sur Google ?
Pas assez à mon goût. Mais il m’arrive de tomber sur nos propres articles lorsque je fais des recherches !
Combien de temps passes-tu sur un article ?
Tout dépend de l’article en question. Il faut parfois faire de longues recherches sur Internet, dans des livres de référence, pour dénicher les informations, vérifier ses sources… Par exemple, mon record a été le dossier Vaisseaux. J’ai passé plusieurs semaines dessus, qu’il s’agisse de la première comme de la deuxième partie. J’ai bien sûr pris tout mon temps pour le peaufiner. Quand je réalisais les fiches films, il me fallait une bonne matinée. Sur le CE13D, le plus long à préparer sont les Dataskann qui nécessitent de nombreuses recherches dans des encyclopédies, dictionnaires thématiques, etc.
As-tu déjà censuré des articles écrits par tes contributeurs ?
Ah non, jamais, mais corrigés, oui ! (rires) C’est plus fort que moi en tant qu’enseignant ! Ce qui ne veut pas dire que je ne fais pas de fautes, loin de là… Il y en a certainement déjà ici en recopiant ton interview ! Le français est une très belle langue, mais chaque phrase est truffée de pièges, notamment lorsque le C.O.D. est placé avant l’auxiliaire « avoir ». Que ça me prend la tête ce truc là !
Avec quoi tu t’éclates le plus sur le blog ?
Avec les mises en page ! J’adore chercher les photos, les recadrer si nécessaire, les positionner dans l’article avec le texte qui a également toute son importance dans la présentation. Malheureusement un blog comme celui-ci offre très peu de liberté dans l’originalité, le choix des polices, leurs tailles et leurs couleurs. C’est vraiment le minimum du minimum.
« Ils ont presque réussi à m’écœurer de STAR WARS. »
Les Échos d’Altaïr sont également présents sur les réseaux sociaux : Facebook, Twitter… Je sais que tu as carrément supprimé, il y a quelques mois, le premier groupe Facebook des Échos d’Altaïr, c’est-à-dire Les Échos d’Altaïr IV, qui regroupait tout de même plus de 400 membres ! Que s’est-il passé pour en arriver là ?…
J’en avais plus que marre des donneurs de leçon, des pseudos spécialistes qui se la pètent très fort, des trolls, des grincheux éternels, bref, des emmerdeurs qui plombaient constamment l’ambiance ! Ils étaient peu nombreux, certes, mais suffisamment pour polluer considérablement la communauté altaïrienne. Le groupe était parti en vrille un peu avant, mais surtout après la sortie de STAR WARS VIII : LES DERNIERS JEDI. Plus personne ne respectait l’avis de l’un comme de l’autre. Les propos étaient devenus agressifs, et certains aimaient régulièrement provoquer les conflits. Non seulement ils ont presque réussi à m’écœurer de STAR WARS alors que je suis fan depuis la sortie du premier film en 1977, mais en plus ils m’ont convaincu de tirer la chasse d’eau… C’est ainsi que 411 membres ont été éliminés un par un avant la fermeture définitive du groupe. Je préférais repartir à zéro, d’autant plus que sur 411 Altaïriens seule une petite douzaine participait activement… J’ai donc prévenu tout le monde avant fermeture et indiqué comment se réinscrire dans le nouveau groupe : Le Groupe d’Altaïr IV. Au moins celles et ceux qui reviendraient seraient forcément motivés pour le faire ! Les autres pourraient toujours se contenter de la page. Aujourd’hui nous ne sommes plus qu’une cinquantaine, mais au moins l’ambiance est redevenue conviviale.
Et si ça se reproduisait ? C’est un peu le problème de tous les groupes, non ?
Le règlement nouveau l’indique désormais clairement : dès le premier propos agressif on est éliminé du groupe. On peut très bien ne pas être d’accord mais se respecter et respecter l’avis d’autrui. Les moqueries, les propos acerbes et compagnie, c’est bel et bien fini dorénavant dans notre groupe.
En dehors de Trapard, il y a visiblement peu de commentaires d’internautes sur ton blog. Comment l’expliques-tu ?
Ils sont peut-être comme moi : je ne poste jamais de commentaires sur les sites spécialisés en SF et Fantastique. Je n’ai pas ce réflexe, ce qui est dommage, évidemment, car les commentaires sont toujours très appréciés. Ça m’est arrivé très peu souvent, uniquement à mes débuts sur Internet, en 2007. Ensuite, pour Les Échos d’Altaïr, il y a peut-être la contrainte de remplir un cadre d’informations avant de pouvoir laisser un commentaire… Voilà qui peut en décourager certains.
As-tu déjà reçu des commentaires négatifs, voire agressifs ?
Oui, bien sûr, cependant ils ne représentent même pas une dizaine depuis l’existence du blog.
Les as-tu publiés ?
Je ne publie que ceux qui ne sont pas agressifs, en outre uniquement ceux qui sont argumentés et constructifs. Les autres atterrissent directement à la corbeille.
As-tu prévu quelque chose cette année pour fêter les 10 ans de ton blog, Dr Morbius ?
Eh bien non, pour l’instant je n’ai pas d’idée. Si tu en as, mon cher Mr Suiborm, je suis preneur !
On va y réfléchir. Mais dis-moi, mon cher Dr Morbius, il serait peut-être temps d’arrêter là notre passionnante conversation !
Oui, il serait temps en effet ! J’espère qu’il y a d’ailleurs encore quelqu’un pour nous lire ! (rires)
Merci à toi, Dr Morbius, et à la prochaine fois !
Merci Mr Suiborm. Au plaisir !
- Mr Suiborm -
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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN / CARNET GEEK NC
Pour contacter le blog : morbius501@gmail.com
Le Week-End Geek, c’est aussi la formidable opportunité de rencontrer des gens étonnants, passionnés, qui œuvrent parfois dans l’ombre ou dont la notoriété s’avère plus forte ailleurs que dans leur propre pays ! C’est le cas d’Eliott Salinas (pseudo Eliott Hugo), jeune Youtubeur calédonien de 16 ans, qui a créé FRENCH WALKERS, une chaîne YouTube dédiée à l’une des plus grandes séries télévisées actuelles : THE WALKING DEAD. Eliott, avec qui nous avons pu discuter au stand des Échos d’Altaïr, a accepté de répondre aux questions du blog pour nous parler de FRENCH WALKERS, bien sûr, mais aussi de ses goûts pour le post-apocalyptique, les zombies, et pour nous livrer également quelques-uns de ses nombreux projets. La Nouvelle-Calédonie peut s’enorgueillir de posséder un sacré vivier de geeks dynamiques !
C’est à un véritable passionné que nous avons affaire ici, un fan absolu de l’univers de THE WALKING DEAD, un Youtubeur calédonien plein d’énergie et de détermination pour faire de FRENCH WALKERS une chaîne régulièrement alimentée par des avis, des théories, des hypothèses autour des personnages et des intrigues de la série. Faisons plus ample connaissance avec lui.
« Robert Kirkman a créé un univers exceptionnel. Enfin, il a plutôt créé deux, voire trois univers, celui du comics, celui de la série TV et celui du jeu. »
Comment as-tu connu THE WALKING DEAD ?
J’ai tout d’abord découvert le comics en feuilletant des magazines en Australie. Quelques planches du tout premier comics étaient à la fin du magazine, et appréciant beaucoup l’univers post-apocalyptique, que ce soit avec des zombies ou non, j’ai tout de suite voulu lire les comics en français. À mon retour à Nouméa je me suis empressé d’acheter les premiers volumes Walking Dead que j’ai dévorés. Enfin, en 2010, j’ai appris qu’une adaptation de la BD en série TV existait, alors j’ai sauté sur mon ordi et j’ai fini la saison 1 en l’espace de 3 jours. Je suis devenu un vrai mordu de THE WALKING DEAD ! Et puis plus tard les jeux vidéo de Telltale Games sont sortis, d’ailleurs je fais un Let’s Play sur ces jeux sur ma chaîne YouTube ! Ensuite des romans sont parus, et j’adore lire, alors tout ceci n’a fait qu’amplifier mon amour pour l’univers de THE WALKING DEAD !
Étais-tu déjà un amateur de films d’horreur avant de découvrir THE WALKING DEAD ?
À vrai dire j’étais surtout fan des univers apocalyptiques à la Fallout, les univers où il faut survivre. J’ai adoré le film LA ROUTE, une histoire originale avec un travail sur les comportements humains… Excellent film ! J’aimais bien évidemment aussi les classiques de Romero comme LA NUIT DES MORTS-VIVANTS, ZOMBIE ou encore CHRONIQUE DES MORTS-VIVANTS. Mais les films de zombies récents ne me plaisent plus vraiment à part 28 JOURS PLUS TARD et l’excellent SHAUN OF THE DEAD. Les histoires, je préfère les lire comme notamment les World War Z ou le Guide de Survie en Territoire Zombie.
Qu’est-ce qui te plaît dans THE WALKING DEAD ?
Absolument tout. Robert Kirkman a créé un univers exceptionnel. Enfin, il a plutôt créé deux, voire trois univers, celui du comics, celui de la série TV et celui du jeu. Tout le travail sur les comportements, les sentiments, la survie… Il y a tout un travail vraiment très bien construit derrière Walking Dead, avec la philosophie des personnages qui change par rapport aux conditions dans lesquelles ils vivent. Le fait qu’un shérif deviennent un meurtier, ça paraît tout simple mais derrière ce « tout simple » il y a un réel travail qui pousse THE WALKING DEAD dans la réalité. La qualité des dessins ou du maquillage est aussi exceptionnel. Et les épisodes dit « mous » sont des épisodes encore mieux que les épisodes dit « violents », rien que pour la philosophie des personnages. Enfin THE WALKING DEAD, c’est des univers bourrés de psychologie, et surtout de la psychologie bien pensée !
« Après THE WALKING DEAD il faut avoir du courage pour se lancer dans une série de zombies. »
Parmi tous les personnages, qui préfères-tu ?
Pour la série, mes personnages préférés sont de loin Rick, Michonne et bien évidemment Negan. Pour le comics, ce sont Carl, Dwight et Michonne.
Que penses-tu de FEAR THE WALKING DEAD ?
Une très bonne série, qui nous montre le changement radical de psychologie des personnages. Malheureusement j’ai eu du mal à finir la saison 2, c’était vraiment trop lent, l’histoire n’avançait pas et je m’en suis lassé, et c’est dommage car bon Dieu, cette série possède un immense potentiel !
Et Z NATION, ça te dit quelque chose ?
Oui, une série diffusée sur SyFy sans réel intérêt à mes yeux que de remodéliser des histoires déjà vues des dizaines de fois. Mais bon, après THE WALKING DEAD il faut avoir du courage pour se lancer dans une série de zombies, alors bravo quand même !
Depuis quand FRENCH WALKERS, ta chaîne YouTube, existe-t-elle?
Ma chaîne YouTube existe depuis début 2015, mais à l’époque je n’avais pas encore en tête de sortir des vidéos comme aujourd’hui, j’avais donc juste mis en ligne une vidéo tribute sur THE WALKING DEAD pas terrible, et ensuite plus rien, jusqu’au mois de mars de cette année ou j’ai décidé de me lancer à fond dans ma chaîne YouTube !
« J’ai un gros projet en cours de production, un film d’environ une heure et demi qui sortira je l’espère vers le mois de mars 2017. »
Qu’est-ce qui t’a donné envie de créer FRENCH WALKERS ?
Le fait de parler tout le temps avec mon frère et mes amis des théories ou de mes pensées sur THE WALKING DEAD, c’est la raison principale pour laquelle je voulais me lancer sur YouTube. THE WALKING DEAD ne sera sûrement pas la seule série dont je vais parler, des vidéos sur STRANGER THINGS sont prévues. Mais THE WALKING DEAD est, et restera, le moteur de FRENCH WALKERS bien évidemment ! Ensuite, étant fan de gaming, ma chaîne m’ouvre des opportunités sur les jeux de survival, ou des jeux post-apocalyptiques. Et enfin, comme je suis un grand amateur de cinéma et de courts métrages, un univers qui me fascine, ma chaîne me permet de publier mes courts métrages et autres projets professionnels sur YouTube afin qu’ils soient vus par pas mal de monde, et c’est vraiment sympa ! Par ailleurs, j’ai un gros projet en cours de production, un film d’environ une heure et demi qui sortira je l’espère vers le mois de mars 2017, il sera bien évidemment sur ma chaîne ! Son titre est : GENÈSE pt.1.
Que présentes-tu sur FRENCH WALKERS ?
Tout ce que j’aime, que ce soit des théories, des reviews, ou encore des vidéos juste pour discuter d’un sujet qui me plaît sur THE WALKING DEAD ! Depuis quelques jours un let’s play sur le jeu de Telltale Game The Walking Dead a débuté sur ma chaîne et les premiers retours sont très positifs, alors c’est vachement cool ! Et prochainement des courts et longs métrages seront proposés sur FRENCH WALKERS !
Es-tu le seul à t’occuper de FRENCH WALKERS ?
Yes ! FRENCH WALKERS est uniquement « dirigée » par moi-même, Eliott. J’ai eu des coups de mains, notamment pour l’intro et l’outro, et même pour l’audience, par THE WALKING DEAD FRANCE, mais pour le reste tout est fait par moi-même : écriture, tournage, montage. Je m’occupe de tout mais je suis beaucoup aidé par mes amis qui me poussent à aller plus loin !
Être un Youtubeur calédonien, c’est facile ?
Oui et non. Oui, car ça fait rêver les Métropolitains qui me suivent et que ça me donne un côté un peu exotique ! Mais il y a quelques inconvénients, notamment le décalage horaire ! Je dois programmer mes vidéos pour qu’elles sortent entre 00:00 et 02:00 du matin, sinon il n’y aura que très peu d’audience. Communiquer avec des personnes pour des partenariats et autres est également compliqué. Le décalage horaire joue et c’est un peu chiant. Et il y a bien évidemment le fait qu’ici, à Nouméa, je suis sûrement inconnu. Je crois que je n’ai que 5 abonnés calédoniens sur 2260 ! C’est bien peu, pourtant je suis sûr que les Calédoniens aiment autant THE WALKING DEAD que les Métropolitains!
En espérant que cette petite interview te fera connaître davantage sur le Caillou, Les Échos d’Altaïr te remercient et souhaitent à FRENCH WALKERS un bel avenir !
Lien vers la chaîne YouTube de FRENCH WALKERS
Lien vers la page Facebook de FRENCH WALKERS
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- Morbius -
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INDEX DU BLOG / GUIDE ALTAÏRIEN
Dans cette seconde et dernière partie de notre longue interview de David Guivant (la première est disponible ici), geek néo-calédonien et cinéaste amateur, David répond à la question suivante : « Tu as participé à de nombreux festivals et à de nombreuses conventions. Quel est ton meilleur souvenir, et le pire ? » Ne jamais poser une telle question à David !
Peinture de David pour GALACTICA SECOND COMING : « Return of Starbuck ».
J’ai eu la chance d’étudier dans quatre pays différents et d’aller à plusieurs conventions en tant que fan et aussi quelques fois en tant qu’artiste. Tous ces événements artistiques et culturels autour de nos passions m’ont permis de faire de nouvelles connaissances, et de mon côté de promouvoir un échange culturel en faisant connaître la Nouvelle-Calédonie. Ainsi, en Australie : CONQUEST 99 et SUPANOVA 2001. Aux USA : GALACTICON 2003, MEGACON 2010 et CELEBRATION V. En France : STAR WARS REUNION 2005 et FESTIVAL D’ANNECY 2012. À Singapour : ART OF STAR WARS EXHIBITION 2005, ANIME FESTIVAL ASIA X et STGCC 2010. Au Royaume-Uni : LONDON SUPER COMICON 2014, LONDON ANIMECON 2014, LONDON FILM AND COMICON 2O14 et LONDON MCM EXPO 2014.
CONQUEST 1999 BRISBANE
Dans les années 90, lors de mes études à Brisbane en Australie, j’ai pu assister à une mini convention, CONQUEST 99, où j’ai pu rencontrer un acteur de STAR TREK et un autre de BATTLESTAR GALACTICA : René Auberjonois et Richard Hatch. Malheureusment toutes les grosses conventions se déroulaient à Sydney. À chaque fois qu’on regardait les affiches des conventions avec mes camarades de l’université, on arrêtait pas de baver devant le liste prestigieuse des invités de STARGATE, STAR TREK, STAR WARS, BABYLON 5 et BATTLESTAR GALACTICA.
Richard Arnold, en haut à gauche, consultant sur la série STAR TREK.
Le vol de René Auberjonois avait du retard et il est arrivé le jour même directement de l’aéroport avec seulement une demi heure pour nous divertir, raconter des anecdotes de tournages sur DEEP SPACE NINE et signer quelques autographes.
René Auberjonois, Odo dans STAR TREK : DEEP SPACE NINE. On voit également David, à droite.
Richard Arnold, consultant sur STAR TREK, avait des anecdotes croustillantes avec beaucoup de diapos et souvenirs de tournages. Richard Hatch quant à lui faisait campagne pour ramener BATTLESTAR GALACTICA sur le grand écran ou au moins au cinéma avec son projet GALACTICA SECOND COMING dont les trucages avaient été réalisés par Lee Stringer. J’ai pu rencontrer sa compagne de l’époque, la scénariste Sophie Laporte qui m’a proposé d’aider à promouvoir GALACTICA SECOND COMING. J’ai alors rejoint le Battlestar Fanclub d’Amérique et peint un poster appelé “Return of Starbuck”.
Richard Hatch (Apollo dans GALACTICA) vu de très loin.
Lors d’une escale à Sydney même, j’ai quand même pu assister à Supanova 2001, la convention de comic book à Sydney où j’ai pu rencontrer Bryan Michael Bendis (« Ultimate Spiderman »), Walter et Louise Simonson (« X-Factor ») l’actrice Virginia Hey qui a joué dans FARSCAPE, JAMES BOND et MAD MAX 2.
À gauche : Brian Michael Bendis (« Ultimate Spiderman »). Au centre, étreignant David, l’actrice Virginia Hey (FARSCAPE, MAD MAX 2…). À droite : Walter Simonson, créateur de « Facteur X ».
Entre-temps plusieurs projets GALACTICA concurrents avaient émergé :
1/ BATTLESTAR GALACTICA SECOND COMING de Richard Hatch, une suite qui se déroule 25 après.
2/ BATTLESTAR GALACTICA du créateur original Glen A Larson, une suite qui se déroule 30 ans après la série TV.
3/ BATTLESTAR GALACTICA SDS de Tom de Santo, une suite qui se déroule plus tard également. Malheureusement, le projet a été interrompu par les événements tragiques du 11 septembre où Hollywood stoppa toute production pendant un mois.
4/ La chaine Sci-Fi a donc décidé de faire un remake de cette série culte sous la tutelle de Ronald D Moore connu pour son travail sur STAR TREK.
GALACTICON 2003 LOS ANGELES
En 2003, l’acteur Richard Hatch avait réussi l’exploit d’organiser une convention internationale de BATTLESTAR GALACTICA regroupant les divers acteurs ainsi que les représentants de ces quatre projets. J’ai été ravi de retrouver Richard hatch, Sophie Laporte et aussi de rencontrer les présidents du Battlestar Fanclub : Sean O’Donnell et Chris Feehan, Lee Stringer qui a travaillé sur le projet de Richard et aussi celui de Tom. Les présidents du club avaient eu l’ingéniosité d’organiser des tournois de Laser Tags histoire de faire connaissance et de se mélanger un peu plus avec la participation du Capitaine Apollo.
J’ai pu faire connaissance avec Francis Greenaway l’ancient président du Battlestar Fanclub UK et qui a aussi servi de consultant pour Universal Vivendi Interactive pour le jeu vidéo BATTLESTAR GALACTICA.
Francis, un professeur d’informatique, est devenu un de mes meilleurs ami et aussi un consultant informatique sur tous mes projets de cours-métrages.
STAR WARS REUNION 2005 PARIS
Pour Star Wars Réunion, c’était la première convention de STAR WARS en France organisée par Patrice Girod, rédacteur en chef du Lucasfilm Mag. C’était la mode de faire des fan films STAR WARS. En tant que geek je n’ai pas échappé à la règle. Cette convention m’a donné l’occasion de présenter mes courts-métrages et faire de la promotion pour notre pays. J’y étais avec Abel Lasserre qui a fabriqué sa propre armure de Boba Fett et qui joue aussi dans mes films.
Avec les copains on avait réalisé GEORGE LUCAS LEGEND OF THE FORCE qui relate la première rencontre légendaire ente Lucas et Spielberg avec un budget de 125 euros. Et ensuite on avait tourné des courts-métrages sous forme de TV spots à Yaté, Nouville, au Mont Coffin, Mont Vénus avec les amis, des costumes de Jedi et aussi la collection de jouets qui a servi au tournage.
Paris était superbe, le Grand Rex était un peu à l’étroit. J’ai pu discuter longuement avec le producteur de STAR WARS et de YOUNG INDIANA JONES CHRONICLES, Rick Mc Callum, qui nous avait donné quelques tuyaux et encouragé à continuer à réaliser des courts-métrages. C’est comme cela qu’on apprend, qu’on évolue et ensuite que l’on se fait repérer pour après intégrer le monde du cinéma. À l’époque il avait déjà annoncé la mise en chantier d’INDIANA JONES IV et STAR WARS REBELS, mais en série TV.
Nous avons aussi fait la connaissance de nouveaux fans et nous étions très contents de rencontrer des gens qui partagent la même passion que nous. L’un d’entre eux, Erwan Blaise, qui a fait des études de cinéma et travaillé sur la série animée WOUNCHPOUNCH, nous a aussi aidé sur le projet CAPITAINE FLAM.
Abel Lasserre costumé en Boba Fett a pu rencontrer Martin Rezard qui a fabriqué l’armure de Darth Vader et aussi l’acteur Jeremy Bulloch : le vrai Boba ! Il est arrivé quatrième au concours de costumes STAR WARS, juste après Anakin , Amidala et Obi-Wan, donc il reste le meilleur Boba Fett de France 2005 !
D’autres rencontres inoubliables avec Peter Mayhew, Warwick Davis, Roger Carel (la voix de Benny Hill, C-3PO, Isidore et Buggs Bunny)… Excellent souvenirs ! Une petite publication dans le Lucasfilm Mag grâce à Monsieur Patrice Girod et une petit publicité pour la Nouvelle-Calédonie également.
Grâce à la publication dans le Lucasfilm Mag, mes projets STAR WARS ont eu une mini notoriété et j’ai pu faire connaissance d’autres membres de la 501 dans divers pays, et aussi faire passer mes courts-métrages à HOLORED V en Espagne et FORCE IV en Australie.
THE ART OF STAR WARS EXHIBITION 2005
J’avais contacté le président du club STAR WARS de Singapour et j’ai pu ensuite projeter mes fan films de STAR WARS à l’expo. Rencontres avec les fans de Singapour et aussi la Garnison 501 de Malaisie venue spécialement pour visiter l’expo en costume. Ça fait aussi de la pub pour la Nouvelle-Calédonie en même temps, une destination encore inconnue pour eux. On a pu mettre en valeur les canyons de Nouville à Fort Tereka et ceux de Yaté également.
Singapour est une île plus petite que la Nouvelle-Calédonie mais avec beaucoup trop de buildings, une vraie cité. Nos paysages font donc rêver les fans de Singapour qui ne rêvent que de visiter notre destination et aussi de participer un jour à nos projets de fan films.
CELEBRATION V 2010
En 2009, grâce à mes courts-métrages qui me servent de démo, j’avais pu intégrer la Digital Animation and Visual Effect School à Universal Studios Orlando. Un de nos projets de fin d’année était un court-métrage STAR WARS en 3D stéréoscopique. Un de mes camarades de classe faisait la voix du robot et la Daveschool a eu la chance d’avoir John Armstrong qui fait les voix d’Indiana Jones et Han Solo pour les jeux Lucasarts.
STAR WARS THE SOLO ADVENTURES avait été sélectionné pour le concours de fan film STAR WARS à Celebration V, la plus grosse convention de STAR WARS qui s’est déroulée à Orlando-même au Convention center qui fait la taille d’un aéroport international. George Lucas lui-même nous a récompensé du prix du Best Animated Feature 2010. Le projet servait de pilote pour une éventuelle série, malheureusement George avait négocié sa retraite et aussi entamé la vente de Lucasfilm à Disney.
C’est dommage, Dave Filoni réalisateur des CLONE WARS aurait bien voulu nous offrir quelques opportunités de travail, mais George Lucas a rappelé que le niveau de Lucasfilm reste très élevé, ils ne recrutent que le top du top. Hors nous étions à peine sortis de formation, donc nous avons encore beaucoup à prouver avant d’intégrer les grands prestigieux studios du grand Lucas.
Superbe convention encore une fois ! Rencontre avec divers acteurs et actrices, producteurs, superviseurs des effets visuels de films et séries TV : STARGATE, STAR WARS, FARSCAPE, RETOUR VERS LE FUTUR, STAR TREK…
FESTIVAL D’ANNECY 2012
Un festival international et multiculturel également, y’a pas à dire, de très belles rencontres dont un artiste qui a autrefois bossé avec un de nos anciens instructeurs à la Daveschool sur CAPTAIN POWER, une de mes séries sci-fi préférées des années 80. Excellents souvenirs. Annecy est une très belle ville, très propre, chère mais très, très accueillante, y’a pas à dire dès qu’on sort de Paris on respire nettement mieux. La Nouvelle-Calédonie pourrait s’en inspirer dans bien des domaines !
À moins de deux jours du Week-End Geek 2014, il nous fallait un geek déchaîné, passionné, débrouillard et prêt à remuer ciel et terre pour faire aboutir tous ses projets, un vrai geek calédonien qui a participé à de nombreux festivals à travers le monde, qui a rencontré quelques-uns des artistes les plus talentueux en matière d’effets spéciaux, un geek prêt à nous livrer quelques-uns de ses secrets, mais aussi certaines de ses impressions sur le cinéma fantastique et de SF actuel. On l’a bien sûr trouvé en la personne de David Guivant, déjà présenté, à plusieurs reprises, sur Les Échos d’Altaïr. L’interview fut si prolixe qu’une suite est d’ores et déjà prévue où David nous racontera ses anecdotes de festivals !
Bonjour David. Peux-tu te présenter en quelques mots, nous raconter vers quel âge tu es tombé dans la SF et comment ?
Bonjour Morbius. Je suis David Guivant, artiste Néo-Calédonien indépendant et ancien enseignant en Arts Appliqués avec une formation de Graphic Designer à Singapour et ensuite à Brisbane.
Après les prouesses digitales sur ABYSS et TERMINATOR 2, James Cameron avait voulu se lancer dans une adaptation de Spiderman avec ses acteurs Fétiches, Michael Bienh pour Peter Parker et Arnold Shwarzeneger pour Eddie Brock. Une de mes illustrations, représentant Michael Bienh en Peter Parker et Arnold Shwarzeneger en Venom, avait gagné le premier prix d’un concours aux U.S.As et avait été publiée dans le Magazine Wizard (Magazine spécialisé dans les comic books).
J’avais donc réalisé à l’époque (1999 – 2005) des trading cards de GI JOE, TRANSFORMERS, XXX, GEN 13, 4 FANTASTIQUES, STARMAN et BIRDS OF PREY en espérant travailler un jour pour des studios de cinéma comic books, animés, mangas, jeux de rôles et trading cards. L’une d’entre elle a inspiré un studio de cinéma pour son casting lors de son adaptation directe d’un film basé sur une gamme de jouet très populaire de ces années (Birds of Prey Lithographs, Transformers Lithographs, Widevision Trading Cards, Comic Books Trading Cards).
J’ai toujours été fasciné également par la science-fiction et les effets spéciaux. En 2006 j’ai achevé un court-métrage indépendant, une adaptation personnelle de la bande dessinée L’INVINCIBLE IRON MAN TV SHOW, diffusé sur le net en décembre 2007 (sorti 4 mois avant la version de Jon Favreau, tourné sur les quais de Nouméa et dans une mezzanine).
Ne possédant aucun budget pharaonique ou matériel professionnel, les cinéastes amateurs voulant captiver l’attention des studios dans le but de décrocher un emploi dans le milieu cinématographique font généralement des courts-métrages eux mêmes comme Steven Spielberg (avec le court-métrage FIRELIGHT) à ses débuts avant de décrocher un poste à Universal Studios pour réaliser un épisode de COLUMBO. D’après son complice George Lucas, « Steven pouvait faire voler des avions à hélices qui se déplaçaient plus vite que la vitesse de la lumière comme des vaisseaux. »
Le succès de la saga STAR WARS a incité de nombreux fans, dont moi-même, à réaliser eux-mêmes leur propre version de STAR WARS et à la prolonger par le biais de décors, d’effets spéciaux et de scénarios souvent fort intéressants. J’avais réalisé, avec mes amis, GEORGE LUCAS : LEGEND OF THE FORCE, relatant le rencontre entre 2 légendes du cinéma : Spielberg et Lucas, ainsi que PRIME OF THE JEDI, une suite fictive (tourné à Yaté, Fort Tereka / Nouville, Mont-Coffin, Mont Vénus…)
Mes projets sont en général des courts-métrages à but non lucratifs réalisés sans aucun budget mais avec le cœur à l’ouvrage et beaucoup de passion.
Après une incursion dans STAR WARS, je passais donc à l’univers Marvélien. Grâce à Invincible Iron Man et un début de Captain Future, j’ai pu intégrer la Digital Animation & Visual Effects school, à Universal Studios / Orlando. Durant ma formation, j’ai pu participer à deux projets : ANTHRO, du réalisateur Aristomenis Tsirbas (MECHWARRIOR et BATTLE FOR TERRA) et STAR WARS : The Solo Adventures, mettant en scène Chewbacca et Han Solo, qui a gagné le prix du meilleur court-métrage animé au concours de Fan films à Celebration V, la plus grosse convention de STAR WARS de la planète, dont le juge est le fameux George Lucas lui même. Suite à cette aventure, j’ai eu l’opportunité d’enseigner le dessin, la peinture ainsi que le logiciel After Effects à l’institut Universitaire Polytechnique de Singapour. Je viens juste d’achever Captain Future, inspiré des Romans d’Edmond Hamilton ainsi que le dessin animé Japonais culte : Capitaine Flam.
Tu es un fan absolu de STAR WARS. STAR WARS, ça représente quoi pour toi ?
STAR WARS représente le top du top en film de sci-fi. C’est la raison pour laquelle la plupart des artistes veulent bosser dans le domaine des effets spéciaux, suivi de TERMINATOR et STAR TREK. Je possède une vaste collection de trading cards, art books et storybooks STAR WARS également.
Y a-t-il quelque chose que tu n’aimes pas ou que tu ne supportes pas en science-fiction, un sous-genre, une manie, un cliché ?
Effectivement, les remakes inutiles et parfois horribles de films classiques ou reboot, genre ROBOCOP, TOTAL RECALL, PLANÈTE DES SINGES, I AM A LEGEND, THE FOG… Ou bien des suites inutiles comme UNDERWORLD 2, 3, 4…. Les films trop pop-corns avec trop d’action et d’effets spéciaux comme les nouveaux STAR TREK ! Gene Rodenberry nous avait fait découvrir un univers avec des explorateurs et scientifiques intelligent et diplomates, une myriade de personnages avec lesquels on pouvait s’identifier. Dans les nouveaux STAR TREK, les héros sont trop impulsifs, de vrais cow-boys.
En dehors de STAR WARS, quels sont tes autres films de SF préférés ?
Eh oui, effectivement, STAR WARS hors compétition, mes films préférés resteront toujours ROBOCOP, TOTAL RECALL et STARSHIP TROOPERS de Paul Verhoeven. BUCK ROGERS, FLASH GORDON, BATTLESTAR GALACTICA, RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE, les STAR TREK, TERMINATOR 1 et 2, E.T., RETOUR VERS LE FUTUR, TRON… À peu près tous les films de sci-fi des 60′s, 70′s, 80′s et 90′s. SOLEIL VERT, L’ÂGE DE CRISTAL…LES 7 CITÉS D’ATLANTIS… J’adore aussi tous les films de séries B, certains sont hilarants et d’autres ont un manque flagrant de budget mais avec des histoires sont vraiment passionnantes. J’essaie aussi de découvrir différents notules asiatiques ou russes, toujours un manque de budget, mais des histoires souvent divertissantes.
Et le Fantastique, et l’Horreur, tu y goûtes aussi parfois ?
INDIANA JONES, HIGHLANDER, X-FILES… DARK CITY, DARK CRYSTAL… LE CHOC DES TITANS, LES GOONIES… Pour les films d’horreur, je préfère seulement les films avec des créatures : ALIEN, PREDATOR I et II, CRITTERS, TREMORS, LES DENTS DE LA MER, VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ?, GREMLINS… Pour l’épouvante, John Carpenter reste le maître absolu avec FOG, le remake THE THING, HALLOWEEN et bien entendu PRINCE OF DARKNESS. VENDREDI 13 également… Je n’ai jamais vu un seul film de Freddy ! Quelques films japonais aussi, des tokusatsus tels que : GODZILLA FINAL WARS, VERSUS, RETURNER, GOEMON et CASSHERN… Dailleurs mis à part le grand écran, les séries TV nous offrent parfois de vrais petits bijoux !
Être fan de SF en Nouvelle-Calédonie, c’est quoi pour toi ?
C’est faire des choses qui sont en rapport avec l’univers qu’on aime bien sur ce petit morceau de France, et d’avoir la possibilité de faire des échanges culturels et partager ce que l’on fait avec plusieurs pays étrangers. Notre île est le plus souvent inconnue, on nous confond souvent avec Tahiti, ou bien quelque fois certaines personnes pensent que notre île est située dans l’océan Indien. C’est surtout à l’étranger, à travers le net, divers festivals et conventions dans le monde entier où je suis le mieux accueilli. D’ailleurs quand mes projets artistiques sont applaudis à l’étranger, ça prouve que les gens du pays sont capables de réaliser de bonnes choses, et en conséquence c’est la Nouvelle-Calédonie toute entière qui est valorisée.
Quels sont tes projets actuels ?
Je viens de mettre en ligne mon nouveau projet Captain Future sous forme de bande-annonce, un projet inspiré des romans d’Edmond Hamilton, ainsi que le dessin animé japonais culte : Capitaine Flam. En Nouvelle-Calédonie, il n’y pas grand monde qui vous prend au sérieux, même après avoir déjà réalisé quelques courts-métrages. Il ne faut pas se décourager et avoir foi en Dieu.
Le tournage s’est déroulé entièrement en Nouvelle-Calédonie, en 2008, au lycée Blaise Pascal, dans une salle d’histoire-géo transformée en plateau de cinéma pour l’occasion. Beaucoup d’humour et de rigolade, avec un camescope mini dv et un budget de 750 euros (de ma poche). Mon correspondant en France, Pascal Refloch’, webmaster du site Capitaine Flam.fr, est mon consultant sur le projet.
À notre grande surprise, nous avons découvert que Flam s’appelait Future et que son origine était américaine. Il était né sous la plume d’Edmond Hamilton qui n’est autre que l’époux de Leigh Bracket qui a co-écrit le scénario de L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE avec le producteur Gary Kurtz. Comme quoi, on a beau changer de galaxie, on est toujours très proche de LA GUERRE DES ÉTOILES.
Le dessin animé était une interprétation artistique parmi tant d’autres publications japonaises dont les personnages avaient des looks tout aussi différents et aussi proches des romans originaux.
L’acteur Paul Lasserre, qui fut le premier homme à interpréter Tony Stark en live dans mon court-métrage Iron Man, troque son armure de vengeur contre celle du Capitaine Flam. Abel Lasserre est également de retour dans le rôle de l’androïde Otho. Frédéric Lasserre, nouveau venu, incarne le Marshal « Starwolf » Ezra, chef de la police intergalactique, croisement entre un Jack Palance et un Lee Van Cleef futuriste. Le Capitaine Flam est aussi entouré de son fils adoptif Ken (Loup Paolo Courdent), de sa douce amie Joan Randall (Tehani Jeandot), de la Comtesse Cydonia (Valentine Ollivaud), de la Princesse Inana (Ophélie Matkovic) ainsi que de la reine Thiamat (Nania Turpin).
Nous avons fait la connaissance aussi d’autres personnes (Julien, Nathanael, Françoise, Eric, Patrice, Kenny, Gilbert), tous fans de dessins animés Japonais (Récré A2 + Club Dorothée) qui sont venus se greffer à notre équipe. Ils ont tous grandi avec COBRA, L’EMPIRE DES 5, GOLDORAK, JUDO BOY, CANDY, RÉMY, SAINT SEIYA, KEN LE SURVIVANT, DRAGONBALL et ALBATOR… Mes amis de longue date, Francis et Erwan, se sont joints au projet également en tant que consultants informatiques.
Nous avions voulu le faire façon Tokusatsu, avec un costume et une armure physique (façon X-OR) qui a été bel et bien fabriquée (les tokusatsu sont des séries télévisées japonaises très riches en effets spéciaux. Elles dérivent des films de kaijū, les films de monstres, comme GODZILLA.) Mon ami sculpteur Abel Lasserre, qui a autrefois fabriqué une armure de Boba Fett et de Dark Vador, s’est attelé à la tâche.
Les épisodes de SAN KU KAÏ et de X-OR ont été étudiés soigneusement et, lors de mes voyages à l’étranger, j’ai pu ramener quelques storybooks de Kamen Rider 555 (achetés dans les Kinokuniya) pour pouvoir créer notre propre armure du Capitaine Flam. La confection d’une armure physique était assez inconfortable pour son interprète, et ses mouvements étaient très restreints.
Pour le tournage, nous avons opté pour une combinaison de plongée recouverte de morceaux de feuilles brillantes. Pour la lampe façon Iron Man sur son torse, j’ai pris un tupperware que j’ai collé sur son torse comme on peut le voir dans la vidéo sur les trucages. Le costume de Mala a été fait avec du tissu bordeaux. Pour la partie cuir, notre costumière Marie-Thérèse, déjà habituée à faire des costumes pour ses enfants cosplayers, a tout simplement découpé une petite partie de son canapé (façon Tokusatsu fauché). Le court-métrage est donc une suite logique qui se déroule cinq ans après les événements des romans et des dessins animés (et ce n’est donc pas un remake).
La post-production a été entièrement réalisée en 2D (aucune 3D n’a été utilisée), en suivant les traces du réalisateur Kazuaki Kirya (CASSHERN, GOEMON) où le monde réel et le manga fusionnent. Les logiciels Photoshop et After Effects sont utilisés pour les trucages.
Notre savoir-faire limité sur les tokusatsu m’a poussé à voir du côté de l’Amérique ! Pourquoi ne pas combiner le savoir-faire de plusieurs cultures? L’équipe de George Lucas a elle-même utilisé des pommes de terre pour représenter les astéroïdes de l’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE ! Pourquoi pas nous ? Le monde de Captain Future est entièrement composé d’éléments organiques, la plupart d’entre eux comestibles. Une boule de glace vanille sert de planète, les astéroïdes dans un des plans sont en fait des nuggets de poulet. Des crêpes fabriquées maison servent de texture pour les paysages déserts et lunaires de la base spatiale du Capitaine Flam. L’effet d’hyper-espace est obtenu en appliquant un flou radial (en mode zoom) sur des feuilles de salades. Mon ami, Alain Weihsbach, photographie de nombreux insectes et m’a refilé quelques-unes de ses photos dont les textures composent l’armure de la Princesse Inana.
Les Néo-Calédoniens étant férus de plongée et de pêche, il est donc naturel que le look final de nos héros intègre divers éléments comme des morceaux de moulinets de pêche ainsi que des morceaux de camescopes (moulinets achetés dans un magasin de pêche à Shimbashi, au Japon).
Une des personnes de l’industrie Américaine (nom de Code: Uncle Glenn) qui passe en revue nos démos à la Digital Animation and Visual Effects School et qui est aussi un des juges dans la catégorie Effets Visuels lors des Academy Awards, nous dit toujours que c’est mieux de réaliser un fan film sous forme de générique d’ouverture de série tv pilote ou bien une bande annonce (teaser) qui, espérons le, pourra captiver l’attention des studios pour en faire un long métrage.
C’est aussi plus attrayant pour un artiste digital de bosser sur des séquences diversifiées qu’offre le format du teaser ou générique de série TV. D’ailleurs, beaucoup de recruteurs de grands studios coupent le son lors du visionnage de ces démos. Quand on est seul pour assurer toute la post-production, des formats très courts sont les bienvenus.
Mes fan films Invincible Iron Man TV Show et Captain Future à but non lucratifs seront programmés bientôt pour une projection dans de nombreux festivals et conventions :
• Tri-Cities International Fantastic Film 2014 Festival (Washington)
• Gameplay 2014 (Belgique)
• ASFA 2014 (Amélie les Bains)
• StarGeek Universe 2 (Lyon)
• Shore Leaves 2014 (Baltimore)
• Le Salon de Geeks (2014)
• Salon du Jouet 2014 (Basillac)
• Fed con 2014 (Allemagne) présenté par le journaliste Robert Vogel
• Annecy Off 2014
• Manga Dax 2014 (France)
• Detcon 1 (Michigan)
• Spocon SF & F 2014 (Washington)
• Malta Comicon 2012 et 2014 ( Malte)
• Anima Geek (2014)
• Hero Festival (2014)
Je regrette cependant de ne pas pouvoir assister avec mes amis à tous ces festivals pour y présenter nous-mêmes les courts-métrages. On pourrait ainsi optimiser un peu plus l’échange culturel entre la Nouvelle-Calédonie et d’autres destinations. On ne peut pas tout avoir dans la vie donc je remercie Dieu d’avoir mis tous les responsables de ces événements geeks sur mon chemin et de m’avoir permis de faire connaitre mes travaux à l’étranger. En tout cas une chose qui est bien vraie: “ Nul n’est prophète en son pays ! “
Après avoir autrefois enseigné des modules de dessin ainsi que le motion graphics sur after effects (VFX) à l’Institut Polytechnique de Singapour, je suis allé me ressourcer au Royaume Uni où j’ai pu suivre une formation complémentaire à Escape Studios dans le domaine des trucages visuels 2D, sur le logiciel de Compositing appellé NUKE. Armé de ces nouvelles connaissances, grâce à mes instructeurs qui ont collaboré aux trucages fabuleux de plusieurs films comme MATRIX et LES GARDIENS DE LA GALAXIE, j’ai entamé la phase de post-production de mon nouveau court-métrage : une version live de Module ✧ d’Action ✧ Secrète ✧ Kommando (M.A.S.K) inspirée du dessin animé culte ainsi que de la gamme de jouet très populaire des années 80. Projet ambitieux qui se décrit comme un croisement entre GI JOE et FAST & FURIOUS !
Le tournage avait déjà été planifié de longue date depuis 2011, les scènes avaient été tournées en une journée au Tiki Pacific en 2012 (juste avant que la prophétie Maya se réalise), une ancienne boutique située dans le centre-ville de Nouméa, pour une sortie prévue en 2016.
Dieu nous accompagne sur cette épopée : nous avons aussi reçu un mail d’encouragement de la part de Monsieur Joe Del Beato, artiste original sur la série M.A.S.K pour DC Comics ! Quelques fans de M.A.S.K en provenance de France, Écosse, USA et Singapour qui servent de consultants sur cette aventure ! On n’a toujours pas les millions de Michael Bay, mais que les fans se rassurent, c’est réalisé avec le cœur et c’est fait par des geeks !
Quel est ton rêve le plus fou ?
Ça serait cool que tous les peuples vivent en paix et que toutes les personnes au monde puissent vivre de leur passion. J’aimerais aussi réaliser une préquelle de LA GUERRE DES ÉTOILES, un film de Defenders of the Earth, Bob Morane, Blake et Mortimer et les GALAXY RANGERS. Une série TV Starman (DC Comics) pour la Warner Bros. Manger une pizza avec Morbius avant que je quitte le territoire !
Encore une fois merci pour tout Morbius !
Merci à toi, David !
C’est le 24 octobre de cette année que paraîtra chez Huginn et Muninn le livre événement de Jérôme Wybon : Les Guerres des Étoiles. Cet ouvrage unique en son genre présentera le space opera cinématographique et télévisuel durant la période 1975-1985. Jérôme a sympathiquement accepté de répondre aux questions de notre dévoué Trapard.
Bonjour Jérôme. Pour commencer, pouvez-vous nous présenter le Jérôme Wybon cinéphile ?
Je suis un enfant des vidéo-clubs. J’avais 9 ans quand mes parents ont acheté leur premier magnétoscope, un VHS AKAI à chargement par le dessus et on s’est tout de suite inscrit au vidéo-club du coin. Bruce Lee, LE CONTINENT OUBLIÉ, ÉPOUVANTE SUR NEW-YORK… autant de films que j’ai découvert en VHS. Et puis, il y a eu Canal +, avec ses films fantastiques du samedi à 23h, les comédies américaines de John Hughes et bien sûr Cinéma de Quartier de Jean-Pierre Dionnet. Je me rappelle très bien de la programmation des trois QUATERMASS, en particulier du troisième, LES MONSTRES DE L’ESPACE, sûrement l’un de mes films de science-fiction préférés. Le Blu-ray anglais est d’ailleurs une franche réussite. Et puis il y a eu le Laserdisc, avec la découverte de la v.o., le DVD et aujourd’hui le Blu-ray, tous ces supports qui permettent de voir les films dans des conditions inédites, et inespérés vingt ans auparavant.
Vous êtes en train de nous concocter un recueil sur le cinéma de space opera. Comment est née l’idée de ce projet ambitieux ?
Je suis entré en contact avec l’éditeur Huginn & Muninn par un ami journaliste. Cela faisait longtemps que je voulais parler de la science-fiction de ces années-là, ayant vécu enfant et adolescent la sortie de ces films en salles et en vidéo. Je voulais revenir sur la fabrication de ces films, parfois loin de la version officielle comme pour les STAR WARS. J’aime beaucoup les livres « Making » des trois STAR WARS, écrit par Rinzler, mais c’est la version de George Lucas qui y est racontée, et l’influence de Gary Kurtz ou de Marcia Lucas y est réduite. Et puis, je voulais depuis longtemps revenir sur le tournage de STAR TREK : LE FILM qui reste mon film préféré de cette période, complètement à l’opposé de STAR WARS au niveau du design et des effets spéciaux. Mais surtout, je trouve le concept très risqué : vouloir faire cohabiter l’univers d’une série des années 60, centrée sur les personnages, et une histoire très proche des thématiques du film de Kubrick. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment la Paramount a pu se décider pour un scénario original.
Pourquoi vous être centré sur le space opera des années 70 et 80?
Parce qu’il s’agit d’une période riche, de par la sortie de STAR WARS et d’ALIEN, et de leurs enfants plus ou moins légitimes. Et il y a l’émergence de gens comme John Dykstra, Richard Edlund, Dennis Muren, Brian Johnson, qui ont révolutionné les effets spéciaux. J’ai d’ailleurs retrouvé une interview de 1978 de John Dykstra qui pensait sincèrement qu’il n’était pas loin le moment où son nom et celui de quelques autres seraient mis en avant sur les affiches au même titre que les acteurs. Cela démontre le poids que les effets spéciaux avaient à l’époque pour vendre un film. BATTLESTAR GALACTICA s’est vendu principalement sur le nom de Dykstra qui était producteur du pilote de la série. J’ai choisi la période 1975-1985 car je n’imaginais pas écrire un livre sur le space opera sans y intégrer COSMOS 1999. J’aurais pu commencer avec STAR WARS, mais c’était trop évident, et surtout je ne voulais pas qu’il n’y ait que des longs métrages de cinéma. Je ne fais pas de distinction entre le cinéma et les séries TV. Des séries comme BUCK ROGERS ou SAN KU KAÏ ont laissé autant de souvenirs forts aux enfants et adolescents de cette époque que L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE ou ALIEN. Et je voulais traiter aussi de tous ces petits films italiens ou japonais, fauchés ou opportunistes, car ils ont trompé des spectateurs ou des consommateurs de VHS à l’époque, nourrissant au passage le genre du space opera. Et puis, j’adore STAR CRASH, l’énergie que le film dégage et le charme de Caroline Munro.
Pourquoi avoir fait par exemple l’impasse sur les « Gamma Uno » d’Antonio Margheriti des années 60 ou sur la SF des années 90-2000?
Je parle un peu des films de Margheriti que j’aime beaucoup, mais parler des films de space opera des années 50/60 nécessiterait un livre entier. Margheriti a d’ailleurs supervisé les effets spéciaux de L’HUMANOÏDE en 1979 pour Aldo Lado. Pour les années 90/2000, c’est tout à fait autre chose, avec l’apparition des images de synthèses. Personnellement, même si je trouve que l’on fait des choses magnifiques sur ordinateur, c’est franchement moins agréable à illustrer dans un livre. Là, sur les années 80, j’ai pu obtenir des photos rares de maquettes et de scènes de tournage, autrement plus réjouissantes à voir. Mais surtout, les films des années 90 ou 2000 ont été beaucoup décortiqués et racontés dans la presse, beaucoup plus que des films des années 70 et 80.
Merci Jérôme.
- Trapard -
Voici le sommaire alléchant du fameux ouvrage à paraître, Les Guerres des Étoiles :
Cosmos 1999 (1975)
La Guerre des Étoiles (1977)
La Guerre de l’Espace (1977)
Les Évadés de l’Espace (1979)
San Ku Kaï (1979)
Battlestar Galactica
Dossier Animation (1978-1982)
Le Trou Noir (1979)
Moonraker (1979)
Star Trek le Film (1979)
La vague italienne, dossier (1980)
L’Humanoïde (1979)
Starcrash (1979)
Buck Rogers (1979)
Alerte dans le Cosmos (1979)
Les affiches
L’Empire contre-attaque (1980)
Flash Gordon (1980)
Saturn 3 (1980)
Galaxina (1980)
Outland (1981)
Inseminoid (1981)
Le système Roger Corman, Dossier (1981)
Star Trek II (1982)
Le Retour du Jedi (1983)
Turkish Star Wars (1983)
Bye Bye Jupiter (1984)
Ice Pirates (1984)
2010 (1984)
Star Trek III (1984)
Dune (1984)
The Last Starfighter (1984)
Life Force (1985)
Enemy Mine (1985)
Dossier : Projets non aboutis
Christophe Maunier est vidéaste calédonien fan de Fantastique, mais il s’adonne aussi à la photographie, à la programmation et à la retouche d’images. Dans cette interview réalisée par notre dévoué Trapard (on dit merci à qui encore une fois, hein ?), nous faisons connaissance avec Christophe, son passé, son présent et aussi son avenir !
Bonjour Christophe. J’ai découvert ton travail de vidéaste à travers les divers concours de courts-métrages du Marathon de l’Image au Festival du cinéma de La Foa aux alentours de 2008, tout en découvrant parallèlement ton goût prononcé pour la photographie, la programmation et la retouche d’images via les réseaux sociaux et divers blogs calédoniens. En 2014, tu es déjà très loin de tes premiers courts-métrages, dont le premier que tu as symboliquement titré ERREURS est du pur space opera. Et tu es déjà un nom bien connu sur le marché du clip musical calédonien ou au niveau de tes différents projets et expérimentations personnels et collectifs, dont le Five Club que Manuella Ginestre a déjà présenté sur ce blog. Peux tu nous expliquer qui est Christophe Maunier à l’origine : un cinéphile, un geek, une sorte de « Géo-Trouve-Tout » de l’Image, un fan de SF ? Peux tu cocher les bonnes cases et nous indiquer celles qui manquent, en nous parlant de ton parcours personnel ?
Salut Jimmy ! Alors, mon rapport à l’image a toute une histoire. J’ai demandé il y a peu, à mes grands parents, ce que je disais quand on me demandait, quand j’étais petit, ce que je voulais faire quand je serais grand, et je répondais tout le temps « raconter des histoires »… J’ai donc tout naturellement commencé à faire du théâtre, j’ai adoré ça mais j’ai dû arrêter quand je suis allé en France. Là-bas, je n’ai rien fait en rapport avec l’image ou le cinéma. Une fois de retour, je rencontre une fille qui fait de la photo, je craque pour elle, on sort ensemble quelque temps et elle me quitte… Pour « l’impressionner » je décide de m’acheter un superbe appareil photo, ça ne l’impressionne pas du tout, par contre, j’y prends goût, à la photo… et je découvre que ce même appareil peut aussi faire de la vidéo… C’est comme ça que j’ai vraiment commencé à m’y mettre et ça explique pourquoi je fais les deux en parallèle aujourd’hui.
L’anecdote de « Géo-Trouve-Tout » est marrante car c’était mon personnage préféré dans les Mickey Magazine… et c’est un peu ce qui me définirait aujourd’hui ! Lors de ma première interview par Jessy Deroche, à l’époque de « Story Board », la regrettée seule émission à parler du cinéma local, il avait dit que j’étais une nouvelle « race » de réalisateur car je filmais avec un appareil photo, et crois moi, certains ici me regardaient de haut quand ils apprenaient ça… Aujourd’hui, tout le monde le fait, même sur des projets cinéma ! Donc, en plus d’aimer les défis, j’aime être à la pointe de ce qu’il se fait, et si ça peut se bidouiller, ça va encore plus me plaire (Utile à préciser, pour gagner ma vie, je suis informaticien, ce qui me facilite grandement la vie dès qu’il s’agit de bidouiller des choses avec un logiciel dedans) !
Plus que de la SF, je suis fan de Fantastique, et j’aime l’idée que ces choses improbables puissent arriver dans notre quotidien… Et je ne dis pas ça au hasard aujourd’hui…
En regardant tes divers courts-métrages, je te trouve souvent drôle comme avec RUGARU KILU, LA LIGUE DES JUSTICIERS CALÉDONIENS et quelques autres plus récents. Et à l’inverse, on peut te trouver plus sérieux, plus lyrique même, avec le court, JE NE SAIS PAS CE QU’IL S’EST PASSÉ. As-tu un style de prédilection ou préfères-tu laisser vaguer ton inspiration au grès des moments ?
Pour moi, mettre en scène de la comédie, il n’y a rien de plus simple, je n’ai pas besoin de faire d’effort pour raconter des histoires drôles, donc je trouve naturellement le ton pour les mettre en scène… C’est pourquoi j’ai commencé par ça !
En plus de mes recherches pour m’améliorer techniquement, je voulais être sûr de comprendre les subtilités de la mise en scène. Aujourd’hui, je n’ai aucune prétention, mais j’aime penser que mon niveau a très largement évolué, en bien, et je m’autorise donc à aborder des sujets plus sérieux, voire plus dramatique. À part LES SONDEURS, aucun de mes prochains projets n’est humoristique, au risque de décevoir les fans de mon humour légendaire (lol), je vais sur du cinéma d’anticipation, car j’aime critiquer la société et tous mes films essaient de faire passer un petit message plus ou moins subtilement… Les prochains ne seront plus subtiles du tout !
Il y a quelque temps, tu nous parlais de ton envie de tourner une série de courts-métrages post apocalyptiques, peux tu nous en dire plus ?
Déjà, ma vision du « post-apo » est un peu différente du classique, on peut le vivre de différentes manières, à diffèrents degrés, et je vais jouer là-dessus. J’ai toujours aimé ça, l’idée de reconstruire une société à partir des cendres de la précédente… Difficile à mettre en scène à mon niveau, alors je vais faire des choses plus simples. Avec Fabien Dubedout, qui est aussi le scénariste des SONDEURS, on a eu une idée qu’on n’a pas eu le temps de faire il y a deux ans au Marathon de l’Image, le thème était « Après la fin du monde ». Cette idée a eu le temps de mûrir et on a commencé à entrevoir des choses plus intéressantes à exploiter qu’en une seule minute. Ce n’est pas la première fois que je fais ça, j’avais aussi eu cette démarche avec QUE LA LUMIÈRE SOIT, où j’avais présenté une version « ratée » du film au marathon. L’idée a mûri et deux ans plus tard, j’avais un film, certes, de deux minutes, mais très largement meilleur que le premier, partant pourtant exactement de la même base ! Je pense que là aussi on va dans la même direction. En parallèle à cette idée, j’avais envie de faire un autre film sur notre avenir, mais en choisissant l’angle des dérives économiques et leurs conséquences sur notre société. De là est née une idée assez énorme, mais pas facile à réaliser, alors je me suis demandé : pourquoi ne pas créer un univers et plusieurs films ayant pour unique point commun cet univers ? L’anarchie en fera forcement partie et donc certaines parties du monde seront forcement dévastées, quant à d’autres parties, bien plus infimes, elles seront « préservées »… Mais à quel prix?
J’ai aussi l’intention de réaliser un faux documentaire avec un autre point de vue, plus positif, mais en essayant de rester réaliste, faire de vraies interviews de gens, dans la rue, à propos d’une fausse utopie économique et sociale… et présenté par un faux candidat aux élections qui, pour la première fois, est pris au sérieux !
Tu es un des cinq doigts du collectif Five Club avec lequel tu tournes LES SONDEURS, peux-tu nous raconter cette aventure de ton point de vue après celui de Manuella Ginestre ?
Le Five Club est né de la volonté de partager nos connaissances pour réaliser des projets de plus grande envergure. LES SONDEURS en est le premier exemple, mais on a d’autres projets dans notre besace, comme la création d’un site internet pour promouvoir le cinéma local via 3 axes: un historique des concours locaux, des cours de cinéma (simples et accessibles à tous) et une base de données, a la IMDB, avec les acteurs/réalisateurs/techniciens locaux et les projets/bandes-annonces sur lesquels ils ont travaillé, tout sera lié !
Mais revenons aux SONDEURS et au Five Club. On a donc eu envie de faire des choses et de mélanger nos compétences, et à l’usage ce n’est pas évident car on a tous appris différemment, et on n’aime pas forcément le même cinéma, on a donc pas toujours le même point de vue et ça reste la plus grosse difficulté. Cependant, on est très soudés et seuls deux membres du F.C. ont géré à eux seuls (j’insiste !) toute la préparation des SONDEURS car le reste de l’équipe n’était pas disponible pendant un bon moment, pour des raisons personnelles et/ou de santé ! S’il n’y avait pas cette dynamique, le projet serait à peine en phase de préparation aujourd’hui (alors qu’on commence le tournage très prochainement !). Donc je pense que ça vaut le coup de se prendre la tête de temps en temps.
Comme Manuella l’a précisé il y a peu, LES SONDEURS est un projet assez lourd compte tenu qu’on a mis la barre assez haut dans le grand n’importe quoi cohérent (oui, oui, c’est possible). Pendant plusieurs mois on s’est vu tous les week-ends pour imaginer ensemble les grandes lignes et les personnages, ensuite Fabien Dubedout a saucissonné tout ça aux petits oignons…
On a créé un univers tellement riche qu’on espère ne pas en rester au seul film et le décliner en web-série.
Merci Christophe.
Merci à toi Jimmy !
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Si vous êtes un fidèle Altaïrien, vous avez déjà virtuellement rencontré Manuella Ginestre dans la catégorie Court-métrage Fantastique Calédonien régulièrement alimentée par Trapard. Celui-ci, non content de vous avoir proposé la découverte de quelques-uns de ses courts-métrages, a décidé aujourd’hui de vous faire profiter d’une interview de cette réalisatrice du Caillou. On le remercie une fois de plus, et on laisse la parole à Manuella…
Manuella Ginestre (ou ‘Manu’ pour qu’elle descende), tu es réalisatrice depuis… houlà… environ 15 ans maintenant. On te connaît avant tout pour tes premiers courts-métrages d’horreur adaptés de Stephen King ou carrément personnels. Peux-tu nous parler de la petite Manuella découvrant le cinéma devant sa télévision ou au cinéma, de tes premiers coups de cœur de cinéphile et de tes premiers frissons cinématographiques d’enfant ou d’adolescente ?
« Et pourquoi faire ?» … parce que c’est mon destin ! (rires) Le premier film d’horreur que j’ai regardé en cachette était L’EXORCISTE, j’avais 6 ans et je faisais semblant de dormir sur les genoux de ma mère. Je me rappelle de cette sensation délicieuse d’être terrifiée (même si je ne comprenais pas tout…) et protégée en même temps. Les films d’horreur sont devenus mes montagnes russes à moi. J’ai enchaîné avec des films comme, LA MOUCHE, MUTANT AQUATIQUE EN LIBERTÉ, les « Freddy », « Jason », etc. J’ai eu de la chance car mes parents me laissaient faire, je sais que ça paraît fou mais ça m’a aidé, je veux dire c’est ce qui m’a donné l’envie de réaliser : je voulais faire les films que j’avais envie de voir…
Ma première expérience au Cinéma a été E.T., et il a fallu me faire sortir quand il est « mort » tellement je pleurais et hurlais : « Ils ont tué E.T. !!!!!! ».
J’ai toujours eu une préférence pour l’horreur, le fantastique et la SF. Mais c’est vrai que depuis un certain temps, le cinéma d’horreur n’est plus ce qu’il était, aujourd’hui on est plus dans les « films-tortures ». Certains finissent par oublier que des films cultes tels que MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE n’étaient pas sanglants pour un sou mais jouaient avec nos peurs primaires, et ça me manque… Aujourd’hui James Wan (CONJURING, INSIDIOUS et le 1er SAW) est le seul qui me fait un peu sursauter mais dès qu’on voit les fantômes, les démons ou autres, le charme est rompu et le film devient ennuyeux…
Comment es-tu passée de cinéphile passive à cinéphile active en décidant de tourner tes propres films ?
Je l’ai fait très tôt à cause d’une série qui parlait aux jeunes (HARTLEY, CŒURS À VIF). Je me suis mise à réaliser « mon » épisode au collège Sainte-Marie de Païta, mais évidemment sans suite. Puis je suis partie à Montpellier faire mes études, et je filmais tout ce qui m’arrivait. C’était plus une sorte de docu-étudiant mais j’aimais y apporter une petite touche cinématographique de temps en temps. À mon retour j’ai commencé à participer au Festival de La Foa assidûment (j’étais dans l’association du Festival au début). Delphine Ollier (l’organisatrice) a vraiment contribué à ce que j’ai réalisé : elle m’a toujours encouragé et mise en avant. La Province Sud et le Gouvernement m’ont beaucoup apporté aussi financièrement. J’ai pu réaliser mes projets et « la machine » était lancée. Puis j’ai fait une longue pause… parce que… ça épuise ! J’ai deux métiers : réalisatrice et bibliothécaire. Et c’est parfois très dur à concilier, mais on n’a souvent pas le choix dans ce milieu de la vidéo, vu qu’on n’en vit pas en Nouvelle-Calédonie.
Tu as eu une période de réalisation de courts-métrages d’horreur aux alentours de 2000 jusqu’à environ 2009, puis tu as changé de cap avec le film MANOUS en 2010 et avec la web-série sur laquelle tu travailles en ce moment en collaboration avec d’autres réalisateurs. C’est un choix définitif ?
Non, je continuerai à faire ce que j’aime, de mon côté, dans mes genres de prédilection. C’est juste la question de trouver la bonne idée de scénario, et je ne veux plus « rendre hommage » ou « m’inspirer de… ». En tout cas plus pour mes projets personnels… J’aimerais créer quelque chose d’original et ça prends du temps… Et en attendant, je travaille avec les membres de l’association Five Club sur leurs projets respectifs (j’ai été cadreuse sur DE CHARYBDE EN SCYLLA de Erwann Bournet, mon compagnon, par exemple…). C’est comme cela, en travaillant avec les autres, qu’on a créé Five Club, et à plusieurs le résultat est souvent meilleur. Il y a notre scénariste Fabien Dubedout (avec qui j’avais travaillé sur MANOUS et sur le clip des Yellow Press Toy) et les réalisateurs Erwann Bournet, Chistophe Maunier et Lucas Genna. Là on se lance dans du lourd ! C’est un court-métrage qui s’appelle LES SONDEURS. C’est une comédie fantastique, qui implique costumes et post prod. Bref beaucoup de boulot ! Mais que du bonheur ! De plus nous avons déjà pensé à des suites, et nous pourrions ainsi le décliner en une série-web. Pour l’instant c’est LE projet auquel je me consacre en priorité.
Certains de tes courts-métrages sont des adaptations comme L’A6, UNE SALE GRIPPE, d’autres sont écrits par des scénaristes comme Fabien Dubedout sur MANOUS, mais certains de tes courts-métrages d’horreur comme TUEZ-MOI, SEULES et VERMINES sont issus de ta propre imagination. Et quand on te connait un peu, on peut aussi les trouver très « personnels ». Les considères-tu comme de purs films de genre et d’horreur ou par certains égards, tu considères que ce sont aussi des films d’auteur ?
Un peu des deux effectivement, mais je dirais qu’ils sont peut-être plus personnels, puisqu’il y a plus d’émotion… Et c’est vers ça que je veux aller. Je veux faire ressentir des choses en passant un message je pense que c’est le but non ? Mais je considère surtout que ce sont des exercices de style. Tant que je ne ferai pas un film, tout ce que je ferai ne sera qu’exercice pour m’aider à me rapprocher de ce que je souhaite réellement raconter.
Dernièrement, tu as tourné un certain nombre de clips musicaux et tu as aussi collaboré à certains projets de ton compagnon Erwann Bournet ou d’autres vidéastes. Mais depuis quelques temps, tu participes à ce projet collaboratif : LES SONDEURS. Peux-tu nous parler de la genèse de cette série et nous annoncer quelques nouvelles croustillantes au sujet de son évolution ?
Avec le Five Club, on a pu avoir plus de poids pour présenter notre projet aux institutions. Nous sommes également soutenus par Radikal Pictures. Fabien Dubedout a d’abord écrit le scénario mais on a tous participé à la création des SONDEURS en y apportant des idées supplémentaires. On a voulu rendre hommage à des films comme LA CITÉ DE LA PEUR ou aux Monty Python. LES SONDEURS n’est qu’un court-métrage comme je te le précisais déjà. L’adaptation en série web est un projet futur, qui ne se réalisera que selon l’accueil et les moyens financiers qu’on aura. On tourne dans un mois et du coup on est actuellement en pleine préparation du tournage… Ça faisait longtemps que je n’avais pas réalisé, du coup j’ai dû ré-apprendre à me faire confiance. Heureusement on est une super équipe, et on a les moyens de raconter ce qu’on veut, et du coup c’est juste génial ! C’est le meilleur métier du monde. On n’a pas encore d’anecdotes croustillantes mais ça risque surtout d’être marrant, vous allez voir des gens pas très normaux se balader dans Nouméa bientôt…
Merci Manuella.
Merci Jimmy.
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