Alice Carabédian, philosophe et spécialiste de la science-fiction, a déclaré dans le N°9 de Métal Hurlant de novembre 2023 :
« Les dystopies sont devenues aliénantes, par la mise en abîme sans fin d’un présent dont on ne sait plus comment s’échapper. »
Laurent Alexandre, chirurgien-urologue et énarque, fondateur du site web de santé Doctissimo, a déclaré dans le N°14 de la revue « Front Populaire » consacré au transhumanisme :
« L’IA ne dort pas, ne mange pas, ne fait pas grève, ne vieillit pas, voyage à 300 000 kilomètres par seconde et peut se subdiviser en quelques millièmes de secondes. .. Notre cerveau, qui est un ordinateur « fait de viande », est affligé d’un handicap fondamental face aux cerveaux de silicium. Il existe des limitations physiques à l’augmentation de nos capacités intellectuelles que le silicium n’a pas. Si l’on regarde froidement la réalité, notre cerveau est has been. »
Durant son enfance, John Carpenter a découvert le film PLANÈTE INTERDITE et voici ce qu’il en dit :
« Je me souviens par exemple que PLANÈTE INTERDITE fut un choc immense : c’était la première fois qu’il m’était donné d’apprécier la majesté d’un cadre en Scope. Ce film déployait une telle imagerie… À l’époque, je ne me doutais absolument pas que c’était une adaptation libre de La Tempête de Shakespeare, et ce film fut un tournant décisif dans ma cinéphilie. »
(Mad Movies Hors Série 50 ans)
« Individuellement, les histoires de science-fiction peuvent paraître triviales aux yeux des philosophes et des critiques d’aujourd’hui, mais l’esprit de la science-fiction, son essence, portent à présent la clé de notre salut, si tant est que nous puissions être sauvés. »
Jean-Claude Sidoun, auteur de l’Encyclopédie Mondiale du Phénomène OVNI, a écrit :
« La question de la relation entre science et science-fiction est fréquemment posée. Une réponse naïve suppose qu’il n’y a dans cette littérature qu’une simple extrapolation, en somme une continuité entre un savoir scientifique plus ou moins bien interprété et un imaginaire élaboré par des écrivains. C’est pourquoi certains scientifiques rejettent la science-fiction sous le prétexte d’une trahison des connaissances positives ou, de façon plus cocasse, prétendent qu’elle leur fait une concurrence éhontée en avançant des hypothèses extravagantes et non fondées sur le travail ardu auquel ils s’astreignent. »
(Encyclopédie Mondiale du Phénomène OVNI, tome 2, JMG éditions, Collection : Enigma – 2021)
Victime d’un grave accident de la route en janvier 1977, Mark Hamill (Luke Skywalker dans STAR WARS), demanda à George Lucas, alors en plein tournage de L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE, ce qu’il aurait fait s’il était mort :
« J’ai demandé à George ce qu’il aurait fait si j’avais été tué durant l’accident. Quelqu’un aurait-il repris mon rôle ? Il a répondu : « Non, le scénario aurait fait apparaître un frère ou un sœur perdu depuis longtemps, qui aurait été sensible à la Force. »
(L’Écran Fantastique Reboot n°6)
Tom Baker, interprète du quatrième docteur de la célèbre série DOCTOR WHO, a déclaré en 1977 à propos de l’incarnation du légendaire Seigneur du Temps :
« Un des problèmes que pose le rôle du Docteur, mais qui rend aussi la chose intéressante à jouer (et tout le monde a réussi jusque-là sinon ce boulot aurait l’air impossible), c’est que ce n’est pas un rôle d’acteur dans le sens où ce personnage est très, très sévèrement limité. Il y a des frontières au-delà desquelles le Docteur ne peut aller. Il ne peut pas soudain se mettre à faire la cour à quelqu’un, il ne possède pas ce genre d’émotion. Il n’est absolument pas avide, il ne pourrait pas devenir tout à coup sujet à la violence gratuite. Et, par conséquent, au sens ordinaire de la notion de jeu, le personnage ne peut pas se développer. La problématique de l’acteur est donc de surprendre l’audience en permanence. »
(Doctor Who, les Archives / éd. Akileos)
Face à la réaction très négative de certaines personnalités littéraires confrontées au phénomène BD, Jean-Pierre Dionnet, l’un des fondateurs de Métal Hurlant, a déclaré en 1976 :
« Tant que le cinéma, la BD, la peinture, et le reste seront critiqués par des littérateurs dont la compréhension se limite à leur métier : à l’art d’assembler les mots et les phrases, mieux vaudra les ignorer ou bien, plutôt, utiliser leurs jugements à l’envers :
S’ils vous démolissent, persistez, mais si, par malheur, ils vous encensent méfiez-vous : courez ventre à terre dans la direction opposée à celle qu’ils vous conseillent… »
(Éditorial de Métal Hurlant n°5)
René Barjavel a déclaré à propos de H.P. Lovecraft :
« Je n’aime pas Lovecraft. Pour moi, c’est du faux fantastique, fabriqué avec beaucoup de vocabulaire ; c’est toujours la même chose ; c’est très nébuleux, informe. »
Ray Bradbury a déclaré à propos de l’adaptation cinématographique de son roman Farenheit 451 par François Truffaut :
« Je crois que le Farenheit de Truffaut est parfaitement réussi, il est chargé de pointes d’émotion d’une réelle qualité. Quant à la fin, où l’on voit les défenseurs du livre parcourir un paysage de neige, en récitant les chapitres qu’ils aiment et qu’ils défendent, elle est sublime. Je l’ai revue vingt-cinq fois et j’ai, à chaque fois, pleuré d’émotion. »