Même si ce Star Trek est parfois loin de ressembler à du Star Trek, peu importe. J’avoue m’être laissé emporter par ce spectacle grandiose, et j’ai particulièrement apprécié les nouveaux acteurs qui m’ont souvent épaté dans leur jeu, en particulier Chris Pine. Et je l’avoue aussi : la nouvelle Uhura me plaît davantage… c’est ainsi… malgré tout le respect que je dois à la précédente. Les effets spéciaux sont irréprochables, ILM oblige, et la musique fabuleuse (une réussite quand on voit de quoi sont capables nombre de compositeurs de B.O. aujourd’hui). Par contre les décors m’ont parfois surpris et déçu. Avec une salle des machines qui ressemble plus à celle du Nautilus qu’à celle d’un prestigieux vaisseau spatial, les ordis font tache au milieu des chaudières à vapeur ! Ridicule au possible. Je n’aurais jamais cru voir ça un jour dans un space opera de plus de 150 millions de dollars de budget. Il fallait oser ! C’est d’ailleurs ce qui a toujours été le grand problème des Star Trek au cinéma : les décors. Mis à part la passerelle et quelques intérieurs de l’Enterprise, les magnifiques paysages de Vulcain et ceux de Starfleet à San Francisco, je suis loin d’apprécier des néons qui s’allument dans un couloir avec des portes à l’ancienne et des carreaux le long des murs (cf. la base de Starfleet sur la planète de glace)…
L’Enterprise est superbe, mais souvent mal filmé, ou peu mis en valeur je trouve. Le dernier plan du film est cependant grandiose lorsque la caméra nous montre le vaisseau dans toute sa beauté. On dira ce que l’on voudra de l’histoire, du peu de crédibilité scientifique, du méchant et de l’action non-stop, ce film est d’abord un pur divertissement qui n’a d’autre ambition que de nous émerveiller, et c’est avec lui enfin le grand retour du space opera, avec une scène qui me rappelle étrangement les couvertures des pulps des années 1930, celle où Kirk et Sulu volent avec leur « jet-pack » dans l’espace avant d’atteindre l’atmosphère de la planète ! Encore un hommage du geek Abrams à l’âge d’or de la SF ?…
En tout cas, désolé, mais il aura fallu un fan de Star Wars pour réveiller la franchise Star Trek ! Quelle ironie du sort ! Je comprends finalement que le film déplaise autant à certains…
- Morbius -
Le second recueil de nouvelles de science-fiction, lauréat des Nickels de l’Initiative, publié par le Sci-Fi Club en 1996.
Le premier recueil de nouvelles de science-fiction publié par le Sci-Fi Club en 1994.
LE « MINICLUB »…
En 1985, alors que j’avais 19 ans, je décidais pour mes futurs 20 ans de fonder, en compagnie de quatre copains passionnés, un fan club sur la saga Star Wars. Mais nous nous sommes vite rendus compte que nous n’allions malheureusement jamais être assez nombreux pour le remplir… La saga venait de s’arrêter en 1983 avec Le Retour du Jedi, et Lucas semblait nous abandonner définitivement comme de pauvres orphelins. Alors, changement de cap ! Comme les fans de Star Wars aiment forcément la science-fiction en général, nous optâmes finalement pour la création de la première association de SF de l’île, association appelée naïvement au départ Sci-Fi « Miniclub »… « mini »… pourquoi « mini » ?… tout simplement parce que le local que nous avions à notre disposition pour nous réunir n’était autre qu’une toute petite pièce de 4 mètres sur 4 située chez moi…
Cependant, et malgré ce « mini » très cucu-mimi, nos projets étaient déjà plutôt ambitieux : le Sci-Fi Miniclub allait avoir pour objectif de promouvoir la SF et le Fantastique sous toutes leurs formes d’expression : cinéma, littérature, arts plastiques, jeux… Problème : nous étions tous des cinéphiles… Même si nous lisions aussi de temps à autre de la SF ou du Fantastique, même si nous connaissions quelques grands auteurs appartenant à ces genres, nous ne nous considérions absolument pas comme des spécialistes de la littérature de l’Imaginaire.
De même, nous n’avions personne de qualifié pour s’occuper des arts plastiques ou des jeux de rôle (très en vogue alors à cette époque)… Qu’importe ! Le Sci-Fi Miniclub ouvrit malgré tout ses portes un glorieux 4 janvier 1986 avec une pièce entièrement aménagée et décorée pour la circonstance ! Et cette pièce allait rester le sanctuaire de l’association jusque vers 1989. Dès le départ, Robby le robot devenait la mascotte officielle du Sci-Fi Miniclub. Sur la photo ci-dessous on voit le petit local qui accueillit au début nos réunions et un petit Robby qui trône fièrement dans le coin…
DU CINÉMA ET DES DRAGONS…
Pendant longtemps, le Sci-Fi Miniclub ne proposa à ses membres que des présentations et des projections de films suivies de débats. Le magnétoscope tournait à fond chaque samedi après-midi, moment sacré où nous nous retrouvions tous.
Les inscriptions se firent de plus en plus nombreuses grâce au bouche à oreille et « radio-cocotier » (normal sur une île, me direz-vous !). La moyenne d’âge demeurait (et demeurera longtemps) très jeune : environ 16 ans.
La section cinématographique finit par se scinder en deux groupes : SF & F (faisant la part belle au cinéma uniquement consacré à ces nobles genres que sont la Science-Fiction et le Fantastique) et Bloodzone, la section du cinéma d’horreur et d’épouvante.
Arriva ensuite vers la fin 1987 la section jeux de rôles, d’abord appelée tout simplement Donjons & Dragons (en l’honneur de ce que vous connaissez peut-être) puis rebaptisée Dragons du Lagon (bien plus océanien comme nom !). Dirigée par un rôliste fan des premiers jeux vidéo (Atari et compagnie…), la section démarra timidement, avec un cercle restreint d’initiés et de quelques curieux. Elle connaîtra cependant des années plus tard un tel essor qu’elle « parasitera » quelque peu le fonctionnement normal de l’association.
LE FANZINE…
Nous publiions alors chaque mois le bulletin du club, Sci-Fi News, en compagnie de notre fierté : notre fanzine CosmoFiction. Ce dernier était tiré en une centaine d’exemplaires vendus dans les librairies de la ville.
CosmoFiction était un peu notre « ambassadeur », il était fait avec amour et passion, et réalisé avec les moyens du bord (pas d’ordi à l’époque !). L’équipe de rédaction me donnait les textes des ‘articles, et je les tapais à la machine tout en les illustrant de diverses photos découpées dans des magazines spécialisés (Mad Movies, L’Écran Fantastique, …). Mais pour CosmoFiction, c’est une autre histoire que je développerai dans un prochain article. Sur une des photos ci-dessous, on peut voir une partie du matériel « hétéroclyte » nécessaire pour accoucher d’un numéro du fanzine du Sci-Fi Miniclub !
L’ARRIVÉE DE MANDRAGORE…
Ce fut grâce au numéro 2 de CosmoFiction, notre « ambassadeur » en librairie, qu’un professeur de collège, fan de SF et de Fantastique, vint nous retrouver un beau jour de l’année 1988 pour s’inscrire dans notre association.
Passionné de littérature, en particulier celle qui nous intéressait tous alors, et écrivain à ses heures, Mandragore (pseudo qu’il utilisera toujours au club) allait apporter sa pierre à l’édifice, et quelle pierre ! Bouleversé de ne pas trouver au sein de notre association la place que devait mériter la littérature de l’Imaginaire, il proposa illico presto de créer une section littéraire, la fameuse branche qui nous manquait tant depuis le début ! Impossible de refuser ! Ce fut donc Les Feuillets d’Hypnos, section qui revint désormais régulièrement en alternance avec les autres.
Les activités étaient très diverses : présentations d’auteurs et d’ouvrages, ateliers d’écriture avec cadavres exquis, histoires sans fin, méthode S + 7, et tant d’autres délires qui nous firent passer de sacrés bons moments ! Tout comme pour les sections cinématographiques, des journées à thème étaient parfois organisées : Lovecraft, Jules Verne, Stephen King…
LES 24 HEURES DU FANTASTIQUE…
Mandragore contribua énormément au développement du club. Très à l’aise pour entrer en contact avec les divers services administratifs, il permit au Sci-Fi Club de connaître ses premières subventions. C’est ainsi que nous pûmes lancer fièrement en 1987, en collaboration avec les cinémas Hickson, notre festival cinématographique appelée Les 24 Heures du Fantastique, événement qui allait revenir chaque année et connaître un immense succès ! Comprenez : 13 films de SF et de Fantastique pour seulement 1000 CFP (8 €) ! Bien sûr, ces films n’étaient que des reprises, mais le public venait chaque année toujours plus nombreux, certains spectateurs attendant même impatiemment l’événement pour tout voir d’un coup !
On démarrait à 9 H le samedi pour finir le lendemain dimanche à 9 H ! Des entractes réguliers permettaient aux spectateurs d’aller se restaurer ou fumer une cigarette.
LA CONVENTION DE JEUX DE RÔLES…
Cette autre manifestation organisée par le Sci-Fi Club eut lieu chaque année dans la salle d’honneur de la mairie de Nouméa. Elle regroupait les rôlistes, les amateurs, les novices et les curieux, les passants pouvant s’approcher des tables de jeux pour observer le déroulement d’une partie. À l’époque, Empire Galactique, Star Wars, L’Appel de Cthulhu, Paranoïa, Donjons & Dragons… étaient quelques-uns des jeux les plus célèbres que l’on pratiquait.
Le tournoi durait deux jours. À l’issue de la manifestation, le meilleur rôliste recevait une récompense et voyait son nom gravé sur un katana, celui de la convention, qui demeurait propriété de l’association. De même, le meilleur maître de jeu était récompensé.
LE CONCOURS SCI-FI / LES NOUVELLES…
En 1989, le Sci-Fi « Miniclub » devint enfin le Sci-Fi « Club » ! Pourquoi plus de « mini » ? Parce que Mickey avait fini par divorcer de Mini et… pardon… Le « mini » disparut car nous avions obtenu une pièce supplémentaire pour notre association, le local initial étant devenu au fil du temps, on s’en doute, bien trop étroit pour contenir sa trentaine de membres réguliers, tout simplement !
Le Sci-Fi Club changera encore de local, vers 1992, pour aller s’installer cette fois définitivement dans une vaste salle de la ville (à Magenta, sous le Parking Hickson).
Alors, toujours portés par notre enthousiasme inébranlable et nos projets de plus en plus nombreux et ambitieux, aidés par la volonté fougueuse de nos jeunes adhérents très actifs et motivés, soutenus par les instances locales (mairie de Nouméa, Province Sud, Congrès du Territoire…) mais aussi par le représentant du Ministère de la Culture et de certaines boîtes locales comme la librairie Montaigne, l’imprimerie Gutenberg 2000, la Grande Brasserie Calédonienne, RFO, Télé 7 Jours et quelques autres, Mandragore accoucha d’un projet formidable de concours de nouvelles de SF et de Fantastique en partenariat avec notre unique quotidien local : Les Nouvelles Calédoniennes.
Ainsi, tous les deux ans, le concours Sci-Fi / Les Nouvelles eut lieu avec un évident succès. Les auteurs devaient s’efforcer, si possible, de situer leur récit en Nouvelle-Calédonie, ou du moins de faire en sorte qu’il ait un rapport avec la Nouvelle-Calédonie.
Par la suite le concours s’étendit à toute la zone Pacifique Sud. Les histoires pouvaient alors se dérouler n’importe où. Des Australiens, Néo-Zélandais et Vanuatais y participèrent, en anglais, of course.
Les membres du jury de ce concours littéraire venaient de divers horizons : service de la jeunesse de Nouméa, de la culture, on y trouvait aussi des journalistes, des libraires, des présidents d’autres associations… Toutes ces personnes n’avaient pas forcément d’affinités avec la science-fiction et le fantastique, et certaines allaient même jusqu’à clamer haut et fort qu’elles n’aimaient pas ces genres… Néanmoins il faut bien avouer qu’elles assurèrent toujours avec sérieux leur rôle, du moins pour la plupart, et qu’elles apportèrent finalement une vision plus neutre, moins partisanne que celle des passionnés.
LES ÉDITIONS SCI-FI CLUB…
Fort de son succès honorable, le concours littéraire Sci-Fi / Les Nouvelles déboucha quelques années plus tard, toujours à l’instigation de Mandragore, sur la publication de deux recueils regroupant les meilleures nouvelles des différentes éditions.
Le premier parut en 1994 sous le titre En d’autres temps, en d’autres lieux… (206 pages), puis le second, La dernière fugue (228 pages) fut publié en 1996, l’année des 10 ans de l’association, avec le soutien fort appréciable des Nickels de l’Initiative.
Mandragore avait créé pour la circonstance les Editions du Sci-Fi Club qui publièrent en tout et pour tout deux ouvrages durant leur courte existence, les deux cités précédemment.
Les chemins de la création, un recueil de conseils et de recettes d’écriture destiné surtout à l’usage des enseignants désirant faire écrire leurs élèves, fut édité en 1992 en partenariat avec le Centre Territorial de Recherche et de Documentation Pédagogiques alors que les Editions du Sci-Fi Club n’avaient pas encore été créées.
DES SOUS-SECTIONS…
Après le regroupement des deux sections cinématographiques en une seule (baptisée Fantasy, puis Métaluna), et la présence de la section Les Feuillets d’Hypnos et celle de Dragons du Lagon, apparurent progressivement des sortes de « sous-sections » (sortes de « branches » pas toujours utiles…) que l’on appela alors divisions (car elles dépendaient parfois d’une section).
Il y eut celle de Star Trek (USS Prometheus), celle consacrée aux réalisations de courts-métrages (Dreamfactory), celle dédiée aux phénomènes étranges (Walpurgis), celle des fans de dessins animés japonais et de mangas (Japanimation)…
Ce trop plein de divisions finit par enrayer le roulement régulier des sections du club.
1986 – 1996 : LES 10 ANS DU SCI-FI CLUB…
En 1996, voulant marquer les dix ans de l’association en beauté, nous fîmes venir en Nouvelle-Calédonie, à l’occasion de la manifestation Le Temps des Livres (organisée par la municipalité), trois grands auteurs de science-fiction : Gérard Klein, Jean-Pierre Andrevon et Norman Spinrad. Quel événement !
Ce fut aussi l’année où je devais me retirer du Sci-Fi Club après dix années de présidence. Beaucoup de tensions, de divergences et de moqueries blessantes envers les uns, les autres et moi-même avaient fini par me dégoûter. Les réunions n’étaient plus un plaisir. En outre, les proportions prises par la section des rôlistes, Dragons du Lagon, entraînaient l’association sur une voie qui n’était pas prévue au départ de sa création. Ainsi, certains ne venaient plus que pour les jeux de rôles au détriment des autres sections auxquelles ils n’accordaient strictement aucun intérêt.
AUJOURD’HUI…
Aujourd’hui le Sci-Fi Club existe toujours. Après avoir traversé une période difficile, il semble repartir sur de nouvelles bases. Il se réunit plus ou moins régulièrement dans un local qui ne lui appartient pas, et organise encore Les 24 Heures du Fantastique devenues La Nuit du Fantastique (programmation de 5 films). L’association animait autrefois un forum sur Internet, mais il a disparu depuis longtemps déjà. Désormais Facebook est le lieu de prédilection du Sci-Fi Club. Quant au célèbre logo de l’association, il a été « revu et corrigé »…
L’aventure valut largement la peine d’être vécue. Elle fut riche en événements, en rencontres, en créations et projets de toutes sortes, riche d’enseignements aussi… Si le Sci-Fi Club d’aujourd’hui, Sci-Fi Club qui en sera bientôt à ses 24 ans d’existence, ne ressemble en rien à celui d’hier, je lui souhaite malgré tout de poursuivre éternellement son beau voyage dans les contrées de l’Imaginaire… Que la Force soit avec lui, et bien sûr : longue vie et prospérité !
Demain sort en France le film événement de l’année, voire de la décennie (!) : Avatar, de James Cameron-Titanic-Aliens-Terminator ! A Nouméa il sera à l’affiche le 23 décembre et, incroyable mais vrai, projeté en 3D, chaque spectateur devant porter ses lunettes pour le regarder ! Cet effort des cinémas de la ville, plutôt inhabituel, est à souligner.
Je ne manquerai pas de courir voir Avatar, la bande-annonce et les nombreux extraits diffusés par-ci par-là ayant produit leur effet sur tout fan de SF normalement constitué ! Il est fort probable qu’il ne décevra pas vu les premières critiques très positives qui tombent sur le net. Alors, un futur chef-d’oeuvre du genre ? Il a toute ses chances à mon avis… Que les premiers qui l’auront vu n’hésitent pas à me dire en quelques mots ce qu’ils en pensent.
Trois forums incontournables pour tous ceux qui aiment l’Imaginaire :
- La Communauté Francophone de Star Trek : qui regroupe des trekkers et trekkies du monde entier (France, Belgique, Canada, Suisse, Nouvelle-Calédonie…). L’ambiance y est très conviviale. Inutile d’être un grand connaisseur pour venir y parler Star Trek. Le site s’adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent échanger sur leur passion ou, tout simplement, découvrir la saga ou approfondir leurs connaissances sur le vaste univers de Gene Roddenberry. Toutes les séries Star Trek y sont présentes de même que les films ! http://projetst.frbb.net/forum.htm
- Les Voyageurs de l’Imaginaire : qui regroupe tous les genres liés à ce domaine (science-fiction, fantastique, fantasy…). Fraîchement créé (il n’a que quelques mois, le bougre !), on y parle en toute simplicité de cinéma, de littérature, de jeux… dédiés à l’univers de l’Imaginaire. http://voyageurs-imaginaire.forum.st/
- Aigle 24 : qui est un forum entièrement consacré à la série culte des années 1970, Cosmos 1999 ! Monument télévisuel créé par Gerry Anderson, avec Martin Landau et Barbara Bain, Cosmos 1999 a passionné à fond le gamin que j’étais à l’époque et l’a plongé, que dis-je, »noyé » dans la SF pour la vie ! Il en a été marqué à tout jamais, et constatez les dégâts à présent ! http://aigle24.xooit.com/f1-Aigle24.htm
Planète Interdite est un grand classique du film de science-fiction et un véritable chef-d’oeuvre du genre. Réalisé par Fred McLeod Wilcox en 1956, il raconte l’histoire de l’équipage du croiseur C57-D envoyé en mission de secours sur la planète Altaïr IV. Des années plus tôt, un vaisseau, le Bellerophon, s’y est écrasé, et l’on est depuis sans nouvelles de son équipage. Les membres de l’équipe de sauvetage vont bientôt découvrir deux survivants, le scientifique Morbius et sa fille Altaïra. Ils rencontreront également Robby, un robot inventé par Morbius, et seront vite confrontés à des événements tragiques liés à une force mystérieuse présente sur la planète, laquelle renferme les secrets de l’étonnante civilisation disparue des Krells…
Planète Interdite compte, avec Le Jour où la Terre s’arrêta (1951 / Robert Wise) et La Guerre des Mondes (1952 / Byron Haskin), parmi les films de SF les plus intelligents de l’époque. En effet, les années 1950 sont surtout connues pour leur floppée de films de série B de SF plus ou moins réussis (films de série B de SF des fifties dont je suis fan malgré tous leurs défauts et leur touchante naïveté !). Forbidden Planet, titre original de Planète Interdite, s’inspire de La Tempête de William Shakespeare et bénéficia d’un budget conséquent, en particulier pour la conception de son robot, l’un des plus célèbres de l’histoire du cinéma avec C3-PO et R2-D2 de Star Wars. Les fabuleux décors de la planète Altaïr IV et de la civilisation des Krells sont dépaysants à souhait, une musique électronique remplace les orchestres habituels, les acteurs sont convaincants et l’histoire passionnante de bout en bout car plongée dans un délicieux mystère. Ne parlons pas des effets spéciaux qui s’avèrent étonnamment réussis pour l’époque !
J’ai découvert Planète Interdite très jeune. Ce film m’a profondément marqué. Il symbolise à mes yeux toute l’époque glorieuse de la SF des années 1950 et le space opera dans toute sa splendeur.