Chaque lundi, le blog Flynn SFFF vous présente une parution littéraire récente ou ancienne de la SF, du Fantastique ou de la Fantasy en roman ou BD. Flynn, éternel dévoreur d’ouvrages, vous décortique son bouquin du jour…
Titre : Le Niwaâd
Auteur : Jean-Christophe Chaumette
Illustrateur : -
Éditeur : Lokomodo
Nombre de pages : 380
Quatrième de couverture : « Pour Nashguen le boiteux, le Niwaâd n’était qu’un mot perçu au travers d’un songe brumeux, une quête absurde qui lui évitait de sombrer dans la folie et qui le maintenait accroché à la vie. Mais pour d’autres, il évoquait les plus lourds secrets du clergé, enfermés au cœur des cryptes des terres noires, l’impitoyable lutte entre prêtres et blasphémateurs, les mystères de l’origine du monde. Et cette quête, jusqu’où l’entraînerait-elle ? Au delà du grand mur derrière lequel s’étaient retranchés les dieux ? Et là-bas, que trouverait-il vraiment ? »
Jean-Christophe Chaumette est une référence dans le monde de la SFFF française avec une bibliographie plutôt bien remplie. J’avais, pour ma part, lu uniquement son roman L’Aigle de Sang qui m’avait alors beaucoup plu. Lorsque j’ai vu la réédition du Niwaâd je n’ai pas hésité un instant, considérant Monsieur Chaumette comme une valeur sûre pour un bon moment de lecture. Et j’ai bien fait ! Dans Le Niwaâd, Jean-Christophe nous lance dans un univers rongé par la peur, la violence, l’esclavage des enfants et la barbarie. Un monde dans lequel les gens ne vivent que par la terreur. Le monde en question est contrôlé par le Clergé, qui lutte contre le blasphème, et n’hésite pas à tuer, en public, quiconque irait à l’encontre de ses dogmes. Et dans ce monde, il existe un homme, Nashguen, un puissant lutteur itinérant qui rêve depuis plus de 10 ans d’un mot, d’un objet, d’un homme, il ne sait pas. Cette chose, c’est le Niwaâd. Et depuis plus de 10 ans, Nashguen est en quête de ce mystérieux objet sans savoir où aller ni quoi chercher.
L’ouvrage est divisé en deux parties. Dans la première, on est plongé dans un univers d’heroic-fantasy. On y découvre de nombreux personnages dont la plupart meurent très rapidement, ce qui est très frustrant car on commence à s’attacher un peu, à découvrir la personnalité, la vie d’un personnage et… pouf, d’un coup, il disparait. Mais au final, c’est grâce à cette première partie et ses différents personnages secondaires que l’auteur pose les bribes de son univers et met en place son intrigue. Et ça fonctionne puisqu’on reste plongé dans son passionnant récit. Puis on attaque la seconde partie, plus orientée science-fiction, mais toujours aussi intéressante et juste.
À travers son ouvrage, Jean-Christophe Chaumette cherche à véhiculer un message, une critique de la société, de l’emprise de la religion sur le monde, de la violence gratuite, de l’esclavage des enfants, etc. Et ça donne une grande profondeur au récit. C’est un récit très noir que nous offre Jean-Christophe. Passionnant par la profondeur et la qualité de son écrit, l’histoire prend forme petit à petit, sans trop nous brusquer mais en étant toutefois un peu provocateur et choc afin d’imprimer le fond du récit dans nos esprits. Une superbe lecture que ce Niwaâd.
- Flynn -
J’ai adoré ce bouquin, c’est une vraie perle ! à lire de toute urgence.
Ca m’a tout l’air d’être de la science-fantasy, genre que j’affectionne que très moyennement. Par contre, j’avais adoré du même auteur, bien qu’épuisé et pas tjs facile à trouver, l’Arpenteur des mondes » en fantastique (chez feue Pocket terreur de mémoire). Il a d’ailleurs eu le prix Masterton en 2001 pour ce titre.