MONSTRES SACRÉS : TARANTULA

Posté le 17 novembre 2015

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Les araignées ont toujours provoqué une certaine répulsion, voire une répulsion certaine, chez beaucoup de personnes… La tarentule fait partie de cette grande et noble famille appelée arachnide qui étend sa toile depuis l’aube des temps sur le monde des animaux. Mais je vois déjà Wikipédia m’interrompre pour préciser bien vite :

« Les anglophones nomment tarantula les araignées que les francophones nomment mygale. Souvent, dans des livres de vulgarisation ou des documentaires audiovisuels, on voit le mot tarantula associé au mot de tarentule. »

Dans ce cas, qu’est-ce qu’une tarentule ?… Wikipédia de poursuivre : « Le mot tarentule désigne une araignée mythique de la province de Tarente en Italie, ou bien l’araignée Lycosa tarantula également originaire de cette région d’Italie. » 

Bien. Cependant la tarentule italienne ne ressemble en rien à la vedette de notre catégorie Monstres Sacrés d’aujourd’hui qui est, quant à elle, une vraie mygale, donc finalement une tarentule chez les anglophones, vous me suivez ?… Alors, afin de ne froisser personne, autrement dit ni les spécialistes ni les arachnides, nous emploierons dans cet article le mot Tarantula (pas même le mot mygale et encore moins le mot tarentule) comme s’il s’agissait véritablement du nom de notre Monstre Sacré du jour et non du titre du film réalisé par Jack Arnold en 1955.

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L’histoire du film TARANTULA : « Dans un laboratoire isolé, le Professeur Gerald Deemer travaille sur un nutriment qui permettrait de soulager la famine que menace de provoquer l’accroissement de population. Ses expérimentations ont abouti à certains résultats ; mais au prix de sérieux déboires. Un jour qu’il s’est absenté, deux de ses collègues s’injectent le nutriment, avec des conséquences effroyables les conduisant progressivement à la mort par ce qui semble être l’acromégalie. L’un des deux meurt, tandis que l’autre attaque le professeur et lui injecte le produit avant de mourir. Pendant leur combat, une tarentule géante qui a elle aussi reçu une injection s’évade de sa cage. Dès lors, elle ne cesse de grandir, et s’en prend aussi bien au bétail qu’aux humains. » (Wikipédia)

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Notre Tarantula géante va alors se promener tranquillement dans le désert américain par l’intermédiaire d’effets spéciaux utilisant adroitement une véritable araignée grossie grâce à des rétroprojections et des doubles expositions. On doit cette réussite à Clifford Stine, lequel emploiera également une énorme tête réalisée pour des plans rapprochés, notamment ceux montrant la bestiole regardant derrière les fenêtres d’une maison. À noter que cette tête servira aussi au film MISSILE TO THE MOON (1959). Enfin, des séquences entières de TARANTULA atterriront dans HAVE ROCKETT WILL TRAVEL (1959). Le recyclage hollywoodien d’époque, quoi.

Notre Tarantula, après avoir provoqué bien des frayeurs mais aussi des morts, sera brûlée vive par un tout jeune Clint Eastwood incarnant un pilote de l’armée de l’air américaine.

- Morbius -

L’avis des spécialistes :

« À la manière de THEM !, TARANTULA met l’accent sur la férocité de l’insecte à sa taille normale, comme pour mieux faire comprendre au public les ravages qu’il peut causer à l’échelle augmentée. » (Jean-Pierre Putters / Ze Craignos Monsters, le Retour / éd. Vents d’Ouest)

« Le film d’Arnold, au suspense soutenu et aux trucages acceptables, n’exploite pas cet aura mythique (encore que l’aspect sexuel soit nettement indiqué, lors d’une séquence fameuse où l’araignée couvre de son corps la maison où s’est réfugiée l’héroïne, et s’y livre à une danse copulatoire qui ferait rougir le chaste King Kong) : il s’agit une fois encore d’expériences scientifiques qui tournent mal ; heureusement l’armée est là, et la pauvre Tarantula finit sous les bombes au napalm, comme bien d’autres avant et après elles… » (Jean-Pierre Andrevon & Alain Schlockoff / Cent Monstres du Cinéma Fantastique / éd. Jacques Glénat)

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5 commentaires pour « MONSTRES SACRÉS : TARANTULA »

  1.  
    trapard
    17 novembre, 2015 | 20:14
     

    Un monstre mythique du cinéma Fantastique et un article ludique !

  2.  
    trapard
    17 novembre, 2015 | 20:18
     

    Oups… Un article instructif (pas ludique).

    (la fatigue du soir, désolé)

  3.  
    17 novembre, 2015 | 20:35
     

    Oh, j’en connais un autre… Si tu savais le nombre de fois où j’ai mal tapé les mots sans parler de ceux que j’avais inversé ou oublié… Et je ne suis même pas sûr d’être arrivé à mes fins, mais la chaleur et la grosse fatigue de fin de journée m’ont achevé.

  4.  
    trapard
    19 novembre, 2015 | 13:33
     

    Un peu de pluie ça fait franchement du bien !!

    Tarantula est aussi à l’honneur aujourd’hui sur la Toxic Crypt, ça doit être de saison :

    http://www.toxiccrypt.fr/?p=7353

    Et puisqu’on parle des années 50, il était excellent en Billy le Kid dans « Le Gaucher » (1957) ou en fils alcoolique revanchard dans « La Chatte sur un toit brûlant » (1958). Puis aux limites de la SF pour Irwin Allen, il était encore très bon dans « Le Jour de la fin du monde » (1980).
    Donc adieu Mr Paul Newman et merci pour tous ces bons moments de cinéma et surtout pour tous vos excellents rôles de personnages torturés loin des psychologies pour simplets de ce nouveau siècle !

  5.  
    trapard
    19 novembre, 2015 | 16:33
     

    Pfff encore un erratum au sujet de Paul Newman (1925-2008)… :-/
    J’ai partagé une ânerie lue sur le Cri du Cagou…

    Vivement le retour des grandes fraicheurs (pour tout le monde à Nouméa) !!

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